JULIEN CARETTE, LE TITI PARISIEN PAR EXCELLENCE
JULIEN CARETTE 1897 - 1966
Acteur Français
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N'oublions pas que Carette savait dire les vers, qu'on l'avait vu à l'Odéon et qu'en 1921, poussé par Jacques Copeau, il tenait le rôle principal d'un drame poétique écrit par François Porché. Pourquoi ne pas rêver ? Imaginer le Carette que nous connaissons et que nous aimons; lancé à corps perdu à travers les rimes d'Edmond Rostand ? il aurait pu, lors d'une reprise de "Chantecler", égrener de la belle façon les lazzi, les calembours, la verve jamais tarie du merle, l'oiseau-titi, l'oiseau persifleur. Il s'en serait donné à cœur joie le petit Victor Jullien (1,61m). Natif de Ménil muche, il aurait tiré sur les syllabes de son texte comme sur un soufflet d'accordéon et son œil de braise aurait brillé de malice à voir sur le coq s'époumoner.
Julien Carette est né à Paris, le 24 décembre 1897, il eut une jeunesse contrariée par une série d'échecs. Après avoir exercé de nombreux petits métiers, il parvint à se faire engager à l'Odéon. Carette, c'est le titi parisien par excellence : le parler grasseyant, une faconde de camelot une "sèche" toujours plantée au coin des lèvres. De petite taille, avec des bras toujours trop courts pour des manches de vestes toujours trop longues et, surtout, cette voix se caractéristique...
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Il n'a gère tardé à devenir indispensable au cinéma français, 130 films en 30 ans - où les plus grands metteurs en scène ont su utiliser tout sa cocasserie et aussi toute son humanité. On crie à la facilité en parcourant la carrière d'un artiste adulée; rien de plus faux en ce qui concerne Carette. Il doit jouer des coudes parmi ses camarades pour arriver au premier rang, sinon, point de salut, sa taille est trop courte. Il doit lutter contre son ton gouailleur qui gâte les duos d'amour, contre un physique quelconque, un nez busqué, heureusement éclairé par le pétillement du regard. Théâtre ? oui, théâtre.
Jeune premier au gré des comédies, capable de pousser le couplet dans les opérettes de Messager ou d'Oberfeld; nourrissant par la suite, en excellent acteur de composition, les scènes écrites par Jacques Deval ou Henry Bernstein. Cinéma ? bien sûr, cinéma. Encore que sur l'écran il soit plus difficile de tricher avec son corps. Mais cinéma tout de même, mieux encore cinéma muet où il figure dans un film inconnu le meurtrier de l'archiduc François-Ferdinand, l'assassin de Sarajevo.
Il rencontre Dalio le temps d'une revue d'Henri Jeanson et tous les deux se fourvoient dans un film où leur apparition est fraîchement accueillie. Mais le cinéma balbutie déjà et les deux compères, enfermés sous le déguisement d'un quadrupède, règlent leurs rivalités, sentimentales et troublent un bal masqué dans "Les Quatre jambes" (1931) de Marc Allégret. A force de participer à des courts métrages, Carette se sent le vent en poupe, d'autant qu'il vient de tourner un rôle important, celui de Clovis, commis chapelier de "L'Affaire est dans le sac" (1932) des frères Prévert. Le film subit un échec retentissant mais, des années après, le mélancolique Léonard, qui essaie à contrecœur de supprimer Charles Trenet dans "Adieu Léonard" (1943) de Pierre Prévert, se présente évidemment comme le cousin germain ou l'oncle à la mode de Bretagne du gentil commerçant.
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Carette, jusqu'en 1935, gagne sa vie, s'amuse peut-être et réfléchit. Ses engagements le mènent parfois à Berlin où l'on confectionne des films musicaux. Après lui avoir fait endosser le dolman à brandebourgs d'un médecin-major du Second Empire "Moi et l'Impératrice" (1932) de Friedrich Hollaender, on lui propose de revêtir - pourquoi pas ? - des atours féminins dans une opérette dont la version française s'intitule "Georges et Georgette" -1933) de Roger Le Bon tandis que la petite sœur germanique s'appelle "Viktor und Viktoria ! Le pied léger, Carette s'acquitte si bien de l'épreuve que Richard Pottier lui demande de récidiver en 1935. Aux côtés de Fernand Gravey, lui aussi travesti, il brille dans un orchestre féminin, transformé en fraîche Hollandaise. C'est l'aventure de "Fanfare d'amour" (1935) qui incitera plus tard les Américains à s'en inspirer pour "Certains l'aiment chaud". Pourquoi ne pas continuer cette lancée de grimes, de maquillages, de perruques et de postiches et jouer, non pas "La Marraine de Charley" (1935) du vaudeville de Pierre Colombier. Il faut savoir s'arrêter à temps - mais le désagréable Spettick, quinteux et intransigeant. Toute réflexion faite, Carette à choisi de faire rire ses semblables. Dans "Pour vous", il reconnaît que "c'est un boulot", car "on ne parvient à l'exécuter convenablement que lorsqu'on a compris qu'on n'était pas du tout drôle en soi et qu'il fallait seulement faire ressortir, avec toute l'humilité dont on était capable, le comique d'un rôle ou d'une situation. Il ne faut surtout pas se forcer; longtemps en me revoyant à l'écran, j'ai trouvé que j'en faisais trop. J'ai mis un certain temps à essayer de devenir simple. C'est aussi un drôle de boulot!"
Le Marc Allégret de "Aventure à Paris" (1936), "Gribouille" (1937), "Entrée des artistes" (1938), "Parade en sept nuits" (1937) va épauler utilement cette quête de l'efficacité, et l'intervention de Jean Renoir se révèle si enrichissante qu'on est surpris de constater que l'acteur et le réalisateur ne se sont réunis que le temps de quatre films, "La Grande illusion" et "La Marseillaise" tous deux de 1937, "La Bête humaine" (1938), "La Règle du jeu" (1939). Renoir exploite à fond la personnalité et les dons de Carette. Si "l'Artiste" de "La Grande illusion en fait trop, c'est qu'il est indispensable de pousser sur le devant de la scène, sur le bord de l'écran, ce cabotin souriant qui ne demanderait pas mieux, lui aussi de revêtir le plumage du merle de "Chantecler". Le personnage du peintre à lavallière et chapeau à larges bords qui habite "Le Sixième étage" (1939) de Maurice Cloche conserve l'écho de cette bonne humeur bruyante et peut-être factice. En revanche, le Pecqueux de "La Bête humaine", camarade discret, inquiet, attentif et perspicace, révèle sous l'effervescence, une profondeur inattendue. Quant au Marceau de " La Règle du jeu", c'est le rôle feu d'artifice, tout en fusées, panaches et chandelles romaines. Dans cette partie de chasse qui se joue autant dans les salons que dans la forêt, Carette déploie sa dextérité à nouer des liens qui l'attachent solidement et sentimentalement à son maître; et son agilité à bousculer, sur un mouvement de valse, les conventions périmées et le code mondain. Exercice périlleux sur la corde raide dont l'acteur se tire avec une virtuosité éblouissante. Toutes ces créations se succèdent tandis que Pierre Caron fait appel à lui pour dégourdir Tino Rossi "Marinella" (1936), soutenir Charles Trenet "La Route enchantée" (1938) ou réconforter Sacha Guitry qui a signé les dialogues et le scénario de "L'Accroche-cœur" (1938).
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Au temps de sa jeunesse incertaine, Victor Jullien avait connu dans une école de dessin l'élève Autant-Lara. Carette le retrouve sur le plateau de "Lettres d'amour" en 1942. Le personnage du maître à danser qui racle du violon avec l'ardeur satanique d'un Offenbach va entraîner les deux complices, loin des quadrilles, dans une farandole sans répit : "Sylvie et le fantôme" (1945), "Occupe-toi d'Amélie" (1949), avec le père Pochet, une main tenant la chandelle, l'autre recevant le pourboire, qui cligne de l'œil en fermant la porte de la chambre à coucher, "L'Auberge rouge" (1951), et Martin l'assassin pantin sanglant, qui arrive à émouvoir tout en se démenant comme un beau diable, "Le Bon Dieu sans confession" (1953), "Le Joueur" (1958) (il ne peut alors se douter en poussant le fauteuil roulant de Françoise Rosay que, tassé sur un siège identique, il connaîtra bientôt la paralysie et se verra mourir), "La Jument verte" (1959), "Vive Henri IV, vive l'amour" (1960).
Renoir, évidemment - Autant-Lara absolument - mais aussi Henri Decoin "Battement de cœur" (1939) et le copain pitoyable et plein d'humour de Darrieux, Georges Lacombe "Derrière la façade" (1939) et son troufion amoureux, Marcel Carné qui, pour effacer le ratage de "La Fleur de l'âge", lui confie le père du garçon coiffeur dans "La Marie du port" (1949). Puis, au hasard du souvenir, le commis voyageur d' "Une si jolie petite plage" ((1948) d'Yves Allégret, le minable jockey des "Premières armes" (1949) de René Wheeler, et "La Fête à Henriette" (1952) de Julien Duvivier et "L'Amour d'une femme" (1953) de Jean Grémillon. La fantaisie n'a qu'un temps. Elle plie ses écharpes. La bouffonnerie se termine mal. L'arthrose s'installe dans le corps agile, Carette devient lentement un vieillard impotent qui rêve aux succès d'autrefois le temps d'une cigarette. Le temps d'enflammer ses vêtements et de brûler, seul chez lui, la célèbre voix coincée pour toujours. Peu à peu la silhouette de Carette s'efface et l'on n'entend plus guère sa voix si caractéristique. Cet acteur si personnel et si brillant, si familier aussi, eut une triste fin, comme indiqué ci-dessus. Devenu presque impotent, cloué sur un fauteuil, le feu de sa cigarette se communiqua à ses vêtements, il mourut ainsi, brûlé, le 20 juillet 1966, à Saint-Germain-en-Laye, il avait 68 ans. "Fatalitas", comme disait Chéri-Bibi et comme répétait monsieur Quinquina dans "Les Portes de la nuit" (1946) de Carné.
Carette vaut bien une larme, lui qui a tant fait rire. "Les Rois du sport" (1937) de Pierre Colombier et "Le Merle blanc" (1944) de Jacques Houssin, "Histoire de chanter" (1946) de Gilles Grangier et "Drôle de noce" (1951) de Léo Joannon, "Ces Sacrées vacances" (1955) de Robert Vernay et "Ronde de nuit" (1949) de François Campaux et tous ceux qu'on a oubliés lui tressent aussi une humble couronne, à leur manière. Ils doivent bien cela au petit bonhomme qui s'avançait avantageux, vers les spectateurs, leur souriait comme à des amis, puis s'effaçait, furtif, après un signe de la main et disparaissait, happé une fois de plus par la rumeur de Paris, son village.
Extraits de "Noir & Blanc" de Raymond CHirat et Olivier Barrot
*Affiches cine - Cinema français * Cinetom
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