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26 octobre 2023

DÉCÈS DE L'ACTRICE AMÉRICAINE PIPER LAURIE

             DÉCÈS DE L'ACTRICE AMÉRICAINE

           PIPER LAURIE         1932 - 2023

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L’actrice américaine Piper Laurie est décédée le 14 octobre 2023 à Los Angeles. Elle était âgée de 91 ans. Connue surtout de nos jours pour son rôle de la mère pathologiquement pieuse dans "Carrie au bal du diable" de Brian De Palma, Laurie avait eu une carrière longue d’une soixantaine d’années, quoiqu’à la chance variable. Après avoir été l’une des dernières actrices sous contrat dans l’un des grands studios hollywoodiens, elle avait abandonné les plateaux de cinéma au profit du théâtre et de la télévision, pour ne revenir que grâce à son rôle emblématique dans "L'Arnaqueur" de Robert Rossen en 1961. Après une nouvelle absence des plateaux, son rôle le plus célèbre en 1976 a été suivi essentiellement par quelques personnages mémorables à la télévision, y compris dans la série « Twin Peaks » de David Lynch.

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Piper Laurie est née le 22 janvier 1932 à Détroit (Michigan), de son véritable nom Rosetta Jacobs. Son père était marchand de meubles, ses grands-parents sont des immigrés juifs de Pologne du côté de son père et de Russie du côté de sa mère. C'est ainsi que sa famille déménage à Los Angeles en 1938.

En 1949, elle signe un contrat avec les studios Universal et donne naissance à son nouveau nom d'actrice Piper Laurie. Pourvue d'une abondante chevelure rousse et d'un physique séduisant, elle fait sensation à Hollywood. Piper Laurie débute à 18 ans au cinéma en 1950 dans "Louisa" d'Alexander Hall aux côtés de Ronald Reagan, où on la voit en adolescente torturée par des problèmes sentimentaux. Mais elle accèdera à une certaine célébrité en incarnant des princesses orientales dans de luxuriants contes de Milles et une nuits, dans des petits budgets produits par Universal. Elle y joue le plus souvent des rôles d'ingénues dans des comédies comme "Francis aux courses" (Francis Goes to the Races,1951) d'Arthur Lubin ou "Qui donc a vu ma Belle?" (Has Anibody Seen May Gal?,1951) de Douglas Sirk avec Rock Hudson.

Elle servait de faire-valoir à ses partenaires masculins. Pendant cinq ans, elle avait partagé l’affiche avec Tony Curtis dans "Le Voleur de Tanger" (The Prince Who Was a  Thief,1951) de Rudolph Maté, et "Le Fils d'Ali Baba" (Son of Ali Baba,1952) de Kurt Neumann, "No Room for the Groom" (1952) de Douglas Sirk et "Les Bolides de l'enfer" (Johnny Dark,1954) de George Sherman), puis Tyrone Power "Le Gentilhomme de la Louisiane" (Mississippi Gambler,1953) de Rudolph Maté), Rock Hudson "La Légende de l'épée magique" (The Golden Blade,1953) de Nathan Juran.

Par la suite, on la retrouve dans des films d'aventures ou de westerns comme "Mission périlleuse" (Dangerous Mission,1954) de Louis King avec Victor Mature, "Le Fleuve de la dernière chance" (Smoke Signal,1955) de Jerry Hopper avec Dana Andrews ou "Vengeance à l'aube" (Dawn at Socorro,1954) de George Sherman avec Rory Calhoun. Sa carrière cinématographique prend tournure en 1957 avec un puissant rôle dramatique de jeune femme infidèle dans "Femmes coupables" (Until They Sail) de Robert Wise avec Paul Newman, Jean Simmons et Joan Fontaine.

Ceux qui ont connu la jolie Piper Laurie au studio Universal dans les années 50 ont peine à la reconnaître en la femme boîteuse et solitaire, héroïne du film de Robert Rossen "L'Arnaqueur" (The Hustler,1961) qui se suicide lorsque Paul Newman l'abandonne. Elle n'a pas habitué le spectateur à des interprétations aussi émouvantes. Ce sera là le meilleur rôle de sa carrière. Elle sera nommée pour l'Oscar du meilleur rôle féminin, ayant apporté la preuve de son talent d'actrice, elle épouse aussitôt le critique cinématographique Joseph Morgenstern et disparaît des écrans pendant une quinzaine d'années. Manque d’opportunités à Hollywood, elle avait alors bifurqué vers la télévision naissante et le théâtre, les producteurs n'avaient rien de valable à lui proposer par la suite. Ce qui, après quelques rôles supplémentaires à la télévision, l’avait incité à prendre sa retraite anticipée, afin de pouvoir s’occuper de son mari et de leur fille. 

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Piper Laurie revient pour incarner une mère loufoque, dominatrice, fanatique et excessivement croyante dans "Carrie au bal du diable" (Carrie,1976) réalisé par Brian De Palma, qui lui vaudra une deuxième nomination à l'Oscar mais cette fois du meilleur second rôle féminin. Puis elle enchaîne avec "Ruby" (1977) de Curtis Harrigton où elle est l'amie d'un gangster qui la harcèle sous la forme d'un revenant. En 1979, face au jeune Mel Gibson, elle s'impose dans une composition inoubliable de femme mûre et amoureuse dans "Tim" réalisé en Australie par le comédien Michael Pate. Elle obtiendra en 1986 sa troisième nomination à l'Oscar pour sa création de mère torturée dans "Les Enfants du silence" (Children of a Lesser Gold) de Randa Haines avec William Hurt

Même si sa présence sur le grand écran était un peu plus soutenue par la suite, Piper Laurie restait au moins autant fidèle aux téléfilms et autres séries à succès. Piper Laurie poursuit désormais une carrière discrète mais régulière dans des personnages de femmes vieillissantes à la forte personnalité. Au cinéma, on a encore pu la voir dans, "Oz, Un monde extraordinaire" (Return to Oz,1977) de Walter Murch, "Rendez-vous avec la mort" (Appoinment With Death,1988) de Michael Winner, "Larry le liquidateur" (Other People's Money,1991) de Norman Jewison, "L'Amour en trop" (Rich in Love,1993) de Bruce Beresford, "Trauma" (1993) de Dario Argento, "Crossing Guard" (The Crossing Guard,1995) de Sean Penn, "The Faculty" (1998) de Robert Rodriguez (rôle de professeur contaminée par un extra-terrestre), ainsi que "Undercover : Une histoire vraie" (White Boy Rick) de Yann Demange, son dernier film sorti en France en janvier 2019. En parallèle, elle participait à de nombreux téléfilms prestigieux, comme « Le Bunker » de George Schaefer, « Toughlove » et « La Promesse » de Glenn Jordan et « Inherit the Wind » de Daniel Petrie. De même pour d’innombrables séries et mini-séries à succès au fil du temps : « Les Oiseaux se cachent pour mourir », « Hôpital St. Elsewhere », « Hôtel », « Arabesque », « Matlock », « La Belle et la bête », « Twin Peaks », « Urgences », « Frasier », « Will and Grace » et « New York Unité spéciale ».

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            La Danseuse et le Milliardaire - 1955 - Edward Buzzell

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*Affiches-cine * Cinetom

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