KIM NOVAK, LA BLONDE OU LA ROUSSE
KIM NOVAK 1933
Actrice Américaine
Quoi que fasse son corps, animé d'un indiscutable sex-appeal, Kim Novak, le regard perdu dans le vague, semble toujours ailleurs. Avec l'âge, sa froideur ira en s'accentuant et, si elle est, dans les années 50, l'une des grandes stars d'Hollywood, cette notoriété ne durera pas plus de cinq ou six ans.
Kim Novak, de son vrai nom Marilyn Pauline Novak est née le 13 février 1933 à Chicago. D'origine tchécoslovaque, son père était professeur d'histoire devenu aiguilleur de chemin de fer pendant la Grande Dépression, sa mère était ouvrière d'usine.
Elle débuta dans des radios locales et s'exerça comme mannequin dès son adolescence, elle reçoit une bourse d'études pour une école de mannequins, tout en poursuivant son activité à temps partiel. Ce qui ne l'empêcha pas de suivre des courts d'art dramatique. Après ses études au collège, elle fit des tournées de démonstration pour une firme d'appareils réfrigérants puis obtint un contrat pour des films publicitaires à Hollywood en 1953, ou elle fut remarquée dans de nombreux spots publicitaires.
Un agent de la Columbia la remarque et la lance en la présentant comme la nouvelle Rita Hayworth, laquelle commence à tomber en disgrâce en raison de son humeur trop capricieuse. C'est dans "The French Live" réalisé par Lloyd Bacon en 1954, que la jeune Kim Novak débute au cinéma, grâce à un mini-rôle obtenu après avoir contacté l'agence de la RKO qu'elle fut remarquée. Son premier rôle important fut deux films policiers : "Du plomb pour l'inspecteur" (Pushover,1954) de Richard Quine aux côtés de Fred MacMurray et Dorothy Malone et "On ne joue pas avec le crime" (Five Against The House,1955) de Phil Karlson
Dès lors sa popularité ne cessera de croître, elle incarne une femme fatale dans la comédie "Phffft!" (1954) de Mark Robson avec Judy Holliday et Jack Lemmon. Kim Novak produit une forte impression dans le rôle de l'héroïne de "Picnic" (1956) de Joshua Logan avec William Holden; adaptée d'une pièce de William Inge déjà mise en scène par le cinéaste. "Picnic" est un énorme succès qui séduit le public comme la critique. Kim Novak devient une vedette et reçoit le Golden Globe de la révélation féminine de l'année 1955.
Mais ses faiblesses, cruellement mises en évidence dans deux films biographiques assez maladroits "Tu seras un homme mon fils" (The Eddy Duchin Story,1956) et "Un Seul amour" (Jeanne Eagels,1957) tous deux réalisés par George Sidney. Alfred Hitchcock lui donnera l'un de ses rôles les plus importants dans "Sueurs froides" (Vertigo,1958). Le cinéaste a su très bien exploité son charisme, car son allure de somnambule s'accorde parfaitement à l'atmosphère onirique du film. Elle mettra en avant sa beauté exotique dans "L'Adorable voisine" (Bell, Book and Candle,1958) de Richard Quine, lequel signait ici son second film avec Kim Novak, alors sa compagne. Il sera le réalisateur en 1960 d'un troisième film avec Kim Novak dans "Liaisons secrètes" (Strangers When we Meet" avec Kirk Douglas
Son rôle le plus mémorable dans les années soixante sera celui de Lylah Clare dans le film de Robert Aldrich "Le Démon des femmes" (The Legend of Lylah Clare,1968), tiré d'une dramatique télévisée de Robert Thom et Edward De Blasio, le personnage de Lylah Clare s'inspire à la fois de Marlène Dietrich et de Marilyn Monroe. A noter sa prestation dans le film de Ken Hughes et Bryan Forbes dans "L'Ange pervers" (Of Human Bondage,1964) avec Laurence Harvey, d'après le roman de Somerset Maugham est totalement réussi. Après quoi son succès commence à décliner. Quant aux films qu'elle tournera par la suite, si on ne peut les oublier, on les ignore. En revanche, il en est un qui demeure inoubliable : celui de cette femme presque irréelle qui mène James Stewart à sa perte dans "Sueurs froides". Kim Novak est apparue à la télévision américaine dans quelques films.
*Affiches-cine * Cinetom