KARL MALDEN, de Kazan à Brando
KARL MALDEN 1912 - 2009
Acteur Américain
Très pince-sans-rire, Karl Malden affirmait volontiers : « Si je suis devenu comédien, c’est parce que j’avais entendu dire que les bonnes fortunes amoureuses se comptaient par dizaines pour les heureux mortels de la profession ! ». Mais ce n’est qu’une boutade car le couple qu’il forme depuis 1938 avec sa femme, l’ancienne comédienne Mona Graham, compte parmi les plus solides et les plus heureux d’Hollywood.
De cet âge d'or, avec la disparition du doyen des acteurs américains, c'est l'une des dernières figures de ce cinéma des années 40-50 que l'on a tant aimé. Il était resté une véritable légende d'Hollywood, alors qu'il a souvent été les faire-valoir de quelques uns des plus grands acteurs hollywoodien. Son magistral rôle dans "Baby Doll" à permit de révèler toutes les facettes du jeu d'acteur de Karl Malden. Et puis "Un tramway nommé désir", "Sur les Quais", (deux films d'Elia Kazan), "La loi du silence" d'Hitchock, Boomerang (l'un de ses premiers films, avec Kazan),"Marc Dixon detective (même si son rôle est bien trop court), "La vengeance aux deux visages" (de et avec Marlon Brando), et bien sûr le film de Franklin J. Schaffner : "Patton" avec George C. Scott dans le rôle principal)... La liste est longue.
Comédien américain d’origine yougoslave né Karl Mladen Sekulovich le 22 mars 1912, à Gary, près de Chicago dans l'Illinois. Ses parents, d'origine serbe, s'étaient installés dans la région et son père, charpentier de métier, devint ouvrier sidérurgique dans une usine locale.Au collège, il se passionne pour les activités sportives, pratique l’athlétisme, puis, dans les années trente, le basket-ball en qualité de professionnel. Il aura par deux fois le nez cassé en jouant au football. Après une adolescence chahuteuse, il exerce divers métiers.
Ses qualités athlétiques le prédestinaient à une carrière de sportif professionnel mais une grave blessure le dissuada de s'engager dans cette voie. Après la fin de ses études, il demeura quelques mois au chômage puis fut engagé comme ouvrier dans la même usine que son père, où il demeura pendant trois ans.
En 1934, il décida de se consacrer au métier d'acteur qui l'attirait irrésistiblement depuis qu'il avait suivi un cours de théâtre avec ses camarades de classe. Il obtint une bourse pour une école d’art dramatique de Chicago, il s’inscrit pour trois ans aux cours du Goodman Theatre. C’est à cette époque qu’il change son nom en Malden.Il rejoignit plusieurs compagnies au sein desquelles il fit ses premières armes sur les planches.
En 1937, il quitte Chicago pour New York où il travaille à la radio, et fit la connaissance du metteur en scène de théâtre Elia Kazan avec lequel il se lia d'amitié. Celui-ci l'engagea en 1937 dans les pièces "All my sons" et "A street car named Desire", jouées à Broadway, qui reçurent d'encourageantes critiques. Il fut ensuite l'un des premièrs élèves de l'Actor's Studio à suivre l'enseignement de Lee Strasberg.
A partir de 1938, il apparaît régulièrement sur les scènes de Broadway (« Key Largo », « The Gentle People », « Flight to the West », « Journey to Jerusalem », « Uncle Harry », « Counter Attack »).
Il débuta au cinéma dès 1940 dans "Drôle de mariage" de Garson Kanin avec Charles Laughton et Carole Lombard, une comédie dramatique dans laquelle il ne faisait qu'une apparition. Il participa ensuite à deux excellents films-noirs, "Le Carrefour de la mort" (Kiss of death,1947) du cinéaste Henry Hathaway avec Victor Mature. Devenu un classique, avec ses nombreux extérieurs tournés à New York, ce film fait partie de cette série de films noirs semi-documentaires entrepris dès 1945. Puis "Boomerang !" d'Elia Kazan avec Dana Andrews, qui firent beaucoup pour sa réputation naissante de second rôle talentueux, capable d'évoluer dans différents registres. Ce premier film du tandem Kazan-Malden, permet à l'acteur de jouer un vrai rôle de composition
Mobilisé en 1943, il est caporal pendant la guerre. Rendu à la vie civile dès 1945, il renoue avec le théâtre et le cinéma. Karl Malden donna la réplique à Dana Andrews et Gene Terney dans "Mark Dixon Detective" (1950) Il s'agit d'un des meilleurs films d'Otto Preminger. Le rôle de Karl Malden est de second plan mais suffisament important pour qu'on le remarque. Il joue avec les nerfs de Dana Andrews, pour retrouver le tueur, mais quel tueur?....
Il fut ensuite le propriétaire d'un saloon dans le western "La Cible humaine" (The Gunfighter,1950) avec Gregory Peck (Le film est parfois répertorié "L'Homme aux abois", mais il peut y avoir confusion avec un film du même titre réalisé en 1947 par Byron Haskin avec Burt Lancaster). Il est aussi l'un des soldats d'une escouade américaine chargée de détruire des installations japonaises dans "Okinawa" (Halls of Montezuma,1950) de Lewis Milestone avec Richard Widmark. "Okinawa" fut en outre l'un des premiers films à montrer les dépressions et les psychoses dont peuvent être victimes les hommes sur le champ de bataille. Prélude à l'invasion de l'archipel de Riou-Kiou, la prise d'Okinawa, située à 700 kilomètres du port de Nagasaki, marqua l'une des ultimes étapes de la guerre du Pacifique. Commencée le 1er avril 1945 elle fut aussi la plus importante opération amphibie de toute la campagne du Pacifique et l'attaque du dernier rempart de l'année nipponne avant le Japon.
Le premier véritable tournant de sa carrière se situa en 1951 lorsque son ami Elia Kazan, devenu réalisateur, lui offrit un rôle dans l'adaptation cinématographique d' "Un Tramway nommé Désir" (A Street-car,1951) aux côtés de Vivien Leigh, Marlon Brando et Kim Hunter. Son interprétation marqua les esprits et lui valut l'Oscar du meilleur second rôle en 1952. Dès lors, il ne cessa plus de tourner même si la plupart de ses interprétations ne furent que des rôles de complément.(Lorsque cinq ans plus tard, la pièce donne lieu à un film, c'est Elia Kazan qui est à nouveau le metteur en scène et, à l'exception de Jessica Tandy qui tenait à la scène le rôle de Blanche Dubois, on retrouve à l'écran tous les acteurs qui avaient créé la pièce. Karl Malden y gagne enfin ses galons de grand comédien
Avec Elia Kazan et Vivien Leigh, sur le plateau du "Tramway nommé Désir"
Film de propagande, "Courrier diplomatique" (1952) avait pour intention première de porter à la connaissance du public le rôle des du Département d'Etat américain qui transportaient des papiers trop précieux pour être transmis par radio ou par câble (les). Le film passait pour être l'un des préférés de Henry Hathaway à cause de la performance technique : bien que censé se dérouler uniquement en Europe, il fut entièrement réalisé à Hollywood, par décors reconstitués, truquages et transparences. Mais ces dernières, aujourd'hui, échappent difficilement à un œil exercé. Comme ce fut souvent le cas à l'époque pour les films antirouges doublés en France. le dialogue désignait les agents ennemis sous le nom de pour ne pas choquer la susceptibilité des élus communistes. Les adaptateurs s'étaient permis beaucoup de libertés dans la transposition du livre qui, paru en 1944, se déroulait durant la Seconde Guerre Mondiale et décrivait la lutte des agents anglais contre leurs homologues allemands. "Courrier Diplomatique" est le cinquième et dernier film de Hathaway joué par Tyrone Power.
Opération Secrète (1952) de Lewis Seiler
Dans "La Furie du désir" (Ruby Gentry,1952) de King Vidor, il joua l'époux fortuné d'une jeune femme interprétée par Jennifer Jones, amoureuse d'un autre homme (Charlton Heston). La scène finale du marécage n'est pas sans évoquer "Hallelujah", tourné en 1929 par King Vidor. "(...) pour "Hallelujah", souligne-t-il nous avions tourné en décors réels, pour "Ruby Gentry" nous avons dû construire en studio un vrai marécage. Nous n'avions pas beaucoup d'argent et il m'était impossible d'aller tourner sur place. Puis ce fut "Sergent la Terreur" (1953) de Richard Brooks avec Richard Widmark.
SERGENT LA TERREUR (1953) de Richard Brooks
Il interpréta l'inspecteur Larrue dans "La Loi du silence" (I Confess,1953) d'Alfred Hitchcock, ou il donne la réplique à Montgomery Clift. Il retrouva Kazan et Brando dans "Sur les quais" (1954), qui fut un grand succès et lui valut une nomination à l'Oscar pour son interprétation d'un écclésiastique. Quant au film, il obtint l'Oscar du meilleur film, Oscar d'interprétation pour Marlon Brando et Oscar du meilleur second rôle pour la jeune débutante Eva Marie Saint, sans oublier le Lion d'argent à Venise et le prix de l'Office international catholique : curieux destin pour un film que Darryl E. Zanuck refusa de produire pour la Fox (" tout le monde se fout des syndicats ", dit-il à Kazan) et qui fut péniblement mis sur pieds par Sam Spiegel Kazan se remettait alors difficilement du plus gros échec commercial de sa carrière, "Man On Tight Rope" (inédit en France), et avait quitté Hollywood.
Le film fut entièrement tourné à New York. Boris Kaufman, le directeur de la photographie, frère du cinéaste Dziga Vertov, avait été, en France, l'opérateur de Jean Vigo. Certaines réactions à l'égard de "Sur les quais" furent très violentes. On y vit l'apologie du mouchardage et une agression intolérable contre les syndicats persécutés, à l'époque, par le MacCarthysme. Le succès du film lui permit de devenir, pour ses films suivants, son propre producteur.
Il était aussi remarquable dans le rôle d'un homme marié à une jeune femme de dix-neuf ans (Carroll Baker), qui décide de perdre sa virginité avec l'ennemi de son époux (Eli Wallach) dans le mélodrame "Baby Doll" (La Poupée de chair,1956).En 1952, alors qu'il travaillait à l'Actors Studio sur une scène de " Camino Real ", autre pièce de Williams, celui-ci vint le voir et ils discutèrent d'une idée de film a partir de quatre, puis deux pièces en un acte.
Au " Studio ", il y avait alors une jeune fille, une débutante, qui s'appelait Carroll Baker. Kazan songea à elle et lui fit improviser une scène avec Karl Malden. Williams la voulut aussitôt pour le film... qui ne fut tourné qu'en 1956 ! Kazan y était pour la première fois producteur indépendant à part entière et, en fait, scénariste, bien que non crédité au générique. Carroll Baker pour ses débuts a l'écran reçut une " nomination " à l'Oscar; autre débutant : Eli Wallach.
Le film fit scandale à l'époque et la Légion de la Décence (catholique) et le cardinal Spellman en dénoncèrent la sexualité exacerbée (anodine aujourd'hui).
En 1957, Karl Malden enchaîne avec "Prisonnier de la peur" de Robert Mulligan et "Bombardiers B-52" de Gordon Douglas. Puis il participe au tournage de "La Colline des potences" (The Hanging Tree,1959) aux côtés de Gary Cooper, Maria Schell et George C. Scott. La nouvelle qui fournit le sujet du film gagna le Prix de la Meilleure histoire de western de l'année. La Warner Bros ne lésina pas sur les moyens pour la porter à l'écran : directeur photo, musicien, monteur, comédiens et réalisateur comptent parmi les personnalités les plus prestigieuses du cinéma américain de l'époque. On donna au décorateur Daniel B. Cathcart les moyens de construire un village entier de mineurs dans la montagne, à quelques 40 milles de Yakima, dans l'État de Washington, où furent filmés les extérieurs. Karl Malden a été dirigé par quelques-uns des plus grands cinéastes d’Hollywood : Kazan, Hitchcock, Vidor, Daves, Hathaway, Brooks, Frankenheimer. Il a remplacé Delmer Daves malade sur le tournage de "La colline des potences", ce qui lui donna l’occasion de goûter à la réalisation
PRISONNIER DE LA PEUR (Fear Strikes out,1957) de Robert Mulligan
La Soif de la Jeunesse (Parrish,1961) de Delmer Daves avec Claudette Colbert
En 1961, son ami de longue date, Marlon Brando qu’il connut quand ils fréquentaient l’un et l’autre l’Actor’s Studio, Karl Malden fut engagé par le célèbre comédien afin d’être son partenaire pour son unique film de réalisateur : "La Vengeance aux deux visages" (One-Eyed Jacks,1961) il est remarquable dans le rôle d'un criminel devenu shérif qui subit la vengeance d'un ancien complice qu'il a trahi. Prévu pour soixante jours, le tournage débuta le 2 décembre 1958. Il dura.. six mois ! La première version du film durait 4h 42 mn ! Elle fut réduite à 141 mn (la moitié très exactement). Le budget initial de 1800 000 dollars atteignit 6 millions de dollars. Le film fut un échec financier qui ruina les espoirs de Brando de devenir un jour réalisateur. Le titre original inexplicable aux Français, fait allusion au valet des jeux de cartes qui présente un oeil unique de profil.
Karl Malden avait lui-même réalisé en 1957 le film "LA CHUTE DES HEROS" (Time Limit, 1957) un curieux film de guerre dans lequel il ne joue pas mais dirige Richard Widmark, sur la condition des prisonniers américains détenus en Corée.
Pris par ses activités cinématographiques, le comédien apparaît de plus en plus rarement au théâtre. Il joue cependant en 1955 dans « The Desperate Hours », porté la même année à l’écran par William Wyler, et dans « The Eggheads », mis en scène en 1957 par Hume Cronyn. En 1958, il quitte définitivement New York pour s’installer à Hollywood.
En 1961, il retrouve Robert Mulligan pour le tournage du film "LE ROI DES IMPOSTEURS" (The Great Impostor") aux côtés de Tony Curtis. Il multiplia ensuite les apparitions dans des productions très différentes, participant au film-monument "LA CONQUETE DE L'OUEST" (1962) d'Henry Hathaway auprès d'une mulititudes d'acteurs. Ce filmest le premier scénario romancé, qui obtint d'ailleurs l'Oscar, tourné avec la technique particulière du Cinérama. L'histoire fut écrite à partir d'une série d'articles parus dans le magazine américain "Life". Une autre grande distribution avec "LES CHEYENNES" (Cheyenn Autumn,1964) de John Ford.
La réalisation du film, divisé en cinq sketches fut confiée à trois des plus importants cinéastes hollywoodiens, qui signèrent tous des œuvres mémorables dans le domaine du western. Ford réalisa le 3e sketch Marshall le 4e et Hathaway les 1er, 2e et 5e.
Il y eut également deux films mise en scène par le cinéaste John frankenheimer : "LE PRISONNIER D'ALCATRAZ" tiré de l'histoire authentique de Robert Stroud (il avait 73 ans en 1960 et avait passé plus de cinquante ans en prison!) a été racontée par le journaliste Tom Gaddis après plusieurs rencontres avec l'intéressé. Dans le film, le personnage de Gaddis est incarne par le comédien Edmond O'Brien. Réalisateur à la télévision, John Frankenheimer avait déjà pensé adapter le sujet en dramatique, mais les pourparlers de la chaîne CBS avec l'administration pénitentiaire ne purent aboutir. Burt Lancaster acheta alors les droits pour un film produit par sa propre compagnie. Mais l'acteur ne voulait plus travailler avec Frankenheimer avec lequel il s'était heurté au cours du tournage d'un film précédent, "Le temps du châtiment", en 1961. Le film fut commencé par le cinéaste britannique Charles Crichton, Mais au bout de trois semaines, Harold Hecht et Lancaster le renvoyèrent et prirent finalement Frankenheimer. Passionné par le sujet, ce dernier exigea un complet remaniement du scénario après un premier montage du film qui durait 4 h 45... Pour beaucoup de cinéphiles, "LE PRISONNIER D'ALCATRAZ" est l'un des films les plus authentiques sur l'univers pénitentiaire américain. Burt Lancaster gagna la Coupe Volpi du meilleur comédien à la Biennale de Venise 1962 pour sa composition de Robert Stroud.
Et enfin "L'ANGE DE LA VIOLENCE" (All Fall Down,1962) signé également par Frankenheimer. L'acteur Karl Malden complète l'affiche de "LA MORT FRAPPE TROIS FOIS" (Dead Ringer,1964) de Paul Henreid. Il joue également dans "LE KID DE CINCINNATI" (1965) de Norman jewison, (qui venait de remplacer le cinéaste Sam Peckinpah), avec Steve MacQueen et Edward G. Robinson.
L'année suivante Steve MacQueen et Karl Malden se retrouvent dans "NEVADA SMITH" (1966) sous la direction d 'Henry Hathaway, Malden interpréte un chef de gang de truands ayant assassiné les parents de ce dernier. Le film fut un énorme succès. Puis sa carrière cinématographique se diversifie : "Bien joué, Matt Helm!" (Murderer's Row,1966) d'Hnery Levin, "HOTEL SAINT-GREGORY" (1967) de Richard Quine, "UN CERVEAU D'UN MILLIARD DE DOLLARS" (Billion Dollar Brain,1967) de Ken Russell, aux côtés de Karl Malden, Françoise Dorléac, Michael Caine et Ed Begley. Et puis en 1968 deux autres longs métrages : "EL GRINGO" de Silvio Narizzano et "HOT MILLIONS" d'Eric Till.
EL GRINGO (Blue,1968) de Silvio Narizzano
Hollywood: Frank McCarthy, producteur du film "Patton"- Goldie Hawn -Jeanne Moreau -Karl Malden et Steve McQueen, son partenaire dans "Nevada Smith) -43ème Cérémonie des Oscars
"PATTON" (1970) de Franklin J. Schaffner relate les moments les plus importants de la carrière de l'une des figures les plus controversées de la Seconde Guerre mondiale, était un vieux projet écrit en 1951 par Frank McCarthy, un général de brigade en retraite. Ce n'est qu'en 1969 que la 20th Century-Fox parvint à mettre sur pied cette importante production. Franklin J. Schaffner, le réalisateur de la "Planète des singes", fut conseillé par le général Omar Bradley qui connut lui-même Patton et joua un rôle important dans les événements relatés. Dans le film, Bradley est incarné par Karl Malden. Le film remporta 7 Oscars dont ceux des meilleurs films, réalisateur et scénario, cosigné par le futur réalisateur du "Parrain", Francis Ford Coppola, George C. Scott, lui, refusa l'Oscar du meilleur acteur qui lui avait été décerné.
Après avoir participé au tournage du film Dario Argento "LE CHAF A NEUF QUEUES" (1970) ainsi que celui de Blake Edwards : "DEUX HOMMES DANS L'OUEST" (Wild Rovers,1971) aux côtés de William Holden et Ryan O'Neal.(M.G.M. réduisit la durée initiale de 132 minutes en coupant des scènes - dont certaines figurent dans la version exploitée à l'étranger - et, d'autre part, ajouta des effets de ralentis dans les scènes d'action).(le dressage du cheval sauvage, le combat entre éleveurs, la fusillade dans le saloon).
Meurtres au Soleil (Un Verano para matar,1973) d'Antonio Isasi
Il fit quasiment ses premiers pas à la télévision lorsqu'il accepta de tenir le rôle du lieutenant Mike Stone dans la série policière « LES RUES DE SAN-FRANCISCO » (« The Streets of San Francisco »).C’est en 1972 qu’il entame cette troisième carrière et devient une vedette de télévision fort populaire en incarnant ce flic aux côtés de Michael Douglas dans une série très prisée du public, ce fut une grand succès populaire, et qui se poursuivra jusqu’en 1977. Cette série lui value deux nominations consécutives aux Emmy Awards, en 1976 et 1977.
Depuis cette date, Karl Malden a quelque peu délaissé le cinéma pour tourner une grande quantité de téléfilms de bonne facture. Dans "Une intime conviction" (téléfilm-1984), il était le père d'une jeune femme assassinée par son mari qui tente de faire condamner ce dernier, et dans "Un bus en otage (téléfilm-1993), il jouait le rôle du chauffeur d'un bus de ramassage scolaire pris en otage avec ses passagers.
. En 1992, il retrouva son personnage de l'officier de police Mike Stone dans le téléfilm "Retour dans les rues de San-Francisco" (1992). Il tourna en 1979 dans les films "Le Dernier secret du Poseidon" de Irwin Allen avec Michael Caine et "METEOR" de Ronald Neame aux côtés de Natalie Wood et Sean Connery. Ces deux films ne furent pas de grand succès. Il revint à la télévision en tenant le rôle principal de la série "Skag" qui relatait l'existence d'une famille ouvrière de Pittsburgh. Depuis, il a tourné dans les films "L'ARNAQUE II" (1983) et "CINGLEE" (1987) où il n'avait qu'un rôle secondaire, ainsi que dans un épisode de la série "A la Maison Blanche".
Karl Malden était marié avec Mona Graham depuis le 18 décembre 1938. Ils ont eu deux filles, Mila, née en 1948, et Clara, qui naquit cinq ans plus tard. La santé de Karl Malden déclinait depuis plusieurs années et l'acteur est mort dans son sommeil, à son domicile,situé près de Los Angeles le mercredi 1er juillet 2009 à 97 ans
déjà en 1980, 21 ans avant le 11 septembre 2001, on y avait pensé....
Oscars 1951 :
Academy Awards ceremony: Bette Davis, George Sanders, Karl Malden, Greer Garson, Humphrey Bogart et Ronald Colman.
Claudette Colbert
Paul Newman, George Mathews, Karl Malden, Patricia Peardon et George Grizzard dans "La Maison des otages" (The Desperate Hours) au théâtre Barrymore .
1947- "Un Tramway nommé Désir" (A Streetcar Named Desire) au théâtre.
1975-San Francisco, - Michael Douglas, Kirk Douglas et Karl Malden
Michael Douglas - Karl Malden - Kirk Douglas (une légende vivante)
Des Légendes de l'âge d'or d'Hollywood :Lauren Bacall - Kirk Douglas-Karl Malden
Filmographie
- 1940
THEY KNEW WHAT WANTED (Garson Kanin).
- 1944
WINGED VICTORY (George Cukor).
- 1946
13, RUE MADELEINE (Id., Henry Hathaway).
- 1947
BOOMERANG (Boomerang !, Elia Kazan) avec Dana Andrews
LE CARREFOUR DE LA MORT (Kiss of Death, Henry Hathaway) avec Victor Mature et Richard Widmark
- 1950
LA CIBLE HUMAINE (The Gunfighter, Henry King) avec Gregory Peck
MARK DIXON DETECTIVE (Where the Sidewalk Ends, Otto Preminger) avec Dana Andrews et Gene Tierney
OKINAWA (Halls of Montezuma, Lewis Milestone) avec Richard Widmark
- 1951
UN TRAMWAY NOMME DESIR (A Street-car Named Desire, Elia Kazan) avec Marlon Brando et Vivien Leigh.
- 1952
LA CARTE FORCEE (The Sellout, Gerald Mayer)
COURRIER DIPLOMATIQUE (Diplomatic Courier, Henry Hathaway)
OPERATION « SECRET » (Operation Secret, Lewis Seiler)
LA FURIE DE DESIR (Ruby Gentry, King Vidor) avec Charlton Heston et Jennifer Jones .
- 1953
LA LOI DU SILENCE (I Confess, Alfred Hitchcock) avec Montgomery clift et Otto. E. Hasse
SERGENT LA TERREUR (Take the High Ground !, Richard Brooks).
- 1954
SUR LES QUAIS (On the Waterfront, Elia Kazan) avec Marlon Brando et Eva Marie-Saint
LE FANTOME DE LA RUE MORGUE (The Phantom of the Rue Morgue, Roy Del Ruth).
- 1956
LA POUPEE DE CHAIR (Baby Doll, Elia Kazan)
- 1957
LE PRISONNIER DE LA PEUR (Fear Strikes Out, Robert Mulligan)
BOMBARDIERS B-52 (Bombers B-52, Gordon Douglas).
- 1959
LA COLLINE DES POTENCES (The Hanging Tree, Delmer Daves) avec Gary Cooper et Maria Schell
- 1960
POLLYANNA (Id., David Swift)
LE ROI DES IMPOSTEURS (The Great Impostor, Robert Mulligan).
- 1961
LA SOIF DE LA JEUNESSE (Parrish, Delmer Daves)
LA VENGEANCE AUX DEUX VISAGES (One-Eyed Jacks, Marlon Brando)
- 1962
L’ANGE DE LA VIOLENCE (All Fall Down, John Frankenheimer) avec Warren Beatty
LE PRISONNIER D’ALCATRAZ (Birdman of Alcatraz, John Frankenheimer) avec Burt Lancaster
LA CONQUÊTE DE L’OUEST (How the West Was Won, épisode de Henry Hathaway)
GYPSY, VENUS DE BROADWAY (Gypsy, Mervyn Le Roy).
- 1963
LES FILLES DE L’AIR (Come Fly with Me, Henry Levin).
- 1964
LA MORT FRAPPE TROIS FOIS (Dead Ringer, Paul Henreid) avec Bette Davis
LES CHEYENNES (Cheyenne Autumn, John Ford). avec Richard Widmark
- 1965
LE KID DE CINCINNATI (The Cincinnati Kid, Norman Jewison) avec Steve MacQueen
- 1966
NEVADA SMITH (Id., Henry Hathaway) avec Steve MacQueen
BIEN JOUE, MATT HELM (Murderes’ Row, Henry Levin).
- 1967
L’HONORABLE GRIFFIN (The Adventures of Bullwhip Griffin, James Neilson)
HOTEL SAINT-GREGORY (Hotel, Richard Quine)
UN CERVEAU D’UN MILLIARD DE DOLLARS (Billion Dollar Brain, Ken Russell).
- 1968
EL GRINGO (Blue, Silvio Narizzano) avec Terence Stamp
HOT MILLIONS (Eric Till).
- 1969
PATTON (Id., Franklin J.Schaffner) avec George C.Scott
BLU-RAYDVD
LE CHAT A NEUF QUEUES (Il Gatto a Nove Code, Dario Argento).
- 1971
DEUX HOMMES DANS L’OUEST (Wild Rovers, Blake Edwards) avec William Holden et Ryan O'Neal.
- 1973
MEURTRES AU SOLEIL (Un Verano Para Matar, Antonio Isasi)
- 1979
LE DERNIER SECRET DU POSEIDON (Beyond the Poseidon Adventure, Irwin Allen)
METEOR (Id., Ronald Neame).
- 1982
SUTON / TWILIGHT TIME (Goran Kagan)
- 1983
L’ARNAQUE 2 (Jeremy Kagan)
- 1986
BILLY GALVIN (John Gray).
- 1987
CINGLEE (Nuts, Martin Ritt).
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Téléfilms
-1977
CAPTAIN COURAGEOUS (Harvey Hart)
- 1980
SKAG (Frank Perry)
- 1981
MIRACLE ON ICE (Steven Hilliard Stern)
- 1984
UNE ULTIME CONVICTION (Fatal Vision- David Greene)
WITH INTENT TO KILL (Mike Rob)
- 1985
ALICE IN WONDERLAND (Harry Harris)
- 1988
L'ULTIME COMBAT (My Father, my Son-Jeff Bleckner)
- 1989
PAQUEBOT EN OTAGE (Robert E. Collins)
- 1990
LE COMBAT DE PATTY DUKE (Gilbert Cates)
- 1991
ABSOLUTE STRANGERS (Gilbert Cates)
- 1993
UN BUS EN OTAGE (Vern Gillum)
- 1992
RETOUR DANS LES RUES DE SAN FRANCSICO (Back to the streets of San Francisco)
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