LA GRANDE VADROUILLE de Gérard Oury
LA GRANDE VADROUILLE
Coup de Coeur *****
de Gérard Oury 1966
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Augustin Bouvet
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BOURVIL
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Stanislas Lefort
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Louis de FUNES
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Sir Reginald
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TERRY-THOMAS
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Major Achbach
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Benno STERZENBACH
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Peter Cunningham
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Mike MARSHALL
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Ginette
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Marie DUBOIS
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Réalisateur Gérard OURY | |
Adaptation Gérard OURY-Marcel JULLIAN |
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Danielle THOMPSON | |
Dialogues Georges et André TABET Montage |
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Directeur de la photo Claude RENOIR (Eastmancolor) | |
Décors et costumes | |
Musique Georges AURIC | |
Producteur Les Films Corona | |
Co-Producteur | |
Distributeur Valoria Film Date de sortie : / 1966 Durée et synopsis : |
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Un avion anglais es abattu au-dessus de Paris. Ses trois occupants sautent en parachute : Peter Cunningham tombe sur l'échafaudage d'Auguste Bouvet, peintre en bâtiment, Alan Mac Intosh se pose sur le tôit de l'Opéra pendant la répétition de l'orchestre, dirigé par Stanislas Lefort, Sir Reginald fait un plongeon dans le bassin aux phoques du zoo de Vincennes. Tandis que la police allemande, sur les ordres du Major Achbach, se lance à leur recherche. Stanilas et Augustin prennent en charge malgré eux leur aviateur respectif et se retrouvent au Hammam où les anglais s'étaient donné rendez-vous. Pour mieux passer inaperçus Augustin et Reginald "empruntent" des uniformes allemands et vont récupérer Peter caché au Guignol par Ginette qui leur fournit un moyen de gagner la zone libre.
Lorsque les allemands trouvent le parachute dans la loge de Stanislas, celui-ci compromis, doit fuit à son tour. Peter est arrêté dans le train qui l'emmène vers la Bourgogne. Il est conduit à la Kommandantur de Meursault. Augustin, Stanislas et leurs protégés dérobent une voiture postale. Apres plusieurs péripéties, ils sont recueillis par soeur Marie-Odile aux Hospices de Beaune. pour leur faire franchir la ligne de démarcation, elle les cache dans des tonneaux, qui, hélas, sont livrés par méprise à la Kommandantur de Meursault, où ils seront du reste bientôt rejoints par Augustin et Stanislas déguisés en soldats allemands. Il ne leur leur restera plus qu'à mettre le feu au bâtiment et à sauter dans le chariot de soeur Marie-Odile qui les emmène au galop vers un aéroclub désaffecté. Là, à bord de planeurs en piteux état, ils franchiront enfin les derniers obstacles.
Avec plus de 17 millions d'entrées, "La Grande Vadrouille" est, le film qui a attiré le plus de spectateurs français dans les salles jusqu'au succès phénoménal et inattendu du film de Dany Boon "Bienvenue chez les ch'tits" qui a battu le record tenu par le film de Gérard Oury et quelques temps auparavant par "Titanic" de James Cameron.
Ainsi "La Grande Vadrouille" a surclassé un certain nombre de productions d'ampleur internationale comme "Le Pont de la rivière Kawai" (Bridge on the River Kwai,1957) de David Lean, ou "Ben-Hur" (1959) de William Wyler. Cet énorme succès est loin d'être un "accident" dans la carrière de Gérard Oury qui, du "Corniaud" (1964) à "L'As des as" (1982) n'a cessé de recueillir les faveurs du public. Ancien acteur, pensionnaire de la Comédie Française et interprète entre autres de "Antoine et Antoinette" (1946) de Jacques Becker, "La Meilleure part" (1955) d'Yves Allégret, "Le Miroir à deux faces" (1958) d'André Cayatte et même de Raoul Walsh "La Belle espionne" (Sea Devils,1953), où il tient le rôle de Napoléon), Gérard Oury passait à la mise en scène en 1959 en signant une comédie dramatique, "La Main chaude" puis l'année suivante, un policier, "La Menace", deux films qui ne rencontrèrent qu'un accueil mitigé.
C'est avec "Le Corniaud" puis "La Grande Vadrouille" que Gérard Oury s'essaye à la comédie à la "française" dont il deviendra un des chefs de file. Les règles en sont immuables : une intrigue fondée sur un enchaînement rigoureux de quiproquos propice à l'irruption du rire, une grande liberté laissée aux comédiens et, en contrepoint, un hommage affectueux à l'esprit français, mélange de mouvements d'humeur, de débrouillardise et de franche camaraderie.
Le principe d'opposer deux personnages parfaitement antagonistes et qui, peu à peu, deviennent complices et amis par la force des choses est une base de départ fréquemment utilisés par le cinéaste. Elle a permis de nombreuses confrontations de comédiens, comme Bourvil et Jean-Paul Belmondo dans "Le Cerveau" (1969), Louis de Funès et Yves Montand dans "La Folie des grandeurs" (1971), Pierre Richard et Victor Lanoux dans "La Carapate" (1978). Gérard Oury se plaît ensuite à placer ses personnages dans une situation historique ou politique qui les dépasse : l'occupation (La Grande Vadrouille), l'affaire Ben Barka (Les Av. de Rabbi Jacob), Mai 68 (La Carapate). Cet autour de ce double affrontement que l'intrigue s'élabore, alternant des gags très travaillés à des numéros d'acteurs en roue libre.
Outre ses interprètes : Bourvil, Louis de Funès, Terry-Thomas, Claudio Brook, Mike Marshall, Marie Dubois, Pierre Bertin, Mary Marquet, Colette Brosset...Gérard Oury sait aussi s'entourer de collaborateurs de talent, ainsi trouve t'on Claude Renoir à la photo et Georges Auric à la musique, Daniele Thompson, collaborant pour sa part à l'adaptation. Cette dernière n'est autre que la propre fille du réalisateur à qui l'on doit au niveau de la réalisation (La Bûche), (Fauteuils d'orchestre)...
Le grand mérite d'Oury réside dans son sens inné du gag : même si le point de départ est rarement original, le développement fait souvent preuve d'une réelle invention. Pourtant la critique n'apprécie guère le côté tropmécanique, trop appliqué du comique de Gérard Oury. S'ils ne sont pas aussi ravageurs, aussi débridés qu'elle le souhaiterait, force est de reconnaître cependant que les films d'Oury se détachent nettement de la production comique frrançaise courante par le soin qu'il apporte à leur réalisation. Le cinéaste tournait peu...Artisan honnête et consciencieux, Gérard Oury limite ses ambitions à divertir le public sans céder à la facilité et à la vulgarité. De ce point de vue, il accomplit parfaitement sa tâche et ce n'est le moindre de ses mérites.
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