ANTHONY HOPKINS   1937

Acteur Britannique

Anthony Hopkins reste l'un des meilleurs acteurs de sa génération, du côté Britannique, il reste l'un des plus prolifiques avec Charles Chaplin, Laurence Olivier, Richard Burton, Sean Connery (Ecosse), Michael Caine, Peter Sellers, Dirk Bogarde, Alec Guinness, David Niven, James Mason, Albert Finney ou Peter O'Toole.

Bien avant "Elephant Man", il aura marqué les esprits en 1978 avec "Audrey Rose" dont le thème est la réincarnation, il me semble d'après une histoire "vraie", réalisé par Robert Wise. Anthony Hopkins est né le 31 décembre 1937 à Port Talbot (Pays de Galles). Dès son plus jeune âge, il fait preuve d'un incontestable talent de mime dans les fêtes et les représentations locales. Après avoir obtenu une bourse qui lui aura permis de suivre deux années de cours d'art dramatique au Royal Welsh College of Music and Drama à Cardiff, dont il fut diplômé en 1957, ainsi que des débuts au théâtre de Manchester en 1960.

Après deux années de service militaire, Anthony Hopkins s'installe à Londres, il entre à la Royal Academy of Dramatic Art, il est repéré par Laurence Olivier qui lui propose de le rejoindre, c'est ainsi qu'il débarque en 1962 au National Theatre de Londres où il se fait remarquer dans des œuvres célèbres comme "La puce à l'oreille", "La Danse de mort", "Macbeth"...

Des débuts au cinéma en 1968, sous la direction de Anthony Harvey dans "Le Lion en hiver" (The Lion in Winter) aux côtés de Katharine Hepburn et Peter O'Toole, il poursuit de nombreuses apparitions au cinéma, comme "Hamlet" (1969) de Tony Richardson, "Le Miroir aux espions" (The Looking Glass War,1970) de Frank Pierson, mais aussi "Les Griffes du lion" (Young Winston,1972) de Richard Attenborough. Petit à petit, sa réputation grandit, le cinéaste-acteur Attenborough l'engage dans le sublime film de guerre "Un Pont trop loin" (A Bridge Too Far,1977) aux côtés de quelques-uns des plus grands acteurs comme Dirk Bogarde, James Caan, Michael Caine, Sean Connery, Gene Hackman, Laurence Olivier, Ryan O'Neal ou Robert Redford.

L'année suivante, il aura donné le meilleur de lui-même dans deux drames à connotation fantastique, en incarnant ce père déchiré et troublant dans le film de Robert Wise "Audrey Rose" et le ventriloque tout aussi tourmenté de "Magic" en 1979, où il retrouve Attenborough pour la troisième fois. En 1980, Anthony Hopkins est magistral  dans son inoubliable création dans "Elephant Man" (The Elephant Man) de David Lynch. Son solide professionnalisme lui permet de jouer indifféremment dans tous les genres, d'ailleurs il change radicalement de registre en incarnant avec brio le capitaine Bligh dans le remake du film "Le Bounty" (The Bounty,1984) de Roger Donaldson avec Mel Gibson.

Il faut également souligner qu'Anthony Hopkins aura tourné de nombreux rôles pour la télévision, comme par exemple, le rôle d'Hitler dans le téléfilm "Le Bunker (1981) qui retrace les derniers jours du Führer, de même en 1985, il participe à l'adaptation de la vie du Duce avec "La Chute de Mussolini". Installé à Los Angeles depuis le début des années 80, il a crée sur scène la pièce "Equus" dont il a signé la mise en scène. Avant de monter sa propre troupe, la South Coast Repertory, qui s'est donnée pour mission d'interpréter les grandes pièces du répertoire dans les universités américaines.

Au début des années 90, Anthony Hopkins est l'un des comédiens les plus demandés, les offres en provenance d'Hollywood sont nombreuses. En 1991, c'est l'année de la consécration, Hopkins incarne au cinéma avec talent, l'effroyable tueur en série cannibale dans "Le Silence des Agneaux" (The Silence of the Lambs) réalisé par Jonathan Demme avec Jodie Foster. C'est une réussite exemplaire du film de terreur, qui permet à Hopkins d'obtenir l'Oscar du meilleur acteur, le film est un énorme succès public et critique. En 1992, Hopkins collabore pour la première fois avec le plus anglais des "cinéastes américains", le réalisateur James Ivory pour "Retour à Howards End" (Howards End), d'après le roman de E.M. Forster avec Vanessa Redgrave et Emma Thompson. L'année suivante, il récidive avec James Ivory pour "Les Vestiges du jour" (The Remains of the Day), d'après le roman de Kazuo Ishiguro, qui nous conduit au début du XXème siècle, une sorte de triangle classique. Le majordome, est déchiré entre sa loyauté pour son maître douteux et l'inclination presque suspecte qu'il éprouve pour Miss Kenton, un modèle de confusion des sentiments.

Francis Ford Coppola le dirige aux côtés de Gary Oldman dans "Dracula" (Bram Stoker's Dracula,1992). Puis des retrouvailles avec Richard Attenborough pour le tournage du biopic de "Chaplin" (1992) où Hopkins incarne l'éditeur du livre de Charles Chaplin. Ce même réalisateur tourne "Les Ombres du coeur" (Shadowlands,1993) avec Anthony Hopkins dans le rôle de l'écrivain, auteur du "Monde de Narnia" et Debra Winger, tiré d'une histoire réelle de C.S. Lewis et Joy Gresham. Par la suite, il endosse le rôle du docteur John Harvey Kellogg dans "Aux bons soins du docteur Kellogg" (The Road to Wellville,1994) d'Alan Parker. D'autres biopics sont interprétés par Anthony Hopkins "Nixon" (1995) d'Oliver Stone, (le comédien sera nommé pour l'Oscar du meilleur acteur), puis "Surviving Picasso" (1996) de James Ivory, où Hopkins incarne avec aisance Pablo Picasso. Il enchaîne également avec"Amistad" (1997) de Steven Spielberg, cette fois-ci il joue le sixième Président des Etats-Unis :Jon Quincy Adams.

En 1993, Hopkins est anobli par la Reine Elisabeth II, nommé au rang de Knight Bachelor, cette nomination lui vaut le titre de Sir Anthony Hopkins. L'âge aidant, il joue les pères protecteurs dans "Légendes d'automne" (Legends of the Day,1994) d'Edward Zwick et "Rencontre avec Joe Black" (Meet Joe Black,1998) de Martin Brest et forme Zorro au maniement des armes et aux bonnes manières dans "Le Masque de Zorro" (The Mask of Zorro,1998) de Martin Campbell. Souvent narrateur, Anthony Hopkins prête en 1991 sa voix à Laurence Olivier, mort deux ans plus tôt, pour la restauration de "Spartacus", certaines scènes ayant disparu lors d'une précèdent réédition. 

Les années 2000, il se diversifie, on le voit donner la réplique à Tom Cruise dans la suite de "Mission impossible 2" (2000), 2001, il reprend son rôle emblématique du docteur Hannibal Lecter dans le film "Hannibal" réalisé par Ridley Scott, Julianne Moore remplace Jodie Foster. Hopkins reprendra une nouvelle fois son rôle en 2002 dans "Dragon rouge" (Red Dragon) de Brett Ratner. Suivront "Cœurs perdus en Altantide" (Hearts in Atlantis,2001) de Scott Hicks d'après l'œuvre de Stephen King, puis "La Couleur du mensonge" (The Human Stain,2003) de Robert Benton, un rôle de professeur de lettres, accusé d'avoir tenu des propos racistes envers deux étudiants.

En 2004, il fait partie de la distribution du film épique "Alexandre" d'Oliver Stone avec Colin Farrell, deux ans plus tard, Hopkins participe au huis clos choral "Bobby" d'Emilio Estevez, dont le thème central est lié aux clients et personnel de l'hôtel Ambassador ou sera orchestré l'assassinat du sénateur Robert Kennedy. Le réalisateur gregory Hoblit le dirige dans le film "La Faille" (Fracture,2007) ou il impressionne dans le rôle d'un meurtrier cynique, tuant sa jeune épouse et décide de se défendre lui-même à son procès. Il tient également un des rôles principaux du film de Woody Allen "Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu" (You Will Meet a Tall Dark Stranger,2010) qui a été hors compétition au Festival de Cannes 2010. Il y eut aussi un intérêt à tourner dans le film de Mikael Hafstrom "Le Rite" (The Rite,2011) dont le sujet principal est l'exorcisme et ce film pose des questions assez troublantes puisqu'il est ancré dans le réel, d'après le livre de Matt Baglio, lequel avait exploré sa rencontre avec le père Gary Thomas.

 

Après un nouveau biopic consacré à Alfred Hitchcock et le tournage de "Pyschose" dont le titre n'est autre que "Hitchcock" (2012), trois ans plus tard, c'est avec un sombre fait divers qu'il tourne "Kidnapping Mr. Heineken", s'inspirant de l'enlèvement en novembre 1983 de Freddy Heineken, petit-fils du fondateur de la brasserie Heineken. Anthony Hopkins se fait de plus en plus rare, certains films tournés n'ont pas la même appréciation positive, mais en 2021, le comédien fera une rentrée exceptionnelle avec son rôle d'un homme âgé, déboussolé, ayant une mémoire qui lui fait défaut en tournant le film d'un réalisateur Français "The Father". Le film remporte un nombre considérable de récompenses y compris l'Oscar du meilleur acteur pour Anthony Hopkins. Il déclarera que "The Father" aura été la meilleure chose qui me soit arrivée dans ma vie professionnelle, surtout à plus de 80 ans. En 2023, le cinéaste James Hawes le sollicite pour incarner Nicholas Winton âgé dans "Une Vie" (One Life) qui raconte l'histoire d'un homme, devenu célèbre pour avoir sauvé 669 enfants juifs tchécoslovaques pendant la Seconde Guerre mondiale.

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