FREDRIC MARCH, LES PLUS BELLES ANNÉES DE NOTRE VIE
FREDRIC MARCH 1897 - 1969
Acteur Américain
Tout au long de sa carrière, Fredric March apparut dans une vaste gamme de rôles, interprétant des personnages les plus variés, comiques ou dramatiques, contemporains ou historiques; on lui donna même la vedette dans quelques films d'action et romantico-héroïques.
Grand bel homme, le regard pétillant d'intelligence, Fredric March possédait en outre une voix exceptionnellement belle. De son vrai nom Fredrick Ernest McIntyre Bickel, il est né le 31 août 1897 à Racine (Wisconsin). Après avoir effectué des études à l'Université d'Etat interrompues par sa mobilisation au cours de la Première Guerre Mondiale, il devient employé à la National City Bank de New York. Hospitalisé d'urgence pour une opération de l'appendicite, il profite de cette interruption pour faire un bilan de son début de carrière : c'est le théâtre qui l'intéresse. A sa sortie, il court les impressarii et finit par décrocher un rôle, en 1920 tout en faisant de la figuration dans le cinéma muet.
Ses débuts à Broadway : Victor Hugo dans "Debureau" de Sacha Guitry. C'est à cette époque qu'il adopte le nom de sa mère (March). Le 30 mai 1927, il épouse Florence Eldridge, une actrice comme lui qui sera sa compagne toute sa vie et avec laquelle il jouera de nombreuses fois au théâtre et au cinéma.
C'est la venue du parlant qui favorisera son entrée à Hollywood : l'industrie cinématographique cherche de nouveaux comédiens à la voix puissante pour l'enregistrement sonore. Après un bout d'essai, Fredric March fait l'affaire : c'est un orateur-né. En 1928, l'avènement du parlant est une aubène pour lui, March sera l'un des premiers acteurs de théâtre à être engagé par des studios de cinéma. Il signe un contrat de cinq ans avec la Paramount et tourne dans quelque trente films au cours de cette période. Sa caricature de John Barrymore dans "The Royal Family of Broadway" (1930) de George Cukor et Cyril Gardner lui vaut sa première nomination pour un Oscar. Deux ans après ses débuts à l'écran, il fait une prestation remarquable dans "Dr Jekyll et Mr Hyde" (Dr Jekyll ans Mr Hyde,1932) où il incarne les deux personnages, réussissant à donner autant de substance à l'un qu'à l'autre. Dans une scène de poursuite extraordinaire, vers la fin du film, Hyde descend adroitement une rampe d'escalier, comme un homme-singe, et c'est peut-être là la meilleure interprétation cinématographique de toutes les versions qui ont existé de ce rôle. Pour cette performance légendaire, Fredric March gagne d'ailleurs son premier Oscar. Fredric March précisait : "Pendant six semaines je devais arriver chaque jour à six heures du matin au studio afin que pendant quatre heures Wally Westmore m'applique des pièces sur le nez et les joues, des crocs dans la bouche et du coton dans les narines..." Quatre perruques et des ongles de différentes longueurs furent ainsi utilisés à cet effet. Toutefois, il est permis de penser que March, déjà porteur d'un maquillage rouge, invisible, parce qu'éclairé en lumière de même couleur, ne laissait apparaître celui-ci que progressivement, au fur et à mesure que la lumière devenait blanche.
En 1936, March avait signé un mirobolant contrat avec David O. Selznick lequel considérait qu'il était le cinquième acteur le mieux payé d'Hollywood. De grands succès comme "Le Signe de la Croix" (The Sign Of the Cross,1932) de Cecil B. DeMille ou "Anna Karénine" (Anna Karenina,1935) de Clarence Brown en ont fait un comédien extrêmement populaire. Tout le monde s'intéresse alors à lui, c qui lui permet de choisir ses rôles avec plus de soin. Il travaille avec la plupart des grands metteurs en scène hollywoodiens : Cecil B. DeMille, Ernst Lubitsch et Mitchell Leisen. Lorsqu'il tourne "Miss Barrett" (The Barretts of Wimpole Street,1934), Charles Laughton s'accapare la vedette, mais dans "Les Misérables", excellente production de 1935, March et Laughton, au mieux de leur forme, se révèlent aussi talentueux l'un que l'autre. Tout au long de sa carrière, Fredric March devra se défendre d'être catalogué dans une certaine catégorie d'acteur et refusera notamment, bon nombre de propositions de rôles dans des productions à grand spectacle. On se souvient de son excellente prestation dans "Les Chemins de la gloire" (The Road To Glory,1936) de Howard Hawks, dont l'action se situe pendant la Première Guerre mondiale. Il incarne avec conviction le personnage de Norman Maine dans "Une Etoile est née" (A Star is Born,1937), qui lui vaut une troisième nomination pour un Oscar. Il dévoile ses talents de comique grâce à deux comédies loufoques très divertissantes : "La Joyeuse suicidée" (Nothing Sacred,1937) de William A. Wellman avec Carole Lombard et "Ma Femme est une sorcière" (I Married A Witch,1942) mis en scène par le cinéaste français René Clair; cette dernière étant Veronica Lake. A noter, que le tournage fût très orageux car le professionnalisme de Fredric March qui jouait au cinéma depuis treize ans correspondait mal à la sensibilité intuitive de l'actrice dont la notoriété était très récente. "Il y a peu d'acteurs -devait avouer Veronica Lake que je déteste autant que Fredric March. Il a été odieux avec moi"... En 1938, il triomphe dans "Les Flibustiers" (The Buccaneer,1938) de Cecil B. DeMille. La même année, il tente de renouer avec le théâtre à Broadway, mais on ne lui offre pas de rôle marquant et il revient au cinéma peu après. Mais cette courte interruption l'a fait déjà oublier dans la mémoire des producteurs. On ne lui propose plus que de petits films pendant la guerre...
A partir de 1942, il n'accepte plus qu'un seul engagement par an, en moyenne. Sur l'ensemble des rôles d'hommes mûrs, de pères souvent, qu'on lui propose désormais, deux interprétations particulièrement solides et touchantes lui valent encore deux nominations pour un Oscar "Les Plus belles années de notre vie" (The Best Years Of Our Lives,1946) de William Wyler, le film collectionna plusieurs Oscars pour l'année 1946 dont celui du Meilleur Acteur pour Fredric March, meilleur film, meilleur réalisateur, meilleure musique... et "La Mort d'un commis-voyageur" (Death Of A Salesman,1951) de Laslo Benedek pour lequel on reconnaît que ce film "noir" et désespéré par son ambiance et son sujet connut un très grand succès. Audacieux pour ses formules visuelles et sonores (les flash backs, la folie grandissante de Loman confronté à son passé et à la réalité). Ce long métrage est également remarquable pour la performance de Fredric March, l'acteur aux six nominations aux Oscars dont deux qui l'aura reçu... Dans le premier cas, il fut l'heureux lauréat, mais dans le second, Bogart lui ravit la palme, en 1951.
En 1949, Fredric March vient tourner "Christophe Colomb" (Christopher Colombus) en Angleterre, qui avait été jusqu' alors oublié des écrans cinématographiques, le film de David MacDonald était très attendu et fit donc date. Mais son accueil fut très mitigé car le réalisateur avait méprisé le spectaculaire au profit de la description des intrigues de la cour d'Espagne, qui retardèrent les projets de Colomb durant huit années. En outre le film, qui se voulait scrupuleux sur le plan historique, omit d'expliquer clairement les raison de la disgrâce de Colomb : massacres d'indigènes, trafic d'esclaves et gestion des nouvelles terres désastreuse pour la couronne d'Espagne. Fredric March était venu tout spécialement en Angleterre tourner cette production. Il était accompagné de son épouse, Florence Eldridge, comme indiqué ci-dessus, avait tourné plusieurs films avec son époux dont "The Studio Murder Mystery" (1929) de Frank Tuttle, "Les Misérables" (1935) de Richard Boleslawski, "Marie Stuart Reine d'Ecosse" (Mary Of Scotland,1936) de John Ford, "Another Part Of the Forest,1948) et "Le Droit de tuer" (Live to Day for to Morrow,1948), deux films réalisés par Michael Gordon. Puis il tente vainement de jouer à sa création "La Mort d'un commis-voyageur" à Broadway mais ce fut Lee J. Cobb qui obtint le rôle, il triomphera cependant dans l'adaptation cinématographique en 1951.
Pendant les années 50 et 60, il continua à tourner,trois autres films de ses films bénéficieront d'un grand succès : "La Tour des Ambitieux" (Executive Suite, 1954) réalisé par Robert Wise, "Les Ponts de Toko-Ri" (The Bridges at Toko-Ri,1955) de Mark Robson et "La Maison des otages" (The Desperate Hours,1955) orchestré par le metteur en scène de "Ben-Hur", William Wyler aux côtés de Humphrey Bogart. Toujours plus attiré par le théâtre, il espace ses apparitions au cinéma dans les années 60 : six films en dix ans. Il est notamment dirigé par le cinéaste italien Vittorio De Sica pour "Les Séquestrés d'Altona" (I Sequestri di Altona,1963) d'après Sartre. Fredric March acheva sa brillante carrière en 1973, nous laissant un souvenir mémorable dans la version americaine du "Marchand de glace est passé" (The Iceman Cometh) de John Frankenheimer, peu de temps avant, il avait donné la réplique à Burt Lancaster et Kirk Douglas dans "Sept jours en mai" (Seven Days,1964) également de Frankenheimer. Disparu le 5 avril 1975 à l'âge de soixante-dix-huit ans. Fredric March fut l'un des acteurs les plus prestigieux d'Hollywood.
1931
Dr Jekyll et Mister Hyde : Source : mythicalmonkey
1932
L'Aigle et le Vautour - 1933 - Stuart Walker
Sérénade à trois - 1933 - Ernst Lubitsch
Sérénade à trois ( bande annonce VO ) - Ernst Lubitsch
La Mort prend des vacances - 1934 - Mitchell Leisen
Miss Barrett - 1934 -Sidney Franklin
Resurrection - 1934 - Rouben Mamoulian
Mary Stuart - 1936 - John Ford
Anthony Adverse, marchand d'esclaves - 1936 - Mervy, LeRoy
Une étoile est née - 1937 - William A. Wellman
1937
Les Flibustiers - 1938 - Cecil B. DeMille
La Pauvre Millionnaire - 1938 - Norman Z. McLeod
Suzanne et ses idées - 1940 - George Cukor
1942
Ma femme est une sorcière ( 1942 - bande annonce VO )
1946
Christophe Colomb - 1949 - David MacDonald
Mort d'un commis-voyageur - 1951 - Laszlo Benedek
L'Homme au complet gris - 1956 - Nunnally Johnson
1956
Les Pont de Toko-Ri - 1956 - Mark Robson
Au milieu de la nuit - 1958 - Delbert Mann
Procès de singe - 1960 - Stanley Kramer
1964
*Affiches : *Affiches-cine *Cinetom
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DVDTHEQUE FREDRIC MARCH
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Le saviez-vous ?
*Décès du cinéaste-écrivain Claude Lanzmann, décédé à l'âge de 92 ans. Le cinéaste et écrivain Claude Lanzmann, réalisateur de "Shoah", est mort jeudi à Paris à l'âge de 92 ans, a-t-on appris auprès de son éditeur. "Claude Lanzmann est mort ce matin à Paris. Il était très très faible depuis quelques jours", a indiqué une porte-parole de Gallimard contactée par l'AFP.
L'écrivain a été transporté à l'hôpital Saint-Antoine où son décès a été constaté, a précisé la même source. Le décès du cinéaste a été confirmé par l'attachée de presse de son dernier film, "Les quatre soeurs", sorti en salles ce mercredi. Réalisateur de "Shoah" le grand documentaire sur l'extermination des Juifs d'Europe, il fut aussi journaliste, directeur des Temps Modernes, et écrivain.
Ami de Jean-Paul Sartre, compagnon de Simone de Beauvoir, il était un défenseur infatigable de la cause d'Israël. Il avait été très affecté par la mort brutale l'an dernier de son fils Félix "emporté à 23 ans par un cancer impitoyable. "La mort ne va pas de soi. Moi, je ne suis pas du tout pour la mort. Je crois toujours à la vie. J'aime la vie à la folie même si elle n'est pas le plus souvent marrante", avait-il confié récemment à un journaliste de l'AFP. Il se revendiquait résistant et combattant de la vérité.
"Si je suis irréductible, c'est par rapport à la vérité. Quand je regarde ce que j'ai fait au cours de ma vie, je crois que j'ai incarné la vérité. Je n'ai pas joué avec ça", avait-il affirmé.
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* France Télévisions : Jamais France Télévisions n'a été d'aussi mauvaise qualité quant aux programmes que la nouvelle présidente a proposé aux français, jamais la qualité des émissions aussi inefficaces ! il est loin le temps où l'on pouvait voir un autre président bien meilleur, connaissant suffisamment les hommes et femmes qui ont fait la télévision mais aussi le cinéma, les émissions culturelles, les jeux, les shows etc. Rappelons nous par exemple de Marcel Jullian celui qui avait écrit le scénario de "La Grande Vadrouille", quelle époque, du vrai cinéma à la maison; montrant autant de capacités à séduire tout un public....Oui bien sûr, la critique est facile, on nous dira! mais sincèrement mise à part France 5 et Arte, le reste est bien nul. Pourquoi l'animateur culturel Fredéric Taddeï a-t'il été viré? alors qu'il était l'un des seuls à connaître suffisamment la culture, ça me rappelle cette époque où un autre animateur avait été viré !! Frédéric Mitterand lequel avec déposé son Sept d'Or sur le sol devant toute une salle médusée.
Vous feriez mieux de méditer les responsables des programmes de France Télévision ! Madame la Présidente, vous auriez du prendre la charrette du Président Hollande, il me semble que c'est lui qui vous a nommé en remplacement de celui proposé par M. Sarkozy!! il aurait judicieux de partir avec lui...! Même Elise Lucet que je respecte, a tendance à confondre ses deux émissions trop ressemblantes à mon goût, je préférai l'autre version de "Envoyés spéciales"... De même, Laurent Delahousse a tendance à développer bien plus la vie privée des artistes que le travail qu'ils ont accompli, cela pose problème car cela devient trop "Ici Paris", "Voici" ou que sais-je, en tout cas, point lecture à lire !!
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Bouquet Cinéma : Quant aux chaînes de cinéma avec abonnement, les efforts tant attendus ne sont toujours pas au rendez-vous, il semblerait que les responsables des programmes ne connaissent pas très bien le cinéma, car on revoit toujours les mêmes films alors que les catalogues des éditeurs sont tellement vastes!! changer de programmateurs, faites appel à Cinetom, si vous ne trouvez pas des gens compétents!! Cela changera de la misère cinématographique!! Désolé d'être un peu cru mais il ne faut pas être difficile lorsque je visionne les films du week-end, on dirait que tout est fait pour ceux qui ne travaillent pas ! mais pas pour les autres!! car en dehors du samedi soir, souvent après 22 heures ou très très tôt le matin, mais après !! le désert de Gobbi !