ORSON WELLES, UN GÉNIE CINÉMATOGRAPHIQUE AUX MULTIPLES FACETTES
ORSON WELLES 1915 - 1985
Cinéaste, Acteur, Scénariste Américain
A vingt et un ans, il monte au théâtre un Macbeth vaudou dont l'action se situe à Haïti au début du dix-neuvième siècle. A vingt-quatre ans, il terrorise l'Amérique avec son adaptation radiophonique de "La Guerre des mondes". Deux ans plus tard, en 1941, ayant eu "carte blanche" de la RKO, il tourne "Citizen Kane" qui bouleverse la technique de l'époque par son utilisation de flashes back et la virtuosité de son montage, signant cette oeuvre fulgurante d'un simple "My name is Orson Welles".
Sa démesure s'accomode mal de l'univers hollywoodien et, peu de temps après avoir révélé au public dans "La Dame de Shanghaï une Rita Hayworth métamorphosée, il commence une longue errance jalonnée de films inachevés, mutilés ou perdus.
Charles Foster Kane, Macbeth, Othello, Gregory Arkadin, Quinlan, Falstaff sont autant d'êtres hors du commun auxquels Welles lui-même prête sa stature, adaptant avec la même passion Shakespeare et Kafka. Pendant des années, il accepta les rôles qu'on lui proposa afin de pouvoir réaliser ce "Don Quichotte" dont le scénario évolue au film des années et dont il est aujourd'hui le seul à connaître le secret.
Orson Welles se plaît à définir comme un "Haroun-al-Raschid amnésique ayant oublié l'adresse de son palais", échappant ainsi une nouvelle fois à ceux qui tentent de cerner et de quantifier son génie... Patrick Brion
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Pour beaucoup, Orson Welles est l'illustration même du génie qui n'a pas pu donner sa mesure - réalisateur et acteur de grand talent, infiniment original, qui a émerveillé le monde avec une première oeuvre brillante. Réalisateur, scénariste et acteur américain né le 6 mai 1915 à Kenosha dans le Wisconsin aux Etats-Unis.
Son père était inventeur et sa mère pianiste. Il passe sa jeunesse à Chicago puis, à la mort de sa mère, il voyage avec son père à travers le monde, séjournant notamment en Chine. Dès 1926, le jeune Orson Welles se révèle passionné par le théâtre, il avait d'ailleurs connu une première expérience théâtrale à l'âge de trois ans dans "Madame Butterfly" et il monte lui-même "Dr Jekyll et Mr Hyde";
De 1931 à 1936, Welles joue aussi bien Ibsen et Shakespeare que Tchekov, Marlowe et Labiche et en 1937, il fonde avec John Houseman le Mercury Theatre. En 1938, son émission de radio "La Guerre des mondes", d'après le roman de H.G. Wells terrorise l'Amérique et crée une panique nationale. Le réalisme de l'émission avait en effet donné l'impression que les Martiens avaient effectivement débarqué sur le sol américain.
Quand Orson Welles débarque à Hollywood en 1939, il était loin d'être inconnu. Malgré son jeune âge, il avait alors à peine vingt-quatre ans, il s'était déjà brillamment illustré au théâtre et à la radio. Muni d'un mirifique contrat, grâce à George J. Schaefer, la patron de la RKO, Welles était décidé à conquérir la capitale du cinéma par un coup d'éclat. Après avoir travaillé sur une adaptation du "Coeur des ténèbres" de Joseph Conrad, il doit à contrecoeur renoncer à son projet. Il se rabat alors sur un livre de Nicholas Blake, "The Smiler with a Knife", mais l'affaire tourne court : les vedettes pressenties, Carole lombard et Rosalind Russell refusent d'être dirigées par un débutant.
Sans se décontenancer, Welles décide de jouer le rôle principal d'un histoire originale, "Citizen Kane" (1940), qu'il a écrite en collaboration avec Herman Mankiewicz. En dépit des risques de l'entreprise, Schaefer soutient Welles et met tous les moyens du studio à sa disposition. Mais juste avant la sortie officielle du film des difficultés inattendues surgissent. Rudolph Hearst, magnat d'un empire de presse, renseigné par la célèbre commère Louella Parsons qui avait pu se rendre compte que le film présentait une version peu flatteuse de la liaison de son patron avec l'actrice Marion Davies décide de tout mettre en oeuvre pour nuire au film.
En dépit des formidables pressions dont ils sont l'objet, Schaefer et Welles présentent enfin le film au public. Ce n'est pas le succès commercial escompté, ce qui inquièt fort la RKO alors que le deuxième film de Welles, "La Splendeur des Amberson" (The Magnificent Ambersons,1942), est déjà en chantier. Orson Welles ne s'y est réservé aucun rôle, préférant consacrer toute son énergie à la mise en scène de cette évocation nostalgique de l'Amérique de la fin du XIX è siècle. C'est donc à Tim Holt qu'il confie le rôle principal, celui de l'irascible George Minafer Amberson.
Pour les quelques rares privilégiés qui ont eu la chance d'assister à la première projection privée du film, "La Splendeur des Amberson" est un évènement, à tous égards aussi important que "Citizen Kane". Pourtant la RKO renvoie le films sur la table de montage pour qu'il soit procédé à des coupures. On y entendait dans le générique final lu par le cinéaste sa superbe revendication d'auteur à part entière : "J'ai écrit et dirigé ce film; mon nom est Orson Welles." Pendant ce temps, Welles bouscule les conceptions de la compagnie avec deux autres films, "Voyage au pays de la peur" (Journey Into Fear,1942), qu'il coréalise avec Norman Foster et où il joue également, et "It's All True", un semi-documentaire sur l'Amérique du Sud conçu avec la collaboration du gouvernement des Etats-Unis.
La pire chose qui pouvait arriver à sa carrière hollywoodienne vient alors remettre tous ses projets en question : Schaefer, son protecteur, est remplacé à la tête de la RKO par Charles J. Koerner, homme plein de compétence et de goût, mais qui ne témoigne d'aucune indulgence à l'égard des fiascos commerciaux. Welles, qui est en train de tourner "It's All True", est renvoyé sans autre forme de procès. Toutes les bobines déjà filmées finissent aux oubliettes de la RKO, dont elle ne ressortiront qu'en juin 1978.
Le 1er juillet 1942, "La Splendeur des Amberson, amputé d'un tiers de sa longueur - ce qui lui fait perdre beaucoup de sa tonalité douce-amère -, sort sur les écrans de Los Angeles, jumelé avec un film bouche-trou, "Mexican Spitfire See a Ghost" (1942). La carrière d'Orson Welles semble dès lors brisée : l'enfant terrible de Hollywood n'est plus considéré que comme un excentrique dépensier. Quant au "Voyage dans la peur", il a encore été plus massacré que "La Splendeur des Amberson" par les monteurs de la RKO. Welles prend le large parti de quitter Hollywood, de même que sa vedette, la belle Dolores Del Rio : consternée par le gâchis qu'a subi son travail, elle regagne son Mexique natal.
Lorsque Welles reviendra à Hollywood, quelques mois plus tard, ce ne sera qu'en qualité d'acteur. Dans "Jane Eyre" (1943), il tient le rôle du sombre Rochester et y apparaît étonamment mince. La production a été mise sur pied par David O Selznick, puis vendue avec deux autres projets de ce dernier, "Claudia" (1943) et "Les Clés du royaume" (Keys to the Kingdom,1944), à la 20th Century-Fox, Selznick ayant d'urgents besoins d'argent. La réalisation du film est confiée à Robert Stevenson, Selznick supervisant pour sa part le scénario écrit par Aldous Huxley. Le rôle de Rochester a été conçu, à l'origine, pour un acteur plus âgé que Welles, en l'occurence Ronald Colman. Mais celui-ci est tombé malade, quant à l'autre acteur pressenti, Laurence Olivier, il vient de s'enrôler dans l'armée britannique. Le rôle échoit donc à Welles et, de façon assez inattendu, la décision est unanimement approuvée. Jouant avec une superbe emphase théâtrale, il fait de Rochester un personnage plein de jeunesse et d'allant. Colman et Olivier auraient peut-être davantage joué la carte de la subtilité mais Welles insuffle à son personnage une sorte de fureur romantique proche de celle d'Hearthcliff, un autre héros des soeurs Brontë.
"Jane Eyre" est bien accueilli, et Welles n'a aucune difficulté à trouvert d'autres rôles. Il fait une belle composition, aux côtés de Claudette Colbert, dans un curieux mélodrame, "Demain viendra toujours" (Tomorrow Is Forever,1946). La même année, on l'autorise à réaliser "Le Criminel" (The Stranger), où il tient le rôle principal, celui d'un criminel de guerre nazi qui tente de cacher son passé. Aux dires de Welles, le cinéaste interprète n'a jamais eu une haute opinion sur ce film.
En 1947, il dirige sa femme Rita Hayworth (ils étaient mariés depuis 1943) dans "La Dame de Shanghai" (The Lady From Shanghai). Ce somptueux et iconoclaste thriller, aujourd'hui considéré comme un classique du septième art, ne suscite, à l'époque, l'enthousiame que d'une petite coterie d'admirateurs tandis que Louella Parsons se déchaîne contre Welles qu'elle qualifie de "prétendu génie" totalement discrédité tant auprès d'Hollywood que de son épouse. Il est vrai que le couple divorce peu de temps après, Rita Hayworth déclara alors : "Je ne peux plus supporter de vivre avec un génie"
Mais Welles n'avait pas que des détracteurs et c'est avec quelque surprise qu'il constata que certains de ses pairs compatissaient à ses déboires. Ses deux premiers films comptaient de nombreux admirateurs. Le bruit courut alors que Vera Ralston, la femme du patron de la Républic, Herbert Yates, avait persuadé ce dernier de confier des réalisations à Welles et à John Ford afin de donner quelque prestige à la compagnie. Yates confia effectivement la réalisation de "Macbeth" (1948) à Welles.
Réalisé en vingt-trois jours avec un budget exceptionnellement réduit, ce film puissant constitue l'une des meilleures adaptations cinématographiques de la pièce de Shakespeare (à l'égal du "Château de l'araignée,1957), de Kurosawa, et bien supérieure à la version de 1971 de Polanski et la première rencontre à l'écran de Welles et du dramaturge. Force est de constater cependant que le film souffre de la hâte imputable à la faiblesse des moyens engagés. Ses collaborateurs semblent avoir eu quelque mal à suivre ses envolées inspirées et les acteurs y sont parfois faibles.
Si l'on excepte un bref retour à Hollywood en tant que réalisateur pour "La Soif du mal" (Touch of Evil,1958), c'est avec "Macbeth" que Welles fit ses adieux à la Mecque du cinéma. La suite de la carrière du "terrible Orson", pour reprendre les mots de Louella Parsons, sera chaotique, mais souvent brillante, à l'image de son génie flamboyant et fièrement personnel. Quand on sait ce que Welles a été capable de faire dans le cadre du système hollywoodien, on peut même gloser à l'infini sur ce que ce même système l'a empêché de réaliser. Ce personnage hors du commun est l'homme des occasions perdues.
Welles a passé soixante ans de sa vie à méditer sur la grandeur et le mystère de l'oeuvre de Shakespeare et à en chercher de nouvelles interprétations. On raconte qu'à l'âge de deux ans il se délectait déjà à la lecture des "Contes tirés de Shakespeare" de Charles Lamb. A trois ans, il les dédaignait pour le texte original. A sept ans, il connaissait par coeur "Le Roi Lear" et, à dix-ans, il avait appris tous les grands rôles du tragique élisabéthain.
Après "Macbeth", il commence un "Othello" (1952). Ce travail tourne bientôt à la véritable odyssée, comme cela à souvent été le cas chez Welles. Les prises de vues traînent pendant trois ans, de 1949 à 1952, à travers tout le Maroc et l'Italie. Quand l'argent vient à manquer, le tournage s'interrompt et ne reprend que lorsque de nouveaux subsides arrivent.
Si les difficultés de production transparaissent dans la conception générale, souvent hésitante, du moins, cette fois, Welles a-t'il la possibilité de faire appel à des collaborateurs plus talentueux que lors du tournage de "Macbeth"; son vieil ami Micheal MacLiammoir, qui l'avait dirigé à ses débuts sur scène à Dublin, campe un Iago merveilleusement félin dont la méchanceté est justifiée par une impuissance sexuelle inavouée.
Welles semble désormais condamné à une perpétuelle errance, abandonnant dans son sillage une foule de projets avortés ou inachevés. En 1955, il commence à réaliser "Don Quichotte", au Mexique et à Paris, avec Akim Tamiroff, un des acteurs favoris, dans le rôle de Sancho Pança : le film ne sera jamais terminé. Parmi les projets avortés figurent notamment des histoires bibliques (Noé, Abraham, Salomé...), deux autres sujets shakespeariens (finalement réalisés par le cinéaste Joseph L. Mankiewicz), "Les Aventures de M. Pickwick" (Pickwick Papers), "Catch 22", tourné en 1970 par Mike Nichols avec Welles dans le rôle du général Dreedle, et enfin, ironie du sort, "L'odyssée".
Dès ses fréquentations d'enfant avec l'oeuvre de Shakespeare, Welles manifesta une particulière attirance pour les personnages démesurés. Dans "Dossier secret" (Mr. Arkadin,1955), le héros est un monstre dans la ligne de Charles Foster Kane, un homme qui use de sa puissance et de sa fortune pour engager un détective privé chargé de reconstituer sa propre mystérieuse carrière (démarche inverse, on l'aura remarqué, de celle de "Citizen Kane"). En fait, cette enquête est destinée à vérifier que le secret d'Arkadin, la faute qu'il tient à cacher, est à l'abri de toute investigation. Quand il saura que tel n'est pas le cas. Arkadin décidera de réduire au silence celui qu'il a lui-même engagé.
De nombreux admirateurs de Welles considèrents "La Soif du mal", son ultime tentative de réconciliation avec le système hollywoodien, comme un chef-d'oeuvre. Welles y incarne Hank Quinlan, policier véreux d'une ville frontière cauchemardesque et miteuse qui sera confondu par un collègue mexicain, Vargas interprété par l'excellent Charlton Heston; à noter que c'est à l'instigation de cet acteur que Welles a pu tourner ce film. Pendant des années, on accusa les monteurs de l'Universal d'avoir massacré le travail du cinéaste. Une vision récente de la copie originale permet de réaliser que ces coupures, en supprimant des scènes trop bavardes, n'ont fait que renforcer l'impréssion de quête métaphysique qui fait le charme du film.
"Le Procès" (1962), coproduction franco-allemande, fut tourné à Paris et à Zagreb. Très admirée à sa sortie, cette oeuvre est pourtant l'une des moins "accomplies" du grand cinéaste qui sombre parfois dans d'intempestives digressions. Sur le plan visuel, en revanche, c'est un film remarquable. Tourné en grande partie dans les bâtiments desaffectés de la gare d'Orsay de Paris, noyés de brumes mouvantes, il offre des séquences tout à fait saisissantes.
Grâce à des financements suisses et espagnols, Welles revient à Shakespeare avec un film qui reste peut-être, avec "Citizen Kane", son oeuvre maîtresse : "Falstaff" (Chimes at Midnight,1966). Cette adaptation littérale, si époustouflante que même les plus puristes shakespeariens n'y trouveront rien à redire, rassemble des scènes de "Richard II", de "Henry IV", de "Henry V" et des "Joyeuses Commères de Windsor", reliées par un commentaire emprunté aux "Chroniques" de l'historien élisabéthain Holinshed, pour créer une oeuvre à part entière. Ainsi que l'avait bien senti Robert Brasillach, "Il y aurait dans "Henry IV" (1ère et 2e parties) et "Henry V" de quoi tirer un merveilleux "Falstaff" pour Raimu, un des acteurs les plus admirés par Welles...La rencontre, certainement forfuite, est intéressante. On se demande si Truffaut se réfère à cette déclaration quand, après avoir rapporté le mot de Welles sacré Raimu plus grand acteur du monde, il ajoute : "Cette phrase me revient en mémoire lorsque je vois ce "Falstaff" auquel Welles a donné une humanité pagnolesque. " Sans trahir la conception shakespearien d'un Falstaff comique, Welles en fait un personnage héroïque par son humour, sa générosité et sa bonté, et tragique par son incompréhension face à la morgue des grands et des puissants.
Presque sans relâche, Welles s'est donné à son métier d'acteur, apparaissant souvent, la même année, dans deux ou trois films. Certaines de ses compositions sont à souligner comme dans "Jane Eyre", ou bien le film culte "Le Troisième homme" (The Third Man,1949) de Carol Reed avec Joseph Cotten, "Le Génie du mal" (Compulsion,1958) de Richard Fleischer et "Catch 22" (1970) de Mike Nichols, tous sont inoubliables, témoignent d'une intelligence et d'une scrupuleuse attention aux personnages. Souvent, pourtant, l'empressement de Welles à accepter des rôles tout à fait mineurs, on le voit dans les flashes publicitaires télévisés de "Casino royale" (1967), semble relever d'un certain cynisme. Son interprétation majestueuse et sans faille de "Falstaff", toutefois montre que, quelque complaisance qu'il ait témoigné à l'égard des réalisateurs à peine dignes de ce nom, il avait su préserver l'intégrité de son génie.
"Histoire immortelle" (1968), adapté de l'oeuvre d'Isak Dinesen, lui fournit une nouvelle occasion d'incarner l'un de ces monstres qu'il affectionne : le vieux Clay, riche et puissant comme Kane et Arkadin, mais miné par un douloureux sentiment d'insatisfaction, incarne le légendaire personnage du riche tenancier de Macao qui invitait les jeunes matelots à coucher avec sa séduisante épouse et à se substituer à lui dans les devoirs conjugaux. Court, il ne dure qu'une heure, classique, presque parfait, ce film constitue, à ce jour, le dernier exemple de narration achevée de Welles, et l'un de ses chefs-d'oeuvre.
Poursuivant son errance, Welles joue dans "Waterloo" (1970) de Bondartchouk et dans "La Décade prodigieuse" (1971) de Chabrol. Sa voix puissante et bien timbrée, sa superbe diction, en font un narrateur très demandé; c'est ainsi qu'il est amené à travailler avec François Reichenbach et qu'ensuite il réalise le délicieux et énigmatique "Vérités et Mensonges" (1973). Welles avait été fasciné par un film en 16mm que Reichenbach avait tourné pour une série télévisée consacrée aux plus célèbres faussaires; il y ajouta ses propres duperies, au nombre desquelles sa production radiophonique "La Guerre des mondes" qui, avait provoqué une hystérie collective chez les auditeurs américains qui avaient pris pour argent comptant l'annonce de l'attaque de notre planète par les Martiens. Welles organisa son matériel de façon à enfermer le spectateur dans un fascinant labyrinthe. Marqué par les ans mais toujours plein de malice, Welles se délecta dans son personnage mi-magicien mi-charlatan, abusant aimablement son public.
Après "Vérités et Mensonges", la longue liste des projets sans suite s'est encore allongée. Entre 1967 et 1969, Welles a travaillé sur "The Deep", au large des côtes dalmates (à savoir que le Festival de Berlin a projeté une copie de travail en 2000), puis, en 1970, sur "The Other Side of the Wind" : pas un mètre de pellicule de ces films n'a encore été présenté au public. "Je ne travaille pas assez" confessait-il en 1965 à un journaliste dans un moment d'abandon inhabituel de sa part. "Je suis frustré. Comprenez-vous?" La réalisation de l'intéressant "Filming Othello" (1978) apparaît comme une insuffisante compensation à la frustration d'un tel créateur(Prévu pour la télévision allemande). En 1982, Orson Welles est le Président de la cérémonie des César. Il est nommé Commandeur de la Légion d'honneur le 23 février de la même année. Orson Welles décède à Los Angeles, d'une crise cardiaque le 10 octobre 1985, il avait 70 ans. Cette même année disparaissait Simone Signoret, Rock Hudson et Yul Brynner.
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Bande-annonce : La Splendeur Des Amberson - VO
Première
Othello d'Orson Welles : extrait 1
_____________________ACTEUR______________________
Jane Eyre - 1944 - Robert Stevenson
Le Troisième homme - 1949 - Carol Reed
Le Salaire du diable - 1957 - Jack Arnold
Les Feux de l'été - 1958 - Martin Ritt
Voix Off
Drame dans un miroir - 1960 - Richard Fleischer
Les Tartares - 1962 - Richard Thorpe - Ferdinando Baldi
Hôtel International - 1963 - Anthony Asquith
La Fabuleuse Aventure de Marco Polo - Denys de la Patellière - Noël Coward
Le Marin de Gilbraltar - 1967 - Tony Richardson
Qu'arrivera-t'il après ? - 1967 - Michael Winner
Un Cri dans l'ombre - 1968 - John Guillermin
La Bataille de la Neretva - 1969 - Veljko Bulajić
La Décade prodigieuse - 1973 - Claude Chabrol
L'Ile au trésor - 1973 - de John Hough
Le Voyage des damnés - 1976 - Stuart Rosenberg
Voix Off
1982