IRENE DUNNE, FIRST LADY OF HOLLYWOOD
IRENE DUNNE 1898 - 1990
Actrice Américaine
Douglas Fairbanks Jr, qui a travaillé avec elle dans "Quelle joie de vivre" (Joy of Living,1938) de Tay Garnett, pour RKO, dira d'Irene Dunne : "C'est un rêve, un rêve parfait, l'une des femmes les plus professionnelles que j'ai jamais rencontrée". Jouant la comédie légère avec autant de bonheur que les pièces tristes à pleurer, elle est aussi ingénieuse et spirituelle que l'indomptable gouvernante anglaise qu'elle incarna dans "Anna et le roi de Siam" (Anna and the King,1946) de John Cromwell.
Irene Marie Dunn est née le 20 décembre 1898 à Louisville dans le Kentucky, était plus connue sous le nom de Irene Dunne, elle ajouta l'e final lorsqu'elle débuta au théâtre. Sa mère, qui était pianiste, lui fit suivre des cours de chant au Chicago Musical College dont elle sortit diplômée en 1919. Dès 1920, elle débuta au théâtre dans une comédie musicale dont le titre est "Irène" ! Puis, elle poursuit sa carrière de chanteuse, en tournée et à Broadway, jusqu'à la consécration, en 1929, le grand producteur Florenz Ziegfeld la remarque dans un ascenseur et lui offre le rôle principal de "Show-Boat", la célèbre opérette de Jerome Kern et Oscar Hammerstein II. Son interprétation de Magnolia dans ce spectacle itinérant lui vaut un contrat avec la RKO et un engagement dès 1930, Hollywood ne pouvait pas la laisser échapper.
Son premier film "Leathernecking"(1930) d'Edward Cline lui ouvre les portes du cinématographe. Richard Dix insiste pour qu'elle tienne le rôle de Sabra Gravat dans un western légendaire "La Ruée vers l'Ouest" (Cimarron,1931) de Wesley Ruggles, où elle obtient un Oscar. Dans "Symphony of Six Million" (1932), elle est la fiancée désemparée de Ricardo Cortez et se crée un personnage noble. Maîtresse de John Boles, elle se sacrifie dans "Backstreet" de John M. Stahl et devient aveugle dans "Le Secret magnifique" (Magnificient Obsession,1935) de John M. Stahl, "Stingaree" (1934) lui offre l'occasion de chanter, et, dès lors, elle va tourner nombre de comédies musicales dont "Roberta" (1935) de William A. Seiter aux côtés de Fred Astaire, Ginger Rogers et Randolph Scott et "Show Boat" (1936) réalisé par James Whale (plus connu pour avoir réaliser "Frankenstein" ou "La Fiancée de Frankenstein"). En 1937, elle tourne une brillante comédie de Leo McCarey "Cette Sacrée vérité" (The Awful Thruth), sur fond de divorce, révélera ses talents de comédienne donnant la réplique à Cary Grant. C'est encore McCarey qui la dirige dans "Elle et lui" (Love Affair,1939), qui va l'aiguiller sur une série de films sentimentaux tels que "Veillée d'amour" (When Tomorrow Comes,1939) de John M. Stahl, où elle retrouve Charles Boyer. Ce fut la troisième et dernière fois qu'Irene Dunne tournait sous la direction de John M. Stahl après "Back Street" et "Le secret magnifique". Quant à la comédienne et Charles Boyer, ils venaient tout juste de jouer ensemble dans le célèbre "Elle et lui", et devaient se retrouver cinq ans plus tard sur le plateau de "Coup de foudre" (Together Again,1944) de Charles Vidor.
Avec "Les Blanches falaises de Douvres" (The White Cliffs of Dover,1944) réalisé par Clarence Brown, on retrouve la vague des productions américaines "à l'anglaise" pendant cette période de guerre, qui permet à Irene Dunne de démontrer ses capacités de comédienne indiscutable. Elle est synonyme de "First Lady of Hollywood", selon la publicité, elle resta tout au long de sa carrière un modèle d'élégance, de distinction, de discrétion; qualités, physiques et morales qui lui valurent, jointes à son appartenance au parti républicain, d'être désignée par le Président Eisenhower comme déléguée des USA à la session de l'O.N.U. en 1957. A noter sa prestation en 1940, en étant la charmante partenaire de Cary Grant dans "Mon épouse favorite" (My Favourite Wife,1940) de Garson Kanin et "La Chanson du passé" (Penny Serenade,1941) de George Stevens. Puis en 1943, on la retrouve aux côtés de Spencer Tracy et Van Johnson dans "Un Nommé Joe" (A Guy Named Joe).
Après la guerre, Irène Dunne obtient deux gros succès "Tendresse" (I Remember Mama,1947) également de George Stevens et "Mon Père et nous" (Life with Father,1948) mis en scène par Michael Curtiz, puis il incarna la reine Victoria dans "Le Moineau de la Tamise" (The Mudlark,1950) de Jean Negulesco, tourné en Angleterre. Son interprétation est excellente, mais le film est une catastrophe commerciale et mettra fin à sa carrière. Elle tournera encore deux films "Mon Cow boy adoré" (Never a Dull Moment,1952) de George Marshall et "Ca pousse sur les arbres" (It Grows on trees,1952) d'Arthur Lubin - avant de mettre son intelligence et son énergie au service des Nations-Unies. Irene Dunne décède le 4 septembre 1990 à l'âge de 91 ans.
Treize femmes - 1932 - George Archinbaud
Le Secret de Madame Blanche - 1933 - Charles Brabin
Stingaree - 1934 - William A. Wellman
Théodora devient folle - 1936 - Richard Boleslawski
Elle et Lui - 1939 - Leo McCarey
Invitation au bonheur - 1939 - Wesley Ruggles
Mon épouse favorite - 1940 - Garson Kanin
La Chanson du passé - 1941 - George Stevens
Un Nommé Joe - 1943 - Victor Fleming
Les Blanches falaises de Douvres - 1944- Clarence Brown
Mon Père et nous - 1947 - Michael Curtiz
Moineau de la Tamise - 1950 - Jean Negulesco
Ça pousse sur les arbres - 1952 - Arthur Lubin
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