DÉCÈS DE L'ACTRICE AMÉRICAINE JANE RUSSELL
DÉCÈS DE L'ACTRICE AMÉRICAINE
JANE RUSSELL 1921 - 2011
L'actrice américaine Jane Russell, la brune incandescente qui donna la réplique à Marilyn Monroe dans "Les hommes préfèrent les blondes", est décédée lundi 28 février 2011 en Californie à l'âge de 89 ans,d'une insuffisance respiratoire, a-t-on appris auprès de ses proches.
"J'ai parlé avec sa belle-fille ce matin. Elle est morte paisiblement chez elle, entourée de ses enfants", a déclaré à l'AFP Kim Davis, la directrice du centre d'aide juridique à l'enfance CASA, dont l'actrice soutenait l'action.
Jane Russell résidait à Santa Maria, au nord de Santa Barbara (nord-ouest de Los Angeles). La légende veut que Jane Russell, née en 1921 dans le Minnesota (nord des Etats-Unis), ait été repérée par le producteur Howard Hughes chez son dentiste.
Ses formes voluptueuses en feront l'un des plus célèbres sex-symbols des années 40 et 50, ainsi qu'une pin-up fort appréciée des militaires américains.
Au long d'une carrière relativement courte, elle joua notamment dans "Le banni" (1943) et donna la réplique à Marilyn Monroe -- dont elle était une amie proche -- dans "Les hommes préfèrent les blondes" (1953).
Mariée à trois reprises et deux fois veuve, Jane Russell fut résolument conservatrice, républicaine et croyante. Après avoir subi à 18 ans une IVG qui l'avait rendue stérile, elle était devenue une farouche opposante à l'avortement. Elle avait adopté ses trois enfants avec son premier mari, le footballeur américain et producteur Bob Waterfield.
Sa famille arsonnes voulant lui témoigner son soutien de faire des donations à des associations d'aide à l'enfance, notamment au centre CASA de Santa Barbara, qui apporte une aide juridique aux enfants en situation difficile.
"Elle s'intéressait à notre centre parce qu'elle-même défendait inlassablement les droits des enfants", a précisé Kim Davis.
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JANE RUSSELL 1921 - 2011
Actrice Américaine
L'exubérante Jane Russell, appelée pour des raisons évidentes "The Bust", un des produits érotiques du producteur, directeur et industriel américain Howard Hughes qui avait lancé auparavant Jean Harlow et Jean Peters, qu'il épousa.
Jane Russell est née le 21 juin 1921 à Bemidji dans le Minnesota. De son véritable nom : Ernestine Jane Geraldine Russell. Les parents de Jane ainsi que ses quatre frères déménagèrent pendant un certain temps au Canada, puis dans la Vallée de San-Fernando en Californie du Sud.
A la mort de son père en 1937, Jane travaille en tant que receptionniste, pose pour des photos, et à la demande de sa mère, elle étudie l'art dramatique avec la troupe de Max Reinhardt. Howard Hughes ne tarira pas d'éloges sur sa "trouvaille", Jane Russell, à qui il offre un rôle dans "Le Banni" (The Outlaw,1943). Par la même occasion, il lui signe un contrat de sept ans. Jane y montre son opulente poitrine avec telle ostentation que, sur l'intervention de la Ligue pour la Décence, il dévoilait trop clairement certains ressorts cachés du western; la sortie officielle du film sera reportée à 1946. Tourné en dix jours, produit et réalisé par Howard Hughes, c'est l'histoire de deux héros (Billy the Kid et Doc Holliday) qui se partagent la même femme (Jane Russell), mais ils se disputent et se battent pour la possession d'un cheval.
Jane Russell déclara : "Le Banni" n'est plus qu'un lointain souvenir mais jamais je ne réussirai à me débarasser de l'étiquette que ce film me colla sur le dos. Je dois tout à Howard Hughes, c'est entendu. Il m'a donné gloire et fortune, mais la femme qu'il a fait de moi, ce n'est pas moi du tout, plutôt une sorte de phénomène de foire au sujet duquel courent les légendes les plus fantastiques." (in Ciné-Revue)
Elle fut l'une des "pin-ups" favorites des soldats pendant la deuxième guerre mondiale. Jane Russell tourna ensuite dans des comédies et des aventures exotiques souvent médiocres ne parvenant pas à faire la brillante carrière à laquelle elle aspirait.
Jane Russell dominera jamais l'espèce d'intérêt lascif qu'elle éveille auprès du public, mais elle montrera avec beaucoup d'humour qu'elle désavoue cette image de marque et qu'en outre, elle est loin d'être une mauvaise comédienne dans certains de ses films. C'est dans des rôles de "femmes de tête" qu'elle se distinguera surtout, servant de repoussoir à Bop Hope dans "Visage Pâle" (The Paleface,1948) et "Le Fils de Visage Pâle" (The Son Of Paleface,1952), puis à Robert Mitchum dans "Fini de rire" (Hits Kind Of Woman,1951) et "Macao" (1952).
L'une de ses plus grandes chances fut de tourner avec Marilyn Monroe dans le film d'Howard Hawks, "Les Hommes préfèrent les blondes" (Gentlemen PreferBlondes,1953). Elle y révélait ses qualités de danseuse et bien qu'excellente chanteuse fut doublée dans toutes les chansons. Jane Russell connaîtra la consécration internationale. Le numéro qu'elle fait dans un gymnase sur le thème d'un groupe d'hommes qui s'intéressent moins à son buste qu'à leur propre torse magnifiquement musclé, est un morceau de bravoure.
Ses films les plus marquants seront "L'ardente gitane" (Hot Blood,1956) de Nicholas Ray et "Les Implacables" (The Tall Men,1955) où elle donnera la réplique à Clark Gable, vieillisant dans le ce western mise en scène par Raoul Walsh. Elle fera grande impression dans le rôle d'une hôtesse de dancing dans "Bungalow pour femmes" (The Revolt Of Mamie Stover,1956) du même Howard Hawks, film en Cinémascope, qui met particulièrement en valeur sa beauté plastique.
Sa carrière touche à sa fin dans les années 70, on la retrouvera à la télévision dans des spots publicitaires. Jane Russell, dans le privé, fut une toute autre femme; sa discrétion s'opposait radicalement à l'éxubérance des héroïnes qu'elle incarnait. En 1953, elle épousa Bob Waterfield, un ancine champion de football et adopta trois enfants. S'occupant d'oeuvres sociales, elle fut Présidente de la WAIT, organisme international qui se consacre aux problèmes de l'adoption.
En 1968, Jane Russell épousa l'acteur Roger Barrett qui mourrut la même année. Parallèlement à sa carrière cinématographique, Jane Russell enregistra des chants religieux et chanta dans les églises.
Le Banni (The Outlaw,1941) d'Howard Hughes
Visage Pâle (The Pale Face,1948) de Norman Z. McLeod avec Bob Hope
La Femme aux revolvers (MontanaBelle,1952) d'Allan Dwan
The French Line (The French Line,1953) de Llyod Bacon
La Vénus des Mers Chaudes (Underwater,1955) de John Sturges
La Muraille d'or (Foxfire,1955) de Joseph Pevney
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