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12 février 2019

AUGUSTO GENINA, 90 FILMS !

         AUGUSTO GENINA                        1892 - 1957

          Réalisateur, Producteur Italien

 

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En quarante ans de carrière cinématographique, Augusto Genina fit preuve de son parfait professionnalisme, mais il s'abandonna trop souvent à la facilité pour que l'ensemble de sa production, qui comptait environ quatre-vingt-dix films, mérite de passer à la postérité. Augusto Genina est né le 28 janvier 1892 à Rome au sein d'une famille très aisée. Après ses études, accomplies dans les meilleures institutions italiennes, il hésita entre plusieurs carrières pour finalement se lancer dans le cinéma où il débuta comme scénariste après avoir été critique de cinéma pour la revue "Il Mondo".

Il a peine vingt-deux ans quand il passa à la réalisation en signant en 1914 "La Moglie di sua eccellenza". A une époque où le cinéma italien se contentait le plus souvent de copier les situations et l'esthétique du théâtre, il serait difficile de dire que Augusto Genina se posa en novateur. Comme la plupart de ses confrères, il s'en tenait aux éternelles histoires du triangle bourgeois qui lui demandaient peu d'effort, s'attachant cependant à mettre en valeur ses interprétations féminines. De ses nombreuses adaptations de pièces de théâtre on peut relever quelques titres : "Adieu jeunesse" (Addio, giovinezza !,1918), "La Maschera e il volto" (1919), "Cyrano de Bergerac" (Cirano di Bergerac,1923), d'après l'oeuvre de Edmond Rostand. Pour l'anedocte, rappelons qu'en 1915, il dirigea dans "La Double blessure" (Doppia ferita) un monstre sacré du spectacle : Mistinguett.

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Le nom de Genina, du moins à l'époque du muet, est presque toujours associé à celui de son actrice fétiche, Carmen Boni, qu'il dirigea pour la première fois dans "La Moglie bella" (1925). Quand, à partir de 1927, la crise du cinéma italien contraignit à l'exil nombre de cinéastes et d'acteurs, Carmen Bodi suivit Genina sur les plateaux français, allemands et autrichiens. Malgré la célébrité européenne qu'elle s'était acquise grâce aux films de Genina, Carmen Boni - affligée d'une voix fort désagréable - ne put surmonter l'épreuve du parlant. La collaboration Boni-Genina cessa donc dès le début des années 30. Si les films qu'ils firent ensemble ne présentent guère d'intérêt (ils obtinrent pourtant un certain succès à l'époque), Genina connut une brillante réussite avec "Prix de beauté", une production franco-italo-germano-américaine réalisée à Paris en 1929. Mais peut-être faut-il porter ce succès au crédit de l'actrice Louise Brooks, et de ses deux collaborateurs (non des moindres) Pabst et René Clair, qui travaillèrent au scénario.

Rappelé en Italie par le gouvernement fasciste, Genina se lança avec enthousiasme dans de grandes oeuvres à la gloire du régime. Deux titres dominent cette production de pure propagande : "L'Escadron blanc" (Squadrone bianco,1936) et "Le Siège de l'Alcazar" (L'Assedio dell'Alcazar,1940).

Tiré du roman de Joseph Peyré, "L'Escadron blanc" permettait, en relatant un épisode glorieux de la colonisation française au Sahara, de justifier la politique éthiopienne de Mussolini. Le prodigieux succès de ce film encouragea Genina, qui récidiva, quatre ans plus tard, avec un film plus ouvertement "engagé"; "Le Siège de l'Alcazar", relatant le dramatique épisode de la guerre civile espagnole, vu du côté franquiste. Cette période d'oeuvres très officielles prit fin avec "Bengasi", réalisé en 1942.

Suivirent sept années de silence que vint rompre, en 1949, "La Fille des marais" (Cielo sulla palude). Dans cette histoire très édifiante d'une petite fille très pieuse, on sent très nettement l'influence du néo-réalisme, mais le retour de Genina au cinéma était trop tardif pour le réalisateur pût s'imposer aux côtés des grands représentants du mouvement : Rossellini, De Sica et Visconti. Il aura dirigé de nombreux comédiens à leurs débuts comme Jean Gabin et Fernandel dans "Paris-Béguin" (1931), ou des acteurs confirmés comme Tino Rossi, Michel Simon et Mireille Balin dans "Naples au baiser de feu" (1937), 

Outre "La Fille des marais", d'autres films du Genina d'après-guerre méritent d'être mentionnés : "Tre storie proibite" (1952) d'après un tragique fait divers (l'escalier d'un bureau de placement s'était écroulé sous le poids des nombreuses jeunes chômeuses venues chercher du travail); "Frou-Frou" (1955), dans lequel débutait une jeune starlette tout à fait inconnue : Brigitte Bardot. Deux ans après ce film, Augusto Genina, cousin d'un cinéaste Mario Camerini, mourait à Rome, le 27 septembre 1957.     

 

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             Le Siège de l'Alcazar - 1940          

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           La Fille des marais - 1949

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           Histoires interdites - 1952 

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Affiches * Cinemafrançais * Cinetom 

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