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20 novembre 2010

FILM NOIR - LES ANNEES 40 (1ère partie)

FILM NOIR

LES ANNEES 40   (1)

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"La source immédiate du film noir est évidemment le roman policier noir d'origine américaine ou anglaise" écrivaient Raymond Borde et Etienne Chaumeton dans leur ouvrage, devenu classique "Panorama du film noir américain". Et ils ajoutaient : "Dashiel Hammett est à la fois le créateur de ce nouveau courant littéraire américain et un auteur dont le talent dépasse largement le cadre du genre et dont les premiers écrits remontent aux environs de 1930.

Dans les années trente apparut aux Etats-Unis un nouveau type de roman policier, beaucoup plus axé sur la violence (voir le sadisme) qui caractérisait le "milieu" américain de cette époque que sur les subtilités de l'enquête policière elle-même. Comme indiqué auparavant, c'est le romancier Dashiell Hammett qui,le premier a instauré ce culte de la violence. Son oeuvre fut publiée durant la grande dépression de 1929 dans la revue "Black Mask", ainsi que les premières nouvelles de Chandler et Irish. Ce nouveau style allait rapidement faire école et bouleverser toutes les données traditionnelles du genre, tant sur le plan littéraire que sur le plan cinématographique.

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1 - LE FAUCON MALTAIS (1941) de John Huston Selon eux, il a fallu ensuite attendre dix ans pour que paraisse au cinéma la première oeuvre typique du genre : "Le Faucon Maltais" (The Maltese Falcon, 1941) de John Huston avec Humphrey Bogart, Juny Astor, Peter Lorre et Sydney Greenstreet. Lors de sa publication, "Le Faucon Maltais" devint un best-seller. Warner Brothers en acheta les droits et c'est le réalisateur Roy Del Ruth qui en a la primeur pour le tournage avec Ricardo Cortez dans le rôle de Sam Spade en 1931. 

D'après l'ouvrage "Le Film noir américain" de François Guérif (aux Editions Denoël), les premiers romans noirs américains datent du début des années vingt et le genre est entré dans les moeurs au début des années 30 pour connaître le succès que l'on connait. Notons que les premières adaptations de l'oeuvre d'Hammett à l'écran furent d'une qualité assez médiocre, les réalisateurs n'ayant pas su tirer parti de la pyschologie très particulière des "antihéros" de l'écrivain, Raymond Chandler, disciple talentueux de Hammett, et dont les romans ont également été portés à l'écran, a dit de son maître qu'il "replaçait le crime dans son véritable contexte, dans le monde de ceux qui ont réellement l'habitude de le commettre. Le langage employé par les personnages correspond à la réalité concrète; leurs pensées et leurs attitudes sont également traitées sur un mode réaliste".

Les lecteurs et spectateurs de l'époque s'identifièrent aisément aux personnages de Hammett, aux gangsters de Chicago et aux racketteurs de la prohibition. Ces héros, transposés au cinéma par Josef Von Sternberg, Howard Hawks, Rouben Mamoulian, Henry Hathaway et d'autres, laissèrent des marques profondes dans un genre dans l'essor véritable commence avec le cinéma sonore.

2 - DOUBLE ASSASSINAT DANS LA RUE MORGUE (1932) de Robert Florey    

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                3 -LE FANTOME DE LA RUE MORGUE (1954) de Roy Del Ruth

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Indépendamment des abus et des maladresses imputables à certaines modes, il est certain que l'horreur reste une dimension nécessaire du genre policier. Et le plus illustre précurseur de ce genre, Edgard Allan Poe, fut aussi sans aucun doute le maître du roman d'horreur.  Trois films ont été tirés de la nouvelle d'Edgar Allan Poe intitulée "Double assassinat dans la Rue Morgue" (Murders in the rue Morgue, 1932). Le premier a été réalise en 1932 par le cinéaste franco-américain Robert Florey, ancien régisseur de Louis Feuillade. Le second a été tourné en 1954 par Roy Del Ruth, à l'aide du procédé "3D". Gordon Hessler en a fait une troisième version en 1971 avec Jason Robards. (Précisons qu'il s'agit de trois films qui se situent à la limite du policier et du fantastique.

Dans "Double assassinat dans la rue Morgue", Robert Florey ajoute à son scénario un personnage inexistant dans le roman : le docteur Mirakle, incarné par Bela Lugosi. C'est un homme silencieux et énigmatique qui, à la faveur du brouillard parisien, persuade les femmes seules de profiter de son fiacre noir. Il arrive à les amener dans son laboratoire. Là, il les attache à une croix et leur fait une incision dans le bras afin d'injecter dans leurs veines le sang d'un énorme singe qu'il retient prisonnier.... Dans la version de 1954 intitulée "Le Fantôme de la Rue Morgue" (Phantom of the rue Morgue), l'acteur français Claude Dauphin y interprète le rôle de l'inspecteur Bonnard, Steve Forrest celui de Dupin et Karl Malden (disparu récemment) celui d'un savant fou, le docteur Marais. Les victimes du gorille, de jeunes et jolies jeunes femmes, affreusement défigurées et mutilées, portent toutes un bracelet agrémenté de trois miniscules clochettes. 

Surgissant de l'ombre épaisse du film noir, toute une génération d'acteurs américains allait s'affirmer, à partir des années 40, grâce à la vogue du genre : Robert Mitchum, James Cagney, Humphrey Bogart, Paul Muni, George Raft, Clifton Webb, Dana Andrews, Alan Ladd, Farlet Granger, Fred MacMurray, Victor Mature, Richard Widmark, Kirk Douglas, Richard Conte....

                        4 - LAURA (1944) de Otto Preminger

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Dans ses deux premiers films parlants : "Laura" (1944) d'Otto Preminger et "L'impasse tragique" (The Dark Corner, 1946) de Henry Hathaway, Clifton Webb interpréte magistralement des rôles d'hommes raffinés, faux, sournois à l'extrême et cruels. Webb est un acteur de talent. Toutefois, c'est moins aux personnages en soi qu'il faut attribuer le caractère glacé de ces deux  premières interprétations, qu'au romantisme désespéré du monde à la fois fascinant et trouble du film noir qui rend crédibles des individus de ce genre?

Le cas de Fred MacMurray est un  peu particulier. Avant "Assurance sur la mort" (Double Indemnity, 1944) de Billy Wilder, sa nature affable l'avait relégué aux seconds rôles de fantaisie. "Assurance sur la mort" le révéla comme le type même du personnage amoral. L'agent d'assurances qu'il interprète se laisse facilement et consciemment, séduire par une femme impitoyable interprétée par Barbara Stanwyck qui le pousse à tuer son mari. Pris entre deux feux : d'un côté la figure paternelle d'Edward G. Robinson -un inspecteur d'assurances d'une loyauté exemplaire - de l'autre la froide calculatrice, Fred MacMurray est le parfait bouc émissaire. S'il est vrai qu'il faut attribuer à la mise en scène de Billy Wilder le mérite d'avoir saisi l'atmosphère de déracinement propre à la vie urbaine en Californie - comme le fit ensuite Michael Curtiz en 1945 avec "Le roman de Mildred Pierce" (Mildred Pierce) - il est également certain que c'est l'interprétation de Fred MacMurray qui donna au film son orientation tragiquement fataliste.

                 5 - L'IMPASSE TRAGIQUE (1946) de Henry Hathaway

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               6 - ASSURANCE SUR LA MORT (1944) de Billy Wilder

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            7 - LE ROMAN DE MILDRED PIERCE (1945) de Michael Curtiz

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                  __________A suivre ____________

  * Décès du comédien Julien Guiomar (évocation)

  * Roger Hanin, de "Rocco au Coup de Sirocco"   

        

 

 

 

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