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CINETOM
17 janvier 2023

DÉCÈS D'UNE DIVA ITALIENNE GINA LOLLOBRIGIDA

           

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              DÉCÈS D'UNE DIVA ITALIENNE 

          GINA LOLLOBRIGIDA         1927 - 2023 

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L'actrice Italienne Gina Lollobrigida est décédée le lundi 16 janvier 2023 à l'âge de 95 ans, elle fut une icône du cinéma mondiale, elle aura tourné avec les plus grands acteurs internationaux : Anthony Quinn, Gérard Philipe, Yul Brynner, Humphrey Bogart, Burt Lancaster, Tony Curtis, Marcello Mastroianni, Frank Sinatra, Rock Hudson, Vittorio Gassman, Vittorio De Sica, Yves Montand,  Pierre Brasseur, Steve McQueen, Ernst Borgnine, Jean-Paul Belmondo, Sean Connery, Louis Jourdan, Alec Guinness, Ugo Tognazzi, Jean-Louis Trintignant, Shelley Winters, Danielle Darrieux, Errol Flynn, Arletty, Daniel Gélin et tant d'autres.  

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La "Lollo", comme on la surnommait affectueusement et non sans malice dans la Péninsule, fut -malgré la concurrence d'aînées telles que Anna Magnani, Alida Valli, Isa Miranda, Valentina Cortese et de consœurs comme Silvana Mangano, Lucia Bose ou Silvana Pampanini - la plus grande star du cinéma italien de l'après-guerre.

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Venue au cinéma par hasard (elle fut accostée dans la rue) à une époque où les critères néo-réalistes réclamaient des inconnus, Gina Lollobrigida s'est peu imposée sans jamais faire l'objet d'une campagne de lancement publicitaire. Curieusement, et bien qu'elle ait déjà tourné dix-huit films dans son pays, c'est "Fanfan la Tulipe" qui fit d'elle une vedette en révélant aux spectateurs une vitalité et une sensualité qu'on ne lui connaissait pas ayant surtout joué jusqu'alors les jeunes filles timides. Seuls les cinéastes français et l'Américain Jules Dassin surent d'ailleurs mettre en valeur sa beauté farouche et l'érotisme qui émanait de sa personne, à l'exception toutefois de Luigi Comencini dans les deux "Pain, Amour..." dont le très grand succès la fit accéder au statut de star. Malheureusement, elle se cantonna très vite dans des rôles de bourgeoises ou d'artistocrates perdant ainsi en sensualité ce qu'elle gagnait en distinction.

Cependant, elle demeure aux yeux du spectateur un "Sex-Symbol" et bien qu'elle n'ait tourné dans aucun film depuis 1973, mise à part sa participation au film d'Agnès Varda "Les Cent et une nuits" en 1995, elle fera une ultime apparition dans "XXL" (1997) d'Ariel Zeitoun. Elle est restée dans les consciences populaires une Star, principalement en Italie où elle n'a jamais cessé d'être pour ses compatriotes l'espiègle "Bersaglière" des "Pain, Amour..."Mieux un ancienne enquête révéla qu'elle a été longtemps, ex-aequo avec Sophia Loren (leur rivalité fut à une époque traitée par la presse de "guerre des poitrines"), à la première place dans le cœur des Italiens. Alain Garel  

Gina Lollobrigida est née le 4 juillet 1927 à Subiaco en Italie. Venue à Rome en 1945, poursuivant ses études secondaires dans un lycée spécialisé dans la préparation aux carrières artistiques, tout en prenant des leçons de chant et en recherchant des petits rôles dans diverses productions cinématographiques. Sous le nom de Diana Loris, elle fut même l'interprète d'un roman-photo intitulé "Au fond du coeur".

En 1947, participant au concours Miss Italia, elle prit la troisième place derrière Lucia Bosé et Gianna Maria Canale. Un peu plus tard, elle devait d'ailleurs jouer dans un film de Duilio Coletti précisément intitulé "Miss Italia" (1951). Mais à cette époque, on lui confiait déjà des premiers rôles, dans les films de second plan il est vrai, mais qui ne lui avaient pas moins valu une certaine popularité. C'est du reste afin d'échapper à son image de belle fille aux charmes plantureux mais peu expressive, que Gina Lollobrigida voulut tenter une expérience avec des cinéastes aux ambitions personnelles plus importantes et participer au mouvement du néoréalisme : ce fut "Achtung banditi !" (1951) de Carlo Lizzani. C'est le cinéaste Riccardo Freda qui lui confie un tout petit rôle dans "L'aigle noir" (L'Aquila Nera,1946), Marcel Cravenne, fait d'elle l'une des interprètes de "La danse de la mort" (1947).

Entre-temps, elle avait séjourné à Hollywood où Howard Hughes, qui voulait l'épouser, la tint plus ou moins prisonnière en lui faisant signer un contrat de sept ans, qui n'eut cependant pas de suite. Gina Lollobrigida, en effet, était déjà mariée avec un médecin, Milko Shofic, qui restera longtemps son manager et son conseiller.

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Trois films allaient permettre à Gina Lollobrigida de conquérir le public européen, trois comédies brillantes bien faites pour permettre sa sculpturale plastique en valeur : "Fanfan la Tulipe" (1951) de Christian-Jaque, "Les Belles de nuit" (1952) de René Clair, et l'épisode "Phryné" d''Heureuse époque" (Altri Tempi,1952) d'Alessandro Blasetti, où elle jouait une séduisante et rustique criminelle dont la poitrine s'étalait généreusement sous les yeux de ses juges. Elle s'attaqua ensuite à deux personnages, tirés de l'œuvre de Moravia, qui réclamaient de sa part une maturité dramatique qu'on ne lui soupçonnait guère, et qui fut évidente dans "La marchande d'amour" (La provinciale,1953) de Mario Soldati, et dans "La Belle romaine" (La romana,1954) de Luigi Zampa.

La célébrité internationale lui vint toutefois avec ses très pittoresques créations dans "Pain, amour et fantaisie" (Pane, amore e fantasia,1953) et "Pain, amour et jalousie" (Pane, amore e gelosia,1954) de Luigi Comencini. Son succès lui ouvrit aussitôt les portes de la production internationale. Elle fut ainsi l'actrice principale de "Plus fort que le diable" (Beat The Devil,1954) de John Huston aux côtés de Humphrey Bogart, Jennifer Jones et Peter Lorre. Elle enchaîna avec "La belle des belles" (La donna piu bella del mondo,1955) de Robert Z. Leonard, puis "Trapèze" (1956) de Carol Reed avec Burt Lancaster et Tony Curtis.

En 1956, Gina Lollobrigida campe une inoubliable Esmeralda dans "Notre-Dame de Paris" (1957) de Jean Delannoy avec Anthony Quinn et Alain Cuny. Dès lors les portes des studios américains s'ouvrent toutes grandes devant elle. Elle est désormais une vedette internationale qui va pouvoir rivaliser avec les actrices américaines. King Vidor fait d'elle une superbe reine de Saba dans "Salomon et la reine de Saba" (Salomon and Sheba,1959), le film débute avec Tyrone Power, qui décède pendant le tournage laissant la place à Yul Brynner. Ces productions coûteuses et spectaculaires, ainsi que les films qu'elle put tourner à Hollywood après l'expiration de son contrat avec Howard Hughes, contribuèrent à répandre son mythe de "super star" mais n'ajoutèrent rien à sa réputation artistique. Elle fut toutefois plus heureuse dans certains films italiens tels que "La beauté d'Hyppolyte" (La bellezza d'Ippolita,1962) de Giancarlo Zagni, ou l'épisode "Monseigneur Cupidon" dans "Les Poupées" (Le Bambole,1965) de Mauro Bolognini. Le cinéaste Robert Mulligan lui permet de faire une excellente composition dans "Le rendez-vous de septembre" (Come september,1961)

Gina Lollobrigida vit cependant sa popularité décliner au fil des ans. D'autres mythes féminins étaient venus remplacer le sien, et, en outre, la vérité oblige à dire qu'elle n'avait pas su approfondir son talent, choisissant souvent la facilité au détriment d'un certain sérieux professionnel. Elle n'a assurément pas eu la carrière qui aurait pu être la sienne si, en dépit de ses limites, elle avait choisi une voie plus rigoureuse et, somme toute, plus modeste. Peu convaincante dans "La mort a pondu un œuf" (La morte ha fatto l'uovo,1968), film assez prétentieux de Giulio Questi, et dans "Ce merveilleux automne" (Un belissimo novembre,1969) de Mauro Bolognini.

Gina Lollobrigida s'est manifestement désintéressée, alors, du cinéma, pour se consacrer à la photographie, art dans lequel elle fit preuve de beaucoup d'application professionnelle et de talent. En 1971, Luigi Comencini, qui l'avait dirigée avec tant de réussite dans "Pain, amour et fantaisie" et "Pain, amour et jalousie", ses deux meilleurs films en définitive, allait lui offrir le rôle de la fée dans "Les Aventures de Pinocchio" (Le Avventure di Pinocchio). Mais le cœur, visiblement n'y était plus. Gina Lollobrigida fit montre, pendant le tournage, d'une mauvaise humeur dont le cinéaste sut tirer d'ailleurs le meilleur parti possible, faisant de la fée un personnage plutôt antipathique, acharné à brider les instincts libertaires du malheureux Pinoçchio.

Gina Lollobrigida n'en aura pas moins été l'un des plus beaux "monstres" érotiques du cinéma de l'après-guerre. Elle demeure aux yeux des spectateurs un "Sex-Symbol" et bien qu'elle n'ai tourné dans aucun film depuis 1972, elle est restée dans les consciences populaires une star, principalement en Italie. La Diva Italienne est décédée le 16 janvier 2023 à l'âge de 95 ans à Rome.   

 

 

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           Plus fort que le diable - 1953 - John Huston

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               La Loi - 1959 - Jules Dassin

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             Volupté - 1961 - Ranald MacDougall

          

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             Le Rendez-vous de septembre - 1961 - Robert Mulligan

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                 Les Poupées - 1964 - Mauro Bolognini

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            Etranges compagnons de lit - 1965 - Melvin Frank

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             Paradiso, Hôtel du Libre-échange - 1966 - Peter Glenville

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              Ce merveilleux automne - 1969 - Mauro Bolognini

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*Affiches-cine * Cinetom

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