ROBERT LAMOUREUX, DE PAPA,MAMAN,LA BONNE ET MOI A LA 7EME COMPAGNIE....
ROBERT LAMOUREUX 1920 - 2011
Acteur, Humoriste, Réalisateur, Auteur...Français
Homme de théâtre, touche à tout, parolier, auteur, acteur, réalisateur. Le film qui le rendit populaire n'est autre que "Papa, Maman, la bonne et moi" de Jean-Paul Le Chanois. Sa voix très particulière était célèbre lorsqu'il proposa de jouer "La Chasse au canard".
Après avoir été l'interprète de Marcel Achard et de Sacha Guitry, Robert Lamoureux joua dans ses propres pièces, pas moins de seize pièces en quarante ans de bons et loyaux service au profit d'un public qui lui rendait bien.... Le succès phénoménal de la trilogie de "Mais où est donc passé la 7ème Compagnie ?" lui permit d'être à nouveau à la Une du Cinéma français.
Auteur, parolier, scénariste, comédien et réalisateur français né le 4 janvier 1920 à Paris. Robert Lamoureux, fils d'Alice Lamoureux, receveuse de tramway et d'un père inconnu (qu'il retrouva peu de temps après, mais pour un laps de temps bien court), elle le prénomma : Robert, Marcel, Adolphe. Après avoir obtenu son certificat d'études en 1932, il cessa ses études pour aider financièrement sa mère, se décida à travailler en effectuant plusieurs métiers dont : coursier, maçon, vernisseur ou réparateur de machines à écrire...
le 7 mai 1940, Robert Lamoureux fut mobilisé pendant la Seconde Guerre mondiale, quittant Saint-Mandé pour Issoire dans le Puy-de-Dôme. En août 1942, il épousa Simone Chaigneau, employé de Banque, ils eurent un fils prénommé Jean-Louis, né en août 1943.
Robert Lamoureux débuta dans le music-hall en 1948, dans une salle disparue appelée le Central de la chanson. Il interprète des chansons de son propre répertoire et popularisant au cabaret et à la radio d'irrésistibles monologues qui lui valent le Grand Prix du Disque. Après l'Amiral et les Trois Baudets où il anime une revue avec Pierre Dac et Francis Blanche, Lamoureux est le partenaire d'Edith Piaf dans "La P'tite Lili" à l'ABC. C'est à cette même époque qu'il écrit l'une de ses plus célèbres chansons : "Papa, Maman, la bonne et moi"
Sa gouaille le désigne pour être dès son premier film, un bonimenteur intarissable dans "Le Roi des Camelots" (1951), sous la direction d'André Berthomieu aux côtés de Jean Carmet et Yves Deniaud. Lamoureux déclara : "Mes débuts au cinéma. La caméra, la technique me paralysent. Encore plus l'absence du public. Incapable de me décontracter, inaudible, je joue la tête rentrée dans les épaules, le regard fixé sur le parquet. La production suggère de me faire tourner avec une minerve"
Son premier film est un demi-succès, ce qui lui permit de tourner deux autres films dans la foulée, puis il enchaîne avec André Berthomieu le tournage de deux films: "Allô...Je t'aime" (1952) avec Denise Grey et Jacques Dynam et "Chacun son tour" (1952) aux côtés de Marthe Mercadier et Jane Marken.
Quelques uns des cinéastes spécialisés dans la comédie le feront tourner : Alex Joffé (Lettre ouverte), Carlo Rim (Escalier de Service), Jean-Paul Le Chanois (Le village magique).... Sacha Guitry fait appel à lui pour incarner Latude, le roi de l'évasion français, dans "Si Paris nous était conté" (1956).
Entre-temps le producteur Robert Dorfman proposa à Jean-Paul Le Chanois le tournage du film "Papa, Maman, la bonne et moi" (1954) conçu d'après le succès de la fameuse chanson de Robert Lamoureux. Deux ans plus tard, Marcel Aymé et Pierre Véry adaptèrent une suite : "Papa, Maman, Ma femme et moi" (1956). Le premier film avait été un immense succès, ce qui encouragea le cinéaste Le Chanois à tourner un deuxième volet avec les mêmes principaux comédiens : Robert Lamoureux, Gaby Morlay, Fernand Ledoux, Nicole Courcel et Louis de Funès. Le succès fut au rendez-vous, ce qui n'empêcha pas Jean-Paul Le Chanois de refuser catégoriquement de faire un troisième long métrage de la famille Langlois.
Puis Jacques Becker révèle les talents de comédiens de Robert Lamoureux, en lui proposant d'incarner l'un des meilleurs Arsène Lupin du cinéma avec "Les Aventures d'Arsène Lupin" (1957). Ce comédien subtil et plein de ressources renouvellera l'aventure en participant à la rédaction des dialogues d'un second film intitulé : "Signé Arsène Lupin" (1959) dont la mise en scène est d' Yves Robert, avec Alida Valli, Yves Robert, Roger Dumas et Jacques Dufilho.
Au paragraphe concerné à Robert Lamoureux, on peut lire dans l'ouvrage de Olivier Barrot et Raymond Chirat "Noir&blanc : "Une gouaille naturelle, une élégance impeccable et cette voix presque éraillée, ce ton ironique..."
Dès 1960, à contre-courant de la "nouvelle vague", Robert Lamoureux tourne son premier long métrage (avec l'assistance technique de Maurice Régamey) "Ravissante" où il l'est lui-même l'interprète aux côtés de Sylva Koscina, Philippe Noiret, Jacques Dacqmine et Eddie Constantine. Aussitôt après cette première réalisation, c'est avec Michèle Mercier et Françoise Fabian qu'il porte à l'écran "La Brune que voilà!" (1960) tiré d'une pièce de boulevard.
Il lui faudra attendre quinze ans plus tard pour connaître la véritable consécration avec les très populaires aventures de "Mais où est donc passée la Septième Compagnie ?" (1973), "On a retrouvé la Septième Compagnie" puis "La Septième Compagnie au clair de lune" (1977), dont il est l'auteur complet, trois vaudevilles militaires situés au moment de la débâcle de 1940 puis de l'Occupation, qui sont des prétextes à des numéros d'acteurs avec Pierre Mondy, Jean Lefebvre, Henri Guybet, Aldo Maccione et Pierre Tornade.
Si Robert Lamoureux s'est fait rare au cinéma depuis 1960, c'est qu'il a exercé d'inlassables activités au théâtre, comme auteur et acteur, reprenant des pièces de Sacha Guitry ou des rôles célèbres immortalisés par de grands comédiens disparus. On ne l'a vu à la télévision que dans des émissions de théâtre filmé où sont présentées ses propres pièces comme "La Soupière" (1983), "Le Tombeur" (1987), ainsi que dans une mini-série, "La Guerre des privés" (1992).
Il faut noter également sa magnifique prestation dans le film de Michel Deville : "L'Apprenti Salaud" (1976) aux côtés de Claude Piéplu et Georges Wilson. Le cinéaste définiera la présence de Robert Lamoureux dans le rôle principal ainsi :" Sympathique au public, il est l'acteur le plus crédible pour ce rôle d'homme de cinquante ans qui soudain réalise la médiocrité de sa vie et décide, coûte que coûte, d'échapper à son univers quotidien. Qu'il soit habillé en blouse de quincailler ou du trois pièces Prince de Galles de l'homme parvenu, Robert Lamoureux reste vrai pour le spectateur. Il assure une vérité à ce personnage de naïf qui, peu à peu, va ressembler malgré lui aux salauds qu'il escroque en se servant de leurs tics, de leurs défauts, et de leur appât du gain."
En 1979, Robert Lamoureux s'inscrit au Parti Socialiste, décoré de la Légion d'honneur en 1987.Robert Lamoureux a joué la dernière fois au théâtre en 2000, dans sa pièce "Si je peux me permettre". Depuis, il se reposait dans sa résidence à Boulogne-Billancourt, où il écrivait des poèmes. Il est aujourd'hui, âgé de 91 ans.
*Affiches-cine / Cinetom
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Jacques Balutin -Daniel Russo - Michel Leeb - Robert Lamoureux
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