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CINETOM
9 décembre 2023

DÉCÈS DE L'ACTEUR AMÉRICAIN RYAN O'NEAL, LOVE STORY, BARRY LYNDON

          DÉCÈS DE L'ACTEUR AMÉRICAIN

           RYAN O'NEAL      1938 - 2023

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L'acteur américain Ryan O'Neal, connu pour ses rôles dans les films "Love Story" et "Barry Lyndon", est décédé vendredi 8 décembre 2023 à l'âge de 82 ans, a annoncé son fils. « C'est la chose la plus difficile que j'aie jamais eu à dire, mais c'est ainsi. Mon père s'est éteint paisiblement aujourd'hui », a expliqué Patrick O'Neal sur Instagram.

Ryan O'Neal s'était fait un nom en 1970 grâce à "Love Story", une romance où il incarnait un étudiant en droit d'Harvard qui s'entiche d'une jeune fille forcée de travailler à la bibliothèque pour payer ses études. Le rôle lui avait valu une nomination aux Oscars. Par la suite, il avait notamment été embauché par Stanley Kubrick pour son "Barry Lyndon" en 1975, une satire sociale explorant les mœurs du XVIIIe siècle.

L'acteur était aussi connu pour sa relation tumultueuse avec la comédienne Farrah Fawcett "Drôle de dames", qui s'est étalée sur plusieurs décennies. Elle est morte des suites d'un cancer en 2009, le même jour que Michael Jackson. Après le décès de l'actrice, il avait été au centre d'une querelle concernant un portrait de Farrah Fawcett signé Andy Warhol, réclamé par l'université du Texas. Après une bataille judiciaire, un tribunal de Californie avait reconnu en 2013 qu'il en était bien propriétaire.

L'acteur avait auparavant eu d'autres démêlés avec la justice. En 2009, il avait été condamné à suivre un programme de désintoxication pendant 18 mois, après que la police l'eut interpellé avec son fils Redmond et retrouvé de la méthamphétamine à leur domicile de Malibu.

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Ryan O'Neal est né le 20 avril 1941 à Los Angeles. Les jeunes années de Ryan O'Neal sont, à certains égards, plus intéressantes que sa carrière cinématographique. Tout jeune, il fait déjà partie du monde du show business : son père, Charles O'Neal est scénariste pour le cinéma et la télévision, est romancier à ses heures perdues, sa mère, née Patricia Callaghan, ancienne actrice. Pendant son enfance, Ryan O'Neal se trouve livré à lui-même. Il passe son temps à faire de la natation et du surf sur les plages du Sud de la Californie et travaille même quelque temps comme surveillant de plage.

A l'adolescence, il part en vadrouille à travers l'Amérique, puis l'Europe. Un jour à New York, lors d'une réception qui tourne mal, il est arrêté pour coups et blessures : il passera cinquante et un jours en prison. Après avoir retrouvé ses parents à Munich, il fait ses débuts devant la caméra. Ses parents sont les scénaristes d'une série télévisée intitulée "Tales of the Vikings". Ryan O'Neal, pour sa part excellent athlète qui a participé à plusieurs combats de boxe en amateur, est engagé comme cascadeur. 

De retour en Californie, il commence à travailler régulièrement pour la télévision, la plupart du temps dans des rôles secondaires : "Les Incorruptibles", "Le Virginien", "Perry Mason". Il goûte au succès la première fois avec "Empire", western diffusé en feuilleton qui connut une certaine popularité. Toutefois, en matière de longévité, la palme revient à la série "Peyton Place", il a enfin la chance d'être choisi comme premier rôle masculin. Cette série est une mouture télévisée tirée du film à succès de la 20th Century-Fox, "Plaisirs de l'enfer", d'après le best-seller de Grace Metalious. Ryan O'Neal apparaît entre 1965 à 1969 dans plus de cinq cents épisodes de ce qui est, à l'époque, le feuilleton le plus suivi de la télévision américaine. Ainsi, ses traits enfantins deviennent-ils familiers à des millions de téléspectateurs. En revanche, son talent d'acteur reste un mystère, l'esprit superficiel de "Peyton Place" n'ayant pas permis de le mettre en évidence.

En 1968,, Ryan O'Neal débute au cinéma dans "Une Si belle garce" (The Big Bounce) de Alex March, film à petit budget dans lequel il joue un ancien soldat qui se laisse glisser  dans la criminalité. Sa notoriété au petit écran est telle que, pour le film suivant, il obtient le rôle principal, devançant Stanley Baker, Michael Crawford et Charles Aznavour. Ce sera "The Games" (1970) de Michael Winner. Le film montre l'entraînement éreintant auquel doivent se plier les coureurs de fond en vue de participer aux Jeux Olympiques. Si l'on excepte l'extraordinaire course qui se déroule sous les yeux du spectateur, le seul intérêt du film est qu'il a été écrit par Erich Segal, professeur de littérature anglaise, lui-même coureur enthousiaste du marathon et auteur du plus gros succès de librairie de la fin des années 60 : "Love Story". D'ailleurs, on envisage déjà de porter "Love Story" (1970) à l'écran. 

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Ryan O'Neal, quant à lui, fait partie des trois cents candidats appelés à venir auditionner pour le rôle d'Oliver Barrett IV, héros de ce super mélodrame qui annule tous les précédents. La suite, on le sait, est une histoire archi-connue. Ryan O'Neal remporte le rôle, et une nomination aux Oscars. Ali McGraw y est sa petite amie et sa femme, celle qui rend le dernier soupir avec grâce. L'un des plus gros succès du box-office de l'époque. Le film rapporte des millions de dollars aux courageux producteurs qui se sont lancés dans cette entreprise. Peu importe l'Oscar qui se profile à l'horizon, le mystère O'Neal reste entier. D'une manière tout à fait prévisible, Segal, O'Neal et les autres essaient, en 1978, d'appliquer à nouveau la formule magique avec "Oliver's Story" : cette fois, ce n'est pas l'héroïne qui rend le dernier soupir, mais le film. On peut noter

En 1971, Ryan O'Neal fait équipe avec William Holden dans "Deux Hommes dans l'Ouest" (The Wild Rovers). Si le titre anglais tend à établir un lien avec "La Horde sauvage" (The Wild Bunch,1969) de Sam Peckinpah, rien ne saurait être plus trompeur. Le western de Blake Edwards, lent, lyrique, tient d'avantage de l'étude de caractère que du film d'action violent. Pour Ryan O'Neal, l'échec commercial du film sera compensé par l'énorme succès de "On s'fait la valise docteur ?" (What's Up Doc?,1972), galéjade de Peter Bogdanovitch d'inspiration soi-disant hawksienne, où il partage l'affiche avec Barbra Streisand. En fait, il s'agit moins d'une étude de caractère que de personnalité : l'intrigue, impossible à restituer, compte moins que les charmes du couple vedette. Et si le héros campé par O'Neal rappelle un peu trop Cary Grant dans un rôle similaire, celui de "L'Impossible Monsieur Bébé" (1938), O'Neal, Streisand et le film sont souvent très drôles, surtout en ce qui concerne le clin d'œil inattendu à "Love Story". "La Barbe à papa" (Paper Moon,1973), film suivant de Bogdanovitch, amoureusement filmé en noir et blanc à la manière de Ford, sera aussi un succès. C'est un conte délicieusement picaresque racontant l'histoire d'un minable escroc incarné par O'Neal et d'une fillette grossière. L'enfant précoce n'est autre que Tatum O'Neal, fille de Ryan O'Neal et de l'actrice Joanna Moore, la plus jeune interprète à remporter un Oscar. Ryan O'Neal et Peter Bogdanovitch travailleront une dernière fois ensemble sur "Nickelodeon" (1976), monumental fiasco dépourvu d'humour et de charme, interminable évocation du cinéma muet.

En revanche, "Barry Lyndon" (1975) de Stanley Kubrich est un chef-d'œuvre, une fresque historique d'une grande beauté par laquelle le réalisateur évoque l'avidité, l'égoïsme et la corruption dans l'Europe du XVIIIe siècle. Depuis lors, Ryan O'Neal mène une carrière discrète. On l'a vu glacial à souhait, en 1978, dans le rôle principal de "Driver" (The Driver), thriller de Walter Hill avec Isabelle Adjani, modérément amusant aux côtés de Barbra Streisand dans "Tendre combat" (The Main Event) de Howard Zieff, et égal à lui-même dans "Partners" (1982) de James Burrows, en flic qui donne la réplique à John Hurt dans une comédie policière un peu gay. Depuis, Ryan O'Neal a du mal à retrouver l'audience et la popularité qu'il connut à ses débuts. Ses démêlés sentimentaux et les scandales qui ont émaillé sa vie et celle de ses enfants ne sont peut-être pas étrangers à cette désaffection du public. En dehors de ses trois mariages officiels, on lui compte en effet d'innombrables liaisons qui ont fait les délices des journaux spécialisés d'Outre-Atlantique. Il eut deux enfants de sa première épouse Joanna Moore : Tatum (1963) et Griffin (1964). On se souviendra également de son soutien moral à l'actrice Farah Fawcett lors des derniers moments de sa vie. Ryan O'Neal décède à son tour le 8 décembre 2023 à l'âge de 82 ans à Los Angeles d'une longue maladie.

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            Les Fesses à l'air -1981 - Andrew Bergman

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               Influences - 2002 - Daniel Agrant

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* Affiches-cine * Cinetom

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