MARCELLO MASTROIANNI, SALUT L'ARTISTE
MARCELLO MASTROIANNI 1925 - 1996
Acteur Italien
Marcello Mastroianni est né le 28 septembre 1925 à Fontana-Lino, province de Frosione dans le Latium où son père exerçait le métier de menuisier. Après ses études secondaires achevées, Marcello travaille pendant les premières années de la guerre comme dessinateur industriel. Capturé par les allemands à l'armistice, il est envoyé dans un camp de prisonniers dont il réussit à s'évader. Il gagne Venise où il vivra dissimulé dans un grenier jusqu'à la fin des hostilités.
Il occupe alors un emploi de comptable dans une petite firme de production distribution anglaise L'Eagle-Lion. Il s'inscrit au Centro Universitario Teatrale (CUT), à Rome, parallèlement, il participe à des représentations théâtrales en tant qu'amateur, et c'est en 1948 dans "Angelica" aux côtés de Giulietta Masina qu'il se fait remarquer par un assistant de Luchino Visconti, qui dirigeait le Compagnia Italiana di Prosa. Le 26 novembre 1948, Mastroianni faisait ses débuts sous la direction de Visconti dans "Comme il vous plaira" de Shakespeare. Il avait débuté au cinéma sous la direction de Riccardo Freda, "L'évadé du bagne" (I miserabili,1947) avec un petit rôle.
Mastraianni sera remarquable dans "Un tramway nommé désir" et dans "Troïlus et Cressida". Il dira plus tard : "Visconti m'a enseigné à ne pas être cabotin, une chose que tant de bons comédiens ne comprennent pas, même quand ils ont de grandes qualités : pour ne pas parler, évidemment, de la manière de jouer, comprendre certains textes, de savoir comment les mettre en valeur. Cette façon de débuter m'a fait comprendre aussi le but que je devais poursuivre au cinéma."
Tout en continuant à se produire avec autant de réussite sur la scène, notamment dans "La Locanderia" de Goldoni, en 1952, et dans "Oncle Vania" de Techkhov, en 1955, Marcello Mastroianni joue dans un très grand nombre de films, sans trop se soucier de la qualité des scénarios ou de la notoriété des metteurs en scène. Si sa personnalité à l'écran est encore loin d'être affirmée; il n'en n'est pas moins très attachant dans deux films de Luciano Emmer, "Paris est toujours Paris" (Parigi è sempre Parigi,1951) et "Les fiancés de Rome" (Le Ragazze di piazza di Spagna,1952), ainsi que dans "Jours d'amour" (Giorni d'amore,1954) de Giuseppe de Santis. Mais c'est indéniablement Alessandro Blasetti qui, le premier, va tirer le meilleur parti sa personnalité un peu indolente et lui apporter la célébrité. En chauffeur de taxi apathique, doux et ennemi des complications, Mastroianni est excellent face à l'exubérante et agressive Sophia Loren dans "Dommage que tu sois une canaille" (Peccato che sia une canaglia,1955) d'Alessandro Blasetti, qui réunissait pour la première fois ce tandem. Le succès du film transformant les récentes consécrations respectives des deux acteurs. Ils se retrouveront d'ailleurs avec le même succès dans "La Chance d'être femme" (La fortuna di essere donna,1955). Par ailleurs, ils retrouveront leur partenaire, Vittorio De Sica dans "Par dessus les moulins" (La Bella mugnaia",1955) de Mario Camerini.
Mais d'autres réalisateurs devinent en Mastroianni un acteur capable d'incarner des personnages beaucoup plus complexes, comme il l'a d'ailleurs déjà prouvé au théâtre. C'est d'abord le cas de Carlo Lizzani, qui le fait jouer dans sa "Chronique des pauvres amants" (Cronache di poveri amanti,1954), d'après le roman de Vasco Pratolini, et surtout de Luchino Visconti qui lui confie le rôle de Mario dans "Nuits blanches" (Le Notti bianche,1957) d'après Dostoïevski. Marcello Mastroianni s'est véritablement identifié à ce personnage rêveur : "Il ne m'a pas été difficile de le comprendre. A cause peut-être de ses origines modestes; d'un certain provincialisme, de son goût pour les choses bizarres. En raison aussi de sa simplicité, de son amour non récompensé. il était semblable à moi."
"Le Pigeon" (I Soliti Ingoti,1958) de Mario Monicelli illustre le renouveau du cinéma italien du début des années 60, où, après la vague du néo-réalisme qui suivit la fin de la guerre, éclate un genre qui va faire fortune : la comédie à l'italienne. C'est toutefois avec Federico Fellini que Mastroianni va sans conteste donner le meilleur de lui-même. Grâce à "La Dolce vita" (1959), il découvre comment ses faiblesses peuvent exprimer, non sans une certaine dérision, les incertitudes, les insatisfactions et les aliénations de l'homme contemporain, sous un registre tour à tour dramatique, satirique et grotesque. Journaliste cynique et sans caractère dans "La dolce vita", Mastroainni incarnera ensuite ces autres personnages felliniens que sont le cinéaste tourmenté de "Huit et demi" (Otto e mezzon,1963), où il incarne le rôle d'un metteur en scène traversant une crise morale. Le film restera un moment important dans la carrière de l'acteur mais aussi dans l'oeuvre du cinéaste. Il y eut aussi l'homme assailli par son imagination érotique de "La cité des femmes" (La citta delle donne,1980).
En 1959, Jules Dassin réunit dans "La Loi", une pléiade d'acteurs comme Mastroianni, Gina Lollobrigida, Yves Montand, Pierre Brasseur et Melina Mercouri. L'année suivante c'est au tour du cinéaste Mauro Bolognini de diriger Mastroianni au côté de Claudia Cardinale dans "Le bel Antonio" (Il bell' Antonio,1960). Changeant de registre, Elio Petri lui offre un rôle sur mesure dans "L'assassin" (L'assassino,1961) qui connut une diffusion restreinte en France, où il ne sortit qu'en province. Le réalisateur déclara : "Ce film a été pour moi un véritable miracle : le scénario a plus à Mastroianni qui joue le rôle principal et qui m'a beaucoup aidé à démarrer par sa présence en tête de la distribution avec Micheline Presle." (in "Cinéma 62" no71, décembre 1962). L'acteur sera dirigé à trois reprises par le cinéaste, dont il était l'ami, dans "La dixième victime" (La décima vittima,1965) (dont le producteur Carlo Ponti voulait absolument Mastroianni dans le rôle principal), "Todo Modo" (1976) et "Le Mani Sporchi" (1978), adaptation pour la télévision des "Mains sales" de Jean-Paul Sartre.
En dépit de l'immense succès du film "Divorce à l'italienne" (Divorzio All'italiana,1961) de Pietro Germi, et malgré les multiples aventures amoureuses que la presse à sensation n'a pas manqué de lui prêter, Mastroianni n'est jamais devenu à proprement parler une vedette, rôle d'ailleurs qu'il s'est toujours refusé à jouer. Homme simple, attaché à sa famille et à sa province d'origine; doué d'une grande finesse naturelle et d"une remarquable absence de vanité, il n'a jamais été aussi convaincant à l'écran qu'en restant fidèle à lui-même c'est-à-dire à une délicatesse dans laquelle entre une bonne part de vulnérabilité.
Entre 1963-1964, on peut noter sa prestation remarquée dans "Les Camarades" (I Compagni,1963) de Monicelli aux côtés de Renato Salvatori, Annie Girardot, Bernard Blier et François Périer (ce film fut un échec commercial), "Mariage à l'italienne" (Matrimonio All' Italiana,1964) de Vittorio De Sica. Souvent partenaires, Sophia Loren et Marcello Mastroianni furent encore diriger par le réalisateur dans un film à sketches, "Hier, aujourdh'ui, demain" (Ieri, Oggi,Domani,1963) et dans "Les fleurs du soleil" (I Giradoli,1970). Si Marcello Mastroianni n'a pas toujours été très à l'aide dans la peau de personnages excessivement littéraires comme ceux de "La Nuit" (La Notte,1961) de Michelangelo Antonioni, "L'étranger" (Lo straniero,1967) de Luchino Visconti, Delon avait été pressenti mais ce fut Mastroianni qui incarna le personnage de Paul Meursault, aux côtés d' Anna Karina, Georges Wilson et Bernard Blier.
En 1962, Louis Malle fait appel à lui pour donner la réplique à la sublime Brigitte Bardot dans "Vie privée". De retour en Italie, il retrouve Federico Fellini pour "Huit et demi". Tourné au cœur de l'hiver 63-64, "Break Up - érotisme et ballons rouges" (Break Up - L'Uomo dei palloni,1964) subit quelques péripéties et ne fut dévoiler au public qu'en 1969 pour la France et 1979 pour l'Italie...On lui doit de remarquables compositions sous la direction de Marco Ferreri. C'est en effet, avec beaucoup d'humour, mêlé d'une profonde mélancolie, qu'il interprète le héros romantique et absurde de "Liza" (La Cagna,1972), le protagoniste totalement désenchanté de "La grande bouffe" (1973), le grotesque et puéril général Custer de "Touche pas à la femme blanche" (1974), ou le professeur idéaliste de "Rêve de Singe" (Ciao Maschio,1978), dernier représentant d'une espèce en voie de disparition...
Pour avoir jouer dans plus de cent vingt films, Mastroianni aura fait beaucoup de concessions et souvent obéi à des exigences d'ordre strictement financier. En revanche, il s'est toujours montré très prudent envers les offres venues de cinéastes étrangers, et il n'a jamais voulu répondre favorablement aux propositions extrêmement alléchantes, qui lui ont été faites par Hollywood. Il a déclaré un jour : "Je suis fier d'être né à Fontanay Liri, de posséder en moi cette chose que nul ne pourra me prendre. Vous rendez-vous compte qu'au XVIII ème siècle, de grands peintres se sont déplacés tout exprés jusque dans mon village, pour peindre l'ovale du visage des Romains? C'est ça la richesse, la vraie." (Entretien pari dans Privé Magazine, mai 1982).
En fait si Mastroianni a essuyé un échec relatif avec "Vie privée", ou "Léo le dernier" (Leo The Last,1970) de John Boorman, c'est qu'il était trop italien pour se plier à des sensibilités étrangères à la sienne, fussent-elles parisiennes ou londonienne. Son italianité, mélange subtil de romantisme velléitaire et de sensibilité un peu enfantine, est absolument éclatante dans "Allonsanfan" (1974), le chef-d'oeuvre des frères Paolo et Vittorio Taviani. Il y incarne avec une subtilité véritablement pathétique un aristocrate qui, au début du XIX ème siècle, se laisse gagner aux idéaux révolutionnaires, mais qui n'aspire en définitive, qu'à retrouver la paix et la douceur de la vie de château. D'une certaine manière, Mastroianni retrouvait là un personnage assez proche de ceux de Tchekhov, qu'il avait si admirablement joué au théâtre et qu'il eût si bien incarné à l'écran, s'il en avait eu l'occasion.
Ettore Scola lui propose le rôle principal de "Drame de la jalousie" (Dramma della gelosia...,1970), Yves Robert le filme aux côtés de Jean Rochefort et Françoise Fabian dans "Salut l'artiste" (1973); Roman Polanski en fait de même avec "Quoi?" (What ?,1973) (le film fut tourné dans une villa de Carlo Ponti à Amalfi, ce serait au cours du tournage, que se noua l'idylle entre Marcello Mastraoinni et Catherine Deneuve. A partir de 1972, il devient presque le partenaire attitré de Catherine Deneuve : "Liza" de Marco Ferreri, "Ça n'arrive qu'aux autres" (1972) de Nadine Trintignant (Sujet du film se rapportant au décès du premier enfant du couple : Jean-Louis Trintignant-Nadine Trintignant), "L'évènement le plus important depuis que l'homme a marché sur la lune" (1973) de Jacques Demy, "Touche pas à la femme blanche" de Ferreri.
Dans un registre tout en nuance, son interprétation d' "Une journée particulière" (Una giornata particolare,1977) d'Ettore Scola, est d'une subtilité et d'une pudeur confondante : le film s'est vu attribuer le titre de meilleure oeuvre de l'année au Festival de Cannes 1977. On peut aussi noté sa prestation auprès de Françoise Fabian et Marthe Keller dans "Vertiges" (Per le antiche scale,1976) de Mauro Bolognini ainsi que dans "La fille" (Cosi come sei,1978) d'Alberto Lattuada avec Nastassja Kinski et Francisco Rabal. Quarante ans après ses débuts à l'écran dans "L'évadé du bagne" où il figurait nrièvement un révolutionnaire sur les barricades parisiennes de 1830 et après largement plus de cent films, Marcello Mastroianni s'est vu décerner, au Festival de Cannes 1987, le Prix de la meilleure interprétation masculine pour son rôle de Romano dans "Les Yeux noirs" (Oci Ciornie,1987) de Nikita Mikhalkov. Une récompense, la seconde après celle obtenue en 1970 pour son personnage d'Oreste Nardi dans "Drame de la jalousie", qui couronne un comédien dont la carrière n'a pratiquement jamais connu de temps faible.
Cette constante dans la qualité, Mastroianni la doit, sans doute, à sa fidélité à de très grands cinéastes, Scola, Fellini, Ferreri : "J'ai une absolue confiance en eux, ils me connaissent par cœur". Mais aussi son intuition lorsqu'il se trouve en présence de réalisateurs qu'ils ne connait pas : "J'accorde beaucoup d'importance au premier contact (...)S'il me plait, je marche". Une connivence, une complicité avec ceux qui le dirigent grâce auxquelles le métier de comédien c'est : "Jouer, dans tous les sens du mot" car "Un acteur, c'est un enfant (...)Inventer un autre à partir de soi, ne plus être soi-même, se sentir habité par les qualités et les défauts du personnage, mais c'est magnifique! (...) Se déguiser pour l'acteur, c'est le maximum du plaisir"
Dans ce plaisir, que rien n'est venu entamer "Avec l'âge, les rôles deviennent plus beaux, plus riches à interpréter. Comme on ne peut plus séduire par le physique, il faut aller chercher à l'intérieur de soi d'autres moyens d'exister sur l'écran?", réside le secret de la popularité toujours croissante d'un comédien qui n'a jamais ménagé son talent pour le faire partager, au cinéma comme au théâtre où il interpréta sur les scènes françaises, "Tchin-Tchin", en 1984, de François Billetdoux, mise en scène par Peter Brook et, fin 1987, une adaptation de "Ce fou de Platonov", de Tchékox, sous la direction de Nikita Mikhalkov, à son public....
Les années 80 seront source de quelques oeuvres non négligeables : "La Cité des femmes" (La Citta delle donne,1980), "La Peau" (La Pelle,1980) de Liliana Cavani aux côtés de Burt Lancaster et Claudia Cardinale (tourné en douze semaines à Naples, Rome, Capri et aux Studios de Cinecitta), toujours avec Cavani : "Derrière la porte" (Oltre la porta,1982) (moins réussi), "L'Histoire de Pierra" (Storia di Piera,1983) de Marco Ferreri avec autour de Mastroianni,Isabelle Huppert et Hanna Schygulla (Prix d'interprétation féminine Hanna Schygulla). Seul film italien retenu lors de la sélection officielle du Festival de Cannes 1984 : "Henri IV le roi fou" (Enrico IV,1984) incarné avec brillo par Mastroianni sous la direction de Marco Bellocchio. L'année suivante on retiendra le film d'Ettore Scola "Macaroni" (Maccheroni,1985) les duos Mastroianni-Jack Lemmon, Mastroianni-Giulietta Masina dans "Ginger et Fred" (1985).
Le cinéaste grec Theo Angelopoulos lui propose le rôle de Spyros "L'Apiculteur" (O Melissokomos,1986). C'est avec le remarquable film de Nikita Mikhalkov, que Mastroianni a obtenu le Prix d'interprétation masculine au 40 ème Festival de Cannes en interprétant le rôle de Romano dans "Les Yeux noirs" (Oci Cionie,1987). La dernière décennie de la carrière de Marcello Mastroianni, si elle ne compte pas de chefs-d'oeuvre de la dimension de ceux qui avaient fait sa gloire, brille quelques réussites éclatantes. "Dans la soirée" (Verso Sera,1990) lui offre un émouvant face-à-face avec Sandrine Bonnaire, dans le rôle d'un vieux professeur romain revêche qui s'adoucit au contact de sa petite-fille de quatre ans.
Dans "Un, Deux, Trois, Soleil" (1993), Bertrand Blier en fait un immigré italien un peu trop porté sur la bouteille etlui donne l'une des morts cinématographiques les plus belles qu'on ait vues, lui ouvrant littéralement au milieu d'un parking de banlieue marseillaise une porte sur une mer d'un bleu éclatant. Avec "Quelle heure est-il" (Che Ora e,1989) offrant à des comédiens un duo en temps d'action quasi-réel., Ettore Scola retrouva Mastroianni et Massimo Troisi qui étaient respectivement le directeur du cinéma et le projectionniste de son précèdent film "Splendor" (1989). Les deux acteurs reçurent ex-aequo, un prix d'interprétation masculine au Festival de Venise 1989, neuvième collaboration entre Ettore Scola et Marcello Mastroianni.
Le cinéaste de "Cinéma Paradiso" eut le privilège de faire tourner Mastroianni et Michèle Morgan dans "Ils vont tous bien !" (Stanno Tutti Bene,1990), Theo Angelopoulos dirige à nouveau l'acteur italien dans "Le pas suspendu de la cigogne" (1991) au côté de Jeanne Moreau. C'est après quelques difficultés, que Christian de Chalonge tourna "Le voleur d'enfants" (1991) avec Mastroianni, Angelina Molina et Michel Piccoli. Une mention s'impose aussi concernant "Trois vies et une seule mort" (1996), dans lequel sa fantaisie s'accomode magnifiquement de l'univers baroque de Raoul Ruiz et dans "Voyage au début du monde" (Viagem ao principio do mundo,1997), son dernier film, extrêment touchant dans lequel il joue un double de Manoel de Oliveira et y apporte tout son humanité et sa finesse.
Surtout, cette période est pour ce grand voyageur marquée par une évidente liberté : en parfait "monument" reconnu du patrimoine cinématographique mondial, il accepte au gré de ses envies les propositions venues des quatre coins du monde. Il tourne ainsi à New York avec la britannique Beeban Kidron, dans les balkans avec le grec Theo Angelopoulos, à Marseille avec Bertrand Blier, en Amérique du Sud avec l'Argentine Maria Luisa Bemberg, à Paris avec l'américain Robert Altman et avec le chilien Ruiz, à Lisbonne avec l'italien Roberto Faenza (pour "Pereira prétend" (1995) adapté d'un roman d'Antonio Tabucchi.... Menant sa fin de carrière de façon ludique, il retrouve Sophia Loren, sa partenaire d'une demi-douzaine de films, dans une scène à l'ironie mélancolique du "Prêt-à-Porter" (Ready to Wear,1994) de Robert Altman, où l'actrice s'adonne à nouveau, trente ans après "Hier, aujourd'hui, demain", à un affolant strip-tease, sous les yeux ébahis d'un Mastroianni faisant le loup-garou avec autant de malice. Au rayon des récompenses, il reçoit une coupe Volpi du meilleur acteur à la Mostra de Venise en 1990 pour "Quelle heure est-il" de son compère Scola.
Marcello Mastroianni passe les dernières années de sa vie à Paris, résidant dans le quartier Saint-Sulpice, à proximité de Chiara, la fille qu'il a eue avec Catherine Deneuve, devenue comédienne à son tour. C'est là qu'il s'éteint des suites d'une longue maladie, le 19 décembre 1996. Le lendemain, la fameuse fontaine deTrévi, où se baignait sous ses yeux enamourés Anita Ekberg dans "La dolce vita", à Rome, est drapée de noir...Quelques mois après sa disparition est publiée aux éditions du Rocher un livre autobiographique écrit par Enzo Biagi, "Marcello Mastroianni, ma dolce vita".
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Dommage que tu sois une canaille -1954
La Loi de Jules Dassin
Le Bel Antonio de Mauro Bolognini
Hier, aujourd'hui, demain - 1963
Léo le dernier de John Boorman
1972 - Liza de Marco Ferreri
1975 - Vertiges de Mauro Bolognini
1976 - La Femme du dimanche de Luigi Comencini
1978 - La Fille d'Alberto Lattuada
1981 Fantôme d'amour
1987 - Les Yeux noirs de Nikita Mikhalkov
_________________________A suivre prochainement_________________