MICHEL SIMON, UN MONSTRE SACRE
Acteur Franco-Suisse
"C'est un seigneur d'ailleurs, un clochard étoilé, un impeccable Lord de la rue des Anglais, un génial idiot de vaudeville, un terrible assassin de Thomas de Quincey"- Jacques Prévert. Michel Simon est devenu une vedette de cinéma qui, en un demi-siècle interprétera plus de cent films. Personnage enigmatique, atypique comme aucun autre acteur. Il a incarné de personnages les plus divers : Amant bafoué dans "La Chienne", clochard paillard dans "Boudu sauvé des eaux", deux films réalisés par Jean Renoir. Marinier poète dans "L'atalante" de Jean Vigo, botaniste maniaque dans "Drôle de drames" de Marcel Carné, cabotin dérisoire dans "La fin du jour" de Julien Duvivier, fier à bras truculent dans "Fric-Frac" de Claude Autant-Lara et Maurice Lehmann, assassin dans "Panique" de Duvivier et "La Poison" de Sacha Guitry ou paysan raciste mais au coeur d'or dans "Le vieil homme et l'enfant" de Claude Berri
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Michel Simon (François Michel Simon) est né le 9 avril 1895 à Genève (Suisse). Il décède le 30 mai 1975 à Bry sur Marne dans le Val de Marne, victime d'une embolie pulmonaire. Fils de Joseph Simon et de son épouse, née Véronique Burnat. Son père était charcutier de métier mais le jeune François-Michel ne souhaitait point lui succéder. Vers 1902, le jeune garçon éprouve une grande affection pour un homme d'église : l'abbé Pittet, vicaire du Sacré-Coeur de Genève.
Après avoir essayé les bancs de l'Ecole Evangélique de la rue Calvin à Genève, Michel Simon abandonne ses études et sa famille, monte à Paris en 1912 , il vivota en vendant des briquets de contrebande au coin des rues et en donnant des leçons de boxe. En 1914, lorsque la guerre éclate, le jeune Simon fut incorporé dans l'infanterie de Genève, où il resta pendant quatre années à l'hôpital de Leyzin. Il avait les poumons abîmés ainsi qu'une infection qui l'empêchait de rester debout. Il dû, d'ailleurs, être opéré....
Une erreur de jeunesse, un mariage qui dura quelques mois, la naissance de l'unique fils du comédien : François Simon. Sa rencontre avec Georges Pioeff est décisive : il sera comédien. Il débute en 1920, dans "Mesure pour Mesure", de Shakespeare. En 1922, la Compagnie Pitoeff s'installe à Paris, à la Comédie des Champs-Elysées. Michel Simon y est l'interprète de Gorki, Tchékhov, Ibsen, G.B, Shaw, etc...
Ses compositions pittoresques le font immédiatement remarquer par la critique et le public. C'est alors en 1925, qu'il débute à l'écran avec Jean Choux, dans "La Vocation d'André Carrel", sans pour autant abandonner le théâtre. En 1926, il entre dans la troupe de Louis Jouvet, à la Comédie des Champs Elysées. On l'aperçoit dans le film de Marcel L'Herbier "Feu Mathias Pascal" (1925). Michel Simon tourne un petit rôle dans "Casanova" (1927) , une superproduction réalisée par Alexandre Volkoff avec pour interprète principal, une grande vedette du cinéma muet : Ivan Mosjoukine.
L'année 1928 apporte son cortège d'illustres films tels que "LA PASSION DE JEANNE D'ARC" du plus grand cinéaste suédois, Carl Théodor Dreyer et "Tire-au-Flanc, un classique du vaudeville militairelsatir qui fut la première collaboration entre le cinéaste Jean Renoir et le comédien Michel Simon.
Tire-au-Flanc (1928) de Jean Renoir avec Michel Simon
Marcel Achard réussit à faire engager Michel Simon par Louis Jouvet, à force de persévérance... Il obtient le 12 octobre 1927, un grand succès au théâtre avec "Leopold le bien-aimé". Son interprétation de "Cloclo", dans "Jean de la Lune" de Marcel Achard, en 1929, (rôle qu'il reprendra au cinéma deux ans plus tard) est unanimement acclamée. Après avoir fait une tournée en Afrique du Nord en y jouant le rôle qui fit de lui un artiste dans le théâtre parisien. C'est à son retour, que Michel Simone incarne "Jean de la Lune" (1931) mise en scène par Jean Choux avec Madeleine Renaud et René Lefèvre. Ce fut un énorme succès commercial.
Jean Renoir réalise son premier film parlant : "On purge bébé" (1931) qui est le troisième long métrage sonore de Michel Simon et le deuxième long métrage de Fernandel. Quant aux deux grands comédiens, ils seront réunis à nouveau à la fin des années 30 dans "Fric-Frac". Renoir déclara : "Ce fut une espéce d'examen. On se méfiait de moi, il fallait que je fasse mes preuves. Ce film, je l'ai tourné en quatre jours, il a coûté moins de 200 000 francs au producteur et a rapporté plus d'un million.
"La Chienne" (1931) de Jean Renoir joue sur deux registres : "comédie à tendances morales" et "grand drame social", un mélange de burlesque et de tragique, ce que Renoir appelle "drame gai". Il s'est inspiré plus encore que du roman de Georges de la Fouchardière, de la pièce qu'en avait tiré peu de temps auparavant A Mouézy-Eon, l'auteur de "Tire-au-Flanc". Ce fut l'un de des plus grands succès d'avant-guerre. Pendant le tournage, les acteurs se prirent au jeu au point de s'identifier moralement à leurs personnages. Michel Simon devint amoureux de Janie Marèze qui flirtait avec Georges Flament.
Le scénario raconte comment le très honnête caissier Legrand (Michel Simon) se trouve conduit par hasard à secourir Lulu (Janine Marèze), une petite grue que brutalisait Dédé (Georges Flament), son souteneur. Malheureux près d'une femme acariâtre, Legrand, d'abord ému de pitié, s'éprend bientôt de Lulu, qu'il installe "dans ses meubles". Rapidement édifié sur son compte mais littéralement subjugué, ce pauvre homme frustré par la vie et qui croit se libérer dans un tel amour, va aller de lâchetés en compromissions plus ou moins louches. Cette suite de déchéances l'entraînera jusqu'au meurtre...
Au début de l'année 1932, Michel Simon décide de fonder avec Jean Renoir une société de production cinématographique. Cela donnera naissance à l'une des plus belles oeuvres de Renoir : "BOUDU SAUVE DES EAUX" (1932), d'après la pièce de René Fauchois. L'acteur-producteur avait déjà joué la pièce originale sur scène au théâtre des Mathurins, en 1925, et adorait le personnage. Ce fut un lourd échec commercial qui mit un terme à leurs nombreux projets en commun. Boudu s'ouvre sur une porte de prologue allégorique bouffon, avec les acteurs déguisés en Priape, Chloë, et Bacchus. Puis l'on bascule dans la féérie plus ou moins réaliste. Techniquement, l'oeuvre était très en avance sur son temps, peut être regardée comme annonciatrice de certains procédés de la "nouvelle vague" : tournage en décors réels, dialogue quasi improvisé, prise de son en direct, caméra dissimulée dans la foule des passants...
C'est en 1934, que Michel Simon se porte acquéreur d'une vaste propriété à Noisy le Grand. A la même période, le jeune réalisateur Jean Vigo réalise "L'ATALANTE" (1934) - Le Chaland qui passe : Ce sujet qui tient du roman sentimental à l'eau de rose, s'inspire beaucoup de "La Belle Marinière", une comédie dramatique de Marcel Achard. Quant à Michel Simon qui incarne le père Jules, l'étonnant marinier bougon, il joue un des rôles qui comptent dans la vie d'un acteur. Sa diction singulière, son visage peu banal faisaient de lui un acteur tout à fait à part. Le cinéaste a choisi ce film dans le but d'obtenir l'appui de différents financiers ainsi que de la Société Gaumont. Malgré un tournage difficile, il ne cessera d'ajouter des éléments oniriques ou surréalistes sur les rapports entre les sexes, mais aussi de critique sociale, l'opposition ville-campagne, la déshumanisation des grands ensembles industriels...Le 5 octobre de la même année, Jean Vigo meurt de septicémie....En juillet-août 1949, "L'Atalante" triompha au Festival du Film Maudit de Biarritz.
Du Haut en bas (1933) de George Wilhelm Pabst
Cette même année, Michel Simon est à l'affiche aux côtés de jeunes acteurs (Jean-Pierre Aumont, Simone Simone, Odette Joyeux et Rosine Déréan) sous la direction de Marc Allégret dans "Lac aux dames", d'après le roman de Vicki Baum. On peut aussi citer "Le Bonheur" (1935) de Marcel L'Herbier avec Gaby Morlay, Charles Boyer, Jean Marais et Paulette Dubost.
En 1936, Michel Simon est à nouveau dirigé par Marc Allégret dans " Sous les yeux de l'Occident" aux côtés de Pierre Fresnay, Pierre Renoir et Jean-Louis Barrault. C'est sur un excellent scénario écrit par un breton qui vivait au Canada que Loïc le Gouriadec écrivit ce qui allait être au cinéma, le meilleur film du cinéaste André Berthomieu "Le Mort en fuite". Le cinéaste avait une grosse réputation auprès des producteurs parce qu'il gagnait chaque fois de trois à huit jours sur le plan de travail d'un film !
Le 15 octobre 1936, la création de "Fric-Frac" à la Michodière avec Michel Simon, Arletty et Victor Boucher est un énorme succès théâtral. Il y eut plus de trois cent cinquante représentations. Après "Fric-Frac", Michel Simon se consacra bien plus au cinéma, il fallut attendre 1944 pour le revoir sur les planches d'un théâtre. Début 1937, il tourne sous la direction du réalisateur italien Augusto Genina : "Naples au baiser de feu" aux côtés de Tino Rossi et Viviane Romance. Quelque temps auparavant, Michel Simon donnait la réplique à Raimu, qui a été déclaré comme le plus grand acteur du monde, d'après les dires d'Orson Welles. C'est Claude Heymann qui assura la mise en scène des "Jumeaux de Brighton" (1936).
Considéré comme un classique du cinéma français, "DROLE DE DRAME" (1937) connut un demi-échec lors de sa sortie en 1937. Le film ne fut vraiment découvert qu'en 1951 lors de sa reprise. Aujourd'hui considéré comme l'un des pilliers du cinéma français des années 30. Un dialogue exquis de Jacques Prévert conforte la qualité du film. Certains scènes sont devenues cultes tels que la séquence du du célèbre souper et son "Bizarre, bizarre ! " ....Il faut également souligner la prestation remarquable des deux comédiens : Michel Simon et Louis Jouvet entourés de Françoise Rosay, Jean-Pierre Aumont et Jean-Louis Barrault. Le film fut exploité en Angleterre sous le titre de "Bizarre, bizarre".
On retrouve Michel Simon en professeur de dessin, faussaire et alcoolique dans "LES DISPARUS DE SAINT-AGIL" (1938) de Christian-Jaque. Le film est tiré du roman de Pierre Véry, cette atmosphère bien particulière d'un collège d'avant-guerre, qui est parfaitement mise en scène par Christian-Jaque, réussit l'une de ses meilleurs performances au cinéma. Un autre atout, la présence de grands comédiens tels que Erich von Stroheim, Armand Bernard, Robert le Vigan.
Michel Simon participe au tournage d'un des films les plus mythiques du cinéma français réalisé par Marcel Carné, "LE QUAI DES BRUMES" (1938). Il y incarne l'ignoble Zabel. Ce fut un exemple célèbre de ce qu'on appelé "le réalisme poétique". Certaines scènes devenues cultes tels que le baiser entre Jean Gabin et Michèle Morgan ainsi que la fameuse réplique "T'as de beaux yeux, tu sais ! est resté dans toutes les mémoires. C'est le 2 janvier 1938 au Havre qu'as lieu la premier tour de manivelle de ce long métrage, tiré du roman de Pierre Mac Orlan dont les dialogues et le scénario sont signés par Jacques Prévert. "Quai des Brumes" fut selectionné pour la Biennale de Venise, ce qui n'était pas du goût de tout le monde !. En effet, il était difficile d'accepter le thème du film o l'on pouvait voir un déserteur sympathique. La presse mussolinienne, particulièrement déchaînée, s'indigna devant un film aussi dégradant, aussi morbide. Le film de Marcel Carné n'obtint que le Prix de la mise en scène. "La morale mussolinienne était sauve", écrit Marcel Carné.
Michel Simon est de plus en plus demandé par le cinéma. En deux ans, entre 1938 et 1939, il tourne jusqu'à dux-sept films où il incarne nombre de personnages alternativement savoureux et hauts en couleur ou inquiétants et pathétiques... Il incarne le pittoresque Comte Edouard de Bourgogne, surnommé "L'Escargot", dans "LE RUISSEAU" (1938) de Claude Autant-Lara et Maurice Lehmann qui fit merveille quelques années auparavant avec "Fric-Frac et le trio (Michel Simon - Fernandel - Arletty).
"Enfin j'ai fait un film gai !" lançait avec soulagement Jacques de Baroncelli à la sortie de "Belle Etoile", le 24 novembre 1938. L'une des particularités de cette histoire dont les dialogues sont de Michel Duran, plus connu comme critique de cinéma au "Canard Enchaîné". A noter la présence de ces quatre grands comédiens (Michel Simon, Jean-Pierre Aumont, Meg Lemonnier et Saturnin Fabre) qui, par leur présence firent de ce film, une belle comédie où l'on pouvait revoir Michel Simon dans le rôle d'un clochard céleste qui n'est pas sans nous rappeler son interprétion dans "Boudu sauvé des eaux"...
Il y eut également le merveilleux film de Pierre Chenal, "LE DERNIER TOURNANT" (1939) Michel Simon en garagiste confiant, trompé et assassiné. Il s'agit de l'une des nombreuses versions de l'oeuvre de James M. Cain "Le facteur sonne toujours deux fois".
Corinne Luchaire qui incarne l'épouse de Michel Simon a déclaré : "En tant que mari, il avait naturellement droit, bien-entendu sous les sunlights, à quelques familiarités. Mais Michel Simon joue ses compositions réalistes avec une conscience, mettons exagérée. J'étais sa femme. D'accord. Il devait me prendre par la taille. C'était naturel. Mais Michel Simon trouva que ce geste était bien banal, et il n'hésita point à me saisir avec une certaine violence et un faciès vraiment lubrique, à un certain endroit de ma personne qui n'aurait dû jouer aucun rôle dans un film convenable. Ce geste me surprit et en même temps me fit horreur : Je poussai un cri qui n'était point prévu dans le texte. Je fis un bond en arrière. résultat la scène était à recommencer, Michel Simon était furieux et je crois bien que c'est à partir de ce moment qu'il commença à m'en vouloir (...) En raison des rebuffades qu'il me prodiguait, je finis les dernières scènes littéralement en pleurant". (Michel Simon, un sacré monstre" de Jacques Lorcey -Editions Seguier)
A l'automne 1938, Julien Duvivier tourne "LA FIN DU JOUR" (1939) avec Michel Simon, Louis Jouvet, Victor Francen, Gabrielle Dorziat, Madeleine Ozeray, Sylvie, Gaston Modot et un jeune débutant : François Périer. Ce film a été tourné aux Baux et du côté d'Aix en Provence, les dialogues de Charles Spaak font merveille. Incontestablement c'est le chef-d'oeuvre de Julien Duvivier. Quant à nos trois grands acteurs principaux, qui incarnent de vieux comédiens, ils sont tour à tour, cocasse et pathétique.
Un quart de siècle après, Michel Simon avait déclaré que cette histoire n'était pas assez réaliste : "Pas encore assez vraie à mon goût ! Spaak et Duvivier voulaient faire un film bien documenté et ils sont allés dans des asiles de vieillards. Ce qu'ils ont recueilli en fait de témoignages était tellement atroce, qu'ils ont dit : -On ne peut pas faire un films avec çà ! Les artistes nous en voudraient trop ! -Et ils ont inventé une histoire romantique qui n'a aucun sens : c'est un mensonge de A à Z. Je suis allé une fois jouer à Pont-aux-dames, la maison de retraite de vieux comédiens. J'ai déjeuné avec le directeur. Dans la salle régnait un silence de mort".
C'est fin mars 1939 que commence une aventure pénible pour Fernandel, sa rencontre avec Michel Simon pour le tournage de "FRIC-FRAC", une film de Claude Autant-Lara et Maurice Lehmann : Michel Simon récupère son rôle de "Jo-les-Bras-Coupés", gangster fainéant; de même pour Arletty avec sa gouille légendaire. Quant à Victor Boucher, il fut remplacé par Fernandel, étant donné son âge avancé...La mauvaise entente entre les deux grands comédiens a mis à mal l'entente entre le réalisateur et les comédiens qui n'avaient pas la même optique de travailler. Certains se sont amusés à les voir se disputer, d'autres furent ulcérés de les entendre....La performance de "Jo-les-Bras-Coupés" était une remarquable performance du comédien.
"Circonstances Atténuantes" (1939) fut tourné seulement en quinze jours, dans la bonne humeur, Michel Simon interprétant l'austère magistrat, Gaël Le Sentencier. La chanson de Georges Van Parys : "Comme de bien entendu" devint populaire et la France chantonna ce refrain.... A noter la présence de François Simon, fils de Michel Simon dont ce fut sa première apparition au cinéma, il y jouait sous le pseudonyme de Michel François, il était alors, âgé d'une dizaine d'années.
"Noix de Coco" (1939) de Jean Boyer sur des dialogues de Marcel Achard fut un film médiocre, seule la prestation des deux acteurs que furent Michel Simon et Raimu sauvèrent cette oeuvre oubliée. Puis Georges Lacombe et Yves Mirande eurent le privilège de mettre en scène une quinzaine d'acteurs dans "Derrière la façade" (1939) : Lucien Baroux, Jules Berry, André Lefaur, Gaby Morlay, Elvire Popesco, Simone Berriau, Gabrielle Dorziat, Andrex, Julien Carette, Marguerite Moreno, Aimé Clariond, Betty Stockfeld, Paul Faivre, Jacques Dumesnil et Michel Simon jouant un forain déconcertant lanceur de couteau.
"Les Musiciens du ciel" (1939) était à l'origine un roman écrit par le comédien René Lefèvre, paru chez Gallimard en 1938. Le livre débute rapidement lors l'entrée à Paris de la Wehrmacht. L'edition fut "mis sur la liste" (livres censurés), les exemplaires restant chez l'éditeur furent saisis. Quelque temps après, le réalisateur Georges Lacombe démarrait sa réalisation, confiant l'adaptation, les dialogues (avec Jean Ferry) et le rôle principal à René Lefèvre. Quant à Michel Simon il interprétait un capitaine de l'Armée du Salut. Le tournage eut lieu en décors naturels à Paris ( Aux Halles, à la rue Blanche, et à la Porte de Saint-Ouen). La sortie en salle en juillet 1939 coincide avec un autre film consacré également à l'Armée du Salut, "La Charrette fantôme" de Julien Duvivier (voir le message consacré à ce film sur ce blog).
A SUIVRE ____________________