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CINETOM
3 avril 2011

BORIS KARLOFF, LE MONSTRE DE FRANKENSTEIN

           BORIS KARLOFF                                1887 - 1969    

                     Acteur anglais

 

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 Boris Karloff aura tourné plus de cent cinquante films en un demi-siècle de cinéma. Il incarna le personnage crée par Mary Shelley, le monstre du Docteur Frankenstein. Il se distingua dans le registre de la terreur, reprenant le flambeau du "roi incontesté de l'horreur" jusqu'à ce que cet honneur revînt à un acteur anglais de grand talent, Boris Karloff.   

  Boris Karloff, de son son nom de baptême : William Henry Pratt. Il naquit le 23 novembre 1887 au sein d'une famille bourgeoise, vivant à Camberwell dans la banlieue de Londres. Il était le dernier-né (avant lui -sept garçons et une  fille). Son père travaillait à l'administration consulaire de l'Inde anglaise, ainsi que ses frères aînés. Malheureusement, le jeune William Henry Pratt (Boris Karloff) n'était qu'un enfant lorsque ses parents moururent, et dû se faire élever par sa soeur et ses sept frères.

Le jeune William admirait son frère George qui avait connu une brève carrière sur les planches. Souhaitant en faire de même, il décrocha son premier rôle dans une pièce de Noël à l'église, "Cendrillon". A la fin des ses études à Merchant Taylor's School et Uppingham, ses frères aînés l'incitèrent à s'inscrire à King's College pour se préparer à la même carrière qu'eux. Hélas, le jeune William ne s'intéressa qu'au théâtre. Il avoua plus tard : "Pour être franc, j'étais paresseux, indifféret et je ne travaillais pas. Je n'aurais sûrement pas réussi les examens de toute façon."

William Henry Pratt quitta les siens en 1909 et prit un billet pour le Canada, à destination de l'Ontario, puis de Vancouver. Complètement fauché, il fut engagé comme terrassier, agent immobilier, valet de ferme... La chance finie par lui sourire, son agent lui demanda de rejoindre la troupe Ray Brandon. C'est pendant son trajet en train qu'il trouva son nom de scène : "J'ai pêché Karloff chez des ancêtres russes du côté de ma mère et "Boris m'a été soufflé par le froid du climat canadien".

Son premier rôle au cinéma fut celui d'un banquier de soixante ans dans "The Devil" de Ferenc Molnar. Boris Karloff déclara : "J'aimais les rôles de méchant, dit-il, et par la suite au cinéma, je les ai constamment recherchés." Vint la Première Guerre Mondiale, il souhaita s'engager dans l'armée britannique qui le refusa pour déficience cardiaque. Cela ne l'empêcha pas de poursuivre sa carrière théâtrale, mais l'épidémie de grippe de 1918 vint mettre un terme à ces tournées, en effet, la plupart des théâtres connurent la fermeture temporaire.

Boris Karloff débuta au cinéma dans "Sa Majesté Douglas" (His Majesty, the American,1919) de Joseph Henabery, film à la gloire de Douglas Fairbanks. L'année suivante, on lui offrit son premier rôle important dans "The Deadlier Sex" (1920) de Robert Thornby,où il interprétait un trappeur canadien français et meurtrier. Il incarnait un personnage de méchant mêlé à des affaires illégales dans "Dynamite Dan" (1924) de Bruce Mitchell, puis dans "Nuits parisiennes" (Parisian Nights,1925) d'Alfred Santell, il jouait le rôle d'un sadique "apache" français.

En 1926, on lui confia le rôle principal d'un lugubre hypnotiseur dans "The Bells" au côté de Lionel Barrymore. Boris Karloff avait réussit une véritable performance d'acteur auquel s'ajoute l'exploitation de plusieurs tics qui le rendront célèbre dont la fixité du regard. Il enchaîne en 1927 dans "Tarzan et le lion d'or" (Tarzan and the Golden lion) de J.P.McGowan.

C'est en 1929 que Karloff fait ses débuts dans le cinéma parlant avec un petit rôle dans "Behind that Curtain" d'Irving Cummings avec Warner Baxter. Il s'agissait de l'un des premiers "Charlie Chan". Lionel Barrymore, assez impressionné par le talent de Boris Karloff, lui proposa d'interpréter un mystérieux hindou dans "The Unholy Night" (1929) film qu'il réalisa lui-même.

En 1931-1932, on comptabilisa trente-trois films dans la carrière cinématographique de Boris Karloff soit une moyenne d'un film par mois!. Il retrouva Lionel Barrymore pour "Le Passeport jaune" (The Yellow Ticket,1931) du réalisateur Raoul Walsh. Cette même année, il donna la réplique au tandem inoubliable que sont Stan Laurel et Oliver Hardy dans "Sous les Verrous" (Pardon Us,1931) de James Parrot.

Enfin, la chance arrive pour Boris Karloff, impressionnée par sa prestation du rôle d'un gangster dans "Graft" (1931) de Christy Cabanne, la Universal lui fait faire un bout d'essai pour le rôle du Monstre de "Frankenstein" (1931) de James Whale. Karloff décrivit la scène : Je déjeunais à la cantine des studios Universal, quand quelqu'un me tapa sur l'épaule pour me dire que M.Whale souhaitait me parler. Jimmy Whale, qui était alors le réalisateur le plus dynamique de l'équipe,m'annonça qu'il s'apprêtait à tourner le classique de Mary Shelley, "Frankenstein", et qu'il aimerait me faire tourner un bout d'essai dans le rôle du monstre. Whale déclara plus tard : "J'ai été fasciné par le visage de Karloff. Je fis des dessins de sa tête agrémentés de longues saillies osseuses aux endroits où j'imaginais les soudures du crâne. Il n'avait pas un physique aussi puissant que je l'aurais souhaité. Pourtant sa personnalité étrange et pénétrante comptait plus, je le sentais, que l'apparence physique qui pourrait être modifiée aisément."

 

C'est le maquilleur Jack Pierce qui créa le masque pathétique du Monstre de Frankenstein pour un inconnu qui avait pourtant, déjà quelque soixante-dix films à son actif! Quant à Boris Karloff devrait être levé tôt : (5h30), il devait subir trois heures de maquillage. Le soir de la première à Santa Barbara, Colin Clive et Mae Clarke furent les principaux invités, on oublia d'inviter celui qui fut la belle démonstration du Monstre de Frankenstein : Boris Karloff!, cependant les spectateurs, délaissant le couple romantique du docteur et de sa fiancée, ne s'intéressent qu'au Monstre.  Le film rapporta douze millions de dollars pour un investissement de 250 000 seulement et contribua à amplifier l'engouement pour le film d'épouvante plus encore que son prédecesseur : "Dracula".

 

Boris Karloff avoua : "C'est moi qui ai eu le plus de chance. Je parle de chance parce que tous auraient probablement fait aussi bien que moi et en auraient tiré les mêmes bénéfices. La destinée de Boris Karloff ressemble curieusement à celle de la créature qui fit son succès (il l'incarna à trois reprises) : contraint malgré lui de personnifier durant 40 ans les génies fous et malfaisants et les réprouvés sans cesse rejetés par la société des hommes, l'acteur rêva tout le long de sa carrière d'incarner un jour les défenseurs des faibles et des opprimés, démarche identique à celle de la Créature quêtant sans succès l'amitié et l'amour.

 

Les producteurs se décidèrent à renouveler l'expérience avec "La Maison de la mort" (The Old Dark House,1932) de James Whale avec Boris Karloff, Melvyn Douglas, Charles Laughton et Gloria Stuart. Cette oeuvre est considérée comme le classique des histoires filmées de "maisons hantées" : Personnages inquiétants, demeure sinitre, orages propice à une atmosphère de terreur. Premier film pour lequel Boris Karloff obtenait le premier rôle au générique depuis "Frankenstein".

 

A noter la présence de Boris Karloff dans le légendaire film d'Howard Hawks : "Scarface" (1932) avec Paul Muni, Ann Dvorak et George Raft.Karloff fût ensuite confié à la MGM, qui lui proposa d'incarner le chinois maléfique dans "Le Masque d'or" (The Mask of Fu Manchu,1932) de Charles Brabin qui remplaça Charles Vidor. Ce n'est qu'avec le film suivant : "La Momie" (The Mummy,1932 de Karl Freund) que Karloff confirma ses talents d'acteur. Ses rôles précèdents étaient dépourvus de dialogue, les gens s'empressèrent pour l'entendre parler.  Avec le succès de "La Momie", Karloff entra définitivement dans le cercle des grands comédiens du fantastique (Lon Chaney, Bela Lugosi, Peter Lorre, Claude Rains...). Le masque qu'il portait avait été crée par Jack Pierce à nouveau...

 

Boris Karloff quitta la Universal, ne parvenant pas à obtenir une augmentation de salaire et débuta en 1933 en acceptant une offre de la Gaumont British pour tourner "Le Fantôme vivant" (The Ghoul) de T. Hayes-Hunter au côté de Sir Cedric Hardwicke. Ce film tourné en Angleterre, son pays natal, devait être la première tentative britannique pour rivaliser avec les studios américains dans le genre de l'épouvante. Mais malheureusement le film s'avéra décevant, les critiques et le public pensèrent qu'il s'agissait d'une version remaniée de "La Momie"...

 

Après avoir regagné Hollywood, Boris Karloff enchaîna avec un film d'aventures : "La Patrouille perdue" (The Lost Patrol,1934) du vétéran John Ford au côté de Victor McLaglen. La musique du film a été récompensé d'un Oscar. "The House of Rothschild" (1934) d'Alfred Werker fut le film à plus gros budget que Darryl F. Zanuck et Joseph Schenck aient produit pour leur nouvelle firme (qui devait bientôt devenir la : 20th Century Fox). Le film fut l'un des plus grands succès de la firme...

 

Filmé en février-mars 1934 et distribué en mai aux Etats-Unis, "Le Chat noir" (The Black Cat) de Edgar G. Ulmer est le premier des huits films à réunir le tandem Boris Karloff - Bela Lugosi : Le Monstre de Frankenstein et le comte Dracula. Inspiré en principe de deux contes d' Edgar Poe, le scénario fut modifié, il ne resta pas grand chose d'Edgar Poe. Cependant les recettes furent considérables ce qui motiva les producteurs à renouveller l'expérience avec "Le Corbeau" (The Raven,1935) de Louis Friedlander.

 

Karloff était devenu le plus célèbre "monstre du cinéma", il joua sous la direction de Roy William Neill dans "Le Baron Gregor" (The Black Room,1935). C'était l'une des premières fois où l'acteur se voyait offrir l'opportunité de faire la preuve de ses véritables talents de composition dans deux rôles de nature radicalement opposés. Dans l'une des scènes cruciales du film, lorsque le baron Gregor vient de précipiter son frère Anton dans l'oubliette, il se regarde dans un miroir et modifie son attitude, ses gestes et ses intonations pour ressembler au frère qu'il vient d'assassiner. 

 

En 1935, Karloff retourna au rôle qui fit de lui une vedette : "Frankenstein". Le maquillage de  Jack Pierce l'attendait, pour une suite intitulée : "La Fiancée de Frankenstein" (The Bride of Frankenstein). La mise en scène était encore signée de James Whale et le film surpassa l'original. Karloff s'était blessé pendant les prises de vues dans une cave inondée, il dut subir un traitement aux infrarouges pendant toute la durée du tournage. De nombreux cinéphiles considèrent "La Fiancée de Frankenstein" comme le meilleur de tous les "Frankenstein" et l'apogée de la carrière de Boris Karloff.

 

L'année suivante, on constata que l'engouement pour les films d'épouvante s'amenuisait au fil du temps. Tournés avec de petits budgets, leur popularité était sensiblement la même mais leur succès financier moins important. Boris Karloff et Bela Lugosi se retrouvent pour le tournage du "Rayon invisible" (The Invisible Ray,1936) de Lambert Hillyer. Karloff rencontre là le premier rôle qui lui confère sa fonction légendaire, celle du scientifique bénéfique dont les travaux devraient apporter le bienfait à l'humanité mais non sans accident de parcours. "Le Rayon invisible" inspira de nombreux films de science-fiction après la seconde guerre mondiale.      

 

La Universal était considérée comme la spécialiste des films d'épouvante dans le milieu des années trente. Mais la Warner Bros tenait à changer de registre, tout en étant spécialisé dans le film de gangster, décida de relevé le défi en tentant un mélange des genres. C'est ainsi que l'on vit sur les écrans de cinéma : "Le Mort qui marche" (The Walking Dead,1936) de Michael Curtiz avec celui qui était considéré comme le "Zombie numéro un de l'écran". C'était la deuxième fois que Michael Curtiz dirigé Karloff sur un plateau, c'était en 1931 dans le rôle du "Génie fou" (The Mad Genius).

 

On pouvait lire sur un extrait de presse relatif à la sortie du film : "The Man who changed his Mind" (1936), (distribué aux Etats-Unis sous le titre : "The Man who Lived Again") "Produit en Angleterre (...)les décors grandioses et les acteurs sont dignes de ce que n'importe quel metteur en scène de Hollywood aurait pu demander. Karloff (...) est un monstre incomparablement amusant. On prend un vif plaisir à le retrouver dans son rôle habituel. (Bland Johaneson, Daily Mirror, New York).

 

A noter la présence de Boris Karloff dans un film policier de 1936 : "Charlie Chan à l'Opéra" (Charlie Chan at the Opera). En effet, l'acteur désirant changer de registre, alors que les films d'épouvante connaissaient une baisse de popularité sensible auprès du public. C'est pourquoi, il accepta un contrat proposé par la firme Monogram pour interpréter le rôle de Mr Wong, un criminologue chinois vivant à San Francisco. De 1938 à 1940, Boris Karloff fut la vedette de cinq "Mr Wong" : "Mr Wong Detective" (1938),"Mr Wong in Chinatown"  (1939), "The Fatal Hour" (1940), "The Mystery Of Mr Wong" (1939) et "Doomed to Die" (1940), cinq longs métrages signé par William Nigh.   

De plus en plus en perte de vitesse, c'est la ressortie conjointe de "Dracula" et "Frankenstein"  au même programme qui incita l"Universal à réunir pour la quatrième fois, les deux têtes d'affiche du genre, Karloff et Lugosi dans "Le Fils de Frankenstein" (Son of Frankenstein,1940) de Rowland V. Lee. Initialement le film devait être tourné en Technicolor, mais au cours des premières prises de vues, il fallut renoncer : le maquillage ne rendait pas bien. C'est l'unique film où l'on peut voir quatre monstres sacrés de l'épouvante : Boris Karloff, Bela Lugosi, Basil Rathbone et Lionel Atwill.

"Vendredi 13" (Black Friday,1940) d'Arthur Lubin fut le cinquième et dernier film que Karloff et Lugosi tournèrent pour Universal. Initialement c'est Karloff qui devait incarner le professeur Kingsley et Lugosi le docteur Sovac. Mais la nouvelle distribution des rôles, décidée au dernier moment par le cinéaste, eut pour conséquence de supprimer toutes les scènes où ils apparaissaient ensemble. Pour compenser cela, le studio eut l'idée de convoquer les journalistes pour le tournage de la scène de la mort de Lugosi ...Par la suite, Karloff et Lugosi devaient encore apparaître côte à côte dans "You'll Find Out" (1940) de David Butler et "Le Récupérateur de cadavres" (The Body Snatcher,1945) de Robert Wise.

Avec le film "The Ape" (1940) de William Nigh s'achèvait le contrat qui unissait Boris Karloff avec Monogram. Le réalisateur David Butler réunit dans "La Villa des Piqués" (You'll Find Out,1940) les trois complices :Peter Lorre, Boris Karloff et Bela Lugosi. Les critiques furent la plupart du temps, assez concluantes :"(...) Se trouvent réunis ici tous les élements indispensables à tout classique du mystère : parois coulissantes, passages secrets,tonnerre, éclairs, et fléchettes empoisonnées."

En 1941 sort sur les écrans américains : "The Devil Command" de Edward Dmytryk, produit par la Columbia, qui comporte un scénario capable de soutenir l'intérêt dramatique et de ménager horreur et suspense." (Motion Picture Herald). "La Passion du Dr Hohner" (The Climax, 1944) du producteur-réalisateur George Waggner fut le premier film en couleurs de Karloff. Cette histoire qui nous rappelait "Le Fantôme de l'Opéra" aura été tourné sur le plateau qui avait servi pour la version de 1925 avec Lon Chaney...

Faisant suite à "Frankenstein rencontre le Loup-Garou" sorti l'année précèdente, "La Maison de Frankenstein" (House of Frankenstein,1944) de Erle C. Kenton se vantait d'avoir, pour la première fois, réuni sur une même affiche : Le Monstre de Frankenstein, le Loup-Garou et Dracula.  Ce fut la dernière participation de Karloff à la série des "Frankenstein", produite par la Universal. Il incarnait le frère d'un ex-assistant du Dr Frankenstein.

Produit et réalisé avec talent, "Le Récupérateur de Cadavres"  de Robert Wise est tiré d'une nouvelle de Robert Louis Stevenson, s'inspire également d'une affaire aussi célèbre dans la mythologie anglo-saxonne que celle de "Jack L'Eventreur" : le cas des "résurrectionnistes", les "récupérateurs de cadavres". Karloff donne une excellente interprétatio du cocher maléfique....

"L'île de la Mort" (Isle of the Dead,1945) de Mark Robson est considéré comme le moins lewtonien des films produits par la RKO à cette époque. Extraits de Prese : (...) Une oeuvre intimiste et lente (...) mieux traitée et mise en scène  que la plupart dit "d'horreur", mais les amateurs de "thrillers" ressentiront sûrement le manque d'action comme un défaut, et ne trouveront qu'un intérêt mitigé au suspense".

Le film suivant n'eut pas le succès escompté. "Bedlam" (1946) de Mark Robson aura été de tous les films produits par Lewton, celui qui ait couté le plus cher. Ce fut la fin d'une collaboration entre Lewton et Karloff qui devait divorçait de sa seconde femme Dorothy en 1946. C'est aussi à cette même période que l'acteur changea de registre pendant un certain temps, en jouant des roles dits "normaux". On le vit dans le rôle du parfait suspect qui se révèle pourtant innocent dans l'excellent film à suspense qu'était "Des filles disparaissent" (Lured,1947) de Douglas Sirk.

Dans "La Vie secrète de Walter Mitty" (The Secret life of Walter Mitty,1947) de Norman Z. Mc Leod, Karloff nous révéla un talent caché pour l'autoparodie. "Les Conquérants du Nouveau Monde" (Unconquered,1947) de Cecil Blount de Mille, fit de lui cet ignoble chef indien face à Gary Cooper et Paulette Goddard et Howard da Silva. Dans "Dick Tracy contre le Gang" (Dick Tracy Meets Gruesome,1947) de John Rawlins, Karloff interpréta un criminel qui finit par se faire prendre par le célèbre héros de bandes dessinées.

La Paramount avait songé offrir le rôle du méchant roi des Philistins dans "Samson et Dalila" de Cecil B. De Mille, mais il fut remplacé par George Sanders. En 1949, Boris Karloff fait ses débuts à la télévision et se consacra de plus en plus à ce nouveau moyen d'expression, ne faisant pratiquement rien d'autre entre 1958 et 1963. Il connut également le succès théâtral dans la reprise du "Peter Pan" de J.M. Barrie, avec Jean Arthur, en 1950. Il déclara :"Je n'ai pas encore réussi à effacer toutes les empreintes laissées par les griffe du Monstre, et j'en porte toujours les cicatrices."

   

 

                                     The Fatal Warning (1929) de Richard Thorpe

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                      Le Code Criminel (The Criminal Code,1931) de Howard Hawks

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                              Le Corbeau (The Raven,1935) de Louis Friedlander  

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                    2ème Version : Le Corbeau  (The Raven,1963) de Roger Corman

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                     Le Rayon lnvisible (The Invisible Ray,1936) de L. Hillyer                    i

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                      A l'Ouest de Shangaï (West of Shangaï,1937) de John Farrow

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En 1950, Hollywood s'était lancé dans un cycle de science-fiction, dans les studio, on ne parlait plus que d'invasions extra-terrestre. De son côté, Universal tenta de faire revivre le film d'horreur de tradition gothique en utilisant Karloff  dans deux créations intéressantes : "Le Château de la Terreur" (The Strange Door,1951) de Joseph Pevney et "Le Mystère du Château Noir" (The Black Castel,1952) de Nathan Juran. Il enchaîna aux côtés de Abott et Costello dans "Deux Nigauds contre Dr Jekyll et Mr Hyde" (Abott and Costello Meet Dr Jekyll and Mr Hyde,1953) de Charles Lamont

En 1953, il s'en alla tourné dans les studios Paoli à Rome : "Femme Perdue" (Il Mostra Dell'Isola,1953) de Roberto Montero. Il fallut attendre l'année 1957 pour que le cinéma d'épouvant soit à l'honneur à nouveau, et entame ainsi une troisième carrière. Suscité par la reprise à la télévision des anciens films d'horreur tournés par Universal           

                                    

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