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CINETOM
23 mars 2010

LE CINEMA FRANCAIS SOUS L'OCCUPATION

LE CINEMA

       FRANCAIS

SOUS L'OCCUPATION

 

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Juin 1940, les nazis sont dans Paris. La France capitule, l'industrie cinématographique est menacée. Quelles furent les conséquences ? . Certaines personnalités du cinéma français français quittèrent la capitale à destination des Etats-Unis : Jean Gabin, Michèle Morgan, Louis Jouvet (en Amérique du Sud), Marcel Dalio, Jean-Pierre Aumont, Simone Simon... D'autres ont préféré être sous la coupe de Alfred Greven, patron de la "Continental Films", (la firme allemande).  Harry Baur, Pierre Fresnay

C'est au moment où la France vit les pages les plus sombres de son histoire que le cinéma français connaît son âge d'or. Entre 1940 et 1944, soixante-deux producteurs mettent en boîte deux cent vingt films, parmi lesquels quelques chefs d'oeuvre.

Certaines personnalités du cinéma français choisissent l'exil par rejet du régime de Vichy ou parce qu'ils sont interdits de travail, la grande majorité de la profession reste active et se retrouve assujettie à une double censure : celle de Vichy et celle du département du cinéma de la propagande allemande, dirigé par le Docteur Dietrich. Peut-on qualifier de héros ceux qui sont partis et de collabos ceux qui sont restés?.  Répondre par l'affirmative serait faire preuve d'un manque cruel d'esprit d'analyse.0000284765_002

 

- Le 2 septembre 1939, la France décrète la guerre à l'Allemagne (avec l'Angleterre). Le cinéma français, alors en pleine activité, est brusquement paralysé. De nombreux artistes et techniciens sont mobilisés, un quart des salles de cinéma a dû fermer faute de personnel, et le nombre de spectateurs admis est limité. Il s'ensuit une baisse sensible de la fréquentation. Crise latente aggravée par l'établissement de la censure interdisant les films pacifistes, ainsi que ceux qui jugés "déprimants, morbides, immoraux". Primauté est donnée à la mise en scène en production de films "de lumière, de courage et de bonheur" (article de "La Cinématographie Française) : une profession de foi contenant déjà les germes de la Révolution morale qui sera instituée par le Gouvernement de Vichy. Deux studios ont été réquisitionnés par l'armée, ceux de Joinville le Pont et de Saint-Maurice dans le Val de Marne.

Le  Service cinématographique des armées (S.C.A.) reprend son activité, utilisant des gens comme  Jean Renoir,, Chomette...Le 2 mars 1940, la Cinématographie française publie une liste de films de propagande, parmi lesquels on trouve des titres aussi expressifs que "La France continue", ou "Mes crimes, par Adolph Hitler. Le S.C.A. édite chaque semaine un "Journal de guerre" qui, dans les premiers mois de la guerre, ne peut montrer que des images sans intérêt. Mai 1940, la France est envahie.

Le 14 juin 1940, les troupes allemandes entrent dans Paris et le Docteur Dietrich, chef de la section de propagande de l'armée allemande, se charge de toute la production cinématographique française. Dès lors, tout le cinéma français se trouve sous le contrôle absolu des autorités allemandes, et ce jusqu'à la fin de la guerre. Beaucoup de réalisateurs français s'exilent en Amérique principalement (Max Ophüls, René Clair, Jean Renoir, Julien Duvivier, Léonide Moguy...). Tous à réfugiés à Hollywood.  Le cinéaste Jacques Feyder et son épouse, l'actrice Françoise Rosay sont installés en Suisse, Pierre Chenal est parti en Amérique du Sud. D'autres décident de rester en zone libre où  seuls les studios de la Victorine à Nice  et les studios de Marcel Pagnol sont en activité. A la fin de l'année 40, Pagnol reprend le tournage interrompu de "La fille du puisatier". C'est également la même époque où apparaissent de nouveaux talents, comme Robert Bresson, Jacques Becker et Henri-Georges Clouzot.

La Fille du Puisatier de Marcel Pagnol - Raimu et Josette Day

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Le 16 juin 40, le Maréchal Pétain, propulsé à la tête de l'Etat, demande l'Armistice, qui sera signée le 25 juin. La maigre production de films français. Le public français boude les oeuvres importées d'outre-Rhin : opérettes viennoises, comédies légères, policiers, évocations historiques "de circonstance" exaltant la nationalité germanique... Seules quelques brillantes réussites comme "Le Maître de poste" (Dern Postmeister,1940), "Bel-Ami" (1939) ou "Pages immortelles" (Es war eine Rauschende Ballnacht,1939) et, plus tard, les premières réalisations en couleurs, "La Ville dorée" (Die Goldene Stadt,1942) et "Münchhausen" (Les Aventures du baron de Münchhausen,1943), remplissent les salles. Pourtant, avant la guerre, les films allemands avaient été introduit avec succès sur le marché français.

Les occupants, et Goebbels en particulier, ne renoncent pas pour autant à controler une industrie aussi riche de promesses. Et ils vont prendre un certain nombre de mesures destinées à remettre sur pied la production française. C'est ainsi qu'est fondée une nouvelle compagnie, La Continental, qui produira des films exclusivement français. Elle complétera, sur le plan éconique, les deux sociétés allemandes UFA et Tobis. Durant les cinquante mois d'occupation, la Continental produira 30 films, au budget parfois important et souvent d'excellente qualité. Par ailleurs, avec la saisie de tout ce qui était entre les mains des juifs, les Allemands vont détenir une part importante de l'industrie cinématographique française, tant en ce qui concerne la production que la distribution ou l'exploitation des salles.

Le cinéma fera l'objet d'une double censure : celle du ministère allemand de la Propagande, et celle du gouvernement de Vichy. Une censure aussi bien morale que politique : le plan fameux du "Jour se lève" (1939) de Marcel Carné, où Arletty apparaît nue, avec une éponge pour toute parure, sera coupé. De même "L'escalier sans fin" (1942) de Georges Lacombe se verra amputé de plusieurs séquences, les censeurs jugeant d'une verdeur excessive cette histoire d'une assistance sociale écrite par l'un des meilleurs scénaristes de l'époque, Charles Spaak. On assisite aussi au boycottage des personnalités noitoirement antinazies : Jean Delannoy, qui vient d'achever à la veille de l'Occupation "Macao, l'enfer du jeu" (1939), un film d'aventures fort anodin, doit retourner toutes les scènes où apparait Erich von Stroheim; le grand acteur, qui n'a pas caché son hostilité au IIIe Reich, sera remplacé par Pierre Renoir.

Que pouvait-on attendre d'une cinéma français ainsi muselé? Et qui, par surcroît, avait perdu certains de ses représentants les plus prestigieux. Entre 1939 et 1940 en effet, Jean Renoir, René Clair, Julien Duvivier, Jacques Feyder, Max Ophuls, Jean Gabin, Charles Boyer, Michèle Morgan, Françoise Rosay avaient émigré. Seul Marcel Carné était resté. On pouvait certes espérer que le cinéma français allai survivre honorablement, en attendant des jours meilleurs. Mais personne n'aurait osé annoncer l'extraordinaire essor des années 1942 et 1943.

Ce formidable "bond en avant" n'aurait sans doute pas été possible si un autre phénomène, tout aussi inespéré, ne s'était produit : l'augmentation vertigineuse du nombre de spectateurs. Les recettes, qui étaient en 1938 de 452 millions de francs, atteignent, pour l'année 1943, 915 millions ! A cette soudaine prospérité du cinéma français, on peut avancer deux explications : d'une part l'insuccès relatif rencontré par  les productions allemandes, et surtout, d'autre part, la disparition des films américains. La production nationale se trouvait libérée du lourd handicap représenté par l'écrasante conccurence hollywoodienne.

Une "collaboration" plus que discrète

En dépit des contraintes, l'idéologie nouvelle reste fort discrète sur les écrans, même si les autorités vichyssoises encouragent particulièrement les sujets "moraux". Il est bienvenu d'exalter l'héroisme, le travail, les saines vertus familiales et la vie au grand air. Mais à de rares exceptions près, les artistes français se garderont de collaborer. Ils travailleron en ignorant les allemands et ne montreront aucune complaisance suspecte pour les thèses national-socialistes. Il faut noter qu'aucun producteur et pas même la Continental n'ait entrepris un film à la gloire de l'Allemagne hitlérienne. La poursuite de l'activité professionnelle n'excluera d'ailleurs pas l'engagement patriotique puisque Jacques Becker, Jean Grémillon, Louis Daquin, Jean Painlevé et le comédien Pierre Blanchar créeront clandestinement, en 1944, un comité de libération du cinéma français.

Cette augmentation massive de la fréquentation des salles a été corroboré  par l'essor quantitatif et qualificatif de la production. 220 longs métrages ont vu le jour, au cours des quatre années d'occupation, parmi lesquels une bonne quinzaine de chefs d'oeuvre ! On assiste au retour parfois intéressant, de gloires déjà anciennes : C'est le cas de Marcel L'Herbier; "La Nuit fantastique" (1942) est l'un des meilleurs films depuis l'époque du muet. Les révélations de l'avant-guerre tels que  Marcel Carné et Jean Grémillon, voient leur talent confirmé.

Mais surtout on voit la naissance, au cours de ces années 1940 à 1944, d'une véritable nouvelle vague de jeunes auteurs, dont certains deviendront immédiatement les piliers du nouveau cinéma français comme Henri-Georges Clouzot, Jacques Becker, Robert Bresson ou Claude Autant-Lara. Si bien qu'au moment de la Libération, il existera un cinéma français intéressant, ambitieux, original. En quatre ans, vingt metteurs en scène font leurs débuts, souvent prometteurs, contre quelques uns seulement au cours de la décennie suivante : une disproportion écrasante. Une authentique école du cinéma français est née, digne des précédenes.nous_les_gosses02

L'année 1941 se révèle cependant fort médiocre. Nous n'en retiendrons guère que "La Fille du puisatier" de Marcel Pagnol avec Raimu, Fernandel et Josette Day, "L'Assassinat du Père-Noël" de Christian-Jaque avec Harry Baur, Fernand Ledoux et Robert Le Vigan, et "Nous les gosses" du débutant Louis Daquin. La Continental qui s'inspirera souvent des genres américains à succès, produit "Premier Rendez-vous", une brillante comédie d'Henri Decoin, Clouzot, qui avait déjà réalisé à Berlin, au début des années 30, plusieurs versions allemandes de films français, est nommé directeur artistique de la nouvelle firme. Il participera au scénario et à la production de deux films importants : "Le Dernier des six" (1941) de Georges Lacombe d'après Simenon avec Pierre Fresnay et surtout "Les Inconnus dans la maison" (1942) d'Henri Decoin avec Raimu incarnant un avocat alcoolique et ne plaidant plus au barreau et Jean Tissier en inspecteur de police.  Un autre roman  de Simenon adapté par Marcel Aymé, "Le Voyageur de la Toussaint" (1942) sera porté à l'écran par Louis Daquin.15197_le_voyageur_sans_bagages_le_voyageur_sans_bagages28dapres_la_piece_de_1937_du_meme_nom29__le_voyageur_sans_bagage

Mais la production de 1942 allait reserver de très heureuses surprises. Outre "Les Inconnus dans la maison", citons "Le Mariage de Chiffon" d'Autant-Lara" avec Odette Joyeux et "Pontcarral, Colonel d'Empire" de Jean Delannoy. Deux films policiers, "L'Assassin habite au 21" et "Dernier atout" marquent les remarquables débuts du cinéaste Clouzot et de Jacques Becker. Au mois de décembre, enfin, éclate la révélation des "Visiteurs du soir". Au sein de la pénurie générale, le cinéma français entamait un paradoxal "âge d'or".

On constatera que cette période trouble de l'Occupation est synonyme aussi d'adaptations littéraires tels que Alexandre Dumas : "Le Comte de Monte-Cristo" de Robert Vernay, sur des dialogues de Charles Spaak avec Pierre Richard-Willm, Honoré de Balzac : "La Duchesse de Langeais" de Jacques de Baroncelli, "Le Colonel Chabert" de René le Hénaff avec Michel Simon, "Vautrin" de Pierre Billon avec Michel Simon, "Le Père Goriot" de Robert Vernay avec Pierre Larquey, "La Fausse maîtresse" d'André Cayatte avec Danielle Darrieux; Guy de Maupassant : "Pierre et Jean" d'André Cayatte, Emile Zola : "Au bonheur des Dames" d'André Cayatte"245721330_L

Après trois ans de silence, Carné et Prévert présentent au public un conte médiéval énigmatique, glacial et raffiné "Les Visiteurs du soir" (1942) , histoire d'un amour plus fort que la mort et que le diable, incarné par Jules Berry, vient troubler... Le metteur en scène et le scénariste n'ont certainement pas prévu que leur oeuvre deviendrait le manifeste d'une renaissance du cinéma français. Et pourtant leur film, même s'il a vieilli aujourd'hui, va rendre espérance et dignité à un art national au moment oùù le besoin s'en faisait le plus sentir. Ils ouvriront la voie à Cocteau et Delannoy avec "L'Eternel retour" (1943) transposition moderne du mythe de Tristan et Iseult, sera un grand succès, malgré que le film, fut accusé de défaitisme, et l'on reprocha le caractère "aryen" (les cheveux blonds) du héros et de l'héroïne  interprétés par Jean Marais et Madeleine Sologne.32745261_p

Confirmant ce renouveau, on pourrait citer au moins deux films fantastiques fort intéressants, "La Main du diable" (1942) de Maurice Tourneur avec Pierre Fresnay et Nöel Roquevert et "Le Baron fantôme" (1942) de Serge de Poligny, où joue Cocteau, qui signe les dialogues. On doit également à Poligny "La Fiancée des ténèbres" (1944) que l'on ne découvrira qu'après la Libération, de même que "La Cage aux rossignols" (1944), de Jean Dréville avec Noël-Noël. Mentionnons encore un drame très noir d'Albert Valentin, "Marie-Martine" (1942), dont le scénario et les dialogues sont dus à Jean Anouilh. Avec son chef d'oeuvre, "Douce" (1943), féroce satire sociale qui sera censurée, Autant-Lara fait mieux que tenir les promesses du "Mariage de Chiffon" (1941) et de "Lettres d'amour" (1942).

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D'autres metteurs en scène vont pouvoir suivre leur oeuvre sans recontrer trop d'obstacles. Par contre, Sacha Guitry sera arrêté en 1944 sous l'accusation de collaboration malgré son refus de travailler pour la Continental. Il assurera le tournage de deux films romantiques comme "Le Destin fabuleux de Désirée Clary" (1942) et "La Malibran" (1943), ou dans un sujet contemporain avec "Donne moi tes yeux" (1943). Abel Gance dédie au Maréchal Pétain "Vénus aveugle" (1941), qu'il fait suivre d'une adaptation trop raisonnable du "Capitaine Fracasse" (1942). Avec six films en quatre ans, Christian-Jaque reste l'un des cinéastes les plus prolifiques de l'Occupation; si "Carmen" (1943) n'offre pas grand intérêt, "La Symphonie fantastique" (1942), consacrée à la vie de Berlioz, n'est pas sans qualités, sur un scénario de Mac Orlan, "Voyage sans espoir" (1943) ressuscite avec bonheur le réalisme poétique d'avant guerre. Mais son oeuvre la plus marquante sera "Sortilèges" (1944). Ce curieux film, dont Prévert a écrit le scénario, ne sortira qu'après la Libération. Avec six films également , la carrière d'Henri Decoin s'annonce aussi féconde. Outre "Premier Rendez-vous" (1941) et "Les Inconnus dans la maison" (1942), il faut retenir "L'Homme de Londres" (1943), une autre adaptation de Simenon, avec une bonne reconstitution d'atmosphère. Les deux premiers films d'André Cayatte, "La Fausse maîtresse" (1942) et "Au bonheur des dames" (1943) sont respectivement adaptés de Zola et de Balzac. Puis c'est "Pierre et Jean" (1943), beaucoup plus réussi, inspiré de l'oeuvre de Maupassant.

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Au sein de la nouvelle génération d'auteurs qui apportent alors un souffle nouveau au cinéma français, trois grands noms se détachent : Clouzot, Becker et Bresson. Comme indiqué auparavant, Clouzot a fait ses débuts de réalisateur avec un film policier, "L'Assassin habite au 21" (1942), une réussite honorable. En 1943, il va réaliser le film qui restera sans doute son chef d'oeuvre, "Le Corbeau", l'une des oeuvres qui marquera le plus pronfondément cette époque par son pessimisme amer et violent.

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En même temps que Clouzot, Jacques Becker fait également ses débuts avec un autre polar, "Dernier atout" (1942). Un film extrêmement brillant qui connaît un vif succès commercial. Cet ancien assistant de Renoir adopte un style réaliste où se mêlent les influences du cinéma français d'avant guerre et du film policier américain. Avec "Goupi mains-rouges" (1943), il s'essaye avec bonheur à la fresque paysanne dans le goût naturaliste. Quant à "Falbalas" (1944), achevé au moment de la Libération ce sera le premier film de sa célèbre série de "sujets parisiens".

Dès sa première oeuvre, "Les Anges du péché" (1943), Robert Bresson se révèle comme un investigateur subtil et racinien de l'âme humaine, avec le concours précieux d'un dialoguiste de génie : Jean Giraudoux. S'affirmant dès lors comme l'un des plus authentiques créateurs du cinéma français, il poursuit son éblouissante carrière, toujours en solitaire, avec "Les Dames du bois de Boulogne" (1944), une adaptation austère d'un épisode de "Jacques le Fataliste" de Diderot, avec des dialogues de Jean Cocteau.

La Libération est proche

Jean Grémillon poursuit une oeuvre qui reste dans la meilleure tradition du "réalisme poétique". Si "Lumière d'été" (1942), vigoureux acte d'accusation contre l'hypocrisie des classes dirigeantes inquiète la censure, "Le Ciel est à vous" (1943), exalte l'héroisme désintéressé d'un couple d'aviateurs, (Charles Vanel - Madeleine Renaud) sera considéré comme le symbole des valeurs nationales, aussi bien par Vichy que par la Résistance.245707630_L

Il faudrait encore citer l'excellent "Comte de Monte-Cristo" (1942) en deux époques de Robert Vernay, ou l'inégal Léo Joannon avec "Le Camion blanc" (1942) et "Le Carrefour des enfants perdus" (1943), qui révéla  Serge Reggiani. Ou encore "L'Aventure est au coin de la rue" (1943) de Jacques Daniel-Norman, qui sera l'un des derniers grands succès de l'Occupation. Il faut également ne pas oublier deux films de Marc Allégret, "Félicie Nanteuil" (1942) et "Lunegarde" (1944).857333053_L

A la Libération s'achève enfin le tournage des "Enfants du paradis", la réussite sans doute la plus exemplaire de cette époque. 220 films, 82 réalisateurs, dont 20 débutants, tel est le bilan positif du cinéma français d'août à juillet 1944.      

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Place Pigalle - 16 Mai 1944 - Crédit photo: © André Zucca

Parisienne de Photographie

Exposition antisémite. Les juifs dans le cinéma français. Paris, septembre 1941

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Sacha Guitry sur le pont des Arts, le 28 juin 1939, jour de son élection à l'Académie Goncourt.

Tournage de son film "Ils étaient 9 célibataires", à Paris

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Jean Gabin et Simone Simon à leur départ pour l'Amérique. Paris, gare Saint-Lazare, avril 1939

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Guerre 1939-1945. Suzy Delair, Viviane Romance, Junie Astor et Albert Préjean partant pour la présentation à Berlin du film d'Henri Decoin "Premier rendez-vous". Paris, Gare de l'Est, mars 1942

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Leni Riefenstahl (1902-2003), actrice, réalisatrice et photographe allemande et von Welczeck, ambassadeur allemand. Paris, 1939

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Charles Trenet, chanteur et compositeur français, et Corinne Luchaire. Paris, mars 1941

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Guerrre 1939-1945. "Soldaten Kino", salle de cinéma pour les Allemands. Paris, mars 1943

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Guerre 1939-1945. Arrivée de prisonniers français au Gaumont-Palace. Paris, 22 avril 1945.

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Guerre 1939-1945. Gala au cinéma Gaumont-Palace. Paris, novembre 1943

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Nuit du cinéma au Gaumont-Palace. Paris, avril 1944.

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Parisien devant une affiche de cinéma, avec le journal "Paris-Soir" titrant : "La défense allemande tient en échec les troupes débarquées". Paris, 8 juin 1944.

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Liste des films sortie en France

   pendant l'Occupation 1939 -1945

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La Fille du puisatier de Marcel Pagnol avec Raimu - Fernandel - Josette Day -20 décembre 1940

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L'Héritier des Mondésir de Albert Valentin avec Fernandel - Elvire Popesco et Jules Berry

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Nous les Gosses de Louis Daquin avec Louise Carletti - Gilbert Gil - Pierre Larquey - 2 mai 1941

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L'Assassinat du Père-Noël de Maurice Tourneur avec Harry Baur - Fernand Ledoux -16 octobre 1941

 

 

Dernier Atout de Jacques Becker avec Mireille Balin -Raymond Rouleau - Pierre Renoir -2 septembre 1942

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Félicie Nanteuil 27 juin 1945

 

______a suivre___________________________

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Commentaires
D
Merci pour ce rappel historique. Pascal.
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