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CINETOM
26 décembre 2009

CHARLES CHAPLIN, LE GENIE AMERICAIN

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          CHARLES CHAPLIN               1889 -1977    

                   Acteur, réalisateur, producteur Américain (GB -USA)

                         A Night Out, Charlie Chaplin, 1915 Photographie

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"Il a fait les plus beaux films du monde. Pour moi Chaplin représente plus que l'idee de Dieu". François Truffaut. Drôle et poignant, Charlot alias Charles Chaplin, le petit bonhomme aux grands pieds, est sans aucun doute possible la figure la plus mondialement célèbre de toute l'histoire du cinéma. Son chapeau melon, sa canne, des vêtements étriqués, une démarche bien particulière....

   

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La légende de Chaplin, pleine de mystère et de magie, tient en partie à sa foudroyante ascension : de l'anonymat et de la misère à la gloire internationale. Charles Spencer Chaplin est né le 16 avril 1889, précisant lui-même que l'événement eut lieu dans East Lane, Walworth, à Londres (Faubourg du sud de Londres), ce qui n'est pas sûr et a donné lieu à controverses : il n'existe aucun bulletin d'état civil, et les services de publicité ont, au cours des années, situé l'évènement dans des endroits différents. Au début de sa carrière Chaplin a même déclaré être né à Fontainebleau....

Il est pourtant établi qu'il passa sa prime enfance dans le sud de Londres, plus précisément à Kensington qui était alors le rendez-vous des artistes de music-hall. On était à  la fin de l'ère victorienne. Lepère de Chaplin, Chaplin Senior, un chanteur de ballades dont de nombreuses partitions illustrées d'époque reproduisent lestraits, semble avoir connu un certain succès, avant de sombrer dans l'alcoolisme.

A la naissance de Chaplin, ses parents devaient encore connaître une modeste aisance. Moins de un an plus tard, cependant, ils se séparaient. Charles avait douze ans lorsque son père mourut; sa mère, chanteuse de music-hall peu côtée, se retrouva seule pour élever l'enfant et son frère ainé (ou plutôt son demi-frère) Sidney. Chaplin raconte dans son autobiographie que tous trois connurent la misère a de nombreuses reprises. La mère de Chaplin finit par sombrer dans la folie, et les deux garçons se retrouvèrent de longues périodes durant, dans des orphelinats et des institutions charitables.nav_1

Chaplin était voué au monde du spectacle. Il raconte que sa première apparition sur scène eut lieu alors qu'il n'avait que cinq ans : c'était au théâtre d'Akdershot Canteen où il était monté sur les planches pour remplacer sa mère victime d'une extension de voix. A l'âge de  huit ans, il rejoignit les Jackson's Eight Lancashire Lads, une des nombreuses et fort populaires troupes d'enfants de cette époque. Il fut plus tard acteur dans les théâtres "sérieux" et eut droit à des comptes rendus très favorables dans la presse, son plus grand succès fut son interprétation de Bill, le petit groom de "Sherlock Holmes", rôle qu'il tint dans le West End et au cours de longues tournées en province.

De son côté Sydney Chaplin était devenu l'une des vedettes de la compagnie Fred Karno, spécialisée dans le comique. Karno ancien acrobate, avait installé ce qu'il appelait, à juste titre son "usine à rires" à Londres, Camberwell Road. C'est là qu'il faisait répéter différents groupes d'acteurs, dont les numéros, soigneusement mis au point, furent de longues années durant les meilleurs de tout le music-hall britannique. Sydney Chaplin parvint à persuader Karno d'engager son frère pour un sketch intitulé "Le Match de football". Moins de deux ans plus tard Charlie était célèbre et participait en tant que vedette, aux tournées organisées par Karno aux Etats-Unis, en 1910-1911 et 1912-1913.

C'est pendant la seconde période que Chaplin se vit offrir un contrat de un an par la Keystone le 29 décembre 1913 par la Compagnie de Mack Sennett. Après beaucoup d'hésitations, décidé surtout par un salaire hebdomadaire de cent cinquante dollars (le double de ce qu'il gagnait chez Karno), il rejoignit Sennett en Californie. Ses débuts au cinéma  furent difficile. Il ne pouvait se faire à la joyeuse anarchie qui régnait dans les studios, et les autres acteurs, spécialistes du "slapstick" qui repose sur l'imprévu et la rapidité, estimaient que son comique, bien plus raffiné, était trop lent. Il s'entendit assez mal avec son premier metteur en scène Henry Lehrmann, et supporta difficilement d'avoir à obéir aux injonctions de sa jeune et charmante partenaire, la pétillante Mabel Normand.

Son premier film, "POUR GAGNER SA VIE" (Making a Living,1914), n'a guère d'intérêt, il y incarne un dandy assez louche. Le suivant est une simple improvisation de cinq minutes, filmée à l'occasion de l'évènement qui lui donna son titre, "Courses d'auto pour gosses ou Charlot est content de lui" (Kid Auto Races at Venice,1914); c'est là qu'il adopta le costume qui devait le rendre mondialement célèbre. Selon la légende, Chaplin aurait emprunté diverses pièces de sa défroque aux autres comédiens de Sennett : l'immense pantalon de Fatty Arbuckle, la miniscule veste de Charles Avery, un chapeau melon appartenant au beau-père d'Arbuckle, les chaussures de Ford Sterling, si grandes que pour ne pas les perdre il portait chacune d'elles au mauvais pied. Et pour finir, la moustache de Mack Swain, soigneusement retaillée.

Chaplin écrivit plus tard : "Je n'avais pas la moindre idée du personnage. Mais dès que je fus habillé, les vêtements et le maquillage me firent comprendre qui il était. J'appris à le connaître, et lorsque j'arrivai sur le plateau, il était déjà né". Le personnage de Charlot s'est forgé au cours de l'année 1914

Au cours des vingt-deux années qui suivirent il peaufina ce personnage, ainsi le héros des "Lumières de la ville" (City Lights,1931) ou des "Temps modernes" (Modern Times,1936) est-il bien plus complexe que le simple petit vagabond des courts métrages burlesques de la Keystone, au rythme frénétique, où Chaplin hors d'haleine tourne les coins des rues en pivotant sur une seule jambe, retenant son chapeau d'une main, poursuivi par la police ou par des géants moustachus fous furieux. Mais le personnage est déjà défini dans ses grandes lignes : capable de férocité comme de noblesse d'âme, désintéressé mais parfois voleur, parfaite incarnation de la force et de la faiblesse humaines.

Chaplin passa toute l'année 1914 à la Keystone, y tournant 35 films qui lui permirent de faire l'apprentissage de son art. A compter du douzième d'entre eux, "CHARLOT GARCON DE CAFE" (Caught in a Cabaret), il  eut une part dans la réalisation, et dès le vingtième, "CHARLOT DENTISTE" (Laughing Gas), il était devenu son propre metteur en scène. Rétrospectivement, sa production paraît encore bien primitive. C'est un arsenal de plaisanteries éprouvées : ivrogneries, petits flirts défendus, coups de marteau, dentistes, maris jaloux, flics, histoires d'argent, chutes dans l'eau, dynamite, saccages de voitures, facéties cabriolantes sur un banc ou dans un ring de boxe.

                   Pour gagner sa vie (Making a Living,2 février 1914)  (1er film)

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                      Charlot est content de lui (Kid Auto Races at Venice,7 février 1914)

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                   L'Étrange Aventure de Mabel (Mabel's Strange Predicament,9 février 1914)

                   

                           

                            Charlot aime la patronne (The Star Boarder,4 avril 1914)

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                                Charlot garçon de café (Caught in a Cabaret,27 avril 1914)

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                                Charlot peintre  (The Face on the Bar Room Floor ,10 août 1914)

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                               Charlot garde-malade (His New Profession, 31 août 1914)

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                                  Charlot et Fatty font la bombe (The Rounders,7 septembre 1914)

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                                  Charlot rival d'amour (Those Love Pangs,10 octobre 1914)

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                     Le Roman comique de Charlot et Lolotte (Tillie's Punctured Romance, 14 novembre 1914)

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                     Charlot et Mabel en promenade (Getting Acquainted,5 décembre 1914)

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Dans "CHARLOT CONCIERGE" (The New Janitor) -Chaplin fait preuve d'une plus grande subtilité dans la narration et l'interprétation. C'est là un changement d'orientation qu'il devait approfondir au cours de son passage à l'Essanay, où il se retrouva en janvier 1915 : ce fut le premier de ses nombreux changements d'employeur. Chacun d'eux -soigneusement répercuté par la presse -fut l'occasion d'une augmentation de son cachet. Pourtant Chaplin se sentit d'abord mal à l'aise au studio Essanay à Chicago, bien qu'il y ait tourné un réjouissant film comique sur l'industrie cinématographique, intitulé "CHARLOT DEBUTE" (His New Job,1915).

L'année 1915 voit la naissance de 14 films écrits, conçus, réalisés par Chaplin lui-même. Il se rendit ensuite dans les studios californiens de la firme, emmenant avec lui son nouveau cameraman, Roland Totheroh, qui devait travailler avec lui plus de trente années consécutives. A Niles, en Californie du Nord, Chaplin entreprit de bâtir sa propre compagnie et fit sa plus importante découverte : la belle Edna Purviance, une sténographe sans aucune expérience cinématographique. Elle resta son interprète féminine préférée pendant huit ans. Elle avait un charme et une féminité qui contrastaient fortement avec le personnage de sympathique délurée qui était celui de Mabel Normand. Il est probable que la présence d'Edna ait peu à peu enrichi son oeuvre de romantisme.

C'est en tout cas manifeste dans deux de ses premiers films pour Essanay, "CHARLOT VAGABOND"(The tramp,1915) et "CHARLOT A LA BANQUE" (The Bank,1915). Au même moment, il devenait plus ambitieux, consacrait davantage de temps au tournage et filmait en extérieurs. Pour "CHARLOT MARIN" (Shanghaied,1915), il va jusqu'à faire exploser un schooner afin d'obtenir un effet dramatique puissant.

Dans son dernier film pour Essanay, "CHARLOT CAMBRIOLEUR" (Police,1916), il introduit pour la première fois des éléments de critique sociale qui annoncent déjà  "LE GOSSE" (The Kid,1921) et "LE PELERIN" (The Pilgrim,1923).

                                            Charlot Débute (His New Job,1er février 1915)

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                                              Charlot fait la noce (A Night Out,15 février 1915)

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                           Charlot boxeur   (The Champion,11 mars 1915)

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                                  Charlot dans le parc   (In the Park, 18 mars 1915)

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                                                   Charlot à la plage (By the Sea,29 avril 1915)

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                                                 CHARLOT A LA BANQUE  (The Bank, 9 août 1915) 

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                           Charlot veut se marier (A Jitney Elopement,1er avril 1915)

 

                             Charlot vagabond (The Tramp,11 avril 1915)

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                                     Mam'zelle Charlot  (A Woman, 21 juin 1915)

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                                       Charlot et le comte (The Count,4 septembre 1916)

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                              Charlot au music-hall (A night in the Show,20 novembre 1915)

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              Période Mutual 1916 - 1917

Chaplin devenu une grande vedette internationale, signe le 26 fevrier 1916 son troisième contrat pour la Compagnie Mutual : 10 000$ dollars par semaine et une prime de 120 000$ à la signature pour 12 films de deux bobines à réaliser en une année !. Les gags y sont minutieusement orchestrés pour la plupart inspirés par un lieu ou une situation sociale comique comme leurs titres l'indiquent : "CHARLOT CHEF DE RAYON" (The Floorwalker,1916), "CHARLOT POMPIER" (The Fireman,1916), "CHARLOT FAIT DU CINE" (Behind the Screen,1916), "CHARLOT PATINE" (The Rink,1916) et "CHARLOT FAIT UNE CURE" (The Cure,1917).

"Charlot chef de rayon" fut donc le premier film de cette nouvelle série qui marqua dans l'oeuvre de Cahplin la grande transition entre le style de ses premiers films, directement issus de l'univers frénétique et désordonné de Mack Sennett, et les oeuvres ultérieures à caractère romantiques et sociaux qui seront la marque de Chaplin. C'est un incident dont il avait été le témoin dans un grand magasin de New-York : "Un client était tombé dans un escalier mécanique ce qui lui inspira cette première bande".

Sorti le 12 juin 1916, "Charlot Pompier" est le deuxième de la série des douze films Mutual. Pour la première fois de sa vie, Charles Chaplin est totalement libre sur le plan artistique.  Il s'est entouré d'une équipe de techniciens et d'artistes que l'on va retrouver dans la plus grande partie de ces bandes qui comptent toutes deux bobines. Sa vedette féminine sera Edna Purviance, qui était déjà sa partenaire depuis février 191 et avait tourné avec lui douze des quatorze films produit par la compagnie Essanay. Chaplin a engagé Eric Campbell, qui sera le géant auquel il se heurte constamment : Par son action frénétique émaillée de bagarres et de poursuites, "Charlot Pompier" appartient encore au style Mack Sennett.

D'autres films comme "CHARLOT VIOLONISTE" (The Vagabond,1916) ou "L'EMIGRANT" (The Immigrant,1917) montrent l'approche progressive par Chaplin vers le drame et l'émotion. Un nouvel accord de distribution avec First National Distributors permit à Chaplin de réaliser un vieux rêve : bâtir son propre studio; il devait y travailler au cours des vingt-quatre années suivantes.

Troisième film de la série Mutual, "Charlot Violoniste"  marque une étape importante dans l'oeuvre de Chaplin puisqu'il est le premier dans lequel se font jour des éléments de mélodrame. Avec sa dimension humaine et pathétique, l'intrigue sentimentale qu'il développe s'inspire directement des "drames" de l'époque dont le public était alors friand, avec le thème de l'enfant volée par des bohémiens...Le film fut distribué sous deux autres titres : "Charlot musicien" ou "Charlot vagabond" ce qui provoque une confusion puisque le scénario reprend des éléments d'un précédent film produit par Essanay, déjà connu sous le titre français du "Vagabond" (The Tramp, 1915), qui en constitue le brouillon.

Certains sont d'extraordinaires démonstrations de virtuosité, tels "CHARLOT RENTRE TARD" (One A.M.,1917), performance en solo d'un Charlot ivre rentrant à la maison et se battant avec une serrure, un lit pliant, une peau de tigre servant de descente de lit, et autres ustensiles domestiques, où "L'USURIER" (The Pawn Shop,1916) où il détruit froidement le réveil-matin d'un client sous pretexte d'en vérifier le bon fonctionnement.

Quatrième film de la série Mutual, "Charlot rentre tard", parfois connu sous le titre du "Noctambule", est un film unique dans l'oeuvre de Chaplin car, mis à part la première scène très courte, l'acteur n'y a a que des objets pour partenaires. C'est une symphonie du cafouillage où Charlot se heurte à toutes les choses inanimées qui meublent sa maison. L'accueil de la critique et des historiens fut plus mitigé que de coutume, certains y trouvant un manque d'inspiration du cinéaste, d'autres considérant que tenir la scène seul durant vingt minutes était un tour de force.

Cinquième film de la série Mutual, "CHARLOT ET LE COMTE" (The Count",1916) est connu sous deux autres titres : "L'Imposteur" et "La Soirée mondaine". Simple divertissement, il relève encore, sous beaucoup d'aspects, du style de Mack Sennett. Le point de départ de l'intrigue est emprunté à un film antérieur de Chaplin, "CHARLOT GARCON DE CAFE" ou "L'imposteur" (Caught in a Cabaret,1914) dans lequel Charlot, invité à une garden-party, se fait passer pour un duc, cette instrusion du pauvre dans le grand monde annonce, entre autres, "CHARLOT PATINE" (The Rink,1916), "CHARLOT ET LE MASQUE DE FER" (The Idle Class,1921) et bien entendu "Les Lumières de la ville" (1931).

Sixième film de la série Mutual, "CHARLOT USURIER" (The Pawshop,1916)  est connu sous deux autres titres : "Charlot chez l'usurier" et "Le Prêteur sur gages". Beaucoup d'historiens considèrent "Charlot usurier" -"Un ballet méticuleusement chorégraphié" -Comme l'une des oeuvres les plus parfaites de la première manière de Chaplin.

                                      Charlot joue Carmen (Charlie Chaplin's Burlesque on Carmen ,22 avril 1916)

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                                      Charlot cambrioleur  (Police, 22 mai 1916)

                                       Charlot pompier (The Fireman,12 juin 1916)

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                                         Charlot violoniste (The vagabond,10juillet 1916)

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                                               Charlot rentre tard  (One A.M.,7 août 1916)

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                                     Charlot et le comte (The Count,4 septembre 1916)

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                                                 Charlot Usurier (The Pawnshop,1916)    

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                                      Charlot patine  (The Rink,4 décembre 1916)

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                                      Charlot policeman  (Policeman,22 janvier 1917)

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                             Charlot fait une cure (The Cure,16 avril 1917)

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                       L'Émigrant (The Immigrant,17 juin1917)

En septembre 1917, Chaplin signe son quatrième contrat : 1 000 000 $ pour 8 films dont il assurera lui-même le financement dans les dix-huit mois qui suivent. Cela lui demanda cinq ans. L'ensemble comporte plusieurs chefs d'oeuvre. "UNE VIE DE CHIEN" (A Dog's Life,1918) affine encore la satire sociale qui sera désormais sa marque de fabrique, traçant un parrallèle entre la vie de Charlot et celle de son fidèle chien bâtard. Chaplin n'hésita pas à braver les accusations de mauvais goût en tournant "CHARLOT SOLDAT" (Shoulder Arms,1918) : cette évocation comique de la vie dans les tranchées enthousiasma les combattants et n'a rien perdu de son pouvoir de dénonciation ce qu'on ne peut pas toujours dire d'oeuvres plus solennelles.

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                                    Charlot soldat (Shoulder Arms,20 octobre 1918)

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A côté de l'insolite "IDYLLE AUX CHAMPS" (Sunnyside,1919), comédie pastorale, "UNE JOURNEE DE PLAISIR" (A Day's Pleasure,1919) est une simple, mais merveilleuse, tranche de vie sur les mésaventures d'un petit homme qui, au volant de sa Ford, emmène sa famille en excursion; l'un des enfants y est interprété par le petit Jackie Coogan, dont les confondants talents d'acteur sont en partie à l'origine du film suivant, "LE GOSSE" (The Kid,1921). Parti d'un mélodrame (une mère célibataire abandonne son enfant), l'oeuvre évoque l'adoption, de mauvais gré, de l'enfant par Charlot, et les relations pleines d'humour et d'émotion qui s'établissent entre eux.

Après le tournage, Chaplin décide de retourner en Angleterre, et de faire une tournée en Europe. Ce fut sans doute le sommet de sa carrière : peu de célébrités avaient jusque-là connu cet enthousiasme délirant qui accompagna chacune de ses apparitions en public, et les innombrables témoignages d'adulation que lui adressèrent tous les grands de la terre.

                            Une idylle aux champs  (Sunnyside,15 juin 1919)

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A son retour il réalisa deux films qui ne connurent qu'un succès mitigé : "LES OISIFS" (The Idle Class,1921), une comédie burlesque où il interprète deux rôles, et "JOUR DE PAIE" (Pay Day,1922), une comédie de la vie quotidienne dans laquelle Charlot se voit pourvu d'un travail, d'une maison et d'une épouse acariâtre.

"LE PELERIN" (The Pilgrim,1922) lui permit toutefois de remonter la pente. Cette histoire d'un prisonnier évadé qui dérobe les vêtements d'un prêtre en train de se baigner, et qui est ensuite pris à tort pour le nouveau pasteur d'une petite ville du Middle West est une occasion unique pour Chaplin de railler la bigoterie, l'hypocrisie et le conservatisme de la province.

Ce n'est qu'après expiration de son contrat avec la First National que Chaplin fut en mesure de réaliser son premier long métrage pour les Artistes Associés, la compagnie qu'il avait fondée quatre ans plus tôt en compagnie de l'acteur Douglas Fairbanks, le cinéaste David Wark Griffith et la petite fiancée de l'Amérique Mary Pickford. "L'OPINION PUBLIQUE" (A Woman of Paris,1923) était sa première tentative, longtemps différée, de drame "sérieux". Il s'agissait aussi de faire d'Edna Purviance une véritable actrice dramatique; malgré son interprétation pleine de finesse et d'élégance, elle ne parvint pas à s'imposer réellement face à Adolphe Menjou (qui finit d'ailleurs par lui voler la vedette). Chaplin lui-même se contenta d'une très brève apparition, dans le rôle d'un passant.

Le sujet est tout droit sorti d'un mélodrame victorien : une jeune fille de la campagne devient courtisane et se retrouve déchirée entre un artiste et son protecteur. D'une facture classique et d'un ton retenu, "L'Opinion publique" au grand chagrin de son auteur et en dépit d'une critique enthousiaste, fut un échec commercial. Chaplin surmonta ses pertes financières et retrouva confiance en lui avec deux de ses meilleurs longs métrages comiques, "LA RUEE VERS L'OR" (The Gold Rush,1925) et "LE CIRQUE" (The Circus,1928).

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____Voir 2ème PARTIE  & BONNE ANNEE 2010__

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