JACK LEMMON, PERSONNE N'EST PARFAIT...
JACK LEMMON 1925 - 2001
Acteur Américain
Lorsqu'on demanda à Tony Randall quel interprète il admirait le plus, il répondit : "Jack Lemmon", ajoutant que, pour lui, il n'y avait pas de plus grand acteur au monde. Ce jugement est peut-être faussé par le fait qu'il lui est parfois comparé. A bien y réfléchir, on se rend compte de la place extraordinaire qu'il occupe dans le cinéma américain. C'est un vrai bonheur que de regarder évoluer cet acteur au jeu ponctuel, à la diction irréprochable. Lorsqu'il aborde le registre de la comédie, comédie amère du mal de vivre et du déracinement contemporains.
Considéré comme l'un des piliers de la comédie américaine des années 1950 et 1960, Jack Lemmon est cependant loin d'avoir borné sa carrière de comédien à des rôles strictement comiques. La chose est d'autant moins surprenante que même dans ses films les plus farceurs et les plus désopilants, ceux qu'il a tournés sous la direction de Billy Wilder par exemple, il a presque toujours su introduire une dimension pathétique profondément humaine et émouvante. Aussi sa filmographie présente-t'elle aujourd'hui un nombre somme toute impressionnant de réalisations remarquables, dont certaines sont d'indéniables chefs d'œuvre.
Jack Lemmon, de son vrai nom John Uhler Lemmon III, est né à Boston le 8 février 1925 dans une famille d'industriels des plus fortunées, ouverte au spectacle. Son père, chanteur amateur, l'initie au théâtre et il paraît, à l'âge de quatre ans, dans un mélodrame intitulé "Gold in Them Thar Hills". Sorti diplômé en 1943 de l'Académie Phillips à Andover dans le Massachusetts. Jack Lemmon aurait pu connaître l'existence brillante et sans histoire d'un bon jeune homme de la haute société de la côte est s'il n'avait éprouvé une irrésistible passion pour la comédie. Après avoir débuté au théâtre, avec de petites troupes de province, il se produisit de manière intensive à la télévision et à la radio, puis sur les scènes de Broadway, notamment en 1953 dans une reprise de "Room Service", qui lui valut une certaine notoriété auprès des producteurs. Entretemps, il entreprit un séjour sous les drapeaux, en tant que qu'enseigne de vaisseau c'est ainsi qu'il pris le chemin de New York où, au prix de grandes difficultés pécuniaires, il fit de la radio, du théâtre et de la télévision.
Engagé sous contrat par la Columbia en 1954, Jack Lemmon fut aussitôt voué à la comédie cinématographique et se révéla un excellent partenaire de l'exubérante et fantasque Judy Holliday dans "Une Femme qui s'affiche" (It Should Happen to You,1954) de George Cukor et "Phfft !" (1954) de Mark Robson. Les qualités que Jack Lemmon avait révélées apparurent avec encore plus d'éclats dans une charmante comédie musicale de Richard Quine, "Ma sœur est du tonnerre" (My Sister Eileen,1955), où il faisait montre d'une sentimentalité délicate et loufoque aux côtés de Bob Fosse et de la délicieuse Janet Leigh. Richard Quine allait encore le diriger avec bonheur dans "Le Bal des cinglés" (Operation Mad Ball,1957), extravagante comédie militaire qui lui valut pour la première fois de figurer en tête du générique, puis dans "L'Adorable voisine" (Bell Book and Candle,1958), aux côtés cette fois de James Stewart et de Kim Novak. Viennent ensuite d'autres prestations farfelues dans des comédies de Richard Quine : "Train, Amour et crustacés" (It Happened To Jane,1959) et "L'Inquiétante dame en noir" (The Notorious Landlady,1962)
Un léger retour en arrière s'impose au demeurant. A peine Jack Lemmon avait-il commencé sa carrière hollywoodienne qu'il faisait une composition mémorable dans "Permission jusqu'à l'aube" (Mister Roberts,1955), film de John Ford achevé par Mervyn LeRoy. C'était l'histoire d'un cargo américain pendant la Seconde Guerre mondiale dont l'équipage, contre la volonté de son capitaine, intriguait afin de l'engager dans les zones de combat. Jack Lemmon y interprétait l'enseigne Frank Thurlowe Pulver, personnage débordant de vitalité joyeuse et anarchisante et digne des plus savoureuses créations de John Ford.
Après ce film, pour lequel il avait été "prêté" à la Warner par la Columbia, le comédien eut l'occasion, par deux fois, de prouver qu'il pouvait briller dans des registres beaucoup plus dramatiques et même tourner complètement le dos à la comédie, genre auquel il paraissait déjà définitivement promis. Jack Lemmon était admirable dans "L'Enfer des Tropiques" (Fire Down Below,1957) de Robert Parrish et plus encore dans "Cowboy" (1958), superbe et profond western de Delmer Daves adapté des mémoires de Frank Harris, un employé d'un grand hôtel de Chicago qui avait fait le rude apprentissage de la vie dans l'Ouest.
C'est toutefois la comédie qui allait reprendre le dessus et faire de Jack Lemmon une grande vedette. Le film qui devait à cet égard lui assurer la consécration demeure sans conteste "Certains l'aiment chaud" (Some Like It Hot,1959) de Billy Wilder. Cette célèbre parodie des films de gangsters des années 30, dans laquelle Jack Lemmon et Tony Curtis incarnaient deux musiciens dont le hasard avait fait les témoins du fameux massacre de la Saint-Valentin, a permis à l'ancien étudiant de Harvard de développer avec un brio stupéfiant ses talents de clownesques. Chacun se souvient de la façon dont Lemmon et Curtis, déguisés en femmes, échappaient à la vindicte sanglante des gangsters de Chicago, et comment le premier, sous le nom de "Daphné", réveillait bien involontairement les ardeurs amoureuses d'un vieux viveur en un tango d'anthologie. Enfin, chacun a gardé en mémoire ce qui reste l'une des plus savoureuses répliques de toute l'histoire du cinéma, prononcée par son soupirant après que "Daphné" lui eut révélé son véritable sexe : "Personne n'est parfait" (Nobody's perfect)...
Il semble bien que ce rôle ait littéralement libéré Jack Lemmon et lui ait donné pour la première fois la possibilité d'exprimer une part secrète, voir obscure, de sa personnalité à travers ses personnages. Cette tendance s'est du reste immédiatement confirmée avec "La Garçonnière" (The Apartment,1960), toujours de Billy Wilder, subtile comédie aux résonances amères, et qui décrivait avec une singulière férocité les mésaventures d'un petit employé qui, pour réussir dans le monde des affaires, prêtait son appartement à ses supérieurs hiérarchiques afin de faciliter leurs entreprises amoureuses. Mais le film allait bien au-delà de la comédie de mœurs classique et se transformait peu à peu en un drame sentimental véritablement bouleversant, démontrant l'aptitude du grand acteur à tirer de lui-même d'exceptionnels accents de vérité humaine.
C'est Blake Edwards qui allait lui demander d'aller en quelque sorte au bout de lui-même en lui confiant un rôle exceptionnellement dramatique dans "Le Jour du vin et des roses" (Days of Wine and Roses,1962). Egalement interprété par Lee Remick, ce mélodrame axé sur le thème de l'alcoolisme permit à Jack Lemmon d'aller très loin dans l'expression de la déchéance et de l'autodestruction, expérience à laquelle peu d'acteurs américains de sa classe et de sa génération ont eu le courage de se prêter. Le film, à cause sans doute de son originalité, n'eut guère de succès. Il confirmait pourtant une fois encore combien les jurés de l'Academy Award avaient eu raison de lui faire confiance en lui décernant un Oscar pour son interprétation de "Permission jusqu'à l'aube". En 1963, Jack Lemmon, retrouve Billy Wilder et Shirley Mac Laine dans "Irma la douce"; avant d'être un film, la pièce d'Alexandre Breffort et de Marguerite Monnot fut un véritable triomphe. Jouée sept cents fois à Paris, "Irma la douce" a fait le tour du monde.
Revenu à la comédie, Jack Lemmon dut céder à une certaine routine avec des films comme "Oui ou non avant le mariage" (Under the Yum Yum Tree,1963) et "Prête-moi ton mari" (Good Neighbour Sam,1964), tous deux réalisés par David Swift. Il redevint heureusement égal à lui-même dans "Comment tuer votre femme" (How to Murder Your Wife,1965), une excellente comédie de Richard Quine, écrite par George Axelrod et dont le sujet, une satire au vitriol de l'institution américaine, permit à Jack Lemmon de se livrer à une sorte de performance : son interprétation, précise et calculée, était un véritable compendium des fantasmes du mâle américain face à la charmante et dévoreuse femelle personnifiée par Virna Lisi.
Au cours de la même année, Jack Lemmon fut à nouveau le partenaire de Tony Curtis dans l'un des films les plus délirants de Blake Edwards, "La Grande course autour du monde" (The Great Race,1965). Parmi les multiples péripéties dans lesquelles il se trouvait entraîné, il convient de mentionner au moins celle où, costumé en prince d'opérette viennoise, il faisait une hilarante parodie du "Prisonnier de Zenda", l'un des personnages les plus populaires de la mythologie romanesque hollywoodienne, maintes fois porté à l'écran, notamment par Richard Thorpe avec Stewart Granger dans le rôle titre et James Mason dans celui du traître.
C'est dans "La Grande combine" (The Fortune Cookie,1966) de Billy Wilder que Jack Lemmon et Walter Matthau furent réunis pour la première fois. Leur association fut des plus fructueuses, et l'une des plus caractéristiques de la comédie américaine. Ils récidivèrent en effet sans tarder avec "Drôle de couple" (The Odd Couple,1968), comédie de Gene Saks adaptée de manière sans doute trop théâtrale d'une pièce de Neil Simon. Mais Jack Lemmon était parfait en Américain moyen névrosé qui, chassé par sa femme, faisait la difficile découverte de la condition de célibataire esseulé. Les deux compères, dont Billy Wilder avait révélé la merveilleuse complémentarité, retrouvèrent un peu plus tard le grand cinéaste avec "Spéciale première" (The Front Page,1974), une amusante comédie tirée d'une pièce de Ben Hecht et Charles MacArthur, située à la fin des années 20. Ce n'est pas assurément pas l'une des réalisations les plus personnelles de Billy Wilder, mais Lemmon et Matthau y formaient un bien savoureux duo. Et la peinture de la grande presse à sensation n'y manquait pas de relief.
Entre-temps, Walter Matthau avait été l'acteur principal du premier film réalisé par Jack Lemmon lui-même, "Kotch" (1971). Restée inédite en France, cette chronique familiale tout en demi-teintes, où Matthau faisait un père de famille excentrique et querelleur, était également interprétée par la propre épouse de Lemmon, Felicia Farr. Pour Jack Lemmon, les années 70 auront toutefois été marquées par quatre films d'une richesse dramatique exceptionnelle, et qui comptent parmi ses créations les plus émouvantes : "Avanti !" (1972), "Sauvez le tigre" (Save the Tiger,1973), "Le Prisonnier de la 2e Avenue" (The Prisoner of Second Avenue,1974) et "The Entertainer"(1975).
On peut affirmer qu'"Avanti !" est l'un des derniers chefs-d'œuvre de Billy Wilder. La tendresse profonde de ce cinéaste si souvent cruel s'y développe avec une intelligence dramatique et une élégance visuelle proprement enthousiasmantes et Jack Lemmon est sublime découvrant l'amour et la douceur de vivre à l'occasion d'un macabre voyage en Italie. Dans le curieux "Sauvez le tigre", de John G. Avildsen, il compose à la perfection un portrait Américain qui, vers la cinquantaine, voit s'effondrer les schémas idéologiques et moraux qui avaient soutenu sa génération et qui, pour survivre, doit agir à l'encontre d'une éthique qu'il croyait inébranlable. Un portrait dont on retrouve l'écho atténué dans "Le Prisonnier de la 2e Avenue" de Melvin Frank. On ne saurait oublier aussi ses excellentes prestations dans "Le Syndrome chinois" (The China Syndrome,1979) de James Bridges et "Missing" (1982) de Costa-Gavras, en père dérouté, rôle qui lui vaudra les honneurs du Festival de Cannes, en remportant son second prix d'interprétation.
Enfin, pour la télévision américaine, Jack Lemmon a repris avec une réussite impressionnante la pièce de John Osborne, "The Entertainer" dans le rôle crée à Londres par Sir Laurence Olivier. Jack Lemmon ne connaît nulle traversée du désert au cours de sa longue et riche carrière. En 1980, il retrouve Lee remick, sa partenaire des "Jours du vin et des roses", dans "Un Fils pour l'été" (Tribute) de Bob Clark. Il y joue un cancéreux qui redécouvre les joies simples de la vie et surtout son fils, interprété par Robby Benson. En 1981, il retrouve son vieux complice Billy Wilder et son comparse Walter Matthau pour "Buddy Buddy", un remake de "L'Emmerdeur" d'Edouard Molinaro. C'est le septième film tourné par Lemmon sous la direction de Wilder et son troisième en tandem avec Walter Matthau sous la direction de ce réalisateur.
En 1984, Lemmon tourne sous la direction de Glen Jordan dans "Préchi - Précha" (Mass Appeal), il incarne, aux côtés de Charles Durning, un prêtre rusé touché par la sincérité d'un jeune séminariste et dans "Macaroni" (Maccheroni,1986) de Ettore Scola, face à Marcello Mastroianni, un Américain naïf de retour à Naples, si longtemps après la guerre. Dans "That's Life/C'est la vie", son troisième film avec Blake Edwards, il est un architecte geignard qui assume mal la soixantaine, face à Julie Andrews atteinte d'un cancer. A noter également sa prestation dans le premier film du réalisateur Gary David Goldberg "Mon père" (Dad,1989), après avoir lu le scénario, Jack Lemmon se propose aussitôt pour interpréter le rôle principal. Dans "JFK" (1991) d'Oliver Stone, il est éblouissant dans le rôle de Jack Martin, lors du violent affrontement physique avec son patron interprété par Edward Asner. On peut considérer "Drôle de couple 2" (The Odd Couple 2,1998) comme son dernier film, où il retrouve pour une énième fois son complice Walter Matthau. Jack Lemmon décède des suites d'un cancer le 27 juin 2001 à l'âge de 76 ans à Los Angeles.
Le Prisonnier de la Seconde Avenue -1975 - Melvin Frank
*Affiches-cine * Cinetom
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Il me semblait que l'être humain n'était plus capable de pratiquer des meurtres de masse, d'enfants y compris de bébés, de femmes et de personnes âgées. Et pourtant cela est arrivé. Rien ne justifie cela même lorsque la vie est compliquée pour d'autres. La meilleure solution est la diplomatie, l'échange constructive, le rapport entre humains et s'éloigner surtout des forces démoniaques de l'obscurantisme.
Il est possible de vivre tous heureux mais à condition que la religion intégriste ne prenne le dessus sur les lois de la laïcité. Toute vie est importante. Pour ma part, il n'existe pas un Dieu pour chaque religion mais s'il existe c'est sûrement un Dieu universel du cosmos, de toutes les planètes. Les prophètes n'ont évoqués qu'un seul Dieu de l'univers. Je suis certain que la religion est en rapport avec les extra-terrestres. Un jour, les terriens comprendront que l'on ne peut vivre que dans un monde sans guerre, sans animosité, sans rancunes et sans haine.... Si nous continuons sur cette voie, c'est l'apocalypse qui viendra à nous.
D'autre part, je ne comprends pas pourquoi, les dirigeants de notre planète continuent d'abattre nos arbres parfois centenaires pour construire, bétonner des endroits qui appartiennent à la nature. Il faut absolument donner un statut à l'arbre de vie, car remplacer des arbres qui ont plusieurs dizaines d'années par des arbustes, c'est d'une folie totale, la planète ne pourra plus attendre vingt ou trente ans pour nous aider à combattre le réchauffement climatique. Je ne crois plus aux Cop 21, 22 et les autres. On dit une chose et l'on fait tout le contraire. Tout cela est désolant, catastrophique, je ne comprends pas la raison pour laquelle, les français continuent de voter pour ces gens-là! Les écologistes d'aujourd'hui ne le sont pas, ce sont des communistes déguisés...Sans oublier certains de l'extrême gauche qui ne sont même capables de dire que certains sont des terroristes lorsqu'on tue en masse des enfants. Ces gens-là ne devraient même plus pouvoir défendre la République Française...