Michel Deville, cinéaste négligé par la nouvelle vague est décédé le jeudi 16 février 2023 à l'âge de 91 ans, il se démarque par son cinéma styliste et virtuose. Il aura dirigé les plus grandes actrices françaises du 20e siècle dans des comédies légères puis des histoires noires et étranges. On peut citer : Michèle Morgan, Catherine Deneuve, Brigitte Bardot, Romy Schneider, Isabelle Huppert, Jeanne Moreau, Anna Karina, Marina Vlady, Mylène Demongeot, Marie Laforêt, Odile Versois, Marlène Jobert, Françoise Fabian, Brigitte Fossey, Fanny Ardant,Léa Massari, Miou-Miou, Marie Trintignant, Jane Birkin, Simone Simon, Geraldine Chaplin, Dominique Sanda, Nicole Garcia, Anémone, Mathilda May, Michèle Laroque, Hanna Schygulla, Emmanuelle Seigner, Elodie Bouchez, Hélène de Fougerolles, Martine Sarcey, Zabou Breitman, Clotilde Courau, Emmanuelle Béart, Dominique Blanc et Julie Depardieu.
Auteur d'une trentaine de long-métrages, il a reçu deux César pour "Le Dossier 51" (1979), meilleur scénario et pour "Péril en la demeure" (1986), meilleur réalisateur. Il a également obtenu deux fois le prix Louis-Delluc (considéré comme le Goncourt du cinéma) pour "Benjamin ou les mémoires d'un puceau" (1967) et "La Lectrice" (1988). "Tous mes films, les comédies comme d'autres plus sérieux, voire graves, ont été pour moi des jeux, avec des règles", disait cet homme au visage osseux et au regard bleu acier qui aimait par-dessus tout traiter des êtres humains face à leurs instincts.
S'il a fait jouer, entre autres, des acteurs de la trempe de Michel Piccoli, Jacques Dutronc ou Jean-Louis Trintignant, il prétendait ne pas aimer "la compagnie des hommes". Michel Deville, qui prétendait être solitaire et asocial, était un cinéaste minutieux, doué pour mettre en image "un instant, une phrase, un beau paysage, un beau visage". "Il ne me suffit pas de les voir, j'ai besoin de les retenir. Je les consigne dans mes carnets", expliquait-il.
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Michel Deville est né le 13 avril 1931 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), il eut très tôt la passion du cinéma : pendant ses études secondaires au Lycée de Saint-Cloud avant d'opter pour le cinéma, après en avoir découvert l'attrait à l'occasion d'un court métrage tourné en 8mm dans une cour de récréation "Gasconnades". Mettant assez rapidement un terme à ses études secondaires, il devient assistant réalisateur pendant une dizaine d'années, c'est auprès d'Henri Decoin qu'il se parfait dans la carrière. En 1958, il est le conseiller technique de Jean Meyer pour "Le Bourgeois gentilhomme" et "Le Mariage de Figaro" ainsi que le co-réalisateur, avec Charles Gérard, d'un film policier, "Une Balle dans le canon".
C'est pendant l'été 1959 qu'il écrit, avec son amie Nina Companeez, le scénario de son premier film véritable "Ce soir ou jamais" (1960) avec Anna Karina et Claude Rich. Bien que l'atmosphère soit favorable alors aux cinéastes débutants, dits de la Nouvelle vague, il n'en bénéficie pas et doit lui-même produire son film, grâce à l'aide d'un commanditaire et la compréhension d'un distributeur. Le film, réalisé pendant l'été 1960, est un marivaudage en lieu clos, qui séduit par sa légèreté, son élégance et sa délicatesse, qualités que l'on retrouve pleinement dans les films suivants de Michel Deville, toujours écrits avec Nina Companeez, laquelle en assure également le montage. Deville acquiert bien vite la réputation d'être un grand directeur d'actrices, un peu comme George Cukor aux USA, cinéaste qu'il admire tout particulièrement.
Toujours sur le ton de la comédie, il produit et réalise donc en toute liberté "Adorable menteuse" (1961) avec Marine Vlady et Macha Méril lesquelles faisaient deux sœurs ravissantes : pour parvenir à leurs fins sentimentales, l'une sacrifiait à la règle du mensonge, tandis que l'autre apprenait que la franchise pouvait être la meilleure voie de la réussite amoureuse. Avec ce film alerte et virevoltant, Michel Deville confirmait l'originalité, la perfection et la fraîcheur d'une écriture cinématographique apte à exprimer les plus subtiles sensations de ses héroïnes, à saisir leurs réactions les plus secrètes, un peu à la manière d'un Max Ophüls ou d'un George Cukor.
Toutefois, après l'échec commercial de son troisième film "A cause à cause d'une femme" (1962) une sorte de comédie policière dans laquelle Jacques Charrier papillonnait autour d'une pléiade de jolies comédiennes (Mylène Demongeot, Marie Laforêt ou Odile Versois). Mais l'insuccès de ce dernier film lui cause de tels problèmes financiers qu'il doit renoncer à cette liberté. Commence pour lui une période de films de commande. Mais si les scénarios lui sont imposés, Deville obtient carte blanche quant au style. Il en profite pour offrir un personnage anti Lemmy Caution à Eddie Constantine dans "Lucky Joe" (1964). Après avoir tourné un "Martin soldat" avec Robert Hirsch, Marlène Jobert et Louis Velle, à la demande de Pierre Braunberger et s'être fourvoyé dans une production allemande, tournée en anglais au Portugal, "Tendres requins" (1966), réalisé dans de mauvaises conditions et mutilé par les producteurs, ne fut jamais distribué en France. C'est ainsi que pour rembourser ses dettes, il tourna également avec une réussite inégale "L'Appartement des filles" (1963), "On a volé la Joconde" (1965).
C'est alors que Michel Deville eut la possibilité de s'attaquer à une œuvre beaucoup plus ambitieuse, "Benjamin ou les mémoires d'un puceau" (1967). Produite par Mag Bodard, cette chronique ironique et galante dans laquelle la splendeur des images et un indéniable charme décoratif ne masquaient jamais la vérité des sentiments ni la finesse des attitudes bénéficiait d'une interprétation prestigieuse avec Michèle Morgan, Michel Piccoli, Catherine Deneuve et Pierre Clémenti : "C'était une envie qu'on a eue ensemble, Nina Companeez et moi, de faire un film sur le XVIII -ème siècle français. On avait d'abord pensé adapter un roman de Marivaux, peut-être "Le Paysan parvenu". Puis on s'est très vite aperçu qu'il valait mieux tout oublier et essayer de faire un film sur notre XVIII -ème siècle. Ce qui fait le charme de ces romans de Marivaux ou de Crébillon fils, c'est avant tout le style, comme dans tous les grands romans d'ailleurs. Les péripéties sont secondaires et interchangeables. Alors, nous sommes partis d'un prénom, Benjamin, qui sonnait bien; très vite, nous avons ajouté "ou les mémoires d'un puceau", et cela, peu à peu, s'est organisé autout de ce titre ou d'une liste de comédiens. Nina, ensuite, comme d'habitude, a écrit les scènes et les dialogues, c'est-à-dire a animé ces personnages que nous avions répertoriés, dont nous ne savions rien, mais qui avaient pourtant, dès le début, des visages connus." (Positif, no 149, avril 1973.)
Lauréat du prix Delluc, "Benjamin ou les mémoires d'un puceau" eut un succès considérable et permit à Michel Deville de poursuivre avec éclat cette troisième phase de sa carrière, toujours en collaboration avec Nina Companeez et sous l'égide de Magf Bodard, avec trois films qui ont incontestablement marqué un élargissement de sa vision cinématographique et un approfondissement de ses thèmes désormais habituels : "Bye bye Barbara" (1968), "L'Ours et la poupée" (1969) et "Raphaël et le débauché" (1970).
Si le premier de ces trois films était le plus original, si le troisième cédait à une préciosité visuelle excessive, le second en revanche, est resté l'une des réalisations les plus abouties de Michel Deville. Interprété par Jean-Pierre Cassel et par Brigitte Bardot qui, à cette occasion, démontra qu'elle n'était pas seulement une "star", mais aussi une très grande comédienne, "L'Ours et la poupée" contait la piquante aventure d'une sorte de "Don Juanne" qui, accoutumée à voler de mari en amant avec une parfaite aisance et une réussite infaillible, devenait amoureuse du premier homme indifférent, en apparence du moins, à son charme très sophistiqué. Ce délicieux conte moral reposait sur l'opposition cocasse de deux personnages, de deux psychologies, de deux univers, de deux décors, opposition soulignée par l'utilisation astucieuse de deux partitions musicales antithétiques, signées respectivement Gioacchino Rossini et Eddie Vartan...
Avec Nina Companeez, Michel Deville aurait pu continuer la carrière d'un véritable petit maître de la sensibilité française et s'assurer une notoriété somme toute confortable. Mais le cinéaste eut le courage rare de rompre avec une certaine routine, de renoncer à sa collaboration avec Nina Companeez, qui commençait à voler de ses propres ailes, et de tenter de prouver qu'il n'était pas seulement le peintre des fêtes galantes et des écarts amoureux. Renouvelant très substantiellement son inspiration, il a su également mettre en question les automatismes de son écriture et prendre des risques cinématographiques considérables. Certains de ses films procédèrent à cet égard d'une démarche quasi expérimentale : leur réussite fut d'autant plus exemplaire que, dans tous les cas, Michel Deville restait Michel Deville, c'est-à-dire l'un des cinéastes les plus intelligents, les plus fins et les plus sensibles que la France ait connus.
Il y eut d'abord "La Femme en bleu" (1972), étrange poème romantique dont Dominique Rabourdin a écrit : "Les films intimistes réussis sont rares dans le cinéma français, et je connais peu de scènes aussi fortes et aussi simples que celle où Piccoli, chez lui, écoute "La Jeune Fille et la mort" avec une attention presque insoutenable. Et puis, et essentiellement, il est probable que, dans le cinéma actuel, l'on trouvera de moins en moins de personnages qui se permettent de poursuivre un rêve et de mourir pour lui, et des cinéastes capables de retrouver un merveilleux quotidien au hasard de rencontre ou d'un chemin." L'intelligence musicale exceptionnelle dont Michel Deville avait toujours témoigné trouvait une manière d'apothéose dans ce film interprété par Michel Piccoli et Léa Massari, et dont l'esprit comme la forme étaient fondés sur des thèmes de Schubert et de Bartok.
Après "Le Mouton enragé" (1973) et "L'Apprenti salaud" (1976), Michel Deville fit œuvre résolument novatrice avec "Le Dossier 51" (1978), certainement l'un des films français les plus importants de la décennie. Scrupuleusement adapté d'un roman de Gilles Perrault, le récit peut être résumé de la façon suivante : afin de manipuler un jeune fonctionnaire français chargé des relations économiques entre la Communauté européenne et les Etats africains, une puissance occulte, dotée de moyens d'investigation et d'intervention illimités, soumet la victime au crible d'une enquête destinée à révéler la faille à travers laquelle cette manipulation pourra être réalisée. Cependant, le contenu anecdotique et politique de ce récit n'avait en réalité qu'une importance secondaire. L'intérêt majeur du film résidait en effet dans le mécanisme lui-même qui, par sa rigueur abstraite et sa précision inquisitoriale, évoquait certaines œuvres de Fritz Lang. Tournant délibérément le dos aux conventions mélodramatiques du cinéma d'espionnage, Michel Deville avait choisi de placer le spectateur dans la position de l'enquêteur, usant à cet effet de la caméra subjective avec une extrême efficacité. Jamais les visages des manipulateurs n'apparaissaient dès lors à l'écran, mais seulement leurs voix : portée par un découpage et une mise en scène d'une logique et d'une lisibilité stupéfiantes, la caméra de Michel Deville disséquait la victime avec la cruauté d'un scalpel.
Et pourtant, en profondeur, la morale de ce "Dossier 51" n'était pas différente de celle des précédents films de Michel Deville, même de ses comédies les plus pétillantes : la singularité du héros, sur laquelle reposait toute la manipulation, se révélait précisément rebelle à toute espèce de manipulation, c'est-à-dire irréductible, comme toutes les singularités humaines, à toute espèce de mise en équation. Cette morale, qui est celle de la vie même et de toute expression romanesque authentique, était aussi celle d' "Adorable Menteuse", de "Benjamin" ou de "L'Ours et la poupée".
Depuis, Michel Deville a poursuivi dans la voie de l'indépendance et de l'originalité, notamment avec "Le Voyage en douce" (1979), curieuse broderie cinématographique et littéraire autour de deux personnages féminins incarnés par Dominique Sanda et Géraldine Chaplin, et dont les aimables vagabondages, très joliment photographiés dans la lumière du Midi, avaient été confiés à l'imagination d'une quinzaine d'écrivains français. Tout aussi surprenant, mais infiniment plus convaincant, cette fois, fut "La Petite Bande" (1982), succulente chronique d'une escapade enfantine dont l'écriture, qui a été parfois comparée à celle de Jacques Tati, faisait l'économie de la parole. Un comble pour un cinéaste dont la plupart des films avaient accordé la plus grande importance aux dialogues !
Parmi ces intuitions, la musique. Michel Deville est un cinéaste musicien : "Il y en a qui boivent en écrivant, ou qui fument. Moi j'écoute de la musique, ça donne des idées, ça dope...Je ne choisis pas de faire un film pour une musique, mais l'envie d'une musique influencera forcément sur la construction, la couleur du film pour qu'elle devienne indispensable, indissociable." Dans "Eaux profondes" (1981), un concerto pour clavecin de Manuel de Falla, "étrange, romantique, dissonant" accompagne Jean-Louis Trintignant dans ses divers meurtres. "Il u a dans ce concerto des sonorités rauques, sensuelles, déchirantes, des rumeurs de mer et de cornes de brume, qui contrastent avec le clavecin, précis, cruel, inéluctable. Cela ressemble tout à fait à Trintignant d'avoir cette musique folle dans la tête et de garder une impeccable maîtrise de soi.
Dans "Péril en la demeure" (1985) , Deville se focalise dans l'univers féminin, mais aussi de donner une tonalité musicale aux amours contrariés d'une aristocrate incarnée par Nicole Garcia avec pour fond musical Brahms pour son lyrisme, Schubert et Granados pour exprimer "le ton feutré, nostalgique, les aspirations, les incertitudes". Dvorak et Janacek, deux musiciens tchèques, participent à "l'atmosphère particulière que je cherchais, quelque chose de nostalgique et de dérangeant" du "Paltoquet" (1986). Quant à "La Lectrice" (1988), ses déambulations dans les rues d'Arles sont rythmées par des sonates de Beethoven...
Salué comme un maître du cinéma contemporain, Deville n'en demeure pas moins modeste : "Mon optique est plus celle du divertissement que du dévoilement d'une quelconque réalité sociale...Je n'aime pas les problèmes, les cas de conscience. Je m'intéresse d'abord au jeu des sentiments." Michel Deville, ainsi que nombre de ses films le prouvent, est ennemi de la facilité et "Nuit d'été en ville" (1990) apporte un nouveau témoignage de sa prédilection pour les défis artistiques. Deux personnages incarnés par Marie Trintignant et Jean-Hugues Anglade, sont seuls à l'écran, et pratiquement nus, durant les 85 minutes que dure le film. L'argument, une nuit d'amour dans le huis-clos d'un appartement, est ainsi résumé par Deville : "Deux personnages qui s'obstinent à jouer sans se jouer, à se repérer, se comprendre, se plaire, se pénétrer, ne se vouent-elles pas au langage des mots et des corps ?. C'est à ce langage, à ses infimes nuances, à ses chuchotements les plus intimes, tel que le formulent les mains, la peau, les lèvres de deux êtres qui s'aiment, qu'est voué le film. Il s'apparente à un moment musical "comme si, précise Jean-Hugues Anglade, l'amour n'était plus qu'un échange de rythmes et de sonorités".
Dans "Toutes peines confondues" (1992), l'opus suivant, le cinéaste brouille à plaisir les cartes d'une intrigue située dans le milieu impitoyable de la délinquance financière internationale. Mathilda May, Jacques Dutronc et Patrick Bruel l'interprètent. Ce dernier décrit Deville comme s'il s'agissait d'un chef d'orchestre : "Sur le plateau, il ne regarde presque pas, il écoute. Il sait à quel moment précis un regard va coïncider avec une note de musique particulière. Il entend les acteurs et la musique de façon tellement juste que ça donne un rythme à son film". Cette musicalité, Deville la revendique : "Le ton du film est forcément influencé par la musique puisque je choisis celle qui me semble correspondre au ton que j'espère donner au film, en l'occurrence des quatuors de Chostakovitch. Complexe et fascinant, le film attira plus de 200 000 spectateurs lors de son exclusivité parisienne.
Michel Deville, qui multiplie les expériences et passe alégrement d'un genre à l'autre, fait rarement appel aux mêmes interprètes. Cependant, on retrouve au générique d' "Aux petits bonheurs" (1994) deux comédiennes de "Péril en la demeure" : Anémone et Nicole Garcia. Dans cette œuvre chorale, une dizaine de personnages s'abandonnent aux jeux de l'amour et du hasard. Deville y renoue, sur le ton du marivaudage, avec la thématique de quelques-uns de ses succès des années 60. Mais, ici, dominent une nostalgie et un désenchantement, déjà présents dans "Raphael et le débauché" et "La Femme en bleu", au diapason de l'humeur d'une époque contemporaine qui semble revenue de tout.
L'échec relatif d' "Aux petits bonheurs", apparaît comme un triomphe comparé au désastre qu'a connu "La Divine poursuite" (1997), le pire score dans toute l'œuvre du cinéaste. Celui-ci, très affecté, songea même à stopper sa carrière. La distribution de comédiens rassemblait pourtant quelques-uns des comédiens les plus populaires du jeune cinéma français : Antoine de Caunes, Denis Podalydès, Roschdy Zem, Elodie Bouchez, Emmanuelle Seigner... tous lancés dans une course au trésor aux multiples et cocasses rebondissements.
Michel Deville retrouve heureusement le chemin des studios pour "La Maladie de Sachs" (1999). Nouveau pari difficile que cette adaptation du roman en forme de mosaïque de Martin Winckler. C'est le cinéaste virtuose de "Dossier 51" et de "La Lectrice" qu'on retrouve ici à la tête d'un orchestre d'une cinquantaine d'instrumentistes, les patients du docteur Sachs incarné par Albert Dupontel, tous incarnés par des comédiens de théâtre pour la plupart inconnus du grand public. Cette polyphonie de voix, de timbres, de tonalités, compose une partition foisonnante et haute en couleurs, celles de la comédie et de la condition humaines. "La Maladie de Sachs" confirme, s'il en était besoin, l'audace et la maîtrise d'un cinéaste en pleine possession de ses moyens après plus de quarante ans de carrière. Son trentième film, "Un Monde presque paisible"(2002), est l'adaptation d'un roman de Robert Bober avec pour interprètes : Zabou Breitman, Vincent Elbaz et Clothilde Courau. Son ultime film est sorti au cinéma en 2005 "Un Fil à la patte". A noter que Michel Deville a été membre du Jury au Festival de Cannes 1984. Son décès est survenu le 16 février 2023 à Boulogne-Billancourt, il avait 91 ans.