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CINETOM
3 décembre 2018

GENA ROWLANDS, UNE BLONDE SOUS INFLUENCE !

          GENA ROWLANDS             1930 - 2024

             Actrice Américaine

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Mariée pendant plus de trente ans au réalisateur et acteur John Cassavetes, Gena Rowlands a réussi à mener sa carrière d'actrice et sa vie familiale, accompagnée de trois enfants. On pouvait percevoir la solidité de ce bonheur conjugal dans sa manière de jouer et, paradoxalement, surtout dans des rôles liés à la dépression nerveuse et au suicide. Ainsi la détresse qu'elle interprète est-elle toujours une tension due au fait d'approfondir une relation, jamais à celui de l'éviter.

On sent que c'est là une démarche personnelle. L'humanisme généreux, le sérieux et la maturité de son jeu sont plutôt rares dans le cinéma américain contemporain et ces attributs sont aussi éloignés de l'éclat superficiel d'Hollywood que de la névrose.

Virginia Rowlands est née le 19 juin 1930 à Cambria dans le Wisconsin (Etats-Unis). Issue d'une famille d'origine  galloise. Celle qui sera la muse de John Cassavetes avait pris des cours d'art dramatique pendant son adolescence,  tout en s'inscrivant à l'université du Wisconsin où elle débute ses études supérieures, qu'elle abandonne pour s'installer à New York afin de suivre des cours à l'American Academy Of Dramatic Arts et obtient son diplôme en 1952. 

Après des débuts au théâtre à Broadway, elle fait ses débuts à la télévision en 1954 dans la série "Top Secret" et débute au cinéma dans "L'Amour coûte cher" (High Cost of Loving,1958) de José Ferrer. C'est à cette même époque que Gena Rowlands rencontre John Cassavetes, lors d'une représentation théâtrale, se marièrent quatre mois plus tard pour ne plus se quitter jusqu'au décès de John Cassavetes en 1989.  Mariée donc depuis plus de trente ans au réalisateur et acteur, Gena Rowlands a réussi à mener sa carrière d'actrice et sa vie familiale (ils eurent trois enfants). On perçoit la solidité de ce bonheur conjugal dans sa manière de jouer et, paradoxalement, surtout dans des rôles liés à la dépression nerveuse et au suicide. Ainsi, la détresse qu'elle interprète est-elle toujours une tension due au fait d'approfondir une relation, jamais à celui de l'éviter.

On sent que c'est là une démarche personnelle. L'humanisme généreux, le sérieux et la maturité de son jeu sont plutôt rares dans le cinéma américain contemporain et ces attributs sont aussi éloignés de l'état superficiel d'Hollywood que de la névrose.

Elle tournera six films sous la direction de Cassavetes; dans "Ainsi va l'amour" (Minnie and Moskowitz,1971), comédie superficielle, elle incarne une femme de la classe moyenne qui tombe amoureuse du gardien de parking de son lieu de travail, le Musée du Comté de Los Angeles. Commençant dans l'obscurité pour évoluer lentement vers la lumière, ce film est sous tendu par une idée-force : la nécessité de l'amour et de l'engagement. C'est une réalisation meilleure qu'on ne pourrait l'imaginer d'après son début excentrique.

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"Une femme sous influence" (A Woman Under Influence,1974) est son film le plus sérieux : il s'agit de la description d'une dépression nerveuse, mais avec de constantes pointes d'humour. On sent que rien n'est prédéterminé. Son interprétation, de même que celle de Peter Falk, est absolument époustouflante. Le film a obtenu un grand succès avec ce portrait désespérant d'une mère de famille d'origine ouvrière magnifiquement interprétée par Gena Rowlands, mariée à Peter Falk, poussée à la dépression nerveuse par  son milieu répressif, le film est une sorte de prolongement de "Faces". Comme on peut le remarquer une fois de plus avec ce film, Cassavetes semble pouvoir s'exprimer qu'avec ceux qu'il connaît bien : famille et amis sont régulièrement mobilisés. On relève en effet au générique les noms des Cassavetes, des Rowlands et des Cassel - grands parents et enfants compris. Cassavetes déclara : "J'ai écris ce scénario pour ma femme, mais il ne s'agit pas d'une autobiographie. Ce travail est né d'un désespoir, de l'interrogation sur le sens de notre vie. J'en ai exclu la gaieté, la drôlerie, le ridicule, et je me suis plongé dans le sérieux. Au fur et à mesure du tournage, j'ai pris conscience des problèmes, qui m'étaient inconnus, sinon étrangers. Enfin, quand j'ai vu le film achevé, j'ai été choqué par leur réalité".   

Avec "Opening Night" (1977), nous revenons à la dépression nerveuse, celle d'une actrice qu'un décès accidentel contraint à affronter des aspects ignorés de sa personnalité. Mais, c'est la thérapie, réalisée par l'imprésario, le producteur et ses collègues acteurs, qui est au centre du film, et non la chute. Enfin "Gloria" (1979) est un conte plein d'esprit sur une femme qui tente d'échapper à la Mafia, protégeant un garçon de dix ans. C'est l'étrangeté des détails et la chaleur naturelle de l'affection entre la femme et l'enfant, l'audace de leurs réactions face à l'adversité, qui resteront dans les mémoires. Un film qui a connu un énorme succès. "Gloria" est apparut sur les écrans français avant que ne sorte le film précèdent de Cassavetes "Opening Night".  

Elle avait auparavant, tourné sous la direction et avec Cassavetes, "Faces" (1968) et "Un enfant attend" (A Child Is Waiting,1963), un peu sentimental, mais en 1968, donna la réplique à nouveau à Cassavetes dans "Les Intouchables"Gli Intoccabili,1969) sous la direction de Giuliano Montaldo. Elle a joué également avec Frank Sinatra dans "Tony Rome est dangereux" (Tony Rome,1967) de Gordon Douglas, avec Kirk Douglas (Celui-ci leconsidére comme son meilleur film) dans "Seuls sont les indomptés" (Lonely Are The Braven1962), et avec Charlton Heston dans "Un Tueur dans la foule' (Two Minutes Warning,1976) de Larry Peerce. Cette belle femme à les yeux verts, un teint de blonde et une manière de parler très agréable peut-être dûe à la communauté d'origine galloise dans laquelle elle a été élevée et où elle revient tous les ans.

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En 1984, le tandem Rowlands-Cassavetes fonctionne encore à merveille : il nous fait vivre des moments chargés d'émotion dans "Love Steams". Il faut également noter sa prestation dans "Les Intouchables"Gli Intoccabili).  On retrouve Gena Rowland et John Cassavetes dans "Tempête" (Tempest,1982) de Paul Mazursky aux côtés de Susan Sarandon et Vittorio Gassman, quelques années plus tard c'est au tour de Woody Allen de diriger Gena Rowlands et Gene Hackman dans "Une Autre femme" (Another Woman,1988). Le cinéaste Terence Davies a eu le privilège de lui proposer le rôle principal de "La Bible de Néon" (The Neon Bible,1995) et bien entendu "N'oublie jamais" film que lui a consacré son fils Nick Cassavetes en la dirigeant au côté d'un vétéran d'Hollywood : James Garner. En 2015, Gena Rowlands a reçu un Oscar d'honneur pour l'ensemble de sa carrière.

 

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                      Un Enfant attend - 1963 - John Cassavetes 

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Ainsi va l'amour ( bande annonce VO )

 

 

                    Une Femme sous influence - 1974 - John Cassavetes

 

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Une femme sous influence

                   Un Tueur dans la foule - 1976 - Larry Peerce

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Opening night - Cassavetes - Bande-annonce

 

              Têtes vides cherchent coffres pleins -1978 - William Friedkin

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Gloria Cassavetes Gena Rowlands

 

                     Tempête - 1982 - Paul Mazursky

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                Une Autre Femme - 1988 - Woody Allen 

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                     Ce Cher intrus - 1991 - Lasse Halström

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                  Amour et mensonges - 1995 - Lasse Halström

 

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              Décroche les étoiles - 1996 - Nick Cassavetes 

 

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          La Carte du coeur - 1998 - Willard Carroll

    

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 Paulie le perroquet qui parlait trop - 1998 - John Roberts

 Les Puissants - 1998 - Peter Chelsom

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            N'oublie jamais - 2004 - Nick Cassavetes 

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N'oublie jamais partie 1 - Nick Cassavetes

 

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*Affiches-cine * Cinetom 

 

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