DOROTHY MALONE, C'EST ÉCRIT SUR DU VENT
DECES DE L'ACTRICE AMERICAINE
DOROTHY MALONE 1924 - 2018
Actrice Américaine née Dorothy Eloise Maloney le 30 janvier 1925 à Chicago. Ses parents s'installent au Texas alors qu'elle n'a que trois ans : c'est la raison pour laquelle elle considérera toujours cet état comme sa terre natale. Dès sa plus tendre enfance, elle participa à des spectacles montés par les écoles. A 18 ans, elle est remarquée par un "talent scout" sur une scène de l'université.
Un contrat à la RKO qui l'engage et l'emploie deux années durant sous son véritable nom. Ses débuts au cinéma : "The Falcon and The Co-Eds" en 1943, suivront "Amour et Swing" (Higher and Higher,1943) de Tim Whelan. En 1945, elle signe un contrat avec la Warner Bros et simplifie son patronyme qui devient "Malone". Ses apparitions prennent petit à petit de l'importance mais ne se distinguent guère de l'emploi des jeunes starlettes de l'époque, "les petites dindes sentimentales", selon ses propres termes.
Issue d'une famille très puritaine, elle s'obstine durant toutes ces années à refuser tout personnage qui ne serait pas d'une haute moralité, laissant ainsi passer beaucoup d'occasions d'interpréter des personnages plus étoffés sur le plan dramatique. "Trop de vertu ne vaut rien dans ce métier, constatera-t'elle plus tard, tout au moins sur le plan du travail."
C'est le cinéaste Américain Raoul Walsh qui lui donna sa première grande chance en 1954, en lui offrant d'incarner l'épouse infidèle du "Cri de la Victoire" Battle Cry,1954). Dorothy Malone faisait partie de ces actrices pour lesquelles les cinéphiles éprouvent un engouement que ne justifie pas la place qu'elles tiennent dans l'histoire du cinéma. Sa carrière cinématographique fut assez longue, mais elle jouera rarement dans des films de premier plan. Pourtant l'actrice sait faire preuve de talent lorsque le rôle s'y prête, et elle déploie un mélange de cynisme, de sensualité et d'intelligence qui ne manque pas d'intérêt. Ainsi, est-elle extraordinaire dans le rôle de l'employée de la librairie du "Grand Sommeil" (The Big Slip,1946) de Howard Hawks avec Bogart et Bacall dans les rôles principaux.
En 1946, on la retrouve sous la direction de Michael Curtiz dans "Nuit et jour" (Night and Day), de Delmer Daves dans "Ombres sur Paris" (To the Victor,1948), de Raoul Walsh dans "One Sunday Afternoon" (1948) ainsi que "La Fille du désert" (Colorado Territory,1949). Trop longtemps cantonnée dans les petits westerns et les films policiers de série B, il lui aura fallu dix ans pour prouver que son physique à la plastique parfaite et sa présence sensuelle un brin perverse cachaient un solide talent de composition.
En 1956, c'est la consécration : Dorothy Malone obtient un l'Oscar de la meilleure actrice de second plan pour son personnage de nymphomane, héritière d'une exploitation pétrolière en manque d'amour physique dans le film sinistrement baroque de Douglas Sirk : "Ecrit sur du vent" (Written On The Wind,1956). Elle espère alors avoir définitivement franchi la barrière qui mène au statut de star, mais il lui faudra déchanter : "L'Oscar? dira-t'elle, toute juste bon pour les gogos. On est haussé sur le pavois, l'espace d'un soir, et oublié le lendemain! Après le mien, j'ai reçu bon nombre de coups de téléphone et de propositions nouvelles, auxquelles je n'ai pu donner suite étant sous contrat. Après, ce fut comme si je n'avais jamais existé...". Dorothy Malone n'est pas moins touchante dans "La Ronde de l'aube" (The Tarnished Angels,1958) de Douglas Sirk, adapté d'après le roman de William Faulkner.
Elle disparaît pratiquement des écrans après sa prestation remarquée dans "El Perdido" (The Last Sunset,1961), célèbre western de Robert Aldrich avec Kirk Douglas et Rock Hudson. Par bonheur, la télévision vient à point nommé pour lui permettre de poursuivre, à un moindre degré, une carrière d'actrice pourtant prometteuse...A partir de 1964, elle devient l'une des vedettes du fameux feuilleton "Peyton Place".
A 42 ans, elle doit subir une grave opération pour lui extraire un caillot de sang des poumons. L'intervention dure sept heures et elle somble dans le coma. Elle sera ramenée à la vie à l'aide d'un appareil de réanimation cardiaque. Entre-temps, les studios de télévision ont fait en sorte que son personnage perde petit à petit de l'importance. En 1969, elle est licenciée sans autre forme de procès...Elle tentera bien une nouvelle rentrée au cinéma à partir de 1975, mais la dizaine de films qu'elle a tournés depuis n'ont, à l'exception d'un seul, jamais été distribués en France.
Son premier mari, épousé à Hong Kong en 1959 alors qu'elle était en plein tournage de "Panique à bord" (The Last Voyage,1960) de Andrew L. Stone avec Robert Stack, fut l'acteur Jacques Bergerac, dont elle eut deux filles. Après un divorce prononcé au bout de trois ans, elle fit un second mariage qui se solda également par un divorce. Dorothy Malone n'eut sans doute pas la carrière qu'elle méritait. Dans sa filmographie se distinguent quatre ou cinq compositions marquantes. Elle demeurait une excellente actrice de second plan alors que son talent aurait pu lui valoir le rang de tête d'affiche. Dorothy Malone décède le 19 janvier 2018 à Dallas, elle avait 93 ans.
L'Homme du Nevada - 1950 de Gordon Douglas
e Sillage de la mort - 1952 de Lew Landers
1954
1955
Tension à Rock City - 1956 de Charles Marquis Warren
Ecrit sur du vent ( bande annonce amateur - VO )
1957
1960
Panique à bord - de Andrew L. Stone
1961
Le Jour de la fin des temps - 1980 de John Bud Cardos
__________________________________