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1 décembre 2024

DÉCÈS DU COMÉDIEN NIELS ARESTRUP

         DÉCÈDU COMÉDIEN

        NIELS ARESTRUP   1949 - 2024

Le comédien Niel Arestrup est mort ce dimanche 1er décembre 2024 à l'âge de 75 ans, dans son domicile de Ville-d'Avray, après s'être battu contre une longue maladie. Fils d'un père danois, exilé pendant la Seconde Guerre mondiale, et d'une mère bretonne.

Niels Arestrup est né le 8 février 1949 à Montreuil, de parents ouvriers. Son adolescence se déroule dans la région parisienne, plus précisément dans une cité HLM d'Evry. Après avoir échoué à son bac en 1968 et enchaîne les petits boulots. C'est ainsi, qu'il s'inscrit par hasard à un cours d'art dramatique, ce qui lui a permis de rencontrer Tania Balachova qui décèle en lui un véritable potentiel et débute une carrière théâtrale.

C'est le réalisateur Samy Pavel qui lui propose un rôle dans "Miss O'Gynie et les hommes en fleurs" en 1973 et enchaîne sous la direction d'Alain Resnais dans "Stavisky" (1974). Un période prolifique où Niels Arestrup accumule les seconds rôles dans des films d'auteurs comme "Si c'était à refaire" (1976) de Claude Lelouch, "Je, tu, il, elle" (1974) de et avec Chantal Akerman, "Lumière" (1976) de Jeanne Moreau, "La Chanson de Roland" (1978) de Frank Cassenti ou "La Dérobade" (1979) de Daniel Duval avec Miou-Miou.

Niels Arestrup obtient des rôles plus étoffés avec "Demain, les mômes" (1976) de Jean Pourtalé, une fable d'anticipation sur des bambins inquiétants ou "Le Grand soir" (1976) puis "Seuls" (1981) tous deux réalisés par Francis Reusser dont le dernier est également interprétés par Michael Lonsdale, Christine Boisson et Bulle Ogier, où Niels Arestrup compose un homme à la dérive face à Christine Boisson qu'il retrouvera dans "Du Blues dans la tête" de Hervé Palud en 1981. Dans un registre plus nerveux, il incarne un photographe louche dans "La Femme Flic" (1980) d'Yves Boisset.

En 1984, le cinéaste Italien Marco Ferreri le choisit pour interpréter Gordon, le héros du "Futur est femme" (Il Futuro è donna), amoureux fou de sa femme interprétée par Hanna Schygulla et du bébé d'Ornella Mutti. Il enchaîne avec "Signé Charlotte" (1985) de Caroline Huppert, où violoniste, il partage ses faveurs entre Isabelle Huppert et Christine Pascal. Il se fait remarquer avec une coiffure punk dans "Diesel" (1985) de Robert Kramer, on le retrouve également en mercenaire dans "Les Loups entre eux" (1985) de José Giovanni et commissaire vichyssois dans "La Rumba" (1987) de Roger Hanin dont ce fut la dernière apparition de Lino Ventura au cinéma. Il obtient un premier rôle avec l'attaché d'ambassade en proie au doute de "Ville étrangère" (1988) de Didier Goldschmidt.

En 1987, il ouvre son propre court d'art dramatique "L'Ecole du passage", après être devenu un monstre sacré des planches : de "Platonov" (1979) dirigé par Gabriel Garran à "La Cerisaie" de Peter Brook. En 1989, il devient directeur du Théâtre de La Renaissance. En 1991, il joue aux côtés de Glenn Close, le rôle d'un chef d'orchestre Hongrois dans "La Tentation de Vénus" (Meeting Venus) de Istvan Szabo. Mais ce fut une période où il préféra le théâtre au cinéma, son absence se fit remarquer même si on l'aperçoit dans "Le Pique-nique de Lulu Kreutz" (2001) de Didier Martiny avec Philippe Noiret, Carole Bouquet, Stéphane Audran et Michel Aumont ou en étant le mari plaqué du premier long métrage de Sophie Marceau dans "Parlez-moi d'amour" (2002).

Il lui faudra attendre le rôle du père du héros joué par Romain Duris dans "De battre mon cœur s'est arrêté" (2005) de Jacques Audiard, qui ramène le comédien au tout premier plan, ressuscitant cette forte présence qu'il impose spontanément à l'écran. Il confirme ce charisme dans son propre premier long métrage, "Le Candidat" (2007) avec Yvan Attal. Son impressionnante stature l'amène à incarner ensuite César, une sorte de "Parrain" du clan corse décidé à exercer sa domination sur la prison où est interné le jeune héros (Tahar Rahim) d' "Un Prophète" (2009) de Jacques Audiard, qui reçoit le Grand Prix du Jury à Cannes en 2009.

Les propositions affluent de toute part, il joue dans "L'Homme qui voulait vivre sa vie" (2010) d'Eric Lartigau. , le cinéaste Gille Legrand le dirige dans "Tu seras mon fils" (2011) aux côtés de Lorant Deutsch et Patrick Chesnais. En 2013, il retrouve l'univers du pouvoir dans "Quai d'Orsay" de Bertrand Tavernier avec Thierry Lhermitte : son interprétation de Claude Maupas, directeur de cabinet flegmatique  du ministre des affaires étrangères lui vaut son troisième César du meilleur second rôle. Il avait également été dirigé par Steven Spielberg dans "Cheval de guerre" (War Horse) et par Volker Schlöndorff dans "Diplomatie" (2014) en incarnant le général Dietrich von Choltitz face à André Dussolier en Raoul Nordling, consul de Suède. et enfin on peut citer la réalisation d'Albert Dupontel dans son merveilleux film "Au revoir là-haut" (2017). En 2021, c'est Bernard Stora qui le dirige dans "Villa Caprice" avec Patrick Bruel et en 2023 c'est autour de Marie-Castille Mention-Schaar de le faire avec "Divertimento". Niels Arestrup décède le 1er décembre 2024 à l'âge de 75 ans à Ville-d'Avray dans les Hauts-de-Seine. 

Affiches-cine * Cinema français * Cinetom

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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