DÉCÈS DE L'ACTEUR DOMINIQUE ZARDI
DÉCÈS DU COMEDIEN DOMINIQUE ZARDI
1919 - 2009
L'acteur Dominique Zardi, qui a tourné avec des grands noms du cinéma français, est décédé lundi 14 décembre 2009, d'un cancer à l'âge de 79 ans, a-t-on appris mardi auprès de son entourage.
Dominique Zardi, spécialiste des seconds rôles, avait tourné plus de 600 films notamment sous la direction de Jean-Pierre Mocky, Claude Chabrol, Jean Girault et tant d'autres et en compagnie, entre autres, de Louis de Funès, Alain Delon, Jean-Paul Belmondo, Jean Marais ou Kirk Douglas. <btn_noimpr>
Il était également l'auteur de dizaines d'ouvrages dont "Le Monde des Truands" dans lequel il raconte ses rencontres avec divers gangsters dont Jacques Mesrine.
Dominique Zardi était par ailleurs très connu dans les milieux de la boxe où il exerçait en tant que journaliste pour une revue dont il était responsable. Il y a consacré un livre, "Les Immortels de la Boxe", préfacé par l'ancien boxeur Jean-Claude Bouttier.
Les obsèques de Dominique Zardi doivent avoir lieu vendredi prochain au cimetière du Père Lachaise.
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Né le 2 mars 1930 à Paris, dans le quartier de Belleville, d’un père juif italien et d’une mère bretonne, Dominique Zardi, après de nombreux métiers dont celui de boxeur, débute dans le cinéma comme cascadeur et figurant au milieu des années cinquante. Sa pugnacité va très vite le sortir de l’anonymat et il devient l’un des troisièmes couteaux les plus repérés, aux côtés de son comparse Henri Attal. Parfois avec violence, terrorisant les productions, ils imposent leur tandem infernal dans de nombreux films: Il débute en 1943 dans "Malaria" de Jean Gourguet les gardes de "FANTÔMAS" (1964), les faux aveugles d’"UNE FEMME EST UNE FEMME" (1961), les violeurs du "SCANDALE" (1967 de Claude Chabrol..., ce sont eux.
Sa flmographie est divers, mais on peut citer quelques chefs d'oeuvre : "PICKPOCKET" (1959 du cinéaste Robert Bresson et "LE TROU" (1960) de Jacques Becker.
Truands, gendarmes, gouapes ou piliers de bar constituent l’habituel registre de Zardi. Dès le chef d’orchestre chevelu et exalté des "BONNES FEMMES", Claude Chabrol en fait l’un de ses comédiens fétiches, lui fournissant ses rôles les plus variés: inspecteur méticuleux "QUE LA BÊTE MEURE" (1969) , évêque "DOCTEUR POPAUL" (1972), chef de poste tatillon "POULET AU VINAIGRE" (1984), aveugle (MADAME BOVARY) et surtout, dans "LES BICHES" (1968), le couple de pique-assiettes homosexuels et tarés qu’il forme avec Attal (Robègue/ Riais) et qui lui vaut un Lion d’argent à Venise.
Lui sont aussi fidèles, Pierre Granier-Deferre et Jean-Pierre Mocky qui l’arrange à sa sauce piquante, en ancien para sadique "L’IBIS ROUGE" (1974) de Mocky, en agent de la DST "UNE NUIT À L’ASSEMBLÉE NATIONALE" (1988), voire en chef des fous "LITAN" (1982).
N'oublions pas sa prestation dans le merveilleux film de Michel Audiard "Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages", et quelle réplique "sur la métaphore". Dominique Zardi achève sa carrière cinématographique dans un ultime film de Mocky "Le Bénévole" (2007).
Du théâtre de temps à autre (“Les bas-fonds” de Robert Hossein, en 1992), et beaucoup de téléfilms: “Frédéric le gardian” (Jacques Villa, 1965), “Antony” (Jean Kerchbron, 1966), “Les pigeons de Notre-Dame” (J. Villa, 1966), “Jacquard” (Jean-Paul Carrère, 1966), ‘’Pitchi-Poï’’ (Guy Casaril, 1967), “Lagardère” (Jean-Pierre Decourt, 1967), “L’abonné de la ligne U” (Yannick Andréi, 1967), “La Bonifas” (Pierre Cardinal, 1967), “Les dossiers de l’Agence O” (Marc Simenon, 1967), “Une invitation à la chasse” (C. Chabrol, 1974), “L’échafaud magique” (C. Chabrol, 1979), “La veuve rouge” (Edouard Molinaro, 1980), “Monsieur Litz” (C. Chabrol, 1981), “Le scarabée d’or” (Maurice Ronet, 1981), “Music- Hall” (Marcel Bluwal, 1985), “Les sièges de l’Alcazar” (Luc Moullet, 1987), “Les ritals” (M. Bluwal, 1990), “Myster Mocky” (J.-P. Mocky,1993)... Outre ses activités de comédien, Zardi a dirigé le journal “Euro Boxe Show”, et publié plusieurs livres : “Le génie du judaïsme”, “Le crapaud dans le diamant”, “Le gendarme de Collioure”...
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