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CINETOM
28 septembre 2014

MARY PICKFORD, LA PETITE FIANCEE DE L'AMERIQUE

         MARY PICKFORD                       1892 - 1979

          Actrice Américaine 

 

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Mary Pickford de son véritable nom Gladys Smith, est née le 8 avril 1892 à Toronto au Canada. Elle est l'aînée d'une famille d'ouvriers de trois enfants. Alors qu'elle a quatre ans, son père meurt, sa vie ne sera plus la même, devant même gagner sa vie précocement. La petite Gladys débute au théâtre dans sa ville natale et y travaille pendant plusieurs années.  

Tout à commencé en avril 1909, lorsqu'une jeune actrice ayant dix ans d'expérience  dans des rôles d'enfant. Son nom avait été changé par David Belasco, le producteur de Broadway, en Mary Pickford, se présenta aux studios de la Biograph pour chercher du travail. A cette époque, la jeune fille était le seul soutien de sa mère, veuve, de sa soeur Lottie et de son frère Jack. Il existe plusieurs versions de la première rencontre avec David Wark Griffith, toujours est-il que le cinéaste l'engagea, et que, dès le lendemain, elle tournait son premier film, une petite comédie en une bobine : "Son premier biscuit" (Her First Biscuits,1909), puis elle obtient petit à petit des rôles plus importants, elle est l'actrice principale du "Luthier de Cremone" (The Violin maker of Cremona,1909) aux côtés de Owen Moore. 

C'était l'époque où Griffth réalisait deux films par semaine; dès la fin de 1910, Mary apparaissait dans quatre-vingt films d'une bobine et gagnait 40 dollars par semaine. Nombre de  ces courts métrages ont survécu au temps et certain même, comme "Une jeune fille d'Arcadie" (An Arcadian Maid,1910) et "Capricieuse" (Wilful Peggy,1910), présentent une Mary Pickford tout à fait à son avantage. A dix-sept ans, elle jouait les ingénues avec intelligence et avec un plaisir évident. Son jeu naturel, sobre et équilibré, révèle un instinct étonnant du pouvoir de son image assez surprenant chez une aussi jeune actrice.  Jeune fille paraissant fragile, aux boucles blondes et au doux regard, victime innocente de la méchanceté des hommes. Adopté par tous les publics, elle est baptisée "La petite fiancée de l'Amérique" aux Etats-Unis et tout simplement "La petite fiancée du monde" en Europe.   

Comme la Biograph avait pour politique de maintenir ses acteurs dans l'anonymat, le public ne la connaissait que par le surnom que lui attribuaient les intertitres, "Petite Mary" (Little Mary), surnom qui lui resta. En 1910, en pleine guerre d'influence entre les réalisateurs indépendants et le trust tout puissant, Carl Laemmle, pour sauver sa compagnie, l'Independent Motion Picture Company, y attira Mary Pickford en lui offrant un salaire de 175 dollars par semaine. A cette époque, elle épousa l'acteur Owen Moore; ce fut une tumultueuse union : Owen Buvait trop, et sa belle-mère lui menait la vie dure. Elle fut du voyage cubain, en compagnie du directeur de production Thomas Ince, organisé par l'IMP, pour tourner des films hors d'atteinte des hommes de main du trust. S'il ne reste rien de son travail de cette époque, on sait que ses films reçurent des critiques favorables au moment de leur sortie.

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Après un bref passage à la Majestic, une autre compagnie indépendante, où elle gagnait 275 dollars par semaine, elle revint chez Griffith qui lui fit tourner une dernière série de courts métrages, avant que le long métrage ne devienne la règle générale. C'est en 1912 qu'elle tourna le plus célèbre de ses premiers films, "Le Chapeau de New York" (The New York Hart) avec Lillian et Dorothy Gish, Mae Marsh et Lionel Barrymore. Agréable petite bande pleine de charme où l'on aperçoit déjà cependant les futures rivalités entre les acteurs. On dit que Mary Pickford quitta définitivement Griffith parce que Mae Marsh avait obtenu le rôle qu'elle convoitait dans "The Sand of Dee" (1912). Elle fit un bred retour à la scène pour David Belasco, avouant, un peu honteuse, qu'elle avait fait du cinéma, mais le théâtre ne pouvait désormais plus la retenir. L'année 1913 marqua le début de sa longue collaboration avec Adolph Zukor : il venait de l'engager à 500 dollars par semaine pour interpréter les longs métrages de la Famous Players.

Actrice douée et versatile, elle était capable d'interpréter toutes sortes de personnages, de gamines aux jeunes filles latino-américaines en passant par les jolies Indiennes. Pourtant, sa légende n'était pas encore vraiment née. Entre 1913 et 1919, Mary Pickford fit trente-quatre films pour la Famous Players, ce qui en fit alors la femme la plus célèbre du monde. Dans le même temps, ses cachets ne cessaient d'augmenter; c'est ainsi qu'en 1916 elle signait un contrat lui assurant 10 000 dollars garantis par semaine, assortis de 50% des bénéfices de sa propre maison de production, la Mary Pickford Motion Picture, et d'une marge bénéficiaire importante.

Sans aucun doute, les souvenirs douloureux de son enfance sur les routes, sans foyer, sans école, la poussaient vers les biens matériels, mais elle avait aussi d'autres soucis. Elle était exploité, et elle le savait. Depuis 191, Famous Players s'était associée au système de distribution de la puissante Paramount qui obligeait les exploitants à accepter en bloc un lot de films, condition sine qua non pour obtenir les grands succès de Mary Pickford, dont la location était, elle, fort onéreuse. Nombre d'histoires pittoresques racontent comment Mary fut informée de cette pratique et, la chose est sûre, Mary était au courant. Cette guerre d'influence eut d'heureuses retombées : les maisons de production réagirent en s'efforçant d'améliorer la qualité de leurs produits. Les films devinrent plus longs, les metteurs en scène, les décorateurs, les opérateurs eurent plus de temps et de moyens; les acteurs prirent conscience de leur importance. Les films s'amélioraient régulièrement, et, dix ans plus tard, le cinéma muet était proche de la perfection.

Au cours de son passage à la Famous Players, Mary Pickford travailla avec de grands metteurs en scène, parmi lesquels Maurice Tourneur, Cecil B. DeMille, Marshall Neilan, Allan Dwan. C'est en 1917 que commença sa longue association avec le chef opérateur Charles Rosher dont les éclairages savants mettaient en valeur son meilleur profil (le gauche) et corrigeaient la perte de blondeur de ses célèbres boucles. D'une certaine façon, par son aptitude à choisir les meilleurs collaborateurs, Mary était déjà sa propre productrice, ce qu'elle sera totalement avec la création des Artistes Associés en 1919.

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L'année 1917 marqua sûrement l'apogée de sa collaboration avec Zukor à la Famous Players. Elle tourna deux de ses plus grands rôles de jeune ingénue, "Une pauvre petite fille riche" (The Poor Little Rich Girl), réalisé par Maurice Tourneur, et "Petit Démon" (Rebecca of Sunnybrook Farm) de Neilan qui fut suivi, en 1918, par l'audacieux "Roman de Marie" (Stella Maris). Il faut préciser que, dans ses rôles de gamine, Mary Pickford ne tombait jamais dans la mièvrerie. Pleine d'humour, elle pouvait même être méchante et fort combative face aux "durs", comme dans "La Petite Annie" (Little Annie Ronney,1925) de William Beaudine; et être aussi à l'aise dans les taudis que dans les châteaux. C'est une image sans rapport avec les jolies poupées des années suivantes. De nombreuses études ont été consacrées aux motifs qui ont poussé Mary Pickford à jouer, la trentaine passée, des rôles de gamine; si l'on peut y voir un moyen de compenser son enfance malheureuse, cette analyse ne rend compte cependant que d'une facette de sa personnalité. "Le Roman de Marie" sera autrefois révélateur. Elle y tient un double rôle, celui de l'adolescente riche et infirme, Stella, et celui de la servante simplette, opprimée et difforme, Unity Blake, qui commet un meurtre et se suicide pour préserver le bonheur de sa jeune maîtresse. Ce film tourné malgré l'opposition de Zukor, et Mary Pickford est remarquable dans les deux rôles, servie par une admirable photographie de Rosher. Elle fit encore trois films en 1919 pour First National, parmi lesquels l'un des plus grands succès, "Papa longues jambes" (Daddy Long Legs), de Neilan, mais de 1920 à la fin de sa carrière, en 1933, elle travailla exclusivement pour les Artistes Associes.    

L'histoire de la formation de la maison de production est bien connue, mais ce qui l'est moins, c'est comment Mary Pickford et Douglas Fairbanks (qu'elle avait épousé en 1920) après un divorce orageux d'avec Moore) ont réussi à la maintenir à flot. Les autres partenaires, David Wark Griffith et Charles Chaplin, ne contibuèrent que très modestement (Chaplin n'y fit que deux films en sept ans). Jusqu'à l'intervention, en 1924, de Joseph Schenck, la compagnie reposait presque exclusivement sur le couple Pickford-Fairbanks. Mary Pickford fit quinze films en quatorze ans (plus une apparition dans le film de Fairbanks "Le Gaucho" (The Gaucho,1927), en particulier "Rêve et réalité" (Suds,1920), une histoire un peu mince mais charmante dans laquelle elle recueille un vieux cheval; "Rosita", le premier film américain d'Ernst Lubitsch qui a provoqué des querelles sans fin, mais parfois cocasses, entre le cinéaste et l'actrice, et le délicieux "La Petite Annie" (Little Annie Rooney,1925) où elle incarne une gamine des faubourgs populeux pleine de verve participant à des batailles de rue entre gosses tout en se lançant à la poursuite de l'assassin de son père. D'une irrésistible drôlerie, Mary atteint aussi l'émotion pure, notamment dans le scène où la petite Annie apprend la mort de son père (Mary Pickford perdit le sien à l'âge de cinq ans et sans doute a-t'elle trouvé son accent de vérité dans ses propres souvenirs).  

Toujours sous la direction de William Beaudine, elle tournera le splendide "Les Moineaux" (Sparrows,1926) avant son dernier film muet "La petite vendeuse" (My Best Girl,1927). Face à Buddy Rogers (qu'elle épousera plus tard après avoir divorcé de Fairbanks), elle campe une vendeuse amoureuse du fils de son patron. Près de vingt ans après ses débuts, elle est aussi fraîche et naturelle. Pour son premier film sonore, "Coquette" (1929), où elle interprétait une jeune fille du Sud femme-enfant gâtée et capricieuse, elle prit des risques énormes : non seulement elle affrontait le parlant, mais elle avait coupé ses boucles blondes et remplacé son opérateur attitré, Rosher, par Karl Struss. Elle n'en remporta pas moins l'Oscar de l'interprétation (récompense  instituée l'année précèdente). "La Mégère apprivoisée" (The Taming of the Shrew,1929) fut le seule film où elle joua avec Douglas Fairbanks, véritable tête d'affiche de cette production. Elle n'en réussit pas moins une remarquable performance. Si deux ans plus tard, "Kiki" (1931) de Sam Taylor n'eut que peu de succès, "Secrets" (1933) de Frank Borzage fut une réussite totale (et le couronnement de la carrière de Mary Pickford, merveilleuse de grâce, de charme et de sensibilité). Le public n'apprécia guère le film, peut-être parce qu'il était loin d'être aussi clinquant que beaucoup de productions de l'époque, mais on ne peut mettre en doute la qualité de l'interprétation de Mary Pickford. Comme l'écrit Kevin Brownlow : "Elle prouva, une fois pour toutes, qu'elle était l'une des meilleures actrices du cinéma, muet et parlant." Après quoi elle renonça au cinéma. Pendant trentre-cinq ans, elle n'avait pas cessé de travailler tout en s'occupant de sa famille incapable de se prendre en charge et qui pouvait se révéler parfois assez terrible. Ses deux premiers mariages l'avaient pour le moins déçue. Elle eut plus de chance avec Buddy Rogers. Il resta à ses côtés jusqu'à la fin.

Trouvée inanimée par son mari dans sa chambre, elle meurt à l'âge de 86 ans, le 29 mai 1979, d'une congestion cérébrale à l'hôpital de Santa Monica en Californie. A une époque, elle voulait que l'on détruise une grande partie de ses films après sa mort, mais fort heureusement elle avait fini par changer d'avis.      

      

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                               Un bon petit diable -1914 de James Kirkwood      

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                              Madame Butterfly - 1915 de Sidney Olcott      

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                                                    1917    

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                                La Petite Américaine -1917 de Cecil B. DeMille     

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                               La Petite Vivandière 1918 de Desmond Taylor  

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                                      Petit Démon - 1917  de Marshall Neilan 

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                  Papa Longues Jambes - 1919 de Marshall Neilan            

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                           Rêve et réalité - 1920 de Jack Dillon            

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                           Le Petit Lord Fauntleroy - 1921 de Alfred Green

 

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                               Rosita - 1923 de Ernst Lubitsch et Raoul Walsh          

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                                       Dorothy Vernon - 1924 de Marshall Neilan 

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                           La petite Annie - 1925 de William Beaudine

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                           Les Moineaux -1926 de William Beaudine        

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                       Buddy Rogers et Mary Pickford dans  "My Best Girl" de Sam Taylor

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                                                             1929     

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       La Mégère apprivoisée - 1929 de Sam Taylor      (Affiche espagnole)  AA2MP20

 

 

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                              Secrets -1933 de Frank Borzage

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_Maurice Chevalier, Sylvie, Raymond Bernard

 

 

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