LA CHAMBRE DES OFFICIERS, MONSIEUR IBRAHIM ET LES FLEURS DU CORAN, C'EST QUOI LA VIE ? ONT PERDU LE CRÉATEUR
DECES DU CINEASTE FRANçAIS
FRANçOIS DUPEYRON 1950 - 2016
Le cinéaste français François Dupeyron, réalisateur de "La Chambre des officiers", est décédé jeudi 25 février 2016 à l'âge de 65 ans des suites d'une longue maladie, a annoncé sa famille à l'AFP. Cinéaste des gueules cassées de la Grande Guerre, des exclus, qu'ils soient kurdes ou relégués dans une cité de banlieue, François Dupeyron, qui est décédé jeudi à 65 ans, a filmé toute sa vie les sans-grades et les "cabossés" de la vie.
Né le 14 août 1950 à Tartas. Evoluant à la marge du cinéma français, loin des grosses productions formatées, François Dupeyron laisse quelques films sensibles et singuliers, de son premier long métrage "Drôle d'endroit pour une rencontre" (1988), réunissant le duo Depardieu-Deneuve, au dernier, "Mon âme par toi guérie" (2013), en passant par "La Chambre des officiers" 2001, son film le plus connu.
"Je suis venu au cinéma, gamin, parce que j'étais nul à l'écrit", déclarait en 2004, dans Libération, ce natif de Tartas, dans les Landes, diplômé de l'Idhec (Institut des hautes études cinématographiques).
Une affirmation bien sûr hautement sujette à caution de la part d'un réalisateur qui écrivait tous ses scénarios (souvent en adaptant des romans) et s'est aussi essayé au roman. François Dupeyron s'est fait remarquer avec deux courts métrages, "La nuit du hibou" (1984) puis "Lamento" (1988) qui lui vaudront tous deux un César.
Pour son premier long métrage, "Drôle d'endroit pour une rencontre" (1988), il réunit deux stars, Catherine Deneuve et Gérard Depardieu, qui se croisent sur une aire d'autoroute. Ses deux films suivants auront moins de succès ("Un coeur qui bat", 1991, puis "La Machine", 1994) mais le réalisateur gagne la Coquille d'or au festival de San Sebastian (Espagne) en 1999 avec "C'est quoi la vie?", une romance toute simple au fond des Causses du Larzac sur fond de malaise paysan et crise de la vache folle.
Avec "La Chambre des officiers", drame racontant la reconstruction de gueules cassées de la Grande Guerre, adapté du roman de Marc Dugain, François Dupeyron est invité en compétition à Cannes en 2001 et nommé aux Césars l'année suivante dans les catégories meilleur réalisateur et meilleur film.
Pour ce récit sensible qui se déroule dans une chambre d'hôpital, le réalisateur avait obtenu l'autorisation de poser ses caméras au Val-de-Grâce.
- Omar Sharif en épicier philosophe -
Après ce succès, le cinéaste semble davantage en quête de légèreté avec "Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran", adapté de la pièce d'Eric-Emmanuel Schmitt, illuminé par Omar Sharif qui obtiendra avec ce rôle d'épicier philosophe un césar du meilleur acteur en 2004.
Toujours attiré par les déclassés, le réalisateur s'est aussi intéressé à l'immigration clandestine en racontant, avec une économie de moyens et de dialogues, les péripéties d'un jeune Kurde en quête d'Angleterre ("Inguélézi") et le quotidien parfois drôle, et parfois moins, des habitants d'une cité de banlieue parisienne ("Aide-toi, le ciel t'aidera", 2008).
"Je ne prétends pas changer le monde, (mais) le monde est en train de fracturer en deux, il faut en prendre conscience", avait déclaré ce réalisateur engagé en présentant "Inguélézi", en 2003, à San Sebastian.
Jamais résigné, le cinéaste avait profité de la sortie de son dernier film, "Mon âme par toi guérie", réunissant sur grand écran Grégory Gadebois et Céline Sallette révélés par la série à succès "Les Revenants", pour pousser un cri de colère contre le système de financement "perverti" du cinéma français.
Dans le dossier de presse du film, il dénonçait notamment le rôle prépondérant de la "télévision", devenu "seul producteur" dans un système "totalitaire". Outre ses films, François Dupeyron a également participé au scénario du "Fils préféré", de Nicole Garcia, et d'"Un pont entre deux rives" de Gérard Depardieu et Frédéric Auburtin. Il avait travaillé à plusieurs reprises avec son ami Yves Angelo, qui avait été le directeur de la photographie sur plusieurs de ses films, et dont il avait co-signé le scénario du dernier long métrage, "Au plus près du soleil", sorti en 2015.
François Dupeyron avait aussi achevé la réalisation du film posthume de Claude Berri, "Trésor", après le décès du réalisateur en 2009.
1988
1990 1994
1996
1999
2000
2001
Bande annonce de "La Chambre des Officiers" (2014)
2002
2004 2007
2008 co-réalisé par Claude Berri qui décéda pendant le tournage
2012
Affiches cinémafrançais
Bientôt les 100 films du Cinéma Classique sélectionnés par Cinetom
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DECES DE LA REALISATRICE FRANCAISE
VALERIE GUIGNABODET
La réalisatrice Valérie Guignabodet est décédée dans la nuit de lundi à mardi 23 février 2016, à l'âge de 48 ans. Elle laisse derrière elle, son époux, le journaliste Emmanuel Chain, avec qui elle s'était mariée en 2013 après dix ans de vie commune comme le révélait à l'époque Ici Paris, mais aussi une fille de 18 ans, d'après Le Point.
Née le 9 mai 1965 à Paris, connue pour avoir réalisé plusieurs films à succès dont "Mariages !" en 2004, avec Jean Dujardin et Mathilde Seigner (son ami), laquelle sera à nouveau l'interprète principale de "Danse avec lui" au côté de Samy Frey en 2007 ou encore "Divorces" en 2009 avec François-Xavier Demaison, Valérie Guignabodet s'est éteinte des suites d'une crise cardiaque selon les informations de plusieurs médias.
Une triste nouvelle confirmée par La Guilde Française des scénaristes qui a partagé sur Facebook un long communiqué rendant hommage à la réalisatrice. "La communauté des scénaristes pleure aujourd'hui la disparition brutale de Valérie Guignabodet, peut-on lire. Valérie aimait écrire des personnages de femmes fortes. Déterminées. Volontaires. Passionnée. À son image ...". La Guilde ne tarit pas d'éloges à son sujet : "Valérie avait son univers, à la fois grinçant et mordant. Toujours sans concessions pour ses personnages. Valérie avait son caractère aussi - les créateurs l'ont tous - et rarement sa langue dans sa poche. Mais c'était d'abord une femme de coeur. Généreuse et délicate. Une amie loyale et fidèle. Une bonne vivante aussi, qui aimait les grandes tablées d'amis, les discussions enflammées et les éclats de rire partagés. Adieu Valérie ...".
À l'annonce de sa disparition, plusieurs personnalités ont souhaité lui rendre hommage. Parmi elles, Nadège Beausson-Diagne, vue dans Julie Lescaut ou Pep's, qui, sur Twitter, a écrit : "Quelle tristesse le décès de la réalisatrice Valérie Guignabodet pensées pour Emmanuel Chain et leurs amis". De son côté, Jean Dujardin a partagé deux clichés sur son compte Instagram, un portrait de la réalisatrice avec pour légende : "Partie trop vite ... Je suis triste", et une photo prise sur un tournage.
Valérie Guignabodet, qui a d'abord travaillé pour la télévision en tant que scénariste dans les années 90 (Dans un grand vent de fleurs, Avocats et associés ...), devait faire son retour au petit écran courant 2016 avec l'adaptation de la série danoise Rita, dont la diffusion est prévue prochainement sur TF1.
2001
2003
2006
2008
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