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10 décembre 2023

JUDY HOLLIDAY, COMMENT L'ESPRIT VIENT AUX FEMMES

                 JUDY HOLLIDAY             1921 - 1965 

          Actrice Américaine

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Irrésistible pour certains, consternante parfois pour d'autres, Judy Holliday créa, sous la direction de George Cukor des personnages d'un comique naïf et piquant dont elle avait le secret...Judy Holliday de son véritable nom Judith Tuvim, est née le 21 juin 1921 à Manhattan (New York).

Fille d'immigrant russe, Judy fut élevée par sa mère, professeur de musique. Diplômée en 1938 de la Julia Richman High School de New York, elle trouva son premier emploi, standardiste et éclairagiste au Mercury Theater que dirigeait Orson Welles. La revue "Film Dope" affirme qu'elle apparut, comme figurante dans un moyen métrage intitulé "Too Much Johnson", que le futur "wonder boy" du cinéma américain réalisa en 1938.

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Déjà malade de la gorge, Judy passait ses vacances dans les Catskills, massif montagneux proche de New York. C'est là qu'elle rencontra Betty Comden et Adolph Green, qui allaient devenir, dans les années 50, deux des scénaristes et librettistes les plus célèbres de l'âge d'or de la comédie musicale, à Broadway comme à Hollywood. Un groupe naquit de cette rencontre, "The Revuers" qui se produisit avec succès dans des clubs de Greenwich Village à New York au début des années 40. La renommée de la petite troupe parvint à Hollywood où la Fox la fit venir en 1944 pour apparaître dans trois films. C'est à ce moment précis que Judith Tuvim devint Judy Holliday, pour des débuts cinématographiques manqués puisque la quasi-totalité des scènes tournées par "The Revuers" furent coupées au montage des trois films !

Judy Holliday se rattrapa sur les scènes de Broadway où elle débuta en 1945 dans "Kiss Them For me", gros succès pour la jeune comédienne dont la presse salua les dons de chanteuse et le talent comique. Mais elle devint vraiment une vedette avec "Born Yesterday" pour lequel elle remplaça, au pied levé, Jean Arthur malade au dernier moment.

Dès lors, Judy Holliday partagea son temps entre les planches et l'écran. A Hollywood, elle débute sous la direction du cinéaste Walter Lang dans "Greenwich Village" (1944), elle eut également la chance d'être dirigée par George Cukor qui sut mettre en valeur son personnage de femme intelligente et volontaire masqué derrière les apparences d'une "Madame tout-le-monde" trop jolie et écervelée pour être prise au sérieux. C'est ainsi, que Cukor lui fait tourner un second rôle dans "Madame porte la culotte" (Adam's Rib,1949) aux côtés de Katharine Hepburn et Spencer Tracy, une idiote soupçonnée de meurtre. Judy Holliday remporte l'Oscar de la meilleure actrice pour le rôle de Billie Dawn dans "Comment l'esprit vient aux femmes" (Born Yesterday,1950) du même Cukor. Cette ravissante Billie Dawn, dissimulant son bon sens derrière une voix fluette, de grands yeux naïfs et des fossettes de bébé; lui servira de modèle pour le reste de sa carrière. Cet Oscar qu'elle remporta en 1950 la propulsa au rang des stars, mais mal employée à l'écran, préférant le théâtre. Modifiant à peine le personnage, elle apparaît dans deux autres comédies de Cukor, "Je retourne chez maman" (The Marrying Kind,1951) et "Une Femme qui s'affiche" (It Should Happen to You,1953), avec pour partenaire dans ce dernier film, un Jack Lemmon aussi habile qu'électrique. Encouragé  par cet incontestable succès, le metteur en scène hollywoodien exploita le filon de sa découverte soit Judy Holliday dont "Une Femme qui s'affiche" fut de toute évidence le meilleur de ce que l'actrice a tourné. A travers cette farce un peu piquante, la comédienne fit sensation dans ce rôle de gamine naïve aux actes légèrement saugrenus. De là à l'appeler "La Bécassine d'Hollywood", il n'y avait qu'un pas que franchirent allègrement quelques mauvais plaisants. Malheureusement, privée du protectorat d'un Cukor voguant vers d'autres horizons féminins, le nom de Judy Holliday ne fit qu'un feu de paille...

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La seconde partie de sa carrière lui permet de retrouver Jack Lemmon dans "Phfff !" (1954) de Mark Robson, dont le titre évoque la durée de leur mariage. Après avoir joué le rôle d'une blonde actionnaire pas tout-à-fait idiote dans "Une Cadillac en or massif" (The Solid Gold Cadillac,1956) de Richard Quine. Judy Holliday retrouve son personnage habituel de femme naïve et entière, acharnée à défendre, sans d'ailleurs s'en rendre bien compte, les valeurs profondes d'un humanisme typiquement américain. Elle fut, à sa manière, ce que représentèrent, dans les films de Frank Capra, James Stewart ou Gary Cooper : des hérauts de la démocratie. C'est d'ailleurs avec la même spontanéité, que d'aucuns qualifièrent de rouerie, que Judy Holliday avait répondu à la Commission des activités anti-américaines devant laquelle elle avait été traduite en 1952 pour "sympathies procommunistes". Selon le scénariste Garson Kanin, "son attitude sous la contrainte, a été un poème de grâce".

Avant-dernier des onze films tournés par Judy Hollyday au cours de sa brève carrière, "Pleine de vie" (Full of Life,1957) est aussi le second réalisé par Richard Quine. Elle révèle d'autres talents dans la comédie musicale de Vincente Minnelli "Un Numéro de tonnerre" (Bells Are Ringing,1960), qu'elle joue à Broadway avec Jules Styne, d'après un scénario de Betty Comdem et Adolph Green, et au cinéma avec Dean Martin. Une dernière occasion de satisfaire ses nombreux admirateurs et d'incarner encore une femme pleine de vie, au cœur "gros comme ça", qui bouleverse tout sur son passage et retombe toujours  sur ses pieds, car elle est moins stupide qu'elle en a l'air. Vincente Minnelli a dit qu'elle y était aussi géniale que Judy Garland dans "Une Etoile est née". 

On raconte que Gloria Swanson, la star des années 20, candidate malheureuse à l'Oscar 1950 de la meilleure actrice pour son rôle dans "Boulevard du Crépuscule" (Sunset Boulevard) de Billy Wilder, aurait déclaré à Judy Holliday, à qui la précieuse statuette venait d'échoir en récompense de sa prestation dans "Comment l'esprit vient aux femmes" : "Ma chérie, n'auriez-vous pas pu attendre? Vous avez encore tant d'années devant vous et c'était ma dernière chance !". Certes Judy n'avait pas encore trente ans !. Mais personne n'imaginait alors que Gloria Swanson, décédé en 1983, survivrait près de vingt ans à sa jeune concurrente, qui mourut le 7 juin 1965 à l'âge de 43 ans d'un cancer de la gorge.

 

                 Madame porte la culotte - 1949 - George Cukor

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           Comment l'esprit vient aux femmes - 1950 - George Cukor

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           Je retourne chez maman -1952 -George Cukor

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           Une Femme qui s'affiche - 1954 - George Cukor

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             Oscar de la meilleure Actrice Judy Holliday

  *Affiches * Cinetom

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