MICHELE MERCIER, Angélique pour toujours
MICHELE MERCIER 1939
Actrice Française
Michèle Mercier incarna de nombreuses héroines, mais il faut reconnaître que le public, toutes générations confondues l'a assimilé à Angélique, la Marquise des Anges, qui gagna ses galons avec la saga des Angéliques...Restera dans toutes les mémoires, le duo tout à fait exceptionnel entre la jolie demoiselle de Sancé de Monteloup, qui épousa le Comte de Peyrac.
Elle aura joué avec les plus grands noms du cinéma français : Michèle Morgan, Daniel Gélin, Bernard Blier, Charles Aznavour, Yves Montand, Charles Vanel, Jean-Paul Belmondo, Robert Hossein, Jean-Louis Trintignant, Jean Rochefort, Samy Frey, Roger Pigaut, Jean-Claude Pascal, Claude Rich, Pierre Brasseur....
Michèle Mercier est née le 1er janvier 1939 et prénommée Jocelyne, Yvonnne, Renée. Fille de pharmaciens niçois. Elle débute par la danse et devient petit rat de l’Opéra de Nice à huit ans. Michèle Mercier rencontre Maurice Chevalier, elle n'avait que 15 ans, et pourtant l'homme au célèbre canotier lui prédit sa réussite.
En 1957, Denys de La Patellière, tournant à Nice "Retour de Manivelle", l’engage pour jouer la bonne de Michèle Morgan, c'est ainsi qu'elle tourna son premier film, un suspense bien ficellé et cela jusqu'au dénouement. Daniel Gélin en faux-amant de Michèle Mercier, obligé de rendre des comptes au commissaire de police interprétait par Bernard Blier. (Pour ménager aux spectateurs une surprise de taille, le générique omettait de mentionner Bernard Blier qui n'apparaissait qu'au milieu du film).
Léonide Moguy la remarque et lui donne le rôle principal de "DONNEZ-MOI MA CHANCE" (1957). Sa beauté illumine aussi quelques films d’aventures italiens. On la retrouve aux côtés de Romy Schneider, Henri Vidal et Jean-Paul Belmondo dans "MADEMOISELLE ANGE" (1959) de Geza von Radvanyi.
Michèle Mercier fit une rencontre cinématographique importante celle avec François Truffaut, qui lui donna l'un des rôles dans "TIREZ SUR LE PIANISTE" (1960) avec Charles Aznavour, Marie Dubois, Nicole Berger et Albert Rémy. Après une escapade dans l'univers de l'acteur-cinéaste Robert Lamoureux dans "LA BRUNE QUE VOILA" (1960). Les deux autres actrices du film sont Françoise Fabian et Pierrette Pradier, à leurs côtés Jean-Pierre Marielle et Pierre Tchernia.
On la vit également dans "AIMEZ-VOUS BRAHMS ? " (1960) du cinéaste d'origine hongroise Anatole Litvak, les trois principaux interprètes sont Yves Montand, Ingrid Bergman et Anthony Perkins.
Daniel Boulanger et Claude Chabrol
Michèle Mercier - Yves Montand - Anthony Perkins - Ingrid Bergman
Michèle Mercier travailla avec de nombreux cinéastes italiens reconnus tels que : Dino Risi avec "LES MONSTRES" (1963), ainsi que "I GIOVEDI" (1963). Il eut également Mario Monicelli pour "CASANOVA 1970" (1964), ainsi que le maître du cinéma d'épouvante italien Mario Bava avec "LES TROIS VISAGES DE LA PEUR" (1962) aux côtés de Michèle Mercier ; Boris Karloff (le meilleur monstre de Frankenstein). Ce septième film de Mario Bava est un film comportant trois histoires, dont la première s'intitule : "Le Téléphone" (avec Michèle Mercier).
Pendant le tournage du film "Casanova 70" avec Marcello Mastroianni et Bernard Blier
La carrière d’un comédien parfois se résume à la seule réussite d’un succès commercial, ce fut le cas pour Michèle Mercier avec la saga populaire des "ANGÉLIQUE". Pourtant cette comédienne avait déjà fait ses preuves dans plus de vingt films
Lorsque Michèle Mercier fut contactée pour interpréter le rôle d'Angélique, elle avait déjà à son actif plus de vingt films dans sa filmographie. Bernard Borderie l’immortalise enfin en 1964 avec "ANGÉLIQUE MARQUISE DES ANGES", premier volet d’une saga costumée et mélodramatique créée par Anne et Serge Golon. Jusqu’en 1968, durant cinq aventures, de la Cour des Miracles aux marchés d’esclaves d’Arabie, Michèle Mercier apporte l’élément érotique indispensable aux tribulations d’une courtisane amoureuse d’un Robert Hossein boiteux. Entorses historiques, action, grands sentiments et zeste de sadisme sont les ingrédients obligés de cette recette commerciale dévoilant les épaules et la chute de reins d’une voluptueuse héroïne.
Le premier film de cette saga apparaissa sur les écrans le 8 décembre 1964. Pour incarner le principal personnage masculin (Joffrey de Peyrac) Francis Cosne songea à Robert Hossein, celui-ci fut choisi avant d'avoir engagé Michèle Mercier, qui pourtant était déjà une vedette en Italie. La production la considéra comme une débutante.
Aux côtés de Michèle Mercier et de Robert Hossein, l'excellent acteur Jean Rochefort dans le rôle de François Desgrez, avocat de Peyrac dans le premier film générique, qui deviendra par la suite lieutenant de police et ne cessera de soutenir la belle Marquise.....Au générique, une brillante distribution Giuliano Gemma (Un vrai crime d'amour de Comencini), Claude Giraud (Les Av de Rabbi Jacob), Jacques Toja (Sociétaire de la comédie française), François Maistre, Robert Porte, Jacques Castelot et Philippe Lemaire (disparu tragiquement dans le métro parisien). Puis dans le second volet "MERVEILLEUSE ANGELIQUE" (1964) on y vit Jean-Louis Trintignant en "poète crotté", Claire Maurier (Les 400 coups, La cuisine au beurre), Noel Roquevert, Charles Régnier, Serge Marquand et le nain Roberto.
Le troisième volet "ANGELIQUE ET LE ROY" (1966) fut adapté par Alain Decaux, contrairement aux deux précèdents films ou Francis Cosne, Claude Brulé et Bernard Borderie avaient assuré l'adaptation. Côté distribution, seuls Samy Frey, Estella Blain, Jean Parédès, Michel Galabru, Jean lefebvre, René Lefèvre furent ajouter à la distribution. Le film sortit sur les écrans en février 1966.
Malgré la participation furtive de Robert Hossein, les chiffres d'entrée furent si élevés qu'on décida de continuer une suite aux trois premiers volets. La musique fut écrite par Michel Magne, (disparu lui aussi tragiquement après avoir lu un livre qui s'intitule "suicide mode d'emploi" dans une chambre d'hôtel). Le style bien particulier de Michel Magne contribua au succès du film, au point que l'on vit un 45 tours et 33 tours réédités quelques années plus tard.
Roger Pigaut, Ettore Manni, Jean-Claude Pascal et Jacques Santi sont aussi dans le générique des deux derniers films de la sage des "Angélique" avec "INDOMPTABLE ANGELIQUE" (1967) et "ANGELIQUE ET LE SULTAN" (1967). Les trois premiers récits se passent en France, les deux suivants se situaient en Méditerranée et au Moyen Orient...."Indomptable Angélique sortit sur les écrans français le 27 octobre 1967 et "Angélique et le sultan" le 23 août 1968. Après la sortie de ce dernier, la saga s'acheva. Nous étions à la veille de Mai 68, la libération des moeurs, et l'émancipation des femmes avaient peut être accentué la chute brutale des entrées des deux derniers volets....
Angélique est devenue un mythe du cinéma populaire, Michèle Mercier lui a donné une autre dimension humaine où se fondirent le personnage et l'actrice.
Pendant le tournage avec le cinéaste Christian Jaque
Elle tentera en vain de se diversifier, produisant "LES BAROUDEURS" (1970) de Peter Collinson et "MACÉDOINE" (1970) de Jacques Scandelari au côtés de Pierre Brasseur et qui ne connaîtront pas le succès escompté. En 1987, Michèle Mercier a publié son autobiographie : “Angélique à cœur perdu” (Éditions Carrère), préfacée par Roger Peyrefitte.
__________________________
Festival de Cannes 1951-Michèle Mercier
Serge Gainsbourg
Jacques Chazot
Robert Webber
___________________________________
- 1957
RETOUR DE MANIVELLE (Denys de La Patellère)
DONNEZ-MOI MA CHANCE (Léonide Moguy).
VHS
- 1959
LES NUITS DE LUCRÈCE BORGIA (Le notti di Lucrezia Borgia, Sergio Grieco)
MADEMOISELLE ANGE (Ein Engel auf Erden, Geza von Radvanyi).
- 1960
TIREZ SUR LE PIANISTE (François Truffaut)
LA BRUNE QUE VOILÀ (Robert Lamoureux)
LA LIGNE DE MIRE (Jean-Daniel Pollet)
LE SAINT MÈNE LA DANSE (Jacques Nahum)
LES PIRATES DE LA NUIT (Fury at Smugglers Bay, John Gilling)
AIMEZ-VOUS BRAHMS, (Good bye again, Anatole Litvak).
- 1961
LES MILLE ET UNE NUITS (Le meraviglie di Aladino, Henry Levin et Mario Bava)
LE BOUCANIER DES ÎLES (Il giustiziere dei mari, Domenico Paolella)
L’ÎLE DES FILLES PERDUES (Le prigioniere dell’isola del diavolo, D. Paolella).
- 1962
LES ANNÉES RUGISSANTES (Gli anni ruggenti, Luigi Zampa)
LES 3 VISAGES DE LA PEUR (I tre volti della paura, sketch “Le téléphone”, Mario Bava).
- 1963
SYMPHONIE POUR UN MASSACRE (Jacques Deray)
L’AÎNÉ DES FERCHAUX (Jean-Pierre Melville)
LA PUPA (Giuseppe Orlandini)
HAUTE INFIDÉLITÉ (Alta infidelta, sketch “Des gens modernes”, Mario Monicelli)
LES MONSTRES (I mostri, Dino Risi)
VIA VENETO (Giuseppe Lipartiti)
FRENESIA DELL’ESTATE (Luigi Zampa)
I GIOVEDI (Dino Risi).
- 1964
A GLOBAL AFFAIR (Jack Arnold)
ANGÉLIQUE MARQUISE DES ANGES (Bernard Borderie)
CASANOVA 70 (id., Mario Monicelli)
L’AMOUR EN 4 DIMENSIONS (Amore in quattro dimensione, sketch “Amore e Morte”, Mino Guerrini).
- 1965
MERVEILLEUSE ANGÉLIQUE (Bernard Borderie)
LE TONNERRE DE DIEU (Denys de La Patellière).
- 1966
ANGÉLIQUE ET LE ROY (Bernard Borderie)
LA SECONDE VÉRITÉ (Christian-Jaque)
SOLEIL NOIR (Denys de La Patellière)
LE PLUS VIEUX MÉTIER DU MONDE (sketch «L’amore attraverso i secoli», de Franco Indovina)
I NOSTRI MARITI (sketch “Il complesso di Angelotto”, L. Zampa)
COMMENT J’AI APPRIS À AIMER LES FEMMES (Como imparai ad amare le donne, Luciano Salce).
- 1967
INDOMPTABLE ANGÉLIQUE (Bernard Borderie).
- 1968
UNE CORDE, UN COLT (Robert Hossein)
ANGÉLIQUE ET LE SULTAN (Bernard Borderie).
- 1969
LES AMOURS DE LADY HAMILTON (Christian-Jaque)
UNE VEUVE EN OR (Michel Audiard).
- 1970
LES BAROUDEURS (You Can’t Win’em All, Peter Collinson).
- 1971
MACÉDOINE (Jacques Scandélari)
SCANDALE À ROME (Roma bene, Carlo Lizzani)
PER AMORE O PER FORZA (Massimo Franciosa)
LES FANTÔMES DE HURLEVENT (Nella stretta morsa del ragno, Antonio Margheriti).
- 1972
LE VIAGER (Pierre Tchernia, apparition)
L’APPEL DE LA FORÊT (Call of the Wild, Ken Annakin).
- 1978
GOTZ VON BERLICHINGEN (Wolfgang Liebeneimer).
- 1984
JEANS’ TONIC (Michel Patient).
- 1998
LA RUMBERA (Piero Vivarelli)
______________________________