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18 février 2025

ALEC GUINNESS, GRAND ACTEUR DE COMPOSITION DU CINÉMA BRITANNIQUE

ALEC GUINNESS     1914 - 2000

Comédien Anglais  

Dans les années 30, les amateurs de théâtre tombent en admiration devant la composition moderne qu'Alec Guinness fait de "Hamlet" à l'Old Vic. de Londres. Né le 2 avril 1914 à Londres, ses études terminées, Alec Guinness devient rédacteur dans une agence de publicité. Lorsqu'il est licencié pour cause de distraction.

C'est ainsi qu'il prend des cours d'art dramatique avec Marita Hunt, qui le renvoie rapidement en lui disant qu'il ne fera jamais rien de bon dans ce métier. "Vous perdez votre temps" lui déclare-t'elle, vous ne serez jamais acteur!" . Mais le jeune comédien persévère, il obtient alors une bourse pour suivre les cours à l'école dramatique de Fay Compton. Il monte très vite sur scène et se joint à une illustre troupe de l'Old Vic qui comprend John Gielgud et Laurence Olivier, dès 1934.

C'est Laurence Olivier qui le sollicite pour jouer à l'Old Vic de Londres, dès lors, Alec Guinness se familiarise avec tous les grands rôles du répertoire. En 1938, il épouse l'actrice Merula Salaman, longue et heureuse union. Il ne débute réellement qu'après la guerre - pendant laquelle il sert dans la Royal Navy, en tant qu'officier de marine; il avait simplement fait de la figuration en 1934 dans une comédie musicale intitulée "Evensong".

A la fin de la Seconde Guerre mondiale, David Lean l'engage pour un petit rôle dans "Les Grandes espérances" (Great Expectations,1946). C'est le début d'une prestigieuse carrière, malgré qu'un producteur le décourage à nouveau "Vous n'avez pas du tout le "type-cinéma" ! lui dit-il, Alec Guinness retourne au théâtre, mais David Lean désire travailler avec lui, en lui proposant le personnage de Fagin dans "Oliver Twist" (1948). Le comédien fut taxé d'antisémitisme à cause du maquillage, jugé caricatural. Immédiatement après, il devait connaître la gloire en interprétant les huit rôles de composition de "Noblesse oblige" (Kind Hearts and Coronets,1949) de Robert Hamer, huit membres de la famille d'Asconyne. le film obtint un grand succès international, et le Prix du meilleur décor à la Biennale de Venise 1948. Alec Guinness a atteint la gloire, il est devenu le grand acteur de composition du cinéma britannique.

Quelques années plus tard, il crée, sur les scènes de Londres et de New York, le rôle de Sir Henry Harcourt-Reilly dans "The Cocktail Party", la pièce de T.S. Eliot. Il ne sera pas moins remarquable en fonctionnaire timide qui se convertit au brigandage dans "De l'or en barres" (The Lavender Hill Mob,1951) de Charles Crichton et en chef de gang dont tous les membres se font passer pour musiciens dans "Tueurs de dames" (The Ladykillers,1955) d'Alexander Mackendrick, film qui clôture la prestigieuse lignée des grands films d'humour anglo-saxons. A l'opposé, ses performances dans le genre comique mettent en scène des personnages de la vie quotidienne comme ce George Bird de "Vacances sur ordonnance" (Last Holiday,1950) de Henry Cass, qui croit n'avoir plus que quelques mois à vivre.

Mais durant un temps, les producteurs n'osent l'employer que dans des rôles humoristiques, il sera encore l'inventeur farfelu de "L'Homme au complet blanc" (The Man in the White Suit,1951) d'Alexander Mackendrick dont c'est le second film et l'un des plus célèbres fleurons du cinéma d'humour britannique. Le film, en effet, sous des dehors de satire désinvolte, débouche sur un conte philosophique qui remet en cause les bienfaits du progrès matériel, en inventeur d'une étoffe inusable. Il incarne également un clergyman-policier amateur dans "Détective du bon Dieu" (Father Brown,1954) de Robert Hamer, ou encore en interprétant Jim Wormold le vendeur d'aspirateur qui devient par inadvertance "Notre agent à la Havane" (Our Man in Havana,1960) de Carol Reed. L'un de ses rôles comiques les plus récents est celui du majordome aveugle d' "Un Cadavre au dessert" (Murder By Death,1976) de Robert Moore.

S'il fait figure d'un homme très réservé, Alec Guinness est pourtant à l'aise dans des rôles d'excentrique comme le peintre Gully Jimson dans "De la bouche du cheval" (The Horse's Mouth,1958) du cinéaste britannique Ronald Neame, dont il a écrit lui-même le script, et l'impétueux soldat écossais dans "Les Fanfares de la gloire" (Tunes of Glory,1960) également de Ronald Neame. Mais il faut bien mentionner quelques échecs : le prince faisant la cour à Grace Kelly qu'il incarne dans "Le Cygne" (The Swan,1956) de King Vidor est maladroit et l'homme d'affaires japonais de "A Majority of One" (1961) de Mervyn LeRoy, assez incongru.

Devenu l'acteur britannique le plus populaire de la comédie anglaise, il enchaîne les comédies, toujours dans les années cinquante, il incarne Edward Henri Machin dit "Denry" dans "Trois dames et un as" (The Card,1952) de Ronald Neame, tiré du roman d'Arnold Bennett, "Capitaine Paradis" (Captain's Paradise,1953 d'Anthony Kimmins, construit en trois flashes-back, ainsi qu'un film méconnu "Il était un petit navire" (Barnacle Bill,1957) de Charles Frend. Cette même année, Alec Guinness joue le rôle du colonel Nicholson prisonnier des Japonais qui sait faire contre mauvaise fortune bon cœur, dans "Le Pont de la rivière Kwai" (The Bridge on the River Kwai), lui vaut le prix des Critiques de New York et le prix de la British Academy, ainsi qu'un Oscar. Le film remporta sept Oscars dont celui du meilleur film. Alec Guinness repoussa à trois reprises la proposition du producteur Sam Spiegel avant d'accepter. Il réussit d'emblée cette spectaculaire reconversion en incarnant l'inoubliable colonel Nicholson. Cette nouvelle création laissa entrevoir des possibilités dramatiques insoupçonnées. Anobli par la reine, en 1959, Sir Alec Guinness a reçu également un Oscar spécial de l'Academy Award en 1980.

Dans les années 60, il triomphe une fois encore au théâtre dans une pièce de Terence Rattigan, "Ross", et fait quelques apparitions inoubliables au cinéma dans de grandes "fresques" comme "Lawrence d'Arabie" (Lawrence Of Arabia,1962) de David Lean, où il incarne le Roi Fayçal remarquable de tranquille assurance et de majesté, "La Chute de l'Empire Romain" (The Fall Of the Roman Empire,1964) d'Anthony Mann et en général de la révolution avec "Le Docteur Jivago" (Doctor Zhivago,1965" également de David Lean. Ce qui ne cessera d'étonner les critiques et le public, c'est l'aisance avec laquelle Alec Guinness se met dans la peau de n'importe lequel de ses personnages. Il expliquera lui-même qu'il ne se sent apte à incarner un personnage que lorsqu'il réussit à acquérir sa démarche. Et, de fait, il est doué d'une telle faculté d'expression qu'un simple haussement de sourcils en dit aussi long que toute une phrase. 

Il fut également le chef des services secrets britanniques dans "Le Secret du rapport Quiller" (The Quiller Memorandum,1966) de Michael Anderson. Alec Guinness a incarné une multitude de personnages historiques, sa composition du roi Charles 1er dans "Cromwell" (1970) de Ken Hughes. Puis Sir Guinness se passionne pour le rôle d'Hitler qu'il interprète dans "Les Dix derniers jours d'Hitler" (Hitler the Last Ten Days,1972) de Ennio de Concini. Il a le mérite d'endosser le personnage d'Hitler en évitant les clichés. Il apportait déjà une profondeur et une humanité tout à fait remarquables à ses portraits de Disraeli dans "Moineau de la Tamise" (The Mudlark,1950) de Jean Negulesco. Son page Innocent III confère une certaine dignité au film de Franco Zeffirelli dans "François et le chemin du soleil" (Fratre sole, sorella luna,1973).

Sir Alec Guinness choisit désormais ses rôles avec parcimonie. Une nouvelle génération le découvre dans "La Guerre des Etoiles" (Star Wars,1977) de George Lucas, où il incarne Obi-Ben Kenobi, un vieux sage, il compètera ainsi la trilogie : "L'Empire contre-attaque" (Obi-Wan Ben Kenobi,1980) d'Irvin Kershner et "Le Retour du Jedi" (Obi-Wan Ben Kenobi,1983) de Richard Marquand. Dans les années 80, il est le grand-père du "Petit Lord Fautleroy" (Little Lord Fautleroy,1980) de Jack Gold. Il aura également un rôle dans le film de David Lean "La Route des Indes" (A Passage To India,1984). La Carrière de ce grand comédien est un peu le reflet de l'histoire du cinéma britannique du vingtième siècle. Alec Guinness décède le 5 août 2000 à Midhurst dans le Sussex de l'Ouest de l'Angleterre, il avait 86 ans.

*Affiches-cine * Cinetom

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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