JACK PALANCE ET LE GRAND COUTEAU
JACK PALANCE 1919 - 2006
Acteur Américain
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Nez cassé, peau tendue sur un visage anguleux, Jack Palance s'était engagé dans l'Air Force dès l'entrée en guerre des Etats-Unis. Grièvement blessé comme pilote de bombardier dans un combat aérien, il est rapatrié et démobilisé en 1944. Atrocement brûlé, son visage a été entièrement remodelé par la chirurgie esthétique : c'est cette tragédie qui, paradoxalement, lui permettra d'accéder à la gloire. Vladimir Palahnuk, plus connu sous le nom de Jack Palance, est née le 18 février 1919 à Lattimer (Pennsylvannie). Fils d'un mineur d'origine ukrainienne, il obtient une bourse d'études et suit des cours à l'Université de Caroline du Nord. De carrure athlétique, il exerce plusieurs sports et devient même un temps boxeur professionnel.
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Cette tragique défiguration sera, en réalité, la chance de sa vie. En 1946, il part tenter sa chance à Broadway, est engagé par Robert Montgomery. Alors qu'il double Anthony Quinn dans la pièce de Tennessee Williams, "Un Tramway nommé désir", montée à Broadway par Elia Kazan, celui-ci lui propose d'incarner un gangster, victime de la peste noire dans "Panique dans la rue" (Panic in the Streets,1950).
Cantonné dans les rôles de durs et de violents par son apparence de brute patibulaire, Jack Palance va rapidement devenir l'un des seconds rôles les plus populaires du cinéma américain. En 1952, il est nominé pour l'Oscar du meilleur second rôle dans "Le Masque arrachée" (Sudden Fear) de David Miller aux côtés de Joan Crawford et surtout son personnage de tueur sadique, cet inoubliable assassin habillé de noir du western de George Stevens, "L'Homme des vallées perdues" (Shane,1953). Mais en aucun moment il ne gagnera la statuette tant convoitée. En1955, il accepta le premier rôle de "La Peur au ventre" (I Died a Thousand Times) de Stuart Heisler, remake très fidèle de "La Grande évasion" de Raoul Walsh. Cette nouvelle version est jugé par beaucoup de cinéphiles comme digne de l'original. En partie pour la beauté des extérieurs filmés en couleurs et en Cinémascope au mont Whitney et dans le désert californien. Et aussi pour l'analyse psychologique et l'épaisseur humaine du personnage de "Mad Dog Earle incarné par Jack Palance.
Jack Palance, qui pendant trente ans ne cessera jamais de jouer, composera de nombreuses variantes de ce personnage dans d'innombrables westerns. Mais, il incarnera aussi une kyrielle de personnages torturés, notamment un acteur d'Hollywood rongé par l'angoisse dans "Le Grand couteau" (The Big Knife,1955) réalisé par Robert Aldrich, lequel a réussit une énorme performance d'avoir filmé le comédien dans un film devenu culte, sûrement son meilleur film. Du même Aldrich, on le retrouve dans "Attaque" (Attack !,1956). Il faut noter également sa participation au film d'Henry Levin dans "Jicop le proscrit" (The Lonely Man1957) qui représente l'un des quatre westerns réalisés par Henry Levin qui, en fin de carrière, dirigea à nouveau Jack Palance dans "La Haine des Desperados" (The Desperados,1969). Le cinéaste André De Toth lui proposa d'incarner Ogotaï dans "Les Mongols" (I Mongoli,1961), quant à Richard Fleischer, celui de Torvald le gladiateur dans "Barabbas" (Barabba,1961) avec Anthony Quinn.
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A l'orée des années soixante, après des débuts fulgurants sous la direction de cinéastes prestigieux. Jack Palance entame la seconde partie de sa carrière. Venu travailler en Allemagne à la demande de Robert Aldrich pour "Tout près de Satan" (Ten Seconds to Hell,1959), il s'attarde dans les studios européens, en tournant sous la direction du cinéaste français Abel Gance dans "Austerlitz" (1960), puis tourne sept films en Italie dont "Rewak, le rebelle" (Rewak, Lo Schiavo,1960) de Rudolph Maté, "Le Glaive du conquérant" (Rosmunda e Alboino,1961) de Carlo Campogaliani ainsi que "Le Jugement dernier" (Il Giudizio Universale,1962) de Vittorio de Sica. Jack Palance apparaîtra aux côtés de Fritz Lang dans "Le Mépris" de Jean-Luc Godard. Les grands cinéastes américains ne faisant plus guère appel à lui, hormis Richard Brooks pour "Les Professionnels" (The Professionals,1966) où Palance était un révolutionnaire mexicain, puis celui de Fidel Castro dans "Che !" (1969) de Richard Fleischer, qui fut un échec et John Frankenheimer pour "Les Cavaliers" (The Horsemen,1971), d'après le roman de Joseph Kessel.
Le phénomène est courant : de retour à Hollywood après cinq ans d'absence, Palance , ne reçoit plus aucune offre des Major Companies américaines. Il devra se contenter de tourner ici et là, au hasard des propositions, dans les studios italiens ou espagnols, et dans d'innombrables films de série B ou Z... Toutefois, installé depuis le début des années soixante-dix dans un ranch à proximité de Los Angeles, Jack Palance n'en ressent aucune amertume : "Ma prétendue sale tête m'a permis de faire une carrière pas si vilaine" aimait-il à dire. En 1987, en interprétant l'ancien peintre de décors d'Hollywood qui compose la petite communauté insolite et attachante de "Bagdad Café" (Out of Rosenheim,1988) de Percy Adlon, couronné du César du meilleur film étranger en 1989, Jack Palance avait réussi, à près de soixante-dix ans, à s'imposer à nouveau, remarquable et inattendu au cinéma. Depuis le milieu des années, il avait poursuivi une carrière pour le moins inégale, principalement en Europe, avant de s'absenter entre 1982 et 1987.
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Palance tourna sur le vieux continent des westerns aux côtés de Franco Nero "Le Mercenaire" (Il Mercenario,1968) et "Companeros" (Los Companeros,1971) tous deux signés de Sergio Corbucci. Avec Charles Bronson, il tourne "Les Collines de la terreur" (Chato's Land,1972) de Michael Winner ou même Bud Spencer "Amigo ! mon colt à deux mots à te dire !" (Si Puo Fare...Amigo,1972) de Maurizio Lucidi. Il participe à des polars italiens en vogue dans les années soixante-dix "Flics en jeans" (Squadra Antiscippo,1976) de Bruno Corbucci et "I Padroni Della Citta" (1976) de Fernando Di Leo, (inédit en France, seulement édité en vidéo). Il osa même incarné Dracula à l'écran dans "Dracula et ses femmes vampires" (1973) de Dan Curtis. A noter également sa participation à un film érotique de Joe D'Amato "Voluptueuse Laura" (Eva Nera - Black Cobra,1976).
Après le succès de "Bagdad Café", Jack Palance est "poursuivi" par un retour à des rôles de "méchants", toujours avec autant de talent pour le devenir comme dans "Young Guns" en 1988, réalisé par Chris Cain, "Batman" (1989) de Tim Burton ou "Tango & Cash" (1989) d'Andrei Konchalovsky, et surtout par le personnage de Curly, le chef de piste de "La Vie, l'amour...les vaches" (City Slickers,1991) de Ron Underwood aux côtés de Billy Crystal, qui vaut enfin à Palance l'Oscar du meilleur second rôle masculin. Lors de la remise de la statuette en 1992, l'acteur amuse les spectateurs en réalisant sur la scène plusieurs pompes sur un seul bras ! En 1994, Jack Palance ne reprend que brièvement le rôle du Curly, son personnage étant mort, mais réapparaît dans celui de son frère jumeau dans "L'Or de Curly" (City Slickers II : The Legend of Curly's Gold) de Paul Weiland. Il incarne ensuite un vieux policier coriace dans "Cops and Robbersons" (1994) de Michael Ritchie avec Chevy Chase. Dans les dernières années de sa carrière, Jack Palance apparaît également de nombreuses fois sur le petit écran, dans des téléfilms. Sa dernière apparition au cinéma en 2001 dans "Prancer Returns" de Joshua Butler. Jack Palance décède le 10 novembre 2006 à Montecito en Californie, à l'âge de 87 ans.
*Affiches-cine * Cinetom
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