JULIEN GUIOMAR, ÉTERNEL SECOND RÔLE DU CINÉMA FRANÇAIS DÉCÈS
DÉCÈS DU COMÉDIEN
JULIEN GUIOMAR
1928 - 2010
Le comédien Julien Guiomar est mort le 22 novembre 2010 à Monpazier en Dordogne, il avait 82 ans. Il souffrait de problèmes cardiaques.
Julien Guiomar était né le 3 mai 1928 à Morlaix dans le Finistère. il connaît des jours difficiles lorsqu'il vient à Paris. Des camarades le recommandent au directeur du Centre de l'Est, qui lui fait faire sa première apparition sur scène à Colmar. Il joue ensuite "La Puissance et la gloire" au Théâtre de l'oeuvre mais doit interrompre sa carrière, devant faire son service militaire. Démobilisé, Jacques Fabbri l'engage pour "La Famille Arlequin" puis "Les Hussards" et "Misère et Noblesse".
Il quitte la compagnie Fabbri pour le TNP avec Jean Vilar. Julien Guiomar restera cinq ans.On le voit notamment au Festival d'Avignon en 1959 dans "Le songe d'une nuit d'été" de William Shakespeare et "Mère Courage" de Bertold Brecht.
Il débute au cinéma en 1964 dans "Le Chevalier de Maison-Rouge" de Claude Barma, mais il lui faudra attendre deux années pour le remarquer dans le rôle d'un archevêque "fou" mais fort sympathique aux côtés de Pierre Brasseur, Alan Bates, Jean-Claude Brialy, Geneviève Bujold, Micheline Presle et Michel Serrault dans "Le Roi de Coeur" (1966) réalisé par Philippe de Broca. C'est avec le même metteur en scène que Julien Guiomar donna la réplique (et quelles répliques !) à Jean-Paul Belmondo dans "L'Incorrigible" (1975). "Ta vie court comme une eau vive. Faut dire que la mienne fuit comme un vieux robinet", des dialogues d' Audiard.
Il endosse encore et à deux reprises la soutane d'un religieux : "Le Voleur" (1967) de Louis Malle avec Jean-Paul Belmondo et Geneviève Bujold et "La Voix Lactée" (1968) de l'oeuvre de Luis Bunel avec Paul Frankeur et Laurent Terzieff. Il faut également souligner sa participation au côté de Charles Vanel dans "Ballade pour un chien" (1967) de René Allio et Gérard Vergez.
C'est en incarnant un colonel grec dans "Z", de Costa-Gavras, en 1969 qu'il se fait remarquer parmi quelques uns des plus grands acteurs français : Yves Montand, Jean-Louis Trintignant, Jacques Perrin Charles Denner, François Périer... Dès lors, il enchaîne le tournage de films : "L'Auvergnat et l'Autobus" (1968) de Guy Lefranc avec Fernand Raynaud, "La Fiancée du pirate" (1969) de Nelly Kaplan avec Bernadette Lafont et Georges Géret.
Julien Guiomar, eternel second rôle du cinéma français aura tourné quelques uns des plus grands films populaires français dont "Borsalino" (1970) avec Alain Delon et Jean-Paul Belmondo, "La Horse" (1970) de Pierre Granier-Deferre avec Jean Gabin et Christian Barbier, "Les Mariés de l'An II" (1971) de Jean-Paul Rappeneau avec Belmondo, Marlène Jobert et Pierre Brasseur, puis en 1975 "Adieu Poulet" aux côtés de Lino Ventura et Patrick Dewaere.
Le public français se souvient de son inteprétation de Jacques Tricatel, pape de la nourriture industrielle qui avait pour adversaire Louis de Funès interprétrant un patron d'un guide gastronomique dans "L'Aile ou la Cuisse" (1976) de Claude Zidi. Il incarna le colonel Vincent dans "Papy fait de la résistance" de Jean-Marie Poiré (1983), le commissaire Bloret dans "Les Ripoux" (1984). Au théâtre Julien Guiomar a participé à l'aventure du Théâtre national populaire avec Jean Vilar. Julien Guiomar a su concilier le cinéma et le théâtre. Un éternel second rôle du cinéma français s'en est allé le 22 novembre 2010 à l'âge de 82 ans.
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Disparitions
* Décès de l'acteur canadien Leslie Nielsen (Evocation sur Cinetom)
* Décès du cinéaste Italien Mario Monicelli (Le Pigeon) (Evocation sur Cinetom)
* Décès du cinéaste américain Irvin Kershner (L'Empire Contre-Attaque)