LA PASSION...JEAN-PIERRE CASSEL
JEAN-PIERRE CASSEL 1932 - 2007
Acteur, Danseur Français
Il fut un danseur mérité, un comédien important à une période où sont arrivés d'autres acteurs comme Jean-Paul Belmondo, Alain Delon, Claude Rich, Jean-Louis Trintignant ou Jean-Claude Brialy. Jean-Pierre Cassel est né le 27 octobre 1932 à Paris. De son véritable nom Jean-Pierre Crochon, fils d'un père médecin et d'une mère chanteuse d'opéra.
Après avoir passé sa jeunesse dans le Gard, Jean-Pierre Cassel a débuté au cours Simon après avoir échoué au baccalauréat, ce n'est qu'après avoir pris des cours de chant et de danse, qu'il débute au cinéma dans la figuration à l'âge de vingt et un an. Il fait la connaissance de Gene Kelly qui lui apprend la technique des claquettes. Elégant et distingué, il va débuter dans la comédie musicale. Jean-Pierre Cassel avait également débuté au théâtre sous la direction de Claude Régy, ce qui lui permettra des rôles de jeune premier comme dans "Les Enfants d'Edouard" en 1955.
L'année suivante, Cassel tourne sous la direction de Gene Kelly dans "La Route joyeuse" (The Happy Road), c'est ainsi que les tournages de films vont se succéder d'année en année. On l'aperçoit dans le film de Claude Autant-Lara dans "En cas de malheur" (1957) puis de Gilles Grangier dans "Le Désordre et la nuit" (1958). En 1960, Jean-Pierre Cassel incarne Victor dans le premier film de Phiippe De Broca "Les Jeux de l'amour", ils enchaîneront ensemble "Le Farceur" (1960) aux côtés d'Anouk Aimée, suivront "L'Amant de cinq jours" (1961) avec Jean Seberg et Micheline Presle et "Un Monsieur de compagnie" (1964) où il réintroduit Cassel aux côtés de Catherine Deneuve, Annie Girardot et Jean-Claude Brialy.
Entretemps, Jean Renoir aura tourné en Allemagne "Le Caporal épinglé" (1962) dans une ambiance joyeuse, avec de jeunes comédiens comme Jean-Pierre Cassel, Claude Brasseur, Claude Rich et d'après un roman de Jacques Perret. Le cinéaste Norbert Carbonnaux l'avait choisi en 1960 pour incarner avec brio Candide dans "Candide ou l'optimisme au XXe siècle". Quant à Abel Gance, il sélectionna deux œuvres d'Alexandre Dumas et d'Edmond Rostand "Cyrano et d'Artagnan" (1964), respectivement interprétés par José Ferrer et Jean-Pierre Cassel, tourné en 1962 en Espagne et à Pise en Italie. Quant au cinéaste René Clair, c'est également avec Cassel qu'il tourna son dernier film "Les Fêtes galantes" (1965).
A noter également deux interprétations absolument exquises de Cassel, le premier sous la direction de Jean-Pierre Melville "L'Armée des ombres" (1969) aux côtés de Paul Meurisse, le deuxième dirigé par Michel Deville avec Brigitte Bardot "L'Ours et la poupée" (1970). En 1972, Cassel participe avec une pléiade d'acteurs à l'un des films de Luis Bunuel des plus réussis pendant les années 70 "Le Charme discret de la bourgeoisie" (1972) aux côtés de Delphine Seyrig, Stéphane Audran, Bulle Ogier, Paul Frankeur, Michel Piccoli et Claude Piéplu. Depuis, Jean-Pierre Cassel ne cesse de tourner en France comme à l'étranger, sa maîtrise de l'anglais lui permet d'apparaître dans de nombreuses productions internationales comme : "Ces merveilleux fous volants dans leurs drôles de machines" (Those Magnificent Men in their Flying Machines,1964) de Ken Annakin, "Ah Dieu ! que la guerre est jolie" (Oh ! What a Lovely War,1969) de Sir Richard Attenborough, "Les Trois Mousquetaires" (The Three Musketeers,1973) de Richard Lester, ainsi que "Le Crime de l'Orient-Express" (Murder on the Orient Express,1974) de Sidney Lumet.
Après plus de deux décennies marqués par une activité intense, Jean-Pierre Cassel aborde les années 80 et 90 en comédien bénéficiant d'une notoriété qui dépasse nos frontières. Il apparaît en effet tout aussi bien dans des films de divertissement hollywoodiens comme "Superman II" (1980) de Richard Lester que des films d'auteur européens, comme "La Truite" (1982) de Joseph Losey, d'après le roman de Roger Vailland, où il incarne un homme d'affaires ensorcelé par Isabelle Huppert. Le cinéaste de la nouvelle vague Pierre Kast propose à Cassel le rôle principal du film "Le Soleil en face" (1980) dont la mort du romancier Roger Vailland lui avait inspiré le scénario; Puis Pierre Kast lui confie le rôle de Larzac, colonel de l'armée de Napoléon en mission dans l'Espagne insurgée dans "La Guérillera" (1982).
Il tourne ensuite un peu moins, mais retrouve quand même cape et épée avec "Chouans !" (1987), fresque historique de Philippe De Broca sur l'insurrection vendéenne, avant d'enchaîner une série de seconds rôles mémorables, dans des films tournés dans plusieurs pays européens. Parmi lesquels on retiendra son interprétation du chanteur de charme Hans Roberto d'un casino vichyssois dans le "Pétain" (1992) de Jean Marbeuf, le docteur Gachet dans le film de Robert Altman sur Van Gogh dans "Vincent et Théo" (Vincent and Theo,1990), le comédien raté et hypocondriaque de "La Montre, la croix et la manière" (The Favour, The Watch and the Very Big Fish,1992) de Ben Lewin.
Jean-Pierre Cassel campe un personnage délirant particulièrement étonnant, amusant sous une fausse moustache et des cheveux teints dans le rôle d'un directeur homosexuel de l'hôtel de "Casque bleu" (1994) de Gérard Jugnot. Il est également le père de la famille bourgeoise sacrifiée dans l'excellent film de Claude Chabrol "La Cérémonie" (1995), il incarne un éminent couturier maniéré et un peu grotesque, mourant étouffé dans le "Prêt-à-porter" (Ready to Wear,1995) sous la direction de Robert Altman. Il tourne son dernier film en 2008 dans "Astérix aux Jeux Olympiques" de Thomas Langmann et Frédéric Forestier. Jean-Pierre Cassel a également tourné dans une cinquantaine de téléfilms entre 1980 et 1996 en France mais aussi en Italie et en Espagne.
Son fils Vincent Cassel a suivi ses traces, il est devenu l'un des plus prometteurs comédiens du cinéma français. Père et fils ont tourné à deux reprises ensemble, devant la caméra de Mathieu Kassovitz dans "Métisse" (1993) et dans un petit rôle dans "Les Rivières pourpres" (2000) également de Kassovitz. Jean-Pierre Cassel décède le 19 avril 2007 à Paris d'une longue maladie, il avait 74 ans.
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