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5 septembre 2020

ADIEU A ANNIE CORDY, LÉGENDE DU MUSIC-HALL

                                ADIEU A ANNIE CORDY

                       LÉGENDE DU MUSIC-HALL ET COMÉDIENNE DE TALENT

                     1928 - 2020   

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Il y a bientôt 50 ans disparaîssait son ami Bourvil, cinquante plus tard, Annie Cordy est partie rejoindre son complice de "La Route fleurie" au côté de Luis Mariano. Pour toute une génération, elle était "Tata Yoyo" ou "La bonne du curé". A 92 ans, la chanteuse Annie Cordy est décédée ce vendredi 4 septembre 2020. Après une carrière entre music-hall, chansons rigolotes et cinéma, portée par l’envie d’amuser avant tout.

La chanteuse et comédienne belge s'est éteinte vendredi à Vallauris (Alpes-Maritimes), a indiqué sa nièce Michèle Lebon à l'AFP. "Elle a fait un malaise vers 18H00. Les pompiers sont arrivés très vite, ont tout tenté pour la ranimer", et "elle est partie en quelques minutes", a-t-elle raconté.

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De nombreuses personnalités ont témoigné de leur attachement à celle que ses amis appelaient affectueusement "Nini" et rendu hommage à sa carrière. "Populaire et solaire, à la ville comme à la scène. Joyeuse et généreuse, avec son public comme ses amis. Ainsi était Annie Cordy. Avec elle disparaît la bande originale d’une vie faite de bonheurs simples, sincères, et communicatifs. Merci madame !", a tweeté le Premier ministre français Jean Castex.

"Annie était une artiste complète sachant tout faire, danser, chanter, jouer la comédie, émouvoir et faire rire. C’était une très grande professionnelle aux talents multiples, c’était la Lucy Ball française", a de son côté déclaré à l'AFP Mireille Mathieu.

Pour elle, "Annie était une jolie fleur de papillon. Tata Yoyo et La bonne du curé vont rejoindre le paradis des étoiles de la musique". "Annie était mon amie de toujours. J'ai tellement de souvenirs à ses côtés. Nous avons tant ri toutes les deux ! (...) Tu vas terriblement me manquer ma Nini", a commenté sur Twitter Line Renaud. "Elle avait des problèmes de mémoire, je ne suis pas très surpris (par son décès), mais profondément triste", a réagi son ami, le chanteur Dave, interrogé sur BFMTV, soulignant combien Annie Cordy incarnait l'"énergie".

Avec son tablier immaculé de "bonne du curé", ses nattes articulées de "Frida Oum Papa" et son truc en plumes de "Tata Yoyo", la reine du music-hall français a consacré sa vie à la scène où elle ne voulait donner "Que du bonheur", titre d'un spectacle jazz et swing qu'elle donna au Casino de Paris et à l'Olympia. Léonie Cooreman est née à Laeken, quartier de Bruxelles, le 16 juin 1928.

Blonde piquante, elle a débuté dans des orchestres en chantant des standards américains, avant d'être engagée comme meneuse de revues au "Bœuf sur le Toit" à Bruxelles, puis à Paris au "Lido" en 1950, où elle devient Annie Cordy. D'opérettes en comédies musicales, en passant par le rire, la chanson, le théâtre, le cinéma et les téléfilms, l'infatigable fantaisiste fait preuve d'un perfectionnisme quasi maniaque. Et l'amuseuse professionnelle était également une excellente actrice.

Après avoir débuté avec Sacha Guitry ("Si Versailles m'était conté", 1953), elle a élargi et ému son public par des rôles dramatiques dans "Le Passager de la pluie" de René Clément, "Le Chat" (Pierre Granier-Deferre), aux côtés de Jean Gabin et Simone Signoret, ou "La Rupture" (Claude Chabrol). En 2015, elle sonne tout aussi juste dans son rôle de grand-mère fugueuse dans "Les souvenirs" de Jean-Paul Rouve.

"J’apprends avec une infinie tristesse et beaucoup d’émotion le décès d’Annie Cordy, une amie fidèle et attentionnée autant qu’une fée de bonne humeur, une show-girl généreuse pleine de talents. Ce soir je pleure ton départ ma Nini...", a réagi Stéphane Bern sur Twitter.

À l'occasion de ses 90 ans en 2018, Bruxelles avait baptisé un parc à son nom. "Cela fait un effet incroyable d'être ainsi reconnue par les siens", avait déclaré l'artiste à l'AFP, très émue par cet hommage dans son pays natal. "Annie Cordy était une artiste accomplie dont l’humour et la joie de vivre représentaient si bien cette belgitude que l’on aime tant. Elle a conquis le cœur de nombreuses générations", a salué la cheffe du gouvernement belge, Sophie Wilmès, sur Twitter. "Pour beaucoup de Français, cette cousine venue de Belgique était une présence familière, chaleureuse, amicale, qui donnait de la légèreté à leur vie", a réagi de son côté le ministère de la Culture français.

               

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Annie Cordy, née Léonie Cooreman le 16 juin 1928 à Laeken, près de Bruxelles (Belgique), Annie Cordy est attirée très tôt par la musique et la danse. Elle suit des cours de danse et de solfège tout en participant à des spectacles de bienfaisance et des matinées récréatives. 

Adolescente, elle décide de devenir artiste de variétés et participe à de nombreux concours de chanteurs amateurs et divers radio-crochets qui lui valent un engagement professionnel dans la salle de spectacle bruxelloise "L'Ancienne Belgique". Pendant plusieurs mois, elle enchaîne les spectacles les plus divers à un rythme effréné, se familiarisant ainsi au dur apprentissage du métier de chanteuse de variétés.

En 1950, elle s'installe à Paris où elle débute comme meneuse de revue au Lido. Deux ans plus tard, elle participe à l'opérette "La Route fleurie" aux côtés de Bourvil et Georges Guétary. Puis elle effectue des tours de chant au Moulin-Rouge et à Bobino avant d'enregistrer ses premiers disques. Sa fantaisie et son enthousiasme naturel la destinent tout particulièrement au répertoire comique, qu'elle teinte parfois de réalisme et d'émotion.

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En 1953, Annie Cordy aborde le cinéma tout naturellement en chantant dans "Boom sur Paris" de Maurice de Canonge et "Si Versailles m'était conté" de Sacha Guitry. Elle devient comédienne à part entière, l'année suivante en interprétant l'épouse de Bourvil dans "Poisson d'avril" réalisé par Gilles Grangier avec un premier duo : Bourvil-Louis de Funès. Pendant plusieurs années, elle enchaîne divertissements musicaux comme "Le Chanteur de Mexico" (1956) de Richard Pottier avec Luis Mariano et Bourvil, "Tabarin" (1958) également de Richard Pottier avec Michel Piccoli, mais aussi "Cigarettes, whisky et petites pépées" (1959) de Maurice Régamey avec Pierre Mondy.

Le cinéaste Raoul André lui propose de rejoindre une pléiade de comédiens amuseurs : Francis Blanche, Michel Serrault, Jean Poiret, Darry-Cowl ou Jean Yanne dans "Ces Messieurs de la famille" (1968) et deux ans plus tard "Ces Messieurs de la gâchette". Mais, en 1969, contre toute attente, René Clément la choisit pour incarner la mère désabusée et amère de Marlène Jobert dans "Le Passager de la pluie". Ce rôle, à l'opposé de son registre habituel, permet à la comédienne de persévérer avec bonheur dans cette veine dramatique en jouant la maîtresse de Jean Gabin dans "Le Chat"(1971) de Pierre Granier-Deferre et la femme de Jean Carmet dans "La Rupture" (1970) de Claude Chabrol.

Sa Belgique natale la sollicite également pour incarner, dans "Rue Haute" (1976) d'André Ernotte, une malheureuse marchande de poissons en proie à des crises de folie depuis l'arrestation de son mari pendant l'Occupation allemande ou pour régner avec autorité sur une famille ouvrière durant plusieurs décennies dans "Un été après l'autre" (1990) de Anne-Marie Etienne au côté de Paul Crauchet. Le comédien-cinéaste Jean-Paul Rouve lui offre un rôle sur mesure dans "Les Souvenirs" (2014) aux côtés de Michel Blanc et Chantal Lauby. On retiendra également son avant-dernier film réalisé par Paul Vecchiali "Le Cancre" (2015).

Dans le domaine de la chanson, Annie Cordy ne renonce en rien à sa fantaisie habituelle et ses chansons burlesques remportent toujours le même succès populaire. Sur scène, elle triomphe dans "Hello Dolly" (1972), "Nini la chance" (1976), "Envoyez la musique" (1982) et se produit plusieurs fois à l'Olympia. Très présente au petit écran à partir des années 80, elle y interprète notamment "Madame S.O.S." (1982), "Merci Apolline" (1986), "Orages d'été, avis de tempête" (1990), "Poulet fermier" (1993), "La Fille du roi" (1994), "Baldipata" (1995), "La Danse du cobra" (1996), "Le Diable en sabots" (1997), "Une Mère comme on n'en fait plus" (1997) et "Baldi et Tini" (2000). A 92 ans, la chanteuse et comédienne Annie Cordy est décédée ce vendredi 4 septembre 2020 à Vallauris.

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