ROBERT DUVALL, AUTHENTICITÉ ET EXCELLENCE
ROBERT DUVALL 1931
Acteur, Réalisateur Américain
/image%2F1371232%2F20250910%2Fob_72151a_aa01rd01.jpg)
"J'aime l'odeur du napalm le matin", déclare Robert Duval - alias le colonel Kilgore, amoureux de la guerre dans "Apocalypse Now" (1979) de Francis Ford Coppola. Kilgore est, certes une caricature du militaire américain, mais Duvall lui donne une réalité effrayante. Sa brève apparition, essentielle pour le film, constitue un véritable choc. Fils d'un contre-amiral de l'armée américaine, et d'une mère actrice amateur. Robert Duvall est né le 5 janvier 1931 à San Diego en Californie. Dès l'âge de dix ans, ses parents déménagent pour l'emmener sur la côté est à Annapolis dans le Maryland. Après des études universitaires dans l'Illinois, avant d'effectuer son service militaire en Corée pendant deux ans. Robert Duvall s'installe à New York où il suit des cours d'art dramatique, puis il fréquente le Neighborhood Playhouse de New York et obtient des rôles à Broadway en 1963 avec Jon Voight, encore inconnu.
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_868148_aa01rd05.jpg)
C'est à cette même période qu'il joue dans des séries télévisées et fait sa première apparition au cinéma en 1962, il joue un simple d'esprit dans l'adaptation de la pièce "To Kill A Mockingbird" dans "Du Silence et des ombres" (To Kill a Mockingbird) réalisé par Robert Mulligan. Il restera longtemps un second rôle, faisant des compositions remarquées aux côtés des plus grands acteurs de l'époque (Gregory Peck, Marlon Brando, John Wayne, Burt Lancaster ou Frank Sinatra). Avec ses traits sévères, son regard fixe et son front haut semblait destiné à jouer les soldats, les gangsters ou les policiers schizophrènes. Dans les films américains, la limite est étroite entre les militaires, la pègre et la police et Duval sait établir un équilibre parfait. Il joue un soldat détraqué dans "Le Combat du capitaine Newman" (Captain Newman,1963) de David Miller; les héros de "M.A.S.H." (1970) de Robert Altman le mènent à la folie; il incarne un officier nazi dans "L'Aigle s'est envolé" (The Eagle Has Landed,1976) de John Sturges.
Robert Duvall sort enfin de l'ombre grâce à des rôles bien plus fournis, comme dans "Les Gens de la pluie" (The Rain People,1969) de Francis Ford Coppola. L'intrigue du film s'attache à la description d'un univers dans lequel "les adultes ont des âmes d'enfants et les enfants des comportements d'adultes" Ce film avait obtenu le Grand Prix du Festival de San Sebastian 1969. Son premier rôle important lui est donné par George Lucas dans "THX 1138" (1971), lequel tourne son premier long métrage. Puis son personnage mémorable d'avocat de la famille Corleone dans la saga du "Parrain" (The Godfather,1972) et "Le Parrain 2e partie" (The Godfather Part II,1974) tous réalisés par Coppola, le premier de la trilogie lui vaut sa première nomination à l'Oscar. Faut dire qu'il incarne avec tant d'authenticité et d'excellence Tom Hagen, intermédiaire et confident de la toute-puissante famille Corleone. Sa performance forte discrète assure la cohésion de la famille des deux films du "Parrain".
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_e238e4_aa01rd013.jpg)
Peu à peu, Duvall s'est imposé comme acteur à part entière, il interprète Earl Macklin dans "Echec à l'organisation" (The Outfit,1973) de John Flynn, d'après le roman de Richard Stark. L'histoire raconte les exploits d'un voleur solitaire, en butte à la police et surtout à l'Organisation, c'est-à-dire la Mafia. En 1975, Duvall donne la réplique à James Caan dans "Tueur d'élite" (The Killer Elite) de Sam Peckinpah. L'année suivante, il joue le rôle du docteur Watson dans "Sherlock Holmes attaque l'Orient-Express" (The Seven-Per-Cent Solution) de Herbert Ross. On peut également souligner sa participation à l'excellent film de Sidney Lumet "Network : Main basse sur la télévision" (Network,1976), où ce film est salué par la critique à sa sortie ainsi qu'un succès commercial mérité grâce aussi au quarté d'acteurs : Faye Dunaway, William Holden, Peter Finch et Robert Duvall.
Robert Duvall avait déclaré à la fin des années 70 qu'il souhaitait faire des films sur des personnages bons. Son rôle d'ex-chanteur de country et de western music dans "Tendre bonheur" (Tender Mercies" ,1983) de Bruce Beresford, il est enfin consacré par la prestigieuse récompense pour sa composition et obtient donc l'Oscar du meilleur acteur. En effet, non seulement il chante bien, mais il dégage une chaleur qui jusque-là lui avait été refusée. Il avait été l'auteur d'un documentaire réalisé en 1974, "We're Not the Jet Set"; il a également dirigé, sans l'interpréter un film en 1983, "Angelo my Love", sur les milieux gitans de New York, qui fut présenté à Cannes et attira l'attention de la critique.
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_a71b1f_aa01rd029.jpg)
En 1981, Roger Spottiswoode le dirige dans "200 000 dollars en cavale" (Pursuit), film inspiré d'un fait divers authentique qui avait passionné l'Amérique, le détournement d'un avion le 25 novembre 1971 avec quatre parachutes... On peut citer "Le Bateau-phare" (The Lightship,1985) de Jerzy Skolimowski, qui a été récompensé au Festival de Venise 1985 par le Prix Spécial du Jury pour la qualité de la mise en scène. Autre film qui s'inspire de faits réels "Colors" (1988) de Dennis Hopper avec Sean Penn. On se souvient aussi de ce thriller ou Duvall en sergent de police, traque Michael Douglas dans "Chute libre" (Falling Down,1993) de Joel Schumacher. En 1997, Robert Duvall s'attela aussitôt en projet du "Prédicateur" (The Apostle), un sujet qui lui tenait particulièrement à cœur. Ce film qu'il a réalisé a mit plus de treize ans à voir le jour et remporta un succès modeste auprès du public. La critique lui fut cependant très favorable et Duvall fut nommé aux Oscars dans la catégorie meilleur acteur.
A la fin des années 90, mais aussi dans la décennie suivante, le comédien se diversifie dans des rôles plus commerciaux comme "Deep impact" (1998) de Mimi Leder, "60 secondes chrono" (Gone in Sixty,2000). Il a reçu en 1999 une nomination pour l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle pour "Préjudice" (A Civil Action,1998) de Steven Zaillian où il donne la réplique à John Travolta, mais il fut de nouveau nominé à l'Oscar du meilleur acteur dans "The Great Santini" (1998) de Lewis John Carlino. En 2002; Robert Duvall réalise "Assassination Tango" qui fut présenté au festival international du film de Toronto. On peut citer également son duo exceptionnel avec Kevin Costner, qui réalise lui-même "Open Range" (2003). Son dernier film qu'il aura tourné fut "The Pale Blue Eye" en 2022 de Scott Cooper.
*Affiches-ciné * Cinetom
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_ada75b_aa01rd054.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_36083e_aa01rd016.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_5654fd_aa01rr045.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_2ed05a_aa01rd072.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_f67b4f_aa01rd017.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_1caa8d_aa01rd011.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_59ac54_aa01rd019.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_f28472_aa01rd06.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_eeb65e_aa01rd09.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_761789_aa01rd051.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_c95a7a_aa01rd065.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_c449ce_aa01rd58.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_57616b_aa01rd067.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_878c70_aa01rd060.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_424dce_aa01rd032.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_215e20_aa01rd059.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_a386e6_aa01rd033.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_7b1cc2_aa01rd028.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_f24344_aa01rd073.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_b4a6d2_aa01rd050.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_8f8797_aa01rd03.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_0700d9_aa01rd023.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_19a6d5_aa01rd012.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_c72b50_aa01rd04.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_aa6c7a_aa01rd034.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_479950_aa01rd031.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_8ae7dd_aa01rd025.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_5f0854_aa01rd075.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_07e1b4_aa01rd08.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_72d089_aa01rd020.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_c20e3a_aa01rd57.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_9a9461_aa01rd056.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_4307e5_aa01rd035.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_bf16a5_aa01rd038.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_549b58_aa01rd062.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_4af491_aa01rd024.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_61ffd4_aa01rd07.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_3e71f5_aa01rd021.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_14d0d2_aa01rd026.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_0e2d04_aa01rd063.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_1c45d9_aa01rd010.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_4cc044_aa01rd015.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_0e20c0_aa01rd018.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_47cf8f_aa01rd068.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_145605_aa01rd022.jpg)
/image%2F1371232%2F20250921%2Fob_404cf1_aa01rd027.jpg)