BRIGITTE BARDOT, du mythe à la femme-enfant
Actrice, Chanteuse française
Pour que le temps ne vienne pas altérer son image de Vénus moderne, elle s'est depuis de nombreuses années volontairement éloignée du cinéma et goûte à la quiétude d'une vie provinciale et bourgeoise sous le ciel lumineux du midi, entourée des animaux qu'elle chérit. Mais peut-on oublier celle qui fut dans les anneés 50-60 le symbole de la femme libérée à une époque ou celle-ci ne l'était guère, la superbe incarnation de l'animalité qui défia la censure et à l'étranger une marque française aussi compétitive que la Régie Renault. Traquée par les photographes comme jamais star ne le fut, objet d'étude pour les sociologues et les romanciers, de Duras à Simone de Beauvoir, Jean Cocteau et François Nourissier qui trouvaient en elle un cas exemplaire, reçue officiellement à l'Elysée par le Général de Gaulle, impressionné par sa personnalité, immortalisé sur toile par Van Dongen et Carzou, sur pellicule par François Reichenbach, Brigitte Bardot n'a paradoxalement pas trouvé au cinéma tout ce que sa sensibilité était en droit d'attendre, prisonnière du mythe qu'elle avait contribué à créer dans "Et Dieu créa la femme", ce poème hédoniste de Roger Vadim qui révolutionna les moeurs. Outre ce film et "En cas de malheur" qui la rendirent populaire au-delà du scandale, c'est dans les exceptions, hélas trop rares, que s'inscrit sa carrière cinématographique, avec "La Vérité" ou Clouzot gratte le masque de la femme-enfant pour toucher au tragique, "Vie privée" ou Louis Malle fait l'autopsie d'un mythe tandis que Godard le transfigure dans "Le mépris", "Viva Maria" qui révèle sa pétulance et "L'ours et la poupée" qui souligne sa grâce et sa spontanéité. Gérard Langlois.
Personnellement, j'adore Brigitte Bardot, sa spontanéité, sa franchise, son côté rebelle, puis tendre, en dehors du septième art, B.B. représente l'emblème du combat pour la protection des animaux. Vive Brigitte Bardot, un véritable mythe vivant, elle restera l'un des rares sex-symbols indémodables et authentique.
Actrice française, née le 28 septembre 1934, dans le quartier de Passy, à Paris, de parents industriels. Elle a une sœur, Marie-Jeanne (Mijanou), née en 1939. La jeune Brigitte reçoit une éducation stricte et pratique la danse classique en rêvant de danser, un jour, sur la scène de l'Opéra... En 1949, remarquée par la directrice d'un magazine de mode, elle pose avec succès pour des couvertures pour le magazine " Le Jardin des Modes Junior" et refit l'année suivante des photos pour "Elle", un numéro spécial du 8 mai 1950 consacré à la mode "Jeune fille et sa mère" . Le cinéaste Marc Allégret la sollicita et fut reçu par son assistant Roger Vadim. En 1952, elle débute à l'écran dans "LE TROU NORMAND", de Jean Boyer aux côtés de Bourvil, Jane Marken et Noel Roquevert. Brigitte Bardot épousa Roger Vadim, le 21 décembre 1952.
Par amitié, elle fait une apparition dans le film réalisé par Daniel Gélin "Les Dents longues" (1953) et enchaîne deux autres films, "Le Portrait de son père" d' André Berthomieu avec le talentueux Jean Richard et elle rencontre celui qu'elle nomme le "Demi-Dieu", l'acteur Kirk Douglas pour lui donner la réplique dans un petit rôle aux côtés de Dany Robin et Serge Reggiani dans "UN ACTE D'AMOUR" (1953) du cinéaste d'origine russe,Anatole Litvak.
Brigitte Bardot débuta au théâtre, à la demande d'André Barsacq, qui lui proposa de reprendre le rôle interprétée par Dany Robin dans "L'invitation au château" de Jean Anouilh. Les critiques ne furent pas déçus du passage de l'actrice sur les planches. Elle poursuit sa carrière cinématographique en jouant le rôle de Mademoiselle de Rosille, maîtresse d'un soir de Louis XV, dans "SI VERSAILLES M'ETAIT CONTE" (1955).
Préparation du tournage
Il lui fallut attendre 1956, pour connaître la consécration au cinéma, avec "ET DIEU CRÉA LA FEMME", dans un rôle écrit spécialement pour elle par Roger Vadim et qui a immédiatement un retentissement international. Mais entretemps, Brigitte Bardot accèlère les tournages,donna la réplique à l'immense acteur, qu'était Jean Marais, dans un film de Marc Allégret "Futures Vedettes" (1955) mais aussi à Michèle Morgan et Gérard Philipe, dans "LES GRANDES MANOEUVRES" (1955) de René Clair,
Elle retrouva l'année suivante, Marc Allégret, qui avait connu un echec avec son précèdent film qui réunissait Bardot-Marais...Cette fois-ci, ses partenaires furent Darry Cowl et Daniel Gélin, dans "EN EFFEUILLANT LA MARGUERITE" (1956), il s'agissait déjà du seizième film de l'actrice et l'un de ses premiers grands rôles, on commença déjà à l'appeler "B.B.", mais la véritable bombe sexuelle allait arriver quelques mois plus tard...Ce fut aussi le dernier scénario de Vadim avant qu'il passe à la mise en scène.
Dans le film de Georges Lacombe "LA LUMIERE D'EN FACE" (1956), l'actrice fut une une épouse infidèle.Jacques Doniol-Volcroze ecrivit dans "France Observateur" : "Heureusement, il y a Brigitte Bardot, et là, la France gagne sur tous les tableaux, je ne plaisante pas : aucun pays ne peut se vanter de posséder une aussi jolie personne, aussi gracieusement provocante, avec le profil des jeunes filles d'Auguste Renoir, une démarche de danseuse, une admirable crinière d'algue et de cavale sauvage et ces exquises rondeurs qu'auraient aimées Maillol.
B.B. tourne aux côtés de Jean-Claude Pascal et Sophie Desmarets "Le Fils de Caroline chérie" en 1955, puis elle participe au premier film de Michel Boisrond "CETTE SACREE GAMINE", le film bénéficia d'une critique très favorable, au point que Jacques Doniol-Volcroze lui faisait un très beau compliment "Son jeu s'améliore nettement...Ici, elle se révèle une très bonne ingénue comique et rappelle Danielle Darrieux dans "Quelle drôle de gosse", vers 1937, qui avait alors le même genre de charme mutin..."
En 1957, B.B. retrouva le cinéaste Michel Boisrond afin d'interpréter, Brigitte, la fille du Président du Conseil qui n'est autre qu'André Luguet, Charles Boyer en Prince, Henri Vidal en prétendant... dans "UNE PARISIENNE". Brigitte Bardot semble se divertir, passant avec aisance du déshabillé à la robe du soir et de la voiture à l'avion à réaction...
Quand elle apparut, sauvageonne, ébouriffée et sensuelle, magnifiée par la splendeur du cinémascope couleur dans, "ET DIEU CREA LA FEMME" (1956) de Roger Vadim, un mythe était né...Le cinéaste lui confia le rôle d'une fille aguicheuse qui trouvera un certain équilibre -après des tribulations amoureuses sur la côté d'Azur (Saint-Tropez), elle se révèle comme un personnage absolument et insolemment nouveau dans le monde des dévoreuses d'hommes de l'écran. Les spectateurs et les professionnels du cinéma sont aussitôt conquis par cette superbe sauvageonne : tandis que le premier film de Vadim trahissait un certain manque d'assurance sur le plan de la mise en scène, le réalisateur faisait preuve d'une extrême duplicité dans celui de la direction d'actrice. Jouant sur la personnalité ambigue de cette femme -enfant tout en instinct, il en a fait une sorte de fille naturelle des éléments. Avec une "crinière" blonde et folle, ses vêtements qui révèlent savamment ses formes, elle évolue dans le décor comme un bel animal indompté. Le film provoqua un beau succès de scandale et assura aussitôt la célèbrité à sa vedette ainsi qu'à son metteur en scène.... Ce mélodrame familial eut un succès retentissant lors de sa sortie aux Etats-Unis et dans les pays d'Amérique latine
À ce propos, Vadim déclare : "Elle a montré quelque chose : la liberté du corps. Brigitte n'est ni immorale, ni amorale, elle est authentiquement libre. "BB" est née. Vadim impose avec Brigitte Bardot un nouveau type de femme moderne, libre des mouvements de son corps et de l'élan de ses désirs; à cent lieues des stéréotypes antérieurs du cinéma français.
Comme le dit Gérard Lenne dans "Le sexe à l'ecran" (editions Veyrier,1978) "Le grand choc provoqué en 1956 par "Et Dieu créa la femme"... c'est l'apologie d'un érotisme instinctif, s'épanouissant au milieu de la nature, sous le soleil de Provence. Le personnage de Juliette, qui se laisse porter par ses désirs et ses caprices, déborde d'une sensualité animale...Le mythe BB, c'est un corps à peine drapé surgissant sur une plage, une silhouette de sauvageonne dont la blouse mouillée épouse les formes, c'est une fille du soleil."
Les autres interprètes du film de Vadim sont Curd Jurgens,Jean-Louis Trintignant, Christian Marquand, (frère de Nadine Trintignant) Georges Poujouly (Michel dans Jeux interdits), Jean Tissier, et Jane Marken.
Vadim récidive avec "LES BIJOUTIERS DU CLAIR DE LUNE" (1958), il eut une critique très partagée-plutôt défavorable, dans l'ensemble. Roger Vadim s'expliqua, suite à la polémique : "Du roman d'Albert Vidalie, je n'ai gardé que la situation de base: l'amour d'une jeune fille et d'un aventurier. Je n'ai pas cherché à approfondir la psychologie des personnage, mais j'ai voulu faire un western moderne qui se passe en Espagne, le dernier pays romanesque d'Europe..." A noter la présence de Stephen Boyd et d'Alida Valli dans ce troisème film du cinéaste.
BB poursuit sa carrière cinématographique avec Claude Autant-Lara,sur une adaptation de Pierre Bost et Jean Aurenche d'après un roman de Georges Simenon "EN CAS DE MALHEUR" qui représente le type même du film français de qualité avant l'avénement de la Nouvelle Vague. Opposée à Jean Gabin, bourgeois en proie au démon de midi, Brigitte Bardot reste fidèle à son personnage de symbole sexuel qui la caractérise depuis son triomphe dans "Et Dieu créa la femme". "Je suis dit-elle, une petite femelle et il faut me laisser faire ce que je veux". Les scènes ou elle s'offre à Maître Gobillot (Jean Gabin), en relevant sa jupe, et ou elle se promène nue firent firent scandale à l'époque. Une brillante distribution hors mis Bardot et Gabin, on pouvait voir Edwige Feuillère, Nicole Berger, Franco Interlenghi, Julien Bertheau et Madeleine Barbulée (que j'ai connu).
BB achève l'année 1958 avec "LA FEMME ET LE PANTIN" de Julien Duvivier, d'après le roman de Pierre Louys. Le cinéaste ne s'estima guère satisfait du résultat. Au critique Michel Aubriant qui lui avait consacré un article aimable, il répondit : "Je vous remercie, mais mon films est totalement idiot, totalement manqué". La "danse du châle" de Brigitte Bardot fit, sensation à l'époque.
Après une escapade dans le film de Christian-Jaque, "Babette s'en va t'en guerre" (1959) B.B. se retrouve à l'affiche aux côtés de celui qui sera son deuxième époux, Jacques Charrier. Elle enchaîne avec "Voulez-vous dansez avec moi? de Michel Boisrond, tourné aux Studios de la Victorine.
Brigitte Bardot fut choqué, bouleversé à l'annonce du décès de l'acteur Henri Vidal, le 10 décembre 1959, alors que leur film respectif devait sortir dans les salles de cinéma, une semaine plus tard.."VOULEZ-VOUS DANSER AVEC MOI? de Michel Boisrond.
Avant de réaliser "LA VERITE" (1960) avec Brigitte Bardot, Le cinéaste alla, lui-même se plonger au coeur de l'univers judiciaire en assistant au procès d'une jeune femme qui a eut lieu à Draguignan en 1959. Pour interpréter le rôle de l'avocat de la défense, le cinéaste fit appel à Charles Vanel, pour celui de la partie civile, il contacte Paul Meurisse, il pense à Marie-José Nat pour celui de la soeur de Dominique (Brigitte Bardot). Après plusieurs hésitations pour le rôle de l'amant, il pensa à Gérard Blain (trop petit), Jean-Paul Belmondo (trop sûr de lui), Jean-Pierre Cassel (n'avait pas le physique idéal!), ce fut Sami Frey alors que Brigitte souhaitait Jean-Louis Trintignant!!...
Le tournage débuta au printemps 1960 au studio de Joinville, le tournage fut difficile et éprouvant, Brigitte Bardot affirma avoir été giflé pour donner un semblant de vérité et de larmes par rapport au thème tragique du film...Le film fut projecté le 2 novembre 1960 sur les écrans parisiens, ce fut non seulement un succès public mais doublé d'un succès critique. Le film obtint l'Oscar du meilleur film étranger en 1960.
"LA BRIDE SUR LE COU" devait être le premier long métrage du cinéaste Jean Aurel, . Bardot au sommet de sa popularité, avait décidé de donner une chance à Jean Aurel et réussit à l'imposer. Au cours du tournage, B.B. entra en conflit avec le réalisateur et, pour des raisons restées inconnues, cessa brusquement sa collaboration. Elle fit appel à son ex-mari Roger Vadim pour terminer le film. L'affaire fit grand bruit dans le petit monde des professionnels, alors que se multipliaient protestations et déclarations de principe. C'est donc un tournage au pied levé qu'improvisa Vadim, à partir d'un scénario qui lui était tout à fait étranger. Le tournage se fit en totale décontraction, chacun apportant des idées à utiliser dans l'instant présent. C'est ainsi que Roger Vadim prit le plaisir à utiliser certaines grandes recettes du cinéma comique, comme l'accéléré ou la tarte à la crème..
Le tandem Bardot-Delon ne purent se retrouver que dans un unique film "LES AMOURS CELEBRES" de Michel Boisrond, une pleiade de vedettes se retrouvèrent à l'affiche de ce film: Pierre Brasseur, Jean-Claude Brialy, Suzanne Flon, Jean-Paul Belmondo, Philippe Noiret, Dany Robin, Annie Girardot, Simone Signoret, Edwige Feuillère, Michel Galabru, Guy Tréjan, Jean Desailly, Marie Laforêt et bien d'autres.
Brigitte Bardot et le cinéaste Henri-Georges Clouzot
Avec Roger Vadim
Voilà comment Louis Malle interprétait son personnage par rapport à celui de BB : "Elle est arrivée à un tel point de saturation qu'à l'origine "VIE PRIVEE" (1962) était pour elle un film de plus. Elle se sentait peu concerné et d'autant moins que, tournant toujours dans un ordre chronologique, je lui demandais au début d'interpréter un rôle proche de ce qu'elle était "avant". En fait, comme elle a tendance à se présenter devant la caméra grimée en BB, j'ai eu certaines difficultés à lui faire modifier sa coiffure, à la dépouiller de tout maquillage. Puis au fur et à mesure des prises de vues, et bien que je ne m'attachais pas à recréer des épisodes vécus par elle, la crise de l'héroine rejoignait celle qu'elle avait traversée. Ce fut une période pénible jusqu'à ce qu'elle se détende tout à coup. Elle s'est alors intéressée au film, elle a senti sans doute qu'il lui permettait d'accéder à une certaine vérité et que cette expérience un peu semblable à un psychodrame, de tourment deviendrait délivrance." (A Yvonne Baby in le Monde) 1-2-1962.
A nouveau en 1962, Vadim et Bardot se retrouvèrent pour "LE REPOS DU GUERRIER", d'après le roman de Christiane Rochefort. Roger Vadim avait su exploiter la photogénie et le talent de l'actrice dès son premier film. Il l'avait observée pendant le tournage de "Futures vedettes" ou il était assistant et au cours des scènes de "Cette sacrée gamine" et "En effeuillant la marguerite" dont il avait écrit les dialogues. Il devait la retrouver dans "Les Bijoutiers du clair de lune". A signaler la musique de Michel Magne et la présence de Robert Hossein, Michel Serrault, Jean-Marc Bory, Jacqueline Porel, Macha Méril et Robert Dalban dans ce film.
Robert Hossein - Brigitte Bardot - Roger Vadim
L'un des plus grands films du cinéma français des années 60 fut "LE MEPRIS", tourné en 1963 sous la direction de Jean-Luc Godard, d'après une adaptation du roman d’Alberto Moravia. Dans le rôle de l'ecrivain engagé par un producteur mégalomane, il fait montre d'une fragilité intérieure loin de sa superbe habituelle de bourreau des coeurs. Sa solitude ne procède pas en effet de la froideur d'âme de l'homme convaincu de sa supériorité, mais d'une prise de conscience douloureuse de sa situation : tandis qu'il prostitue son talent, il est l'objet du mépris de sa femme. Son attirance taciturne contrastait avec sa sociabilité coutumière, une des raisons de sa popularité. A noter la magnifique musique de Georges Delerue qui ne fait qu'accentuer la gravité de la situation."Le Mépris" est un film sur la signification et sur les voies diverses qu'empruntent les êtres qui n'arriveront jamais à s'entendre...
Jean-Louis Bory, disparu tragiquement disait :
: « Le véritable Et Dieu... créa la femme, c'est Godard qui l'a tourné, et cela s'appelle Le Mépris. Je ne cherche pas à démêler — et peu m'importe — si Godard a respecté ou non le roman de Moravia, ou si Losey eût fabriqué un film plus moravien que Godard. Le Mépris que nous voyons, c'est du pur Godard, et, je m'empresse de le dire, de l'excellent Godard. Le prétexte, l'objet du film, plus que le roman italien, c'est BB. Ce que Vadim a imaginé dans son premier film, mais n'a plus été capable de réaliser, ce que Louis Malle a raté dans Vie privée, Godard l'a réussi. Le Mépris est le film de Bardot, parce qu'il est le film de la femme telle que Godard la conçoit et telle que Bardot l'incarne. Si le phénomène Bardot doit représenter plus tard quelque chose dans l'histoire du cinéma, au même titre que Garbo ou Dietrich, c'est dans Le Mépris qu'on le trouvera. Je ne sais dans quelles conditions le tournage a eu lieu ni si Bardot et Godard se sont bien entendus. Le résultat est là : il y a rarement eu entente aussi profonde (consciente ou non — consciente, je suppose, chez Godard) entre une actrice et son metteur en scène. »
Pendant le tournage avec Jean-Luc Godard
BB enchaîne avec "UNE RAVISSANTE IDIOTE" (1963) d'Edouard Molinaro aux côtés d'Anthony Perkins, Grégoire Aslan et André Luguet, il s'agit d'une parodie des films d'espionnage.Lorsque Louis Malle annonça qu'il allait tourner un film avec Jeanne Moreau et Brigitte Bardot, on fit des paris sur le comportement qu'auraient, pendant le tournage ces deux "monstres sacrés". il ne se passa rien d'important mise à part la santé des vedettes, fatiguées par la chaleur..Le ciéaste Louis Malle, annonça avoir décider de tourner "VIVA MARIA" (1964) parce qu'il voulait oublier la dépression que lui avait causée le tournage du "Feu follet". Je voulais faire un film d'action avec des rires, des décors exotiques et sans traumatisme de l'esprit", le sujet : la fille d'un terroriste irlandais est recrutée par une troupe de music-hall qui parcourt l'Amérique du Sud, dans des Etats troublés par de perpétuelles révolutions...Charme,gaiété...Un régal.
Dans le film de Serge Bourguignon, "A COEUR JOIE", Brigitte Bardot et Laurent Terzieff furent réunis dans une histoire de jeune cover-girl, mariée à un homme avec qui elle s'ennuie, se laisse aller, avec un amant de rencontre, à une liaison qui sera un echec. Le film aussi, qui mettra un terme à la carrière de son réalisateur...
Brigitte Bardot et Alain Delon se retrouvent pour la deuxième fois dans un film à sketches, "Histoires extraordinaires" (1967), d'après Edgar Poe, mais seul le sketch signé par Fellini s'élève au-dessus de l'esthétisme académique. Retrouvant l'esprit de "La dolece vita", il peint la décadence d'un acteur obsédé par l'image d'une petite fille...
Après avoir effectué le tournage du film "SHALAKO" (1968) d'Edward Dmytryk avec Sean Connery et Stephen Boyd, puis "LES FEMMES" (1969) réalisé par Jean Aurel. BB avait trente-six ans au moment ou elle entreprend le tournage de "L'OURS ET LA POUPEE" (1969) de Michel Deville aux côtés de Jean-Pierre Cassel et Daniel Ceccaldi. D'ailleurs BB devait retrouver la scénariste du film,Nina Companeez pour le tournage de son ultime film en 1973, "L'Histoire très bonne et très joyeuse de Colinot Trousse-chemise" ...
Mais entretemps, elle particpera à quatre autres films dont "LES NOVICES" (1970) de Guy Casaril avec Annie Girardot, "BOULEVARD DU RHUM" (1971) de Robert Enrico avec Lino Ventura, la même année, ce fut un duo totalement inédit, un faux western signé Christian Jaque avec Claudia Cardinale et Patrick Préjean, "LES PETROLEUSES" (1971). Christian-Jaque évoquant Brigitte Bardot, la mine réjouie : "Elle était, avant tout, une adorable nature, très consciente de la qualité de ses charmes, dont elle jouait à la perfection mais parfois aussi, un peu dépassée par ceux-ci. Que voulez vous, elle était provocante sans le vouloir et un simple défi à la raison. En 1959, j'ai réalisé "Babette ..." dans le but de la révéler à un jeune public qui ne l'avait jamais vue sur un écran, car ses précèdents films avaient tous été interdits aux moins de 18 ans et, pour ce faire, je l'ai dissimulée jusqu'au cou, sous un treillis. Je l'ai retrouvée pour "Les Pétroleuses", un western-camembert". L'entente entre BB et Claudia Cardinale fut excellente, même si, en grandes professionnelles, elles se sont vraiment combattues pour les scènes de bagarre!".
Je me souviens d'une anecdote plaisante ; un jour ou j'avais besoin du bas de son personnage, c'est-à-dire ses fesses, je lui ai ,dit "Ecoute, Bri-Bri, je vais te doubler pour cela..." Et elle m'a répondu: "Tu as tort car on ne va pas me reconnaître, le résultat sera moins bon et lepublic déçu! (Propos recueillis par Benoît Noel).
Brigitte Bardot chante aussi et enregistre plusieurs disques en solo, mais aussi avec Sacha Distel, Dario Moreno, Serge Gainsbourg. Bien qu'elle n'ait plus tourné depuis 1973 pour se consacrer à la défense des animaux, B.B. demeure un mythe vivace du cinéma français. Elle fut aussi une comédienne instinctive dont le talent a contribué à la réussite de films, dont certaines sont qualifiés d'oeuvre du cinéma français tels que "LA VERITE", "LE MEPRIS", "VIE PRIVEE","L'OURS ET LA POUPEE"....
En 1996, ce fut la parution de ses mémoires intitulées "Intialies B.B.
Oui, je suis tout à fait en accord avec Brigitte Bardot, du principe que l'on doit absolument respecter les animaux en général, je ne comprends toujours pas la raison qui pousse l'être humain à devenir lui-même pire qu'un animal. Lorsqu'il tue ou bat un animal domestique. Il est préférable dans ces cas là de ne pas avoir de chien ou de chat en sa possession. Pour les autres, un psy sera préférable. Quant aux bébés phoques, baleines, dauphins (j'ai vu récemment un reportage sur le massacre des dauphins, je trouve ça répugnant), de toute manière, tôt ou tard, les hommes seront rattrapés par leur ignorance, leur bêtise, et leur méchanceté. Ceux et celles qui croient en une religion, ils auront sûrement dû mal à se faire pardonner des souffrances infligées à leur animal de compagnie. Les autres, la vie sera là, tôt ou tard, pour compenser leurs fautes....
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CANNES
Kirk Douglas
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Errol Flynn
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Disques Vinyls -CD
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Serge Gainsbourg
Le peintre Pablo Picasso
Raoul Lévy (Producteur et cinéaste) - BB - Sacha Distel
Jean-Pierre Foucault
Sacha Distel
Roger Vadim
Jeanne Moreau
Christian-Jaque-Annie Cordy
Jean-Luc Godard
André Bourvil -Brigitte Bardot -Danielle Darrieux - François Périer
Pascal Sevran
Nicolas Sarkozy - Allain Bougrain-Dubourg - Brigitte Bardot
Sean Connery
BB avec Michel Drucker et Dany Saval
Brigitte Bardot - Johnny Hallyday
Brigitte Bardot - François Mitterand
Jean Cocteau
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Brigitte Bardot et la cause animale
FILMOGRAPHIE
- 1952
LE TROU NORMAND (Jean Boyer)
MANINA, LA FILLE SANS VOILE (Willy Rozier).
- 1953
LES DENTS LONGUES (Daniel Gélin) [apparition]
LE PORTRAIT DE SON PERE (André Berthomieu)
UN ACTE D'AMOUR (Act of Love, Anatole Litvak).
- 1954
HAINE, AMOUR ET TRAHISON (Tradita, Mario Bonnard).
- 1955
SI VERSAILLES M'ÉTAIT CONTÉ (Sacha Guitry)
LES GRANDES MANŒUVRES (René Clair)
RENDEZ-VOUS À RIO / TOUBIB EN MER (Doctor at Sea, Ralph Thomas)
LE FILS DE CAROLINE CHÉRIE (Jean Devaivre)
FUTURES VEDETTES (Marc Allégret).
- 1956
LES WEEK-ENDS DE NÉRON (Mi Figlio Nerone, Steno)
EN EFFEUILLANT LA MARGUERITE (Marc Allégret)
HÉLÈNE DE TROIE (Helen of Troy, Robert Wise)
LA MARIÉE EST TROP BELLE (Pierre Gaspard-Huit)
ET DIEU CRÉA LA FEMME (Roger Vadim)
LA LUMIÈRE D'EN FACE (Georges Lacombe)
CETTE SACRÉE GAMINE (Michel Boisrond).
- 1957
UNE PARISIENNE (Michel Boisrond).
- 1958
LES BIJOUTIERS DU CLAIR DE LUNE (Roger Vadim)
EN CAS DE MALHEUR (Claude Autant-Lara) A.
- 1959
LA FEMME ET LE PANTIN (Julien Duvivier)
BABETTE S'EN VA-T-EN GUERRE (Christian-Jaque)
VOULEZ-VOUS DANSER AVEC MOI ? (Michel Boisrond).
- 1960
LA VÉRITÉ (Henri-Georges Clouzot)
L'AFFAIRE D'UNE NUIT (Henri Verneuil) [apparition].
- 1961
LA BRIDE SUR LE COU (Jean Aurel et Roger Vadim)
LES AMOURS CÉLÈBRES (sketch : "Agnès Bernauer", Michel Boisrond).
- 1962
VIE PRIVÉE (Louis Malle)
LE REPOS DU GUERRIER (Roger Vadim).
- 1963
LE MÉPRIS (Jean-Luc Godard)
PAPARAZZI (c.m., Jacques Rozier)
- 1964
UNE RAVISSANTE IDIOTE (Édouard Molinaro).
- 1965
VIVA MARIA (Louis Malle)
CHÈRE BRIGITTE (Dear Brigitte, Henry Koster).
- 1966
MARIE SOLEIL (Antoine Bourseiller) [apparition]
MASCULIN-FÉMININ (Jean-Luc Godard) [apparition].
- 1967
À CŒUR JOIE (Serge Bourguignon).
- 1968
HISTOIRES EXTRAORDINAIRES (sketch : "William Wilson", Louis Malle)
SHALAKO (Edward Dmytryk).
- 1969
LES FEMMES (Jean Aurel).
- 1970
L'OURS ET LA POUPÉE (Michel Deville)
LES NOVICES (Guy Casaril)
- 1971
BOULEVARD DU RHUM (Robert Enrico)
LES PÉTROLEUSES (Christian-Jaque).
- 1973
DON JUAN 73 (Roger Vadim)
L'HISTOIRE TRÈS BONNE ET TRÈS JOYEUSE DE COLINOT TROUSSECHEMISE (Nina Companez).
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