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CINETOM
17 juin 2023

WOODY ALLEN, MAITRE DE LA COMÉDIE MODERNE

        WOODY ALLEN     1935

         Réalisateur, Acteur, Auteur, Scénariste Américain

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Woody Allen est encore étudiant lorsqu'il débute professionnellement; il invente des plaisanteries courtes que signent dans leurs colonnes les journalistes. S'il échoue à ses examens, aussi bien à l'Université de New York qu'au City College de cette même ville, il s'est déjà fait un nom dans le métier, alors qu'il n'a qu'une vingtaine d'année...Nombre de ses sketches ont été choisis pour diverses comédies présentées sur scène et il collabora régulièrement au show TV de Sid Caesar, tout comme Mel Brooks et Larry Gelbart. Ses agents, Charles Joffe et Jack Rollins, qui par la suite produiront nombreux de ses films, l'encouragent à monter lui-même sur scène depuis longtemps.

Woody Allen de son véritable nom : Allen Stewart Konigsberg est né le 1er décembre 1935 à New York (Brooklyn). Etudiant à la High School de Midwood, à l'âge de dix-sept ans, il envoie ses premiers gags à des magazines. Un agent de presse de Broadway l'engage pour 25 dollars par semaine, ce qui l'amène à abandonner ses études à l'Université de New York, puis au City College. Il écrit pour des comiques comme Bop Hope, Jack Paar ou Sid Caesar...

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A 22 ans, Woody Allen gagne 1 500 dollars par semaine comme rédacteur du show télévisé de Gary Moore. C'est alors que deux agents new-yorkais, Jack Rollins et Charles Joffe, l'encouragent à écrire pour lui-même. En 1958, il fait donc ses débuts de "stand-up comedian" au Blue Angel, puis dans diverses petites boîtes de nuit de ce genre. C'est à cette époque qu'il développe son personnage sur le thème bien connu de l'éternel perdant, isolé au milieu d'un monde hostile : et monte sur scène un petit juif new yorkais ayant une drôle de dégaine, déjà chauve en partie, mais plus brillant que la moyenne, qui semble généreusement doté de toutes les névroses et de tous les complexes de notre époque, qui est enfin tout à fait obsédé par le sexe et la mort.. son humour est bien sûr fondé sur l'autodépréciation. Et, plus tard, le fait qu'il soit devenu une star ne changera rien; en effet, Woody Allen sera toujours très proche des personnages amusants qu'il créera sur scène et à l'écran.

Le succès allant croissant, il quitte bientôt l'univers des cafés-théâtre de Greenwich Village pour ceux des "Tv talkshows" et des night-clubs plus huppés. En 1964, Charles K. Feldman lui confie le script d'une comédie avec Peter O'Toole et Peter Sellers : "Quoi de neuf Pussycat ?"  (What's New Pussycat), dans lequel il doit tenir un petit rôle. La réalisation de Clive Donner et le montage imposé par le producteur décevront Woody Allen, qui s'estimera même trahi; pourtant, si la critique est de son avis et dénigre le film, le public se montre enthousiaste. Allen a tourné environ un film par an, comme réalisateur ou comme acteur. Même si aucun d'eux n'a connu l'énorme succès des œuvres de Mel Brooks ou de Neil Simon, les deux autres grands auteurs comiques de Hollywood dans les années 70, tous ont rapporté de l'argent, et repassent dans les cinémas des grandes villes du monde entier, plusieurs d'entre eux étant déjà considérés comme des classiques du septième art.

En 1967, Allen tourne dans son second film, "Casino Royale", une parodie de James Bond réalisé par John Huston. Entre-temps, Allen monte à Broadway sa pièce "Don't Drink The Water", tout en continuant à écrire des textes parodiques qu'il signe à présent pour le journal "The New Yorker". Le succès de sa pièce le pousse à en monter une autre sur la célèbre avenue. Cette fois, Woody la jouera lui-même; c'est "Play It Again, Sam", présentée à Broadway en février 1969. La même année, il trouvera le temps d'écrire et de réaliser son premier long métrage "Prends l'oseille et tire-toi" (Take The Money and Run,1969), dans lequel il tient le rôle principal, il incarne Virgil Stockwell, éternel perdant, lancé à la poursuite du rêve ou du cauchemar américain, passant de la pratique du violoncelle à l'attaque à main armée, est une hilarante parodie de documentaire sociologique "sérieux", avec voix off, allusions psychanalytiques et témoignages des parents -un couple juif affublé de faux nez pour ne pas être reconnu.. C'est le premier d'une série de films parodiques.

En 1971, il signe "Bananas", narre les mésaventures de Fielding Mellish, débarqué à Manhattan et plongé dans la tourmente révolutionnaire d'une république bananière. C'est une véritable revue de chansonnier sur fond de palmiers, qui ridiculise les publicités télévisées, le gauchisme bon genre et le snobisme culturel new yorkais. "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander" (Everything You Always Wanted to Know About Sex, But Were Afraid to Ask,1972) est une suite de sketches inégaux, rassemblés tant bien que mal sous le titre du best-seller sexologique du docteur David Reuben. Plein de sous-entendus, de répliques cinglantes, recourant fréquemment à des accessoires sexuels grotesques, ce film est surtout mémorable par une séquence où Gene Wilder, incarnant un psychiatre hystérique amoureux fou d'une brebis, finit par la perdre et se retrouve clochard, buvant du Woo lite à même la bouteille. "Tombe les filles et tais-toi" (Play it Again, Sam,1972), mis en scène par Herbert Ross d'après la fameuse  pièce de Woody Allen, est l'histoire d'un raté romantique subjugué par le souvenir de Humphrey Bogart. C'est avec ce film que Woody Allen impose son personnage de petit bonhomme binoclard maladivement timide angoissé jusqu'à la névrose, qui deviendra sa "marque". C'est aussi le premier où il partage la vedette avec Diane Keaton, sa partenaire attitrée dans quatre de ses six films suivants. "Woody et les robots" (Sleeper,1973), quatrième long métrage directement mis en scène par Allen, et le premier à bénéficier d'un véritable scénario, est une parodie de science-fiction, un regard incisif sur les absurdités des années 60 et 70.

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"Guerre et Amour" (Love and Death,1975), irrésistible pastiche de "Guerre et Paix", est de toutes les comédies de la première période de Woody Allen sans doute la mieux structurée. Cet hommage à la culture classique aborde deux thèmes qui prendront une place de plus en plus prépondérante - et parfois envahissante - dans ses films suivants, et se termine par une séquence mémorable qui fait penser au sketch de la vodka. Boris Grouchenko incarné par Woody Allen a été condamné à mort pour avoir tenté d'assassiner Napoléon. Un ange lui apparaît et lui promet solennellement que Dieu épargnera sa vie : juste après cette angélique intervention, Boris est promptement exécuté dans les règles. "Le Prête-Nom" (The Front,1976) de Martin Ritt est le premier film où Woody Allen abandonne la comédie, premier signe de son évolution future. Situé dans les années 50, il évoque l'épisode peu glorieux de l'histoire américaine de la chasse aux sorcières. Allen y joue le rôle de Howard Prince, petit escroc qui sert de couverture aux scénaristes inscrits sur la liste noire en signant leurs textes de son nom. Il finit par se dresser contre les pourfendeurs de Rouges, et gagnera, juste récompense de son courage, 1er cœur de la femme aimée.

Avec "Annie Hall" (1977), Allen change brutalement de ton : abandonnant les vieux procédés, il passe à l'autobiographie en conférant à l'humour le rôle de contre-point grinçant au récit des petites tragédies de la vie new-yorkaise. Submergé par les philistins, il y révèle ses blessures secrètes prétexte à de cruelles plaisanteries sur lui-même, une autodestruction qu'il poursuivra dans ses films suivants et sur laquelle plane le doute torturant, proche de la panique, sur la valeur de sa propre célébrité - un doute auquel vient s'ajouter l'épuisante question des femmes. "Annie Hall", "Manhattan" (1979) et "Stardust Memories" (1980) montrent tout trois l'échec du héros dans ses relations avec les femmes, à chaque fois en raison d'un sentiment obsessionnel d'insécurité relatif à ses pouvoirs créateurs, à son intégrité artistique, à la valeur de son œuvre. Dans "Annie Hall", cette angoisse existentielle prend la forme du complexe de Pygmalion. Alvy Singer, célèbre comique juif new-yorkais et masochiste résolu, rencontre Annie (Diane Keaton), décide d'en tomber amoureux et entreprend aussitôt de faire de cette Américaine bon teint, un peu perdue, tout ce qu'elle n'est pas : quelqu'un d'aussi brillant, cultivé, rongé par le doute et la culpabilité que lui. Plus ou moins consciemment, il se donne ainsi le moyen d'éviter d'être pris au piège d'une liaison permanente. Bien entendu, cela finit par marcher : Annie découvre que la vie en commun n'a plus d'attrait et quitte Alvy. Trahison suprême, elle part pour Hollywood où, comme Allen le fait remarquer assez justement, "le seul avantage culturel, c'est qu'on peut tourner à droite aux feux rouges". Ils restent bons amis, mais Annie n'a pas su se montrer à la hauteur, et Alvy, rassuré, peut enfin prendre le chemin du royaume de la solitude, trop content de jouer les incompris, situation dans laquelle il se trouve, tout compte fait, à l'aise.

"Intérieurs" (Interiors,1978), premier film "sérieux" d'Allen, évoque ce besoin de souffrance gratuite avec tant d'insistance qu'il tourne à la parodie. Démocratiquement, Allen répartit ses propres tourments entre plusieurs personnages mais sans apparaître lui-même. Malgré le talent des comédiens et le soin manifeste avec lequel il a été conçu, "Intérieurs" souffre d'une certaine prétention. Comme l'écrit si justement Jean Tulard, "Le clown se prend pour Bergman". Avec "Manhattan", Allen revient au réalisme new yorkais, aux recettes éprouvantes d' "Annie Hall' qui en 1977 avait remporté quatre Oscars : meilleur film, meilleur mise en scène, meilleur actrice et meilleur scénario. Cette fois Allen incarne Isaac Davis, auteur comique à succès pour la télévision, et que son épouse vient de quitter pour une autre femme. Il hésite entre deux autres : Tracy incarnée par Mariel Hemingway a dix-sept ans; elle est amoureuse de lui ce qui n'est plus le cas de Mary (Diane Keaton), ex-petite amie de son meilleur copain. Isaac finit par se décider pour Mary, ce qui nous vaut une scène très émouvante au cours de laquelle il explique à Tracy, en larmes, qu'elle gâche sa vie avec un homme qui a le double de son âge, et qu'elle devrait aller à Londres où on lui a proposé de suivre les cours d'une école d'art dramatique. Le cœur brisé, elle se résout à le quitter. Ce n'est que plus tard qu'Isaac comprend  qu'elle était bien la femme de sa vie, lorsque Mary s'en va à son tour. Toutefois, il est difficile de dire si Isaac a réellement appris quelque chose sur lui-même, ou s'il s'affole simplement à la pensée de se retrouver seul; c'est une lacune quelque peu frustrante dans cette histoire, par ailleurs très finement observée : Isaac y apparaît finalement moins pathétique que méprisable - ce qui n'est sans doute par ce qu'Allen souhaitait.

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"Stardust Memories", vagabondage onirique dans le temps, sorte de "film dans le film" à la manière de "Huit et demi" de Fellini, traite à nouveau de crises sentimentales et de passage à vide de l'inspiration. Le héros est cette fois un célébrissime auteur de films comiques exaspéré par l'adulation de ses admirateurs et las d'une gloire qu'il juge frelatée : Sandy Bates (Woody Allen) songe à tout laisser tomber et à se réaliser pleinement avant qu'il ne soit trop tard. La mort hante ses rêves et ses fantasmes, et le personnage à quelque chose de désespéré, impression absente des films précédents qui rend sa quête de l'amour plus émouvante. Cette fois le personnage doit choisir entre trois femmes, chacune représentant une voie possible de salut. Dorie incarnée par Charlotte Rampling, actrice névropathe dévorée par la jalousie et peu sûre de son talent, représente la femme moderne. Elle est le pendant féminin d'Allen , à qui elle offre la passion, l'enthousiasme, l'intelligence, et une parfaite compréhension de ses propres problèmes. Daisy (Jessica Harper) est une jeune musicienne que Bates rencontre par hasard à l'hôtel où il est venu pour assister à une rétrospective de ses propres films. Elle symbolise l'innocence, la possibilité d'un nouveau départ et, comme la Tracy de "Manhattan", un amour confiant et sans réserve. Isobel incarnée par Marie-Christine Barrault est une Française qui vient de quitter son mari en emmenant avec elle ses deux enfants; elle est la sagesse, la maturité, la patience, la stabilité, la promesse d'un foyer. Les trois histoires échoueront, mais ces fêlures sont loin d'être imprévisibles : conscient d'être un artiste condamné à se ressasser, Bates ne nourrit plus guère d'illusion sur son aptitude à trouver le bonheur.

C'est le masochisme qui régit "Annie Hall", "Intérieurs", "Manhattan" et "Stardust Memories" et assure l'unité et la cohésion de l'œuvre du cinéaste. Chez Allen l'acteur ne fait plus qu'un avec l'homme privé. Il faut qu'il souffre de doutes torturants, il faut qu'il soit malheureux en amour pour que ses films et sa vie, "fonctionnent". Deus ans plus tard, Woody Allen renoue avec la veine illustrée par "Guerre et Amour" dans "Comédie érotique d'une nuit d'été" (A Midsummer Night's Sex Comedy,1982). C'est une brillante comédie, qui se déroule à la campagne au début du XXe siècle et n'est pas sans évoquer l'univers de Tchékhov et, aussi celui de Bergman et de ses "Sourires d'une nuit d'été" (1955). 

Dans "Zelig", commencé en 1980 et terminé en 1983, Woody Allen semble réaliser un rêve impossible : en effet, le brillant intellectuel juif qu'il est, encombré d'un "moi" obsédant au point de constituer le centre de toute son œuvre, peut enfin, le temps d'un film et sous les traits de Leonard Zelig, ressembler à Monsieur Tout-le-Monde, noircir lorsqu'il est avec un Noir, sentir ses yeux se brider lorsqu'il rencontre un Asiatique, être une sorte d'homme-caméléon sans personnalité. Dans "Broadway Danny Rose" (1984), Allen joue un imprésario de numéros ringards. Il y est amoureux de Tina, interprétée par Mia Farrow qui, depuis "Comédie érotique d'une nuit d'été" déjà, a remplacé Diane Keaton, sur l'écran et dans la vie, dans le coeur du cinéaste. Au mois de mars 1986, un nouveau César du Meilleur Film étranger vint récompenser "La Rose pourpre du Caire" (The Purple Rose of Cairo,1985), réflexion nostalgique sur la fascination qu'exerce le cinéma.

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"Hanna et ses soeurs" (Hannah and Her Sisters,1986), nouvelle réussite appréciée tant par la critique que par le public français, fut lui aussi présenté hors compétition au 39e Festival de Cannes. Allen déclara : "(...) De tous mes films, ce fut le plus agréable à faire. D'abord parce qu'il a été entièrement tourné à New York, et en grande partie dans l'appartement de Mia Farrow. Ensuite parce qu'il m'a permis de diriger de nombreux acteurs avec lesquels je désirais travailler. Et enfin parce que j'ai pu tourner avec un directeur de la photo dont j'admire les films depuis des années (...) Et enfin, les différents extérieurs étant tous situés à Manhattan, j'étais toujours près d'un bon restaurant, chaque jour différent, pour faire un bon repas. Tout ça compte beaucoup pour moi pour être créatif.

Woody Allen élabore son œuvre avec une régularité sans doute unique dans l'histoire du 7e Art. Chaque année, au début de l'automne, il donne le premier tour de manivelle d'un tournage qui va durer de six à huit semaines pour aboutir, en décembre, au premier bout à bout d'un film qu'il va s'employer, de janvier à mars, à modifier, à compléter, voir à refaire, comme "September" (1987), jusqu'à ce que le résultat final lui donne satisfaction. Il peut alors se consacrer, de mars à mai, à l'écriture du scénario du prochain opus, qui sera mis en chantier au début de l'automne, terminé en décembre et ainsi de suite, année après année On retrouve dans "September" les principaux thèmes abordés par Woody Allen depuis une dizaine d'années : les douloureux rapports mère-fille, l'imbroglio familial, le marivaudage des sentiments. "September" est aussi un hommage du cinéaste à son maître Ingmar Bergman mais n'a rassemblé que 50 000 spectateurs en exclusivité parisienne. En 1988 sort sur les écrans de cinéma "Une Autre femme" (Another Woman) avec un duo exceptionnel entre Gena Rowlands et Mia Farrow.

Pour "Crimes et délits" (Crimes and Misdemeanors,1989), Woody Allen fit appel à plusieurs acteurs réputés, avec lesquels il n'avait jamais travaillé auparavant : Martin Landau, Alan Alda, Claire Bloom, Angelica Huston et Jerry Orbach. Depuis 1982, Mia Farrow est apparue dans chacun des onze films réalisés par son compagnon Woody Allen, ce fut le cas également pour le tournage avec "Alice" (1990) avec William Hurt, Joe Mantegna et Alec Baldwin. On la retrouve également dans son film suivant : "Ombre et brouillard" (Shadow and Fog,1991), il s'agit de l'adaptation d'une pièce de théâtre "Death" écrite par le cinéaste en 1975.  

La sortie du film "Maris et Femmes" (Husbands and Wives,1992) coïncida de façon troublante avec la période où la séparation de Woody Allen et Mia Farrow défrayait la chronique. Pour cette sorte de film confession, le cinéaste adopta des choix particuliers de mise en scène, tendant à restituer la forme de cinéma-vérité : mouvements rapides de caméra allant d'un personnage à l'autre, comme pour un reportage, alternance des scènes de fiction avec des séquences où les personnages répondent aux questions d'un soi-disant interviewer...Son film suivant "Meurtre mystérieux à Manhattan" (Manhattan Murder Mystery,1993) se situe dans une période particulièrement chaotique de la vie du cinéaste. Son épouse Mia Farrow l'accusait d'avoir eu une conduite inconvenante à l'égard de leur enfant adoptif, et lui-même venait d'annoncer qu'il quittait Mia Farrow pour la jeune fille adoptive de celle-ci, Soon Yi.

Présentant "Bananas" au Festival de Taormina, en Sicile, Woody Allen tomba sous le charme des ruines du théâtre grec, au pied du Vésuven et se promit de l'utiliser un jour dans un film. Il en trouva l'occasion avec le tournage de "Maudite Aphrodite" (Mighty Aphrodite,1995). Allen venait un an auparavant de tourner "Coups de feu sur Broadway" (Bullets over Broadway,1994), un nouveau producteur s'associe Rollins et Joffe, Sweetland Films, dirigé par Jean Doumanian, laquelle en 1998, sous prétexte d'économies drastiques, licencie nombre des plus fidèles collaborateurs d'Allen : sa monteuse Helen Robin, son créateur de costumes Jeffrey Kurland. De même le salaire du cinéaste est notablement réduit. "Tout le monde dit "I Love You" (Everyone Says "I Love You",1996) est une comédie musicale; tous les acteurs se sont donc transformés en chanteurs, pour les besoins de leurs rôles, Allen ne les avait pas avertis de cette particularité...Quant au film "Harry dans tous ses états" (Deconstructing Harry,1997), le film joue sur les interférences entre la vie mouvementée de l'écrivain Harry Block et ses créations littéraires. Et enfin "Celebrity" (1998) est le vingt-septième film de Woody Allen, fut présenté au Festival de Venise 1998.

"Accords et Désaccords" (Sweet and Lowdown,1999) fut présenté hors compétition au Festival de Venise 1999. Le cinéaste avait eu le projet d'évoquer un vrai musicien de jazz mais cela aurait été difficile à concrétiser, d'où le recours à une biographie imaginaire. Après le tournage  du film "Escrocs mais pas trop" (Small Time Crooks,2000), en mai 2001, Allen attaque en justice Jean Doumanian, accusée d'avoir perçu indûment douze millions de dollars sur les films produits par Sweetland, de "Coups de feu sur Broadway" à "Escrocs mais pas trop". Dès lors, Allen doit rechercher d'autres sources de financement, comme Dreamworks, l'ancien studio de Spielberg, qui co-produira, avec Rollins et Joffe, "Le Sortilège du Scorpion" (The Curse of the Jade Scorpion,2001) où Woody Allen témoigne de la fascination des années 40 sur les cinéastes Américains.

Le film "Hollywood Ending" (2002) a été présenté en séance d'ouverture hors compétition, du Festival de Cannes 2002 et c'était la première fois que le cinéaste, jusqu'alors très réticent devant cette manifestation, accepta d'y venir en personne. "La Vie et tout le reste" (Anyhing Else,2003) est le trente-quatrième film de Woody Allen, il utilisa l'image large en scope pour la deuxième fois de toute sa carrière. Le film ouvrit le Festival de Venise 2003, ce qui constitua un exploit par la venue d'Allen.  Les problèmes financiers de production explique en partie pourquoi le cinéaste, à compter du film "Match Point" (2005), réalisé en Grande Bretagne, comme le seront les films suivants : "Scoop" (2006) et "Le Rêve de Cassandre" (Cassandra's Dream,2007) s'exile en Europe, en Espagne pour le tournage de "Vicky Cristina Barcelona" (2008) afin de trouver de nouveaux producteurs. C'est en 2009 qu'il retournera aux Etats-Unis pour tourner "Whatever Works"...

 

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