RÉTROSPECTIVE 2024

21 décembre 2024

RÉTROSPECTIVE 2024

RÉTROSPECTIVE 2024 ***BONNE ANNEE 2025***

Cinetom vous souhaite une bonne et heureuse année 2025, tous nos vœux de bonheur, de prospérité et surtout de santé. Une année 2024 bien triste, éprouvante pour ceux et celles qui aiment les acteurs. Surtout lorsqu'il s'agit de deux personnalités que nous aimions particulièrement : Alain Delon et Michel Blanc. J'ai éprouvé autant de tristesse pour l'un comme pour l'autre. Il est vrai qu'Alain Delon s'est différent, il représente quelque chose d'énorme dans ma vie passionnée de cinéma. Il était le dernier géant du cinéma français des années 60-80

Ils avaient tous deux une forte personnalité mais un jeu d'acteur incomparable, minutieux, juste, et puissant. Lorsque je regarde le visage de Michel Blanc dans l'un de ses derniers films avec la chanteuse Louane, lorsqu'ils sont dans la voiture, la nuit sur un autoroute, Michel Blanc écoute la chanson de Julien Clerc "Les séparés" "N'écris pas, je suis triste et je voudrais m'éteindre...on peut apercevoir l'immense tristesse dans son regard, comme s'il savait que le temps lui était compté, lui qui était hypocondriaque. Beaucoup de peine...

Quant à Alain Delon, il aura été l'acteur de mon adolescence avec "Rocco et ses frères" de Visconti, "Plein soleil" de René Clément mais aussi "La Tulipe noire" de Christian-Jaque, sans oublier "Le Samouraï" de Melville. J'avais une admiration sans borne, tellement son jeu d'acteur paraissait authentique, et vrai ....

Quant à l'ARCOM, sincèrement, je ne comprends pas la raison de la fermeture de chaînes de télévision, du fait qu'elles sont nombreuses, celles qui rediffusent à longueur de journée et de soirée, les mêmes émissions, les mêmes séries et souvent les mêmes conneries. Comment peut-on mettre des centaines de salariés au chômage à une époque où l'on doit tout faire pour sauvegarder les emplois ? Il y a contradiction !! je ne comprends plus, cette façon de faire, de vouloir punir, interdire, toujours, parce que l'on ne pense comme eux.... Cette interdiction s'apparente à une forme déguisée de dictature de la soi-disant bonne pensée...

Cyril Hanouna n'était pas ma tasse de thé lorsqu'il était à la radio avec Jean-Pierre Foucault et au début de ses émissions sur la 8, il m'agacé, puis au fil du temps, je me suis rendu compte qu'il ouvrait des dossiers sensibles, dérangeant pour certains, mais d'actualité, d'objectivité, et importants pour de nombreux français à qui, souvent, il donnait la parole. Lorsqu'il y a faute, le gendarme de la TV à su amender la 8 de sommes importantes afin de leur faire comprendre leurs fautes. Pourquoi fermer une chaîne de TV, voir deux !! Sans prendre en compte les deux millions de téléspectateurs, les centaines de salariés.... du jamais vu depuis la création de la télévision française.

Quant aux films, à la télévision, toujours la même chose, toujours les mêmes rediffusions, de façon a être sur d'obtenir un audimat suffisant, alors qu'il existe tant de films qui n'ont jamais été diffusé ou si peu mais encore une fois, les responsables de programmation sont bien pauvres d'idées. Quant au grand écran, de plus en plus de films style Marvel, je n'ai rien contre mais sincèrement pas trop emballé, toujours la même chose, de nombreux super-trucages mais les scénarios, parfois, voir souvent, ne sont pas terribles. Je préfère à la rigueur voir Jason Statham et la violence générée.

Comme indiqué ci-dessus, la disparition d'Alain Delon, le dernier grand acteur d'une époque révolue, celle ou l'on pouvait voir Belmondo, Trintignant, Noiret, Serrault, Gabin, Fernandel, Raimu, Harry Baur, Charpin, Michel Simon, Pierre Brasseur, Louis Jouvet, Bernard Blier mais aussi Simone Signoret, Françoise Rosay, Danielle Darrieux, Edwige Feuillère ou Annie Girardot pour ne citer qu'eux. Avec lui, disparaît ce cinéma que j'aimais tant. Nous nous souviendrons longtemps de "Rocco et ses frères", "Plein soleil", "Le Guépard", "Le Samouraï" "La Veuve Couderc et tant d'autres.

De même pour Michel Blanc, une tristesse immense, il aura marqué tout un pan du cinéma français, celui de la fin des années 70 à nos jours. J'adorais son côté hypocondriaque, celui qui a peur du lendemain, je m'y retrouvais dans ces états d'âme, un peu à la Woody Allen. J'ai eu la chance de le voir dans un bar de nuit dans le Marais, mais aussi en discothèque à côté du métro Bonne Nouvelle... Je n'ai pas osé le déranger, comme je n'ai pas osé déranger Pierre Tchernia qui faisait la queue pour aller voir un film de Woody Allen sur les Grands Boulevards -Opéra à Paris, de la même façon je me suis retrouvé à la même table que Serge Gainsbourg (boutique pour professionnels de VHS, Rue Monsieur Le Prince à Paris) ou bien plus tard, à celle de Pascal Obispo (Restaurant à côté de la rue des Lombards à Paris, et je n'ai pas osé discuter avec eux. J'ai été plus bavard avec Jean-Claude Brialy chez lui, Quai de Bourbon ou avec Jean Marais. D'autres, ce fut par téléphone avec Renée Saint-Cyr, charmante conversation; Jean Le Poulain, lequel souhaité m'invité au 10 Avenue de l'Opéra à Paris mais j'ai refusé son invitation ...

**** 3 Films en 2024

1 - The Apprentice d'Ali Abbasi

Comment un président des Etats-Unis (Donald Trump) a préparé son ascension vers le pouvoir de sa jeunesse dans les années 70-80 avec le concours d'un avocat....

2 - La Plus précieuse des marchandises de Michel Hazanavicius

Une famille juive, deux jumeaux nouveau-nés et leurs parents, qui se fit arrêter à Paris puis déporter vers le camps d'Auschwitz, où une mort certaine les attendaient....

3 - Le Comte de Monte Cristo d'Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte avec Pierre Niney dans le rôle d'Edmond Dantès et adapté du roman d'Alexandre Dumas

A souligner le film d'Artus "Un P'tit truc en plus ", un film plaisant où l'on doit aussi montrer ceux et celles qui sont différents, mais tellement attachants, il permet de voir une certaine réalité de la vie, parfois cachée. Quant au film de Gilles Lellouche "L'Amour Ouf" très réussi.

Ceux qui s'en vont, comme le dit si bien Ginette Reno.... ceux qui s'en vont, ceux qui nous laissent. Les vieux parents, les vrais amis. Ceux qui ont laissé leur jeunesse, dans un pays endormi. Ceux qui n'ont pas laissé d'adresses, comme s'ils voulaient qu'on les oublie. Avec le silence et la pluie, avec la force et la faiblesse, de vouloir être encore en vie.

En étranger au paradis, ceux qui emportent leur tendresse et leur sourire à l'infini... Ceux qui s'en vont, ceux qui nous laissent, comme des écoliers dans le froid. Les évadés qui disparaissent, les survivants de l'au-delà...

Marisa Paredes, on se souviendra longtemps de ses rôles dans "Talons aiguilles" et de "La Fleur de mon secret" de Pedro Almodovar, Niels Arestrup, les deux derniers rôles que j'ai vu au cinéma où ses rôles étaient très intéressants sont "Le Prophète" de Jacques Audiard où il donnait la réplique à Tahar Rahim, très convainquant et le film de Steven Spielberg "Cheval de guerre" une histoire vraie d'un cheval pendant la guerre de 14-18.

Géneviève Grad et Patrice Laffont disparus la même année, ont été les petits fiancés du "Gendarme de Saint-Tropez" de Jean Girault. Quant au réalisateur Jean-Charles Tacchella, grand ami de Maurice Ronet, est décédé en 2024. Prenez le temps de voir ou revoir "Cousin, cousine" avec Marie-Christine Barrault et Victor Lanoux dans un de ses plus beaux rôles. Il y a également "Escalier C" avec Robin Renucci et "Travelling avant" avec Simon de la Brosse.

David Soul c'est bien entendu la célèbre série "Starky et Hutch", quant à Ron Ely, pour ceux qui s'en souviennent, il a été Tarzan dans la série du même nom. Gena Rowlands une de mes actrices préférées, épouse du célèbre réalisateur John Cassavetes, on lui doit "Une Femme sous influence", "Gloria" et "Opening Night" entre autres. L'un de ses derniers films, celui de son fils Nick Cassavetes "N'oublie jamais" sur fond de maladie d'Alzheimer, un journal intime que lui lit James Garner, et des retours flash-back avec Ryan Cosseling.

Pierre Vernier que j'avais vu à la Poste de la Place de la Bourse à Paris, a été un grand ami de Jean-Paul Belmondo, autour de Marielle, Rochefort, Bedos, Annie Girardot, Françoise Fabian, Bruno Cremer et quelques autres. Sa dernière apparition lors de l'hommage à Belmondo aux Invalides. Quant à Maggie Smith, faut absolument voir "Les Belles années de Miss Brodie" et "Voyage avec ma tante" de George Cukor. Kris Kristofferson, on ne peut oublier "Une étoile est née" avec Barbra Streisand et "Le Convoi" de Peckinpah.

François Mitterand, cinéphile averti on lui doit l'émission de cinéma "Etoiles et toiles" : Marilyn, Romy et tant d'autres. Il aura donné la réplique à deux grands noms du cinéma français : Bourvil et Michèle Morgan dans un merveilleux film de Alex Joffé "Fortunat". Anouk Aimée et le légendaire "Un Homme et une Femme" de Claude Lelouch, inoubliable "Lola" de Demy, une très grande actrice française qui nous a quitté. Laurence Badie, une voix certaine, de nombreux seconds rôles, du théâtre de boulevard mais aussi la sœur de Michel dans "Jeux interdits" de René Clément.

Le cinéaste Laurent Cantet, un film d'une grande qualité, même si le sujet est identique à celui de Nicole Garcia pour "L'adversaire" avec Daniel Auteuil. Le sien s'intitulait "L'Emploi du temps", on lui doit également "Ressources humaines" et "Entre les murs". Philippe Leroy-Beaulieu est le père de Philippine Leroy-Beaulieu. Décédé le 1er juin 1924, oublié de certains, mais il est resté dans la postérité avec le sublime film de Jacques Becker "Le Trou" (1960). Gérard Barray, le rival de Jean Marais pour les films de cape et d'épée fut "D'Artagnan", "Surcouf" ou "Scaramouche", des films que nombreux adolescents ont vu dans les années 70.

René Chateau, producteur de cassettes vidéos puis de DVD a réussi le pari de remettre en scelle de nombreux vieux films des années 30 à 60, ancien producteur de Belmondo, Bruce Lee. Il avait les droits de nombreux films de Gabin, Fernandel, Bourvil, et tant d'autres. J'ai connu l'époque où son cinéma existait au Faubourg de la Rue Montmartre à Paris. Paul Lederman et Jean-Pierre Bourtayre, tous deux ont un point commun, ils ont travaillé avec le chanteur Claude François, ils sont visibles dans le biopic "Cloclo" interprété par Jeremy Rénier, dont on salue la performance.

Don Murray a été le partenaire de Marilyn Monroe dans "Bus stop", Tony Lo Bianco m'a marqué dans un film horrible d'une histoire vraie mais tellement réel, d'un couple serial Killer dans "Les Tueurs de la lune de miel". Bernard Hill était dans son rôle, en tant que capitaine du "Titanic" de James Cameron. Donald Sutherland, on ne le présente plus, il a joué dans de très nombreux films, certains sont magiques comme "Mash" de Robert Altman, mais aussi dans "Klute" d'Alan J. Pakula, "Des gens comme les autres" de Robert Redford, mais aussi "L'invasion des profanateurs" de Philip Kaufman.

On vient d'apprendre le décès de l'actrice Olivia Hussey, elle aussi inoubliable dans "Roméo et Juliette" de Zeffirelli, O.J. Simpson avait un rôle dans "La Tour infernale" de John Guillermin. Shelley Duvall est dans la mémoire de nombreux cinéphiles, grâce à "Shining" de Stanley Kubrick avec Jack Nicholson. Le réalisateur Norman Jewison a dans sa filmographie, un nombre important de chefs d'œuvre comme "Dans la chaleur de la nuit" avec Sidney Poitier et Rod Steiger, "L'Affaire Thomas Crown" avec Steve MacQueen, "Un Violon sur le toit", "Rollerball", "Le Piment de la vie", "Le Kid de Cincinnati" et tant d'autres.

Paolo Taviani représente cette fameuse Palme d'or au Festival de Cannes avec "Padre Padrone" . Mitzi Gaynor était une des vedettes de la comédie musicale "Pacifique Sud", "La Joyeuse parade" ou "Les Girls" de Cukor avec Gene Kelly. Roger Corman a fait débuté Jack Nicholson, mais il a été révélé par les films d'horreur comme "La Chute de la maison Usher", "Le Masque de la mort rouge" tous deux avec Vincent Price, "Le Corbeau" avec Boris Karloff ou "La Chambre des tortures"... James Darren est devenu célèbre grâce à la série d'anticipation ou de science-fiction "Au cœur du temps", le fameux tunnel qui permettait de remonter le temps, vu également dans "Les canons de Navarone" aux côtés de Gregory Peck, Anthony Quinn, David Niven ou Irene Papas. Quant à Bernard Pivot, un hommage cinéphile pour avoir discuter de cinéma avec de nombreux acteurs, réalisateurs, journalistes ou animateurs liés au cinéma. Sans oublier ses conversations avec Claude-Jean Philippe à chaque fin d'émission d' "Apostrophes".

Je viens d'apprendre avec du retard, le décès du réalisateur, critique français Jean-Claude Missiaen, on lui doit cet excellent film "Tir groupé" avec Gérard Lanvin, Véronique Jannot, Roland Blanche. Il nous a quitté le 22 octobre 2024 à Paris.

Souvenons-nous

Marisa Paredes 1946 - 2024