KARL-HEINZ BÖHM, EMPEREUR FRANCOIS JOSEPH (SISSI), VOYEUR, FASSBINDERIEN
DECES DU COMEDIEN ALLEMAND
KARL-HEINZ BÖHM 1927 - 2014
Il avait donné la réplique à Romy Schneider dans Sissi. L’acteur autrichien Karlheinz Böhm, qui incarnait l’empereur François-Joseph dans la trilogie, est décédé ce jeudi 29 mai 2014 à Salzbourg à l‘âge de 86 ans, des suites d’une longue maladie. Depuis 1983, il consacrait tout son temps à l’humanitaire à travers son ONG, Menschen für Menschen, active en Ethiopie.
Comme Romy Schneider, il disparait un 29 mai, quelle coincidence !. Karl-Heinz BÖHM est né le 16 mars 1927 à Darmstadt en Allemagne, d'un père, célèbre musicien et d'une mère chanteuse d'opéra. Karl-Heinz Böhm préfère se tourner vers le cinéma. Après un début modeste dans un film autrichien et une expérience d'assistanat auprès de Geza von Cziffra, il obtient un rôle principal auprès d'Erich von Stroheim et Hildegarde Knef dans "La Mandragore" (1952) d'Arthur Maria Rabenalt.
Comme Hardy Krüger, il se spécialise dans les "heimatfilme", bluettes sentimentales où il personnifie une jeunesse élégante et polie, bien éloignée de la révolte qui habitera bientôt un Horst Buchholz, jouant des médecins pour enfant incurables dans "Die Sonne von St Moritz" (1954) de A.M.Rabenalt ou des officiers amoureux "Die Hexe" (1954) de Gustav Ucicky. Le Kaiser Franz Josef de la série des "Sissi" (1955) d'Ernst Marischka avec Romy Schneider, le starifie.
Michael Powell le choisit alors pour incarner Mark Lewis, le cameraman pervers qui tue ses modèles pour capter leur expression de terreur dans "Le Voyeur" (Peeping Tom,1959). Ce chef d'oeuvre fait scandale et met un terme à sa carrière allemande. Böhm se retire en Suisse, tourne encore quelques films pour la M.G.M pour laquelle il était sous contrat, met en scène en 1964 l'opéra "Elektra", dirigé par son père, et rejoue au théâtre à Munich et en tournée. Il s'engage davantage en politique, sympathisant avec les mouvements contestataires étudiants.
Rainer Werner Fassbinder lui offre un retour brillant au cinéma dans des rôles d'homosexuel raffiné dans "Le Droit du plus fort" (Faustrecht Der Freiheit,1975). A propos de ce film, Fassbinder soulignait : "J'ai montré deux êtres qui au fond ont des relations normales, qui peuvent ressembler à des relations hétérosexuelles et les homosexuels en Allemagne ont pourtant réagi de façon incroyablement hystérique parce qu'ils veulent qu'on problématise leur situation ou qu'on la sublime...". Fassbinder lui propose de poursuivre dans une nouvelle ligne directrice comme "Maman Küsters s'en va au ciel" (Mutter Küsters fahrt zum himmel,1975). Dès sa sortie, le film suscita de violentes polémiques. Devant les critiques et protestations venues de la gauche!!. Fassbinder fut amené à revoir la fin de son film.
Sur scène, il crée "Immanuel Kant" de Thomas Bernhard et joue le "Roi Lear". Après quelques séries TV, il semble avoir abandonné le métier, se consacrant depuis 1984 au problème de la faim en Ethiopie, se partageant entre Munich et Addis-Abeba.
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1955
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1957
1960
1962
1963
1974
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