MAURICE CHEVALIER, PREMIER FRENCH LOVER
MAURICE CHEVALIER 1888 - 1972
Acteur, Chanteur Français
Maurice Chevalier est né le 12 septembre 1888 au 29, rue du Retrait dans le quartier de Ménilmontant à Paris. Pour aider sa mère que son père, alcoolique, a abonné, Maurice, alors âgé de dix ans, trouve un travail dans une fabrique de punaises. Poussé par l'envie de monter sur scène, il s'essaie le samedi soir dans des concours d'amateurs, avant d'être engagé, à douze ans, comme chanteur professionnel dans un café du Boulevard de Strasbourg.
En 1908, Maurice Chevalier entre aux Folies-Bergères, et sera, quatre ans plus tard, le partenaire de Mistinguett dont il est amoureux fou. Parallèlement, il débute un carrière au cinéma dans un court métrage, "Trop crédule" (1908) de Jean Durand. Il tournera ainsi plusieurs petits films jusqu'en 1924. Pendant la Première Guerre mondiale, il fut blessé puis prisonnier dès les premiers combats en 1914, il passa 26 mois dans le camp d'Altengrabow. Rapatrié en 1916, il traverse une période difficile jusqu'à ce que Léon Volterra le prenne en vedette avec Mistinguett pour la réouverture du Casino de Paris. On y voit pour la première fois Maurice en smoking avec sa canne et son canotier qui seront dès lors son image de marque.
En 1928, il répond à une offre de la Paramount qui recherche des "jeunes premiers chantants" pour le tout nouveau cinéma parlant. Maurice Chevalier a dépassé la quarantaine lorsqu'il fait ses débuts à Hollywood, dans "La Chanson de Paris" (Innocents of Paris,1929) Avec sa façon canaille d'incliner son canotier et son accent typiquement parisien, il incarne le boulevardier parisien, sûr de son charme, rôle qu'il exploitera jusqu'à un âge avancé.. Ernst Lubitsch lui proposa de tourner "Parade d'amour" (The Love Parade,1929). Ces deux premiers films américains ont un succès phénoménal. En Amérique, les salles de cinéma ne désemplissent pas; mais le comédien n'est pas satisfait :"Je demandais sans arrêt à mes producteurs pourquoi mes films étaient toujours coulés dans le même moule, écrira-t'il dans ses mémoires, pourquoi mes personnages devaient toujours être débonnaires, gentils et totalement vides d'émotion? Et je recevais toujours la même réponse : mes films faisaient trop d'argent pour qu'on prenne le risque d'en changer le contenu."
Son charme français sera le pendant idéal de la réserve anglo-saxonne de Jeannette MacDonald dans les quatre opérettes truffées de scène de boudoir qu'ils joueront ensemble : "Aimez-moi ce soir" (Love me Tonight,1932) de Rouben Mamoulian, "Une heure près de toi" (One Hour with You,1932) de Ernst Lubitsch et "La Veuve joyeuse" (The Merry Widow,1934) toujours de Lubitsch, qui impose la comédienne Jeannette MacDonald dans le principal rôle féminin, contre l'avis de Maurice Chevalier, qui ne souhaitait pas l'avoir comme partenaire. Il aurait préféré Grace Moore. MGM promet de les réunir à l'affiche dans un prochain film, mais Chevalier refuse lorsqu'il s'aperçoit qu'il n'a qu'un second rôle. "La veuve joyeuse" émerge du lot, c'est l'une des comédies musicales les plus brillantes parmi celles qui ont été portées à l'écran, et Chevalier atteint le sommet de sa verve avec son couplet sur Maxim's où toutes les filles sont rêves". Son fameux canotier est l'argument du dernier film qu'il tournera avant son retour en Europe: "Folies-Bergères" (1935) de Roy Del Ruth.
Maurice Chevalier aurait souhaité revenir deux ans plus tôt, mais on résiste difficilement aux rémunérations américaines. Sa femme, Yvonne, qui l'avait rejoint à Hollywood en 1931, ne s'est jamais habitué au milieu du cinéma. Les rumeurs de liaison entre Chevalier et d'autres femmes, dont sa partenaire Claudette Colbert dans "Le lieutenant souriant" (The Smiling Lieutenant,1931), finissent par les mener au divorce.
Avant-guerre, il tourne deux films en France "L'homme du jour" (1936) de Julien Duvivier, Chevalier incarne un électricien qui veut monter sur les planches. Puis sous la direction de Maurice Tourneur, une joviale apologie de la débrouillardise : "Avec le sourire" (1936). C'est en Angleterre, que l'acteur jouera dans "Fausses nouvelles" (Break the News,1938), comédie policière de René Clair. Pendant quatre années, Maurice Chevalier ne tourne pas. Il fait sa rentrée, en 1945 dans "Le Silence est d'or". Sa composition est couronnée par le Prix du meilleur acteur au Festival de Locarno. En 1948, il revient à ses premières amours et inaugure une nouvelle formule de tour de chant, le "one-man-show", au Théâtre des Champs-Elysées.
Au cinéma, il succède à Victor Francen dans "Le Roi" (1949) de Marc-Gilbert Sauvagon puis illustre en clochard bienheureux, une de ses plus célèbres chansons, "Ma Pomme" (1950). Après plusieurs tournages en France, il est rappelé à Hollywood pour entreprendre une nouvelle carrière américaine, il a soixante-neuf ans.. Suivent une douzaine de comédies à l'eau de rose, où Chevalier étale son personnage allant presque jusqu'à la caricature, il joue le père d'Audrey Hepburn, détective privé, dans "Ariane" (Love in the Afternoon) de Billy Wilder avec Gary Cooper. Il est le prêtre patelin dans "La sage-femme, le curé et le bon Dieu" (Jessica,1962) de Jean Negulesco, ou le mentor de Frank Sinatra dans "Can-Can" (1960) de Walter Lang. Il campe, cependant, un oncle de Louis Jourdan (autre French Lover) désinvolte, d'âge respectable; qui sort de l'ordinaire, dans "Gigi" (1958) de Minnelli. Chevalier était un ami personnel de Colette, dont la nouvelle a fourni le thème de cette comédie musicale. Stanley Kauffmann écrit dans New Republic : "Chaque fois que l'on approche Maurice Chevalier, on se dit "non, c'est trop bête, je ne vais pas me laisser prendre au jeu d'un homme qui a délibérément décidé de charmer", et, chaque fois, il gagne son pari." Son sourire ensorceleur d'éternel chanteur dissipe toute digression de mauvais aloi lorsqu'il chante "I'm glad I'm not young anymore" et "Thank heaven for little Girls. Outre les neufs Oscars du film, Chevalier se verra attribuer une mention spéciale de l'Academy pour "sa contribution au monde du spectacle durant plus d'un demi-siècle. Il recevra en 1958 l'hommage suprême du cinéma américain, un Oscar spécial.
Installé dans sa propriété de Marnes la Coquette, appelée "La Louque" en souvenir de sa mère, il commence la rédaction de ses mémoures qu'il intitule "Ma route et mes Chansons" aux Editions Julliard. Après plusieurs tournées triomphales aux Etats-Unis, il décide de se retirer et de donner une dernière série de récitals pour ses "quatre-vingt berges". Le 20 octobre 1968 il fait sa dernière apparition sur les planches. Hospitalisé le 13 décembre 1971 pour un blocage de reins, il s'éteint le 1er janvier 1972 dans sa 84ème année.
1929 1930
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1930
Le Lieutenant souriant - 1931 de Ernst Lubitsch
Aimez-moi ce soir - 1932 de Rouben Mamoulian
Monsieur Bébé - 1933 de Norman Taurog
L'Amour guidé - 1932 de Norman Taurog
1933
La Veuve joyeuse - 1934 de Ernst Lubitsch
1935
1936
Fausses nouvelles - 1937 de René Clair 1939
1945
1949
1950
1955
1957
1958
J'ai épousé un français - 1959 de Jean Negulesco
1960
Les collants noirs de Terence Young
1961
1962
La Sage-femme, le curé et le bon Dieu - 1962 de Jean Negulesco
1963
1964
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