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CINETOM
28 novembre 2015

JOAN CRAWFORD, PUISSANCE ET ÉCLAT D'UNE GRANDE DAME DU CINÉMA AMÉRICAIN

             JOAN CRAWFORD              1905 - 1977

              Actrice Américaine 

 

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Il a souvent été difficile d'affirmer la véritable date de naissance de l'actrice Joan Crawford, mais l'on peut considérer qu'elle est née le 23 mars 1905 à San Antonio (Texas). Après avoir dansé pendant trois ans sous son véritable nom, Lucille La Sueur, elle est finalement remarquée par un responsable de la Metro-Goldyn-Mayer.

Avant d'arriver à pénétrer dans le petit cénacle du star system, Joan Crawford avait déjà travaillé dans 19 films. Elle avait été découverte à l'époque où elle n'était qu'une des girls parmi bien d'autres d'un spectacle de Broadway qui s'intitulait "Innocent Eyes", puis elle avait débuté à l'écran comme doublure de Norma Shearer. Elle avait poursuivi en interprétant de petits rôles dans quelques films comme "Plein les bottes" (Tramp, Tramp, Tramp,1926) de Harry Edwards avec le comique Harry Langdon dans le rôle principal et "L'Inconnu" (The Unknown,1927) de Tod Browning avec Lon Chaney.

C'est dans "Les Nouvelles Vierges" (Our Dancing Daughters,1928) qu'elle se fit enfin remarquer. Dans ce film, elle jouait avec beaucoup de naturel le rôle d'une jeune danseuse très "jazz", incarnant avec beaucoup de conviction le personnage de la jeune fille qui doit affronter, pour réussir, les adversités de la vie.

Sacrée actrice à vingt-quatre ans (la date de naissance avait été modifiée, et était passée de 1904 à 1908), elle signa alors un contrat  de trois ans avec la MGMn devenant ainsi un pur produit des studios d'Hollywood. Plus tard, alors qu'il etait de bon ton chez les actrices de critiquer, souvent violemment, les producteurs qui les avaient fait travailler, Joan prit résolument la défense de Louis B. Mayer, déclarant avoir pour lui autant de reconnaissance qu'une fille pour son père.

Cependant l'ambition de Joan était immense, comme sa personnalité, et elle possédait aussi une grande lucidité, ce qu'on pourrait appeler plus prosaïquement, en langage militaire, une bonne connaissance du terrain. Elle était parfaitement consciente de la nécessité de se perfectionner et du chemin qui la séparait encore du but qu'elle s'était fixé. Il est certain que ses origines modestes, sa mère travaillait dans une blanchisserie quand Joan décida de devenir célèbre, la stimulèrent de manière décisive.

En fréquentant Douglas Fairbanks Jr, qu'elle finit par épouser malgré l'opposition de ses parents, elle pénétra dans les milieux les plus fermés de la haute société hollywoodienne. Dès lors, on la vit souvent à Pickfair, le domaine de Fairbanks Sr, et de sa femme Mary Pickford, s'initiant aux règles et aux conventions du "beau monde".

Joan s'efforçait sans cesse d'améliorer sa manière de jouer et se cherchait un style : c'est ainsi qu'elle copia quelquefois ses concurrentes (en 1930, elle n'était guère mieux qu'une copie de Jean Harlow, arborant les célèbres cheveux blond platine de la jeune actrice). Un jour, enfin, elle "se trouva" : lèvres charnues soulignées d'un rouge à lèvre agressif, oeils et cils maquillés de façon à approfondir le regard, compsant ainsi un véritable masque sculpté. Elle persuada George Hurrell, le directeur de la photographie de la compagnie, de faire d'elle une série de portraits d'autant plus spectaculaires qu'elle y apparaîtrait totalement démaquillée. Elle voulait ainsi convaincre les producteurs de la plasticité de son visage, afin de pouvoir décrocher des rôles plus dramatiques. Elle demanda à Adrian, le grand couturier du studio, de lui dessiner une garde-robe complète. Il mit sa carrure particulièrement en évidence grâce à des vestes très épaulées qui influencèrent immédiatement la mode américaine.

Ainsi naquit une nouvelle Joan Crawford, plus mûre, prête à interpréter ces rôles qui allaient la rendre célèbre, ces femmes faites pour souffrir, pour aimer et pour haïr. Sa première véritable incursion dans le registre dramatique eut lieu avec "Paid" (1930) de Sam Wood, l'histoire d'une jeune femme incarcérée pour un délit qu'elle n'a pas commis, et qui se bat pour prouver son innocence. Au contraire, dans "Captive" (Letty Lynton,1932) de Clarence Brown, elle échappe à la peine capitale, alors qu'elle avait effectivement empoisonné son amant. Son plus beau rôle du début des années 30 fut sans conteste celui de Flaemmchen, la troublante sténographe de "Grand Hôtel" (1932). Elle s'imposa devant toutes les grandes têtes d'affiche du film, y compris devant Greta Garbo et les deux Barrymore. "Pluie" (Rain,1932), un film de Lewis Milestone, fut au contraire ce qu'on pourrait appeler une fausse manoeuvre. La leçon porta d'ailleurs ses fruits et l'actrice commit par la suite peu d'erreurs dans le choix de ses films. A partir de 1933, ses rôles furent fabriqués sur mesure pour elle, le mélodrame étant le genre qui le convenait le mieux.

"Après nous le déluge" (Today We Liven1933) de Howard Hawks, "La Passagère" (Chained,1934) de Clarence Brown, "Souvent femme varie" (Forsaking all Others,1934) de Woody S. Van Dyke, "L'inconnue du palace" (The Bride Wore Red,1937)   montrèrent une interprète au mieux de sa forme, donnant la réplique aux acteurs les plus célèbres de Hollywood, au nombre desquels il faut compter Clark Gable, son partenaire dans plusieurs films. Les rôles de femme moderne lui seyaient particulièrement bien et quand elle se risqua dans un film en costumes, "L'enchanteresse" (The Gorgeous Hussy,1936) de Clarence Brown, l'ensemble de la critique remarqua tout de suite que le genre ne lui convenait pas. Sans contesten Joan Crawford appartenait à son époque, dont elle incarnait à merveille les doutes et les incertitudes. A noter également, sa prestation dans un autre film de Frank Borzage "Mannequin" (1937) ou Joan Crawford a pour partenaire Spencer Tracy. 

En 1938, la "mécanique" qui lui avait permis d'atteindre les sommets du box-office s'enraya inexplicablement, et la reine incontestée de la MGM devint selon l'expression consacrée, "un poison pour les bureaux de location". Ses films commençaient à dater, la routine s'y faisait sentir, on ne savait plus quels rôles lui confier. Sin en 1935, il était facile de prévoir le succès de ses films, en 1940 cela devenait franchement impossible. Pour une star habituée à vivre dans la cage dorée et ouatée des grandes compagnies cinématographiques cela pouvait devenir grave, sinon catastrophique. Mais nous avons vu que Joan n'était pas du genre à se décourager, et  la baisse de son prestige n'entama pas son moral. Elle accepta de jouer dans les films les plus disparates, pensant qu'il s'en trouverait bien un qui l'aiderait à remonter sa cote au box-office.

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C'est dans cet état d'esprit, finalement positif, qu'elle interpréta le rôle d'une danseuse de night-club n"vrotique dans "L'Ensorceleuse" (The Shining Hour,1938) de Frank Borzage; on la vit ensuite dans "Féerie de la glace" (The Ice Follies of 1939), puis dans "Femmes" (The Women,1939) de Cukor, un film curieux, car comportant un générique entièrement féminin. Dans "Le Cargo maudit" (Strange Cargo,1940) de Frank Borzage avec Clark Gable, elle poursuivait un groupe qui venait de s'évader d'un pénitencier. Dans "Suzanne  et ses idées" (Susan and God,1940) de George Cukor, une comédie sophistiquée mais très dramatique, elle incarnait une femme de la haute société tentant de convertir sa famille et ses amis à une nouvelle religion. Dans "Il était une fois" (A Woman's Face,1941) de Cukor, elle avait le visage couvert de cicatrices, campant une ancienne criminelle qui entame une nouvelle vie après avoir modifié son apparence grâce à une intervention chirurgicale. Joan Crawford fit, dans ce film, l'une de ses compositions les plus remarquées avec les deux pôles attirants et repoussants de sa personnalité.   

Dans chacun de ses films, elle offrit un aspect différent de son talent, qu'elle incarnât une intrigante ou une illuminée, et montra qu'elle dominait parfaitement son art. Malheureusement cela ne suffit pas à la MGM, où sa renommée diminuait considérablement. Le fait qu'elle vieillissait n'était d'ailleurs pas indifférent aux pontes de la compagnie. Après avoir travaillé dans quelques autres films : "Duel de femmes" (When Ladies Meet,1941) de Robert Z. Leonard, "Quelque part en France" "Reunion in France,1942) de Jules Dassin, "Un espion à disparu" (Above Suspicion,1943) de Richard Thorpe aux côtés de Fred MacMurray, Conrad Veidt (son dernier film) et Basil Rathbone. Aucun de ces films ne parvint à connaître le succès, elle quitta la MGM en sortant "par la porte de service", comme elle le déclara ensuite non sans humour. La Warner lui ouvrit les siennes, avec l'idée bizarre d'en faire la rivale de la grande actrice de la maison, Bette Davis. Sans pour autant la sous-estimer, il est évident qu'il s'agissait d'un pari difficile et risqué dont l'issue incertaine risquait d'être défavorable à Joan Crawford, alors au creux de la vague. Il lui fallut attendre l'année 1945 pour qu'un grand succès vint enfin redorer son blason.

En 1945, en effet, elle reçut l'Oscar de la meilleure interprétation féminine pour "Le Roman de Mildred Pierce" (Mildred Pierce,1945) de Michael Curtiz. C'était le grand retour tant attendu. Rarement Joan Crawford avait été aussi émouvante. Jerry Wald, qui avait produit le film, allait prendre sa carrière en main et lui fit tourner ensuite d'autres rôles, qui présentaient aux spectateurs des personnages de femmes au passé équivoque, mais qui étaient bien reçus par le public parce qu'ils révélaient toutes les capacités de l'actrice. "Humoresque" (1946) de Jean Negulesco avec John Garfield, "La Possédée" (Possessed,1947) de Curtis Bernhardt avec Van Heflin, qui marquaient le passage de la "Glamour girl" à des rôles de femmes fatales, cyniques et torturées, dont l'image correspondait à sa stature nouvelle de comédienne de composition. En trois films, elle était devenue la superstar de la Warnern supplantant Bette Davis sur son propre terrain.

Joan Crawford enchaîna avec "Boulevard des Passions" (Flamingo Road,1949) de Michael Curtiz et "L'esclave du gang" (The Damned Don't  Cry,1950) appartiennent à cette catégorie de films dans lesquels une héroïne tourmentée connaît de sombres malheurs, dont elle est souvent responsable, et que le public (surtout féminin) soutient plus par sympathie que par raison. Le message était simple et efficace : la richesse et le succès ne sont pas synonymes de bonheur, l'amour d'un homme ou des enfant étant le but véritable de l'existence. Tout en étant souvent persuadé du contraire, le public applaudissait à ces histoires.

La force des héroïnes qu'incarnait Joan Crawford, on affirma qu'elles étaient des super-femmes, était telle que celles-ci effaçaient le plus souvent les présences masculines. Il faut dire que ses partenaires interprétaient le plus souvent des rôles de faibles et de pauvres types peu aptes à soutenir la comparaison avec une femme de l'envergure de Joan. Les films dans lesquels elle jouait étaient des "films de femmes", terme non péjoratif qui recouvre simplement les productions d'une époque pendant laquelle l'essentiel du public de cinéma était constitué par la clientèle féminine. A ce public qui était le seul à avoir des loisirs on pouvait difficilement présenter des oeuvres exaltant la force du mâle.

Quand la télévision vint concurrencer sérieusement le cinéma et devint l'instrument par excellence des loisirs, le genre de films que tournait Joan Crawford, qui intéressait précisément les femmes au foyer désormais rivées devant le petit écran, connut une baisse réelle de fréquentation . Mais sa rivalité "tait toujours aussi forte, et elle le montra en interprétant un thriller, "Le Masque arraché" (Sudden Fear,1952) de David Miller,puis en revenant à la MGM pour jouer dans une comédie musicale intitulée "La Madone gitane" (Torch Song,1953) de Charles Walters, dans laquelle on pouvait constater que sa silhouette restait parfaite.

En 1954, on put la voir dans l'insolite western de Nicholas Ray "Johnny Guitare' (Johnny Guitar), un film qui marqua un tournant dans le genre. Suivirent quelques films aux côtés de Clark Gable, John Wayne, Spencer Tracy ou Robert Taylor. C'est ainsi qu'on la vit dans "La Maison sur la plage" (Female on the Beach,1955) de Joseph Pevney, où elle était menacée de mort par une autre femme et "Feuilles d'automne" (Automn Leaves,1956) de Robert Aldrich, où un jeune psychopathe tombait amoureux d'elle.

Avec "Qu'est-il arrivé à Baby Jane?" (What Ever Happened to Baby Jane ?,1962), un excellent film de Robert Aldrich, elle connut de nouveau le succès et la renommée internationale. L'ironie du sort en faisait une victime de son ancienne rivale de la Warner, Bette Davis, elle aussi cherchant tant bien que mal à faire une fin de carrière honorable. Une suite fut annoncée, tellement le succès était considérable, mais Joan Crawford tomba malade et Olivia de Havilland la remplaça dans "Chut, Chut chère Charlotte". Joan Crawford persévéra dans ce genre avec moins de succès; d'abord dans "La Meurtrière diabolique" (Strait-Jacket,1963), réalisé par le spécialiste du genre William Castle, puis dans "Le Cercle de sang" (Berserk !,1967). Après "Trog" (1970), elle abandonna l'écran et s'occupa pendant quelque temps de la publicité de Pepsi Cola dont son mari (le quatrième, lui ayant légué) était un des plus importants dirigeants . Elle mourut à New York, le 11 mai 1977. Avec elle disparut l'une des dernières stars d'Hollywood, une représentante de ce qu'il est convenu d'appeler "une autre époque". Faye Dunaway interpréta le rôle de Joan Crawford dans un biopic intitulé "Maman très chère".    

 

                         Tramp, Tramp, Tramp - 1926 de Harry Edwards 

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                     Les Ecumeurs du Sud - 1927 de Woody W.S. Dyke 

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                                       L'Inconnu  - 1927 de Tod Browning 

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                                              1928 

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                          La Tournée du Grand Duc - 1929 de James Cruze 

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                                  Coeurs impassions - 1930 de Harry Beaumont                  

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                             La Pécheresse - 1931 de Harry Beaumont 

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                            Après nous le déluge - 1933 de Howard Hawks 

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                   Le Tourbillon de la danse - 1933 de Robert Z. Leonard 

 

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                                   Vivre et Aimer - 1934 de Clarence Brown 

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              La Passagère - 1934 de Clarence Brown

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                                Souvent femme varie - 1934 de W.S. Van Dyke

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                                     Vivre sa vie - 1935 de W.S. Van Dyke 

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                            La Femme de sa vie - 1935 de George Cukor    

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                                L'Enchanteresse - 1936 de Clarence Brown 

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                        La Fin de Mme Cheyney - 1937 de Richard Boleslawksi 

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                                    Femmes - 1939 de George Cukor   

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                    L'Inconnue du palace - 1937 de Dorothy Arzner

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                               Le Cargot maudit - 1940 de Frank Borzage

 

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                           Duel de femmes - 1941 de Robert Z. Leonard     

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                                                    1945

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1945 - Le roman de Mildred Pierce - Michael Curtiz

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                                                       1950       

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                               La Perfide - 1950 de Vincent Sherman 

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                                     La Reine du Hold-Up - 1952 

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                                                                       1954

 

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                                                                     1955 

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                        Une Femme diabolique - 1955 de Ranald MacDougall 

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                                                                  1962 

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                                                  1970

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Affiches : affiches-cine - cinetom

Robert Conrad_______________________

 

 

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