DÉCÈS DE LA COMÉDIENNE DANIÈLE DELORME
DÉCÈS DE LA COMÉDIENNE
DANIÈLE DELORME 1926 - 2015
Danièle Delorme "s'est éteinte le 18 octobre 2015 à l'âge de 89 ans dans son sommeil à Paris à son domicle", ont annoncé lundi dans un communiqué ses petits-enfants, Sarah et Hugo Gélin. Ses obsèques auront lieu vendredi au cimetière du Montparnasse à Paris.
Née le 9 octobre 1926 à Levallois-Perret, fille du peintre, affichiste et résistant André Girard, Danièle Delorme, de son vrai nom Gabrielle Girard, se destine au départ à une carrière de pianiste, élève du conservatoire de musique. Réfugiée à Cannes durant la guerre, cette jeune fille pleine de fraîcheur aux yeux en amande et aux traits délicats débute au cinéma à 16 ans, dans des rôles d'ingénue qu'elle jouera longtemps. Les hasards de la guerre la font bifurquer vers le théâtre. En province, elle suit les cours de Jean Wall (tout comme Gérard Philipe), puis au terme d'une période consacrée à la Résistance, vient à Paris étudier auprès de René Simon et Tania Balachova. Mais dès 1942, Danièle Delorme est à pied d'oeuvre, tant au cinéma, sous la direction du cinéaste Marc Allégret.
C'est ainsi qu'on la retrouve aux côtés de Louis Jourdan, Claude Dauphin et Micheline Presle dans "Félicie Nanteuil" aux puis "La belle aventure" (1942) avec la même équipe, "Les petites du quai aux Fleurs" (1945) avec Odette Joyeux, Bernard Blier et Louis Jourdan (disparu récèmment) et enfin "Lunegarde" (1946) avec Gaby Morlay dans le rôle principal. C'est Bernard Blier, son partenaire des "Petites du Quai aux fleurs", qui lui trouve le pseudonyme qu'elle porte encore aujourd'hui.
En 1945, elle épouse le comédien Daniel Gélin, le père de son fils Xavier Gélin, comédien et producteur décédé en 1999. Elle sera la partenaire de Daniel Gélin dans "Les dents longues" (1952), le seul film qu'il ait lui-même mis en scène et ou elle incarne droiture et fidélité.
Au théâtre, elle a joué dans "Colombe" de Jean Anouilh, "Comme tu me veux" de Luigi Pirandello ou "L'Annonce faite à Marie" de Paul Claudel. Au cinéma, elle enchaîne plus de cinquante films en près de soixante ans. Elle connaît le succès avec "Gigi" (1949) de Jacqueline Audry d'après le roman de Colette. Elle tourne ensuite avec les plus grands réalisateurs du moment, Henri-Georges Clouzot ("Miquette et sa mère", (1949) avec Bourvil, Christian-Jaque "Souvenirs perdus" (1950) ou Julien Duvivier, chez qui elle interprète une ingénue perverse en 1956 dans "Voici le temps des assassins", aux côtés de Jean Gabin et Gérard Blain débutant .
- 'Entreprendre' -
Après avoir formé avec Daniel Gélin un couple représentatif du cinéma français, Danièle Delorme épouse dans les années 50 le réalisateur Yves Robert. Ensemble, ils fondent en 1962 la maison de production La Guéville, qui accompagnera nombre de succès du cinéma français. Parmi eux, beaucoup de films d'Yves Robert, de "La Guerre des boutons" au Bal des Casse-pieds" en passant par "Alexandre le bienheureux", mais aussi "La Vie de château" de Jean-Paul Rappeneau, "Le Distrait" de Pierre Richard ou "Le Peuple Migrateur" de Jacques Perrin.
"La vie est trop courte pour la passer à attendre un rôle. Ce qui me passionne, c'est d'inventer, d'entreprendre", disait en 1984 cette femme de tête.
Danièle Delorme tourne aussi dans plusieurs films de son mari, dont "Un éléphant ça trompe énormément", dans lequel elle joue un rôle mémorable de mère de famille harcelée par un ami de ses enfants, interprété par Christophe Bourseiller. Danilèe Delorme sera inhumée dans le Cimetière du Montparnasse.
1942
1942 - 1943
1943 - 1947
1948 - 1950
1952
1953 - 1955
1955
Extrait de "Voici le temps des assassins", avec Danièle Delorme (1955)
1956
1957 - 1958
1958 1961
1962 - 1964
1969 - 1970
1971 - 1973
1976 - 1977
1981 - 1982
1991 1995
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