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CINETOM
12 octobre 2018

CATHERINE DENEUVE, LA GRANDE DAME DU CINÉMA FRANÇAIS

                CATHERINE DENEUVE          1943

         Actrice Française

 

 

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"Elle a une compréhension tellement aiguë de la manière dont sa beauté transparaît sur l'écran qu'elle réussit le surprenant exploit de la subvertir et en même temps de la garder intacte et rayonnante." Martin Scorsese. Rares sont les comédiens -o fortiori les actrices, avec la hantise du vieillissement encore plus grande chez les femmes - qui réussissent, à 20 ans d'intervalle, à imposer deux images d'eux-mêmes à l'écran. En un mot, à évoluer et à rester malgré tout au premier plan. Catherine Deneuve est de ceux-là. Pour le spectateur, elle est désormais double : la jeune fille de 20 ans, pure et innocente, des "Parapluies de Cherbourg" et la femme épanouie, responsable indépendante de "Je vous aime" et du "Dernier métro". Entre ces deux dates - 1963 et 1982 - une carrière qui révèle plusieurs fois des aspects inattendus (perversité dans "Belle de Jour", cruauté dans "Tristana", animalité dans "Liza", drôlerie débridée dans "Le Sauvage", émotion authentique de mère dans "Si c'était à refaire"...)

Ayant fort bien réussi à se déplacer entre ces deux pôles, la star Deneuve n'est pourtant pas véritablement adulée par le très grand public (comme l'ont été une Girardot ou une Romy Schneider), pour lequel elle garde dans l'ensemble un côté "blonde-sur-papier-glacé". De plus, la comédienne aime prendre des risques avec de jeunes auteurs, "s'aventurer dans la direction des metteurs en scène" comme elle dit, et surtout préserver sa vie privée ("Je suis aujourd'hui une femme heureuse, je ne veux pas devenir une actrice malheureuse, souligne-t-'elle). La femme est certainement équilibrée. Georges Cohen

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Blondeur, traits réguliers, photogénie, silhouette, allure. Catherine Deneuve a fait le tour du monde depuis plusieurs décennies, en milliers de photos et en près de cent trente films. Avec sa beauté à la fois fragile et glacée, Catherine Deneuve fascine et inquiète. Peu d'actrices de sa génération peuvent prétendre d'avoir aussi bien servi les plus grands cinéastes contemporains : Jacques Demy, Roger Vadim, Roman Polanski, Agnès Varda, Alain Cavalier, Luis Bunuel, François Truffaut, Michel Deville,  Marco Ferreri, Jean-Pierre Melville, Jean-Paul Rappeneau, Alain Corneau, André Téchiné, Claude Lelouch, Philippe de Broca, Nadine Trintignant, Mauro Bolognini, Dino Risi, Yves Robert, Christian de Chalonge, Francis Girod, Claude Berri, François Dupeyron, Régis Wargnier, Leos Carax, Raoul Ruiz, Manoel de Oliveira, Philippe Garrel, Elie Chouraqui, Jean-Pierre Mocky, Lars von Triers, François Ozon, BTonie Marshall, Arnaud Desplechin, Pierre Salvadori, Benoît Jacquot, Jaco Van Dormael et tant d'autres....

Adoptant le nom de jeune fille de sa mère pour sa carrière artistique, Catherine Deneuve est la fille du comédien Maurice Dorléac, lequel a été très longtemps une figure connue des scènes parisiennes et sa mère, née Deneuve, était comédienne de théâtre. Ce fut pourtant par leurs filles que leur nom accéda à la véritable notoriété. Malheureusement, la carrière très prometteuse de l'aînée, la délicieuse Françoise Dorléac, fut brutalement brisée : la tendre et inoubliable maîtresse de "La Peau douce" (1964) de François Truffaut trouva la mort à l'âge de vingt-cinq ans, dans un accident de la route.

Catherine Deneuve est née le 22 octobre 1943 à Paris, et débute très jeunes au cinéma dans un petit rôle dans "Les Collégiennes" (1953). C'est dans "Les Parisiennes" (1962) où Marc Allégret la dirige dans le sktech "Sophie" que Roger Vadim la remarque et lui confie, l'année suivante, le personnage de la Vertu dans "Le Vice et la Vertu", libre adaptation d'après l'oeuvre du marquis de Sade. De cette époque, la jeune actrice affirme sa personnalité de femme libre et indépendante. Elle devient actrice à part entière dès l'année 1964 où elle tourne trois films, notamment "Les Parapluies de Cherbourg" de Jacques Demy, ciné-opéra aux teintes acidulées, étonnamment bien reçu du public, dont elle est la charmante héroïne. Avec sa grâce, son visage fin et délicat, elle correspond à merveille à l'univers mélancolique et tendre du cinéaste. Ce film étonnant remporta le Prix Louis Delluc et la Palme d'Or au Festival de Cannes 1964. L'association Demy-Deneuve fut particulièrement heureuse puisqu'on leur doit deux autres belles réussites : "Les Demoiselles de Rochefort" (1967) et le féerique "Peau d'Ane" (1970)  où Catherine Deneuve déclara : "Comme toutes les petites filles, j'ai lu le récit de Peau d'Ane dans les dix premières années de ma vie parmi d'autres contes de Perrault : j'aimais les histoires de fées et de sorcières, de rois et de princesses, de perles et de crapauds. Lorsque Mag Bodard et Jacques Demy m'ont dit leur intention de tourner "Peau d'Ane", cette idée m'a enchantée mais tellement surprises car notre premier film : "Les Parapluies de Cherbourg" avait déjà les traits d'un conte de fées".  

Après le succès des "Parapluies de Cherbourg" - Catherine Deneuve, consciente de ses capacités et du danger qui pourrait la guetter à s'enfermer dans des personnages un peu "rose bonbon", décide de faire confiance à un jeune cinéaste polonais, Roman Polanski. En 1965, elle part donc à Londres pour incarner sous sa direction l'inquiétante schizophrène de "Répulsion" (Repulsion). Inquiétante et trouble mais toujours, sinon plus, éclatante de beauté et de classe, l'actrice le sera encore avec Luis Bunuel qui lui confie deux des ses plus beaux rôles : froide et secrète dans "Belle de jour" (1967), l'un des plus beaux films de Luis Bunuel, elle est en effet, inoubliable en bourgeoise frigide qui s'ennuie et finit par se prostituer l'après-midi, découvrant ainsi l'épanouissement sexuel. Catherine Deneuve dit ses répliques avec une calme assurance de surface qui masque les intenses ardeurs sexuelles du personnage; dure et sans pitié (et paralysée) dans "Tristana" (Tristana,1970), tels sont les nouveaux visages de la petite marchande de parapluies. Pour sa seconde collaboration avec le grand surréaliste, "Tristana" se révèle tout aussi remarquable en jeune femme déterminée à gagner son indépendance au sein de la société espagnole oppressante des années 20.

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Sa beauté glacée, mélange subtil de force et de fragilité, sert admirablement le personnage de garce que Truffaut lui propose, face à Jean-Paul Belmondo, dans "La Sirène du Mississipi" (1969). François Truffaut a déclaré, après le tournage de "La Sirène du Mississipi" : "Catherine est purement "cinéma", elle parle comme les filles d'aujourd'hui sans insister, sans souligner, avec une neutralité apparente que les héroïnes de Sagan ont bien exprimée. Mais l'impassibilité de ce visage sublime suggère souvent une deuxième existence pleine de pensées secrètes et ce phénomène lui permet d'interpréter mieux que personne les rôles "doubles" (Répulsion, Belle-de-Jour, La Sirène du Mississipi)."

Après avoir donné la réplique à Michel Piccoli dans "Les Créatures" (1966) d'Agnès Varda, dont le point commun avec "Les Parapluies de Cherbourg", fut le même producteur Mag Bodard. On constate que pendant l'année 1968, Catherine Deneuve était à l'affiche de plusieurs films dont la quatrième version de "Mayerling" réalisé par Terence Young avec Omar Sharif dans l'incarnation du prince Rudolph et Catherine Deneuve dont celui de Maria Vetsera aux côtés d'Ava Gardner et James Mason. L'héroïne crée par l'abbé Prévost en 1731 à été également incarnée à l'écran par la comédienne dans "Manon 70" (1968) de Jean Aurel avec Samy Frey et Jean-Claude Brialy. A noter également sa participation au film de Nadine trintignant "Ca n'arrive qu'aux autres" (1971) sur une musique de Michel Polnareff, traitant sur la perte d'un enfant ! la réalisatrice laissa une grande part d'improvisation à ses interprètes. Catherine Deneuve et Marcello Mastroianni, formant alors un couple dans la vie et donnant naissance à la future actrice Chiara Mastroianni, furent à nouveau partenaire en 1972 dans "Liza" de Marco Ferreri et en 1973 dans "L'évènement le plus important depuis que l'homme a marché sur la lune" de Jacques Demy.  Mariée quelques temps au photographe David Bailey.  

Pendant les années 70, Catherine deneuve fut consacrée, première star féminine du cinéma français, place qu'elle occupe encore aujourd'hui. Elle n'a travaillé que quelque fois à Hollywood, notamment en 1975, dans "La Cité des dangers" (Hustle) de Robert Aldrich avec Burt Reynolds et Ernst Borgnine, et en 1977, dans "Il était une fois la légion" (March Or Die), drame alambiqué sur la légion étrangère en étant la maîtresse du major Gene Hackman, mis en scène par Dick Richards, mais c'est surtout pour avoir tourné auprès de cinéastes comme Bunuel, Demy, Truffaut, Ferreri ou Téchiné, que l'actrice restera dans les mémoires des cinéphiles. Si l'on relève peu de scories dans la carrière européenne de Catherine Deneuve, le succès n'est pas venu récompenser ses tentatives hollywoodiennes, y compris lorsqu'on la voit aux côtés de Jack Lemmon dans "Folies d'avril" (The April Fools,1969), comédie sentimentale de Stuart Rosenberg. Paradoxalement, le plus bel hommage qui lui ait été rendu lui vient du plus grand directeur d'actrices de Hollywood, George Cukor, hommage rapporté par Guy Braucourt dans "Cinéma 69" (no138) : "Elle exerce un pouvoir extraordinaire sur les gens, son romantisme parvient à se faire jour même dans les rôles les plus crus, les plus violents, les plus réalistes, et elle n'est pas figée dans un genre de rôle : elle peut, je crois tout jouer. Les gens ne disent pas : "Ca, c'est un rôle pour Catherine Deneuve". En outre, elle contrôle parfaitement sa carrière. Son mélange de romantisme, de beauté et d'intelligence en fait un personnage original et moderne." 

1976-1977, deux années à l'étranger, en Italie et en Grande-Bretagne, pour Catherine Deneuve : dans "Ames perdues" (Anima persa,1976) de Dino Risi, dans lequel l'actrice campe une femme-enfant totalement dévoués à la folie de son mari interprété par le majestueux Vittorio Gassman. Dans "Casotto" (1977) de Sergio Citti, elle ne fait qu'une brève apparition, dans le rêve d'un des protagonistes de ce film inédit en France. En 1978, Catherine Deneuve est de la distribution de "L'argent des autres" de Christian de Chalonge, grand triomphateur des César de l'année en incarnant l'épouse de Jean-Louis Trintignant. Puis, avec "Ecoute voir" (1979) d'Hugo Santiago, elle devient détective privée. On retrouve la comédienne en pharmacienne amoureuse d'un truand qui n'est autre que Jacques Dutronc dans "A nous deux" (1979) dont la mise en scène de Claude Lelouch est impeccable mais on a aussi vu Catherine Deneuve en trépidante chanteuse de cabaret, aux côtés de Jean Rochefort, dans "Courage fuyons" (1979), film trop souvent méconnu, qui ne demande qu'à être diffuser sur les chaînes de cinéma, et pour lequel on peut souligner la mise en scène de Yves Robert.

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Catherine Deneuve triomphe en 1980 grâce à son interprétation de Marion Steiner, la directrice de théâtre dans "Le Dernier Métro", qui lui vaudra le César de la meilleure actrice. Réalisé par François Truffaut qui lui offrira ce rôle de l'actrice qui ne parvient pas à choisir entre son mari et son amant. Actrice très malléable, la comédienne est aussi à l'aise en héroïne moderne, ce qu'elle fut pour Polanski, Bunuel, Truffaut, Ferreri ou Dino Risi que dans les personnages romantiques et dans la comédie où elle manifeste une certaine acidité. Dans certains de ces registres, on retiendra "La Vie de château" (1966) de Jean-Paul Rappeneau avec Philippe Noiret, "Benjamin ou les mémoires d'un puceau" (1968) de Michel Deville avec Michèle Morgan, Michel Piccoli ou Pierre Clementi, "Le Sauvage" (1975) comédie exotique à nouveau réalisé par Rappeneau avec Yves Montand. On remarquera en outre que quels que soient ses rôles, l'actrice donne presque toujours les personnages masculins. Pris au piège de son apparente fragilité, ils découvrent un peu tard, et souvent à leurs dépens, qu'elle est la maîtresse du jeu comme Jean-Paul Belmondo dans "La Sirène du Mississippi" ou  Fernando Rey dans "Tristana".

Après avoir tourné "Le dernier métro", elle inspire à Claude Berri le personnage d'Alice, femme libre en quête d'un amour durable, l'héroïne de "Je vous aime" (1980) où Gérard Depardieu, Serge Gainsbourg, Alain Souchon et Jean-Louis Trintignant sont ses partenaires. En 1981, c'est la rencontre avec André Téchiné qui lui offre, avec "Hôtel des Amériques" (1981), une merveilleuse et romantique histoire d'amour à Biarritz avec Patrick Dewaere. Elle retrouvera Téchiné en 1985 pour "Le Lieu du crime" après avoir failli tourner avec lui, en 1984, "Terre brûlée" dont l'action se déroulait pendant la guerre d'Algérie. "Mon grand plaisir de cinéaste", a déclaré Téchiné, "est effectivement de tourner avec elle. A chaque film, elle a une virginité de débutante. C'est une page blanche sur laquelle on peut, à chaque fois, raconter une nouvelle histoire...J'aime les risques qu'elle prend et la manière dont elle s'expose. J'aime sa disponibilité et son absence d'apriori devant un rôle de vieille fille, mélée malgré elle, à une histoire policière.

Prise comme modèle du nouveau buste officiel de Marianne, symbole de la République; figurant depuis 1986 dans le Petit Larousse, symbole de la notoriété; hôtesse des plus prestigieuses manifestations cinématographiques, Cérémonie des César, Palmarès de Cannes...Catherine Deneuve, la plus populaire des stars, est sans conteste, à la fin des années 80, la grande dame du cinéma français.  Entre 1974 et 1989, on peut également citer de nombreux autres films où la comédienne à donné la réplique à de nombreux comédiens français ou internationaux comme David Bowie dans "Les Prédateurs" (The Hunger,1983) de Tony Scott. Quelques années auparavant, Juan Luis Bunuel fait appel au couple désormais inoubliable de "Tristana"afin de réaliser "La Femme aux bottes rouges" (1974),  de la même façon, elle participe au film de Marco Ferreri "Touche pas la femme blanche" (1974) avec Mastroiannu, Piccoli, Noiret et Tognazzi. Elle donne également la réplique à Bernadette Lafont dans "Zig-Zig" de Laszlo Szabo; le cinéaste italien Mauro Bolognini lui propose de tourner dans "La Grande bourgeoise" (Fatti di gente perbene,1975) lequel s'inspire d'un fait divers authentique dont on fit grand cas en Italie au printemps 1902. L'affaire Murri bouleversa et scandalisa l'Italie entière. 

En 1987, Catherine Deneuve tourne pour la première fois avec Jean-Pierre Mocky, lequel a voulu réaliser un film à suspense "Agent trouble" dans la tradition des films d'atmosphère liés un une intrigue policière. Les années 90 resteront comme une période exceptionnellement faste pour Catherine Deneuve, restée au sommet du cinéma français, dont elle est l'une des deux stars féminines majeures avec Isabelle Adjani. Mais autant cette dernière s'est faite rare sur  les écrans, autant la "Grande Catherine" s'est baladée impérialement de tournage en tournage, s'amusant visiblement beaucoup et s'attachant régulièrement à briser son image persistante et erronée de beauté froide et distante.

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Déjà dans "Drôle d'endroit pour une rencontre" (1988), l'envoûtant premier long métrage de François Dupeyron qu'elle co-produisit, elle se fait éjecter sans ménagements d'une voiture par son "mari" et errait sur une air d'autoroute, s'accrochant aux basques d'un Gérard Depardieu qui ne voulait pas d'elle. Des failles et une fragilité qu'on ne lui connaissait pas forcément et qu'elle allait creuser par la suite, comme dans "Ma Saison préférée" (1993), où son complice André Téchiné la fit apparaître dans une inhabituelle coupe de cheveux mi-longs, comme pour casser un peu plus le mythe de la princesse blonde à la longue chevelure. Elle retrouvait là sa propre fille, Chiara Mastroianni, qui faisait pour l'occasion ses débuts à l'écran.

Accepter la proposition suivante de Téchiné, "Les Voleurs" (1996), constitua une nouvelle mise en danger. Elle y interprétait une universitaire lesbienne, disputant à Daniel Auteuil l'amour d'une jeune fille (Laurence Côte). Touchante, l'actrice parvenait encore à étonner public et critiques. Des critiques qu'elle sut se rallier, toujours plus nombreux, à la faveur de choix de carrière fort judicieux et exaltants : Ruiz, De Oliveira, Carax, Garrel. Dans "Le Vent de la nuit" (1999), elle jouait au maximum avec la notion d'âge et les affres du vieillissement, à travers un personnage tentant de sauver le couple qu'elle formait avec un homme plus jeune, interprété par Xavier Beauvois. Au moment où d'autres ne savent pas prendre les virages imposés par l'âge et tombent en panne de propositions, la plus grande star de l'écran français est parvenue à force d'adaptation, de disponibilité et de sincérité à continuer de construire une carrière cohérente et sans temps morts.

Parmi les point culminants de cet itinéraire figure en bonne place "Indochine" (1992) de Régis Wargnier, grande fresque épique dont le souffle poussa jusqu'à un deuxième César de la meilleure actrice, et une nomination à l'Oscar de la meilleure actrice, événement exceptionnel pour une actrice non-anglophone. Elle osa un glamour plus "cabossé" dans "Place Vendôme"(1998) (de Nicole Garcia), où son personnage de joaillère alcoolique lui permit de remporter la Coupe Volpi de la meilleure actrice à la Mostra de Venise. Après avoir donné la priorité à un cinéma d'auteur exigeant, elle revint à un registre plus léger de comédie avec "Belle maman" (1999), dans lequel elle faisait preuve d'une personnalité extravertie et fantaisiste, finalement assez peu exploitée jusqu'alors. Près de vingt ans après sa collaboration musicale avec Serge Gainsbourg, elle y poussait même la chansonnette, interprétant "Bon anniversaire, maman", composée par le rappeur Stomy Bugsy.

En fait, Catherine Deneuve est l'une des dernières grandes vedettes purement cinématographiques, n'apparaissant ni dans des téléfilms ni sur les planches. Sélective, elle n'en est pas moins prête à toutes les expériences, comme celle du projet collectif commandité par Amnesty international, "Écrire contre l'oubli" (1990). On l'a également vue, bien sûr, dans le film-anniversaire d'Agnès Varda, "Les Demoiselles ont eu 25 ans" (1992), dans un court métrage du triptyque "Court-toujours", signé Ismaël Ferroukhi: "L'Inconnu" (1995), et dans un clip de Joe Cocker (N'oubliez jamais,1997). Elle a également interprété une chanson (Paris Paris) en compagnie de Malcom McLaren, incluse dans l'album de celui-ci intitulé "Paris" en 1994. Catherine Deneuve a aussi connu l'honneur de la co-présidence, avec Clint Eastwood, du jury du 47e Festival de Cannes en 1994. 

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"Généalogies d'un crime" (1997) film réalisé par Raoul Ruiz, s'inspire d'un fait divers alliant affaire criminelle et cas psychanalytique : à Vienne, entre les deux guerres, une psychanalyste pour enfants, Hermine von Hug, crut déceler des prédispositions criminelles chez son neveu âgé de cinq ans et les étudia avec soin jusqu'au moment où dix ans plus tard, elle fut tuée par le neveu en question. Si Catherine Deneuve et Michel Piccoli jouaient pour la première fois sous la direction de Raoul Ruiz, ce ne fut pas le cas pour Melvil Poupaud qui avait déjà tourné pour lui. Deux ans plus tard, la comédienne fut à nouveau diriger par Raoul Ruiz dans une adaptation, tiré de l'oeuvre de Marcel Proust "Le Temps retrouvé", lequel fut présenté en sélection officielle au 52e Festival de Cannes. Toujours primé à Cannes avec la Palme d'or de "Dancer in the Dark" (2000) de Lars von Trier; Ozon avait l'idée depuis fort longtemps de réunir plusieurs  comédiennes, comme l'avait fait auparavavant George Cukor dans "Femmes" mais ce fut "Les Larmes amères de Petra von Kant" (1972) de R.W. Fassbinder qu'il trouva son inspiration. C'est ainsi que "8 Femmes" (2002) vit le jour avec Catherine Deneuve, Isabelle Huppert, Danielle Darrieux, Emmanuelle Béart, Fanny Ardant et Viriginie Ledoyen. Autre film "Au plus près du paradis" (2002) de Tonie Marshall dont l'intrigue fait référence à un autre film américain : "Elle et Lui" de Leo McCarey; dans les scènes finales, Catherine Deneuve porte une robe de Jean-Paul Gaultier, dont le décolleté suggère en silhouette les tours du World Trade Center alors que les prises de vues ont débuté quelques jours après le 11 septembre 2001. 

Après avoir tourné plusieurs films avec Gérard Depardieu dont "Le Dernier métro" (1980) de Truffaut, "Je vous aime" (1980) de Claude Berri, "Le Choix des armes" (1982) de Alain Corneau, "Fort Saganne" (1983), "Drôle d'endroit pour une rencontre" (1988) de François Dupeyron, "Les Temps qui changent" (2004) de André Téchiné, "Potiche" (2009) de François Ozon, "Astérix et Obélix au service de sa majesté" (2011) de Laurent Tirard; Catherine Deneuve retrouve pour la neuvième fois Gérard Depardieu pour le tournage de "Bonne pomme" en 2016, réalisé par Florence Quentin  

Catherine Deneuve and Malcolm McLaren - Paris Paris

 

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LES PARAPLUIES DE CHERBOURG DE JACQUES DEMY

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Repulsion (1965) - de Roman Polanski

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Tristana - Luis Buñuel - Catherine Deneuve - Fernando Rey

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Le cake d'amour du film "Peau d'Âne" (Jacques Demy) 

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Le Sauvage (1975) - Jean-Paul Rappeneau

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Le Dernier Métro -François Truffaut - Bande-annonce 

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Hôtel des Amériques - André Téchiné (dernière scène)

 

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Ma saison préférée - André Téchiné

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*Affichescine.com*Cinemafrançais.fr*Cinetom.fr

A suivre...

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