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19 octobre 2017

DANIELLE DARRIEUX DÉCÈDE A L'AGE DE 100 ANS

           DANIELLE DARRIEUX

          DÉCÈDE A L'AGE DE 100 ANS           1917 - 2017

 

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Actrice légendaire du cinéma français, Danielle Darrieux, inoubliable "Madame de...", à la carrière d'une longévité exceptionnelle, est décédée mardi 17 octobre 2017 à son domicile de Bois-le-Roi (Eure), à plus de 100 ans.

Son état s'était "un peu dégradé récemment, après une petite chute", a indiqué à l'AFP son compagnon, Jacques Jenvrin. Mardi "elle s'est endormie, on peut dire". L'actrice qui a tourné plus de cent films avait fêté ses 100 ans en mai. "A 100 ans passés, c'était une personne un peu diminuée, mais malgré sa cécité, elle était très attachée à la vie. On a encore eu une visite le 4 octobre, elle était très bien", dit M. Jenvrin.

L’actrice avait tourné plus de 100 films au cours d’une carrière d’une longévité exceptionnelle. Archétype de la beauté féminine pour les générations d’avant-guerre, elle a joué eu avec la plupart des acteurs français d'avant et d'après-guerre comme Jean Gabin, Fernandel, Gérard Philipe, Bourvil, Albert Préjean, Charles Boyer, Jean Marais, Lino Ventura, Bernard Blier, Charles Vanel, Noël-Noël, Jean-Pierre Aumont, Harry Baur (dans un même générique sans tourner ensemble), Pierre Brasseur, Paul Meurisse, Louis Jourdan, Fernand Ledoux, Georges Marchal, François Périer, André Luguet, Claude Dauphin, Alain Delon, Jean-Paul Belmondo, Serge Reggiani, Jean-Claude Brialy, Charles Denner, Jean Rochefort et tant d'autres...

Née le 1er mai 1917 à Bordeaux, « je suis née le jour même où partout en France on vend du muguet », s’amusait-elle dans ses souvenirs, Danielle Darrieux tourne à 14 ans son premier film, Le Bal. Appréciée pour sa blondeur charmante et sa fraîcheur espiègle, elle joue dans des comédies avant d’aborder des rôles plus dramatiques et de triompher dans Mayerling aux côtés de Charles Boyer (1935).

Parallèlement, elle mène dès 1932 une carrière internationale qui la conduira à Hollywood et à Broadway. Egérie d’Henri Decoin, « DD », comme on l’appelait, tournera une demi-douzaine de films sous sa direction. Malmenée à la Libération (sous l’Occupation, elle a travaillé pour la Continental, dirigée par les Allemands), elle reprend néanmoins sa carrière et enchaîne les succès, dont La ronde et Madame de...  (adaptation du roman de Louise de Vilmorin) de Max Ophüls), L’affaire Cicéron (Mankiewicz) ou Marie-Octobre (Duvivier).

En lui donnant un rôle dans Les Demoiselles de Rochefort  (1967), Jacques Demy relance la comédienne qui, à 50 ans, continue d’incarner des personnages de femme élégante et drôle. Sous la direction de Paul Vecchiali (En Haut des marches, 1983) ou d’André Téchiné (Le Lieu du crime, 1986), l’actrice montre qu’elle n’a rien perdu de sa verve. En 2002, François Ozon la choisit pour Huit femmes.

A partir de 1969, Danielle Darrieux commence à se produire au théâtre, interprétant Feydeau, Guitry ou Marcel Aymé. En 2003, à 85 ans, seule en scène, elle crée Oscar et la dame rose d’Eric-Emmanuel Schmitt, qui lui vaut un Molière de la meilleure comédienne. Elle a encore travaillé pour le cinéma et la télévision en 2010. Danielle Darrieux s’est mariée trois fois, avec Henri Decoin, le richissime play-boy Porfirio Rubirosa et le scénariste Georges Mitsinkidès, mort au début des années 90. Avec ce dernier, elle avait adopté un fils, mort lui-même peu après son mari.

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Actrice française, née à Bordeaux le 1er mai 1917, passe son enfance à Paris où elle devient élève au Conservatoire de musique (études de violoncelle). À quatorze ans, elle participe à une sorte de concours : un producteur cherche en effet une jeune fille pour tourner dans la version française du film allemand "Le Bal". Le réalisateur Wilhelm Thiele l'engage aussitôt après audition de nombreuses candidates et lui permet de débuter à l'écran. ce fût déjà un succès qui lui valut de nouvelles propositions,le public découvre alors en Danielle Darrieux une comédienne qui, bien des années avant Brigitte Bardot, va imposer les initiales de son prénom et de son nom. D.D. est alors la vedette qui monte.

Ses partenaires sont les plus grands acteurs populaires " du cinéma français d'avant-guerre : Albert Préjean, Charles Vanel, Jean-Pierre Aumont, Charles Boyer, Pierre Brasseur, Claude Dauphin, Fernand Ledoux, André Luguet, Jean Marais, Jean Gabin, Bernard Blier...

Elle sera à l'affiche de plusieurs films considérés comme des comédies légères "Panurge" (1932) de Michel Bernheim, "Le Château de rêve" (1933) de Geza von Bolvary...  Son emploi est celui de la jeune fille frondeuse, pétulante, sentimentale sous le masque de la coquetterie. Un titre de film qu'elle tourne en 1935, pour Léo Joannon, résume bien son personnage dans " Quelle drôle de gosse" ! De ce début de carrière, on retiendra surtout "Mauvaise graine" (1933)  film qui porte la double signature de Billy Wilder et Alexandre Esway, on vit le film uniquement un semaine à l'affiche en juillet 1934 ; Ainsi que " La Crise est finie" (1934) de Robert Siodmak aux côtés d'Albert Préjean.

C'est en 1933, que Danielle Darrieux et Henri Decoin se sont connus sur le plateau de "L'or dans la rue" de Kurt Bernhardt (Decoin y était dialoguiste). Dès 1935, elle tourne sous la direction d'Herbert Selpin (qui fut arrêté par la gestapo avant de se suicider dans leurs prisons) et Henri Decoin dans "Le Domino vert" . Les autres interprètes du films sont Maurice Escande, Jany Holt et Charles Vanel.

"Mayerling" (1936) d'Anatole Litvak  avec Charles Boyer, lui permit d'obtenir, son premier rôle dramatique, qui la sacre définitivement vedette. L'Amérique ne reste pas indifférent ,la réclame et en fait la  "coqueluche de Paris".On retiendra aussi son interprétation de Jacqueline Serval dans "Un Mauvais Garçon" (1936) de Jean Boyer avec Henry Garat et André Alerme. Pour évoquer ce film, Danielle Darrieux précisa en 1995 qu'elle avait prétendu savoir conduire, et lors du tournage, elle réussit à démarrer la voiture mais renversa la caméra et la script. Heureusement celle-ci ne fut pas blessée...

Maurice Tourneur permit de donner à Danielle Darrieux, l'un de ses plus beaux et inoubliables rôles du cinéma d'avant-guerre avec "Katia" (1938), d'après le roman de Lucile Decaux. C'est sans conteste, l'un des plus réussis du cinéaste Maurice Tourneur, même si la réalité du film a été très romancée, sur les amours  et le mariage morganatique du Tsar Alexandre II, mort dans un attentat à la bombe.. 

Elle épouse le cinéaste  Henri Decoin en août 1935,  qui l'impose grâce à des œuvrettes charmantes qui, aujourd'hui encore, font les délices des cinéphiles : "LE DOMINO VERT", "ABUS DE CONFIANCE", "MADEMOISELLE MA MÈRE", "RETOUR A L'AUBE", et surtout "BATTEMENTS DE CŒUR" et "PREMIER RENDEZ-VOUS", deux classiques de l'écran français.

"Mademoiselle ma mère" (1937) est le premier des cinq films qu'Henri Decoin réalisa avec sa campagne de 1937 à 1941. Serge Veber ecriva dans "Pour vous" "Ne nous étendons pas trop sur un sujet et des situations qui firent rire au théâtre pendant de longs mois. (...)Tout cela serait trop gentil, et il n'y aurait pas plus de quoi se tordre que de quoi se fâcher, s'il n'était pas question de Darrieux et de Decoin, son metteur en scène, qui est bien placé pour la connaître et utiliser ses dons merveilleux (...)Notre nationale Danielle mérite mieux que des personnages qui se dandinent, trépignent et criaillent; et  Decoin, qui a de très grandes qualités, les mettra certainement au service de meilleures causes".

"Abus de confiance" (1937) fut un film très réussit, le scénariste Pierre Wolff sut donner un rythme à son nouveau mélodrame qui jouait franchement le jeu et étalait sans complexe ses situations. Henri Decoin avait d'ailleurs su épauler Danielle Darrieux en la confrontant avec deux grands acteurs Charles Vanel et Valentine Tessier, dont la retenue et la discrétion font merveille dans les situations les plus éprouvantes. 

"Retour à l'aube" (1938) les extérieurs furent tourné à Budapest et les intérieurs aux Studios de Joinville. On considéra à l'époque,que le film donna cette impression d'avoir été allongé, et que l'on gagna du temps avec de nombreux tableaux parfaitement inutiles. Beaucoup de chemin de fer, une petite indigestion de chemin de fer. (Jean Fayard dans (Candide). Les autres critiques donnèrent l'éloge à Danielle Darrieux : "Danielle Darrieux est plus que jamais ravissante et jolie (Georges Bateau pour "Paris-Soir"); "J'ai pour Mlle Darrieux une admiration absolue"  (Steve Passeur pour 'Le Journal'). Pierre Dux et Jacques Dumesnil furent les deux autres protagonistes...

"Battement de coeur" (1940), plusieurs grands noms du cinéma français donnent la réplique à Danielle Darrieux : Claude Dauphin, Jean Tissier, André Luguet, Julien Carette, Saturnin Fabre et Sylvain Itkine, qui fut une autre victime de l'occupation allemande, il fut torturé et tué par la gestapo, laissant un souvenir poignant à ceux et celles qui l'avait bien connu...

"Premier rendez-vous" (1941), le film fut produit par la filiale allemande de la Continental installée en France. Sortit en exclusivité à Paris le 14 août 1941. Les jours qui suivirent, la France entière chantait les paroles célèbres de la chanson du film : "Ah ! qu'il doit être doux et troublant, l'instant du premier rendez-vous...". Aux côtés de Danielle Darrieux, on reconnaît des débutants qui allaient devenir des acteurs de premier plan : Daniel Gélin, Georges Marchal et Sophie Desmarets. Louis Jourdan, Fernand Ledoux, Gabrielle Dorziat, Rosine Luguet, Jean Paradès complètent la distribution.

André Cayatte tourna son premier film en 1942, "La Fausse Maîtresse" fut une réussite pour le cinéaste, qui  fut très déconcerté et intéressé par un tournage dont il n'avais jamais su maitriser à ce jour  l'utilisation d'une caméra...En 1947, elle décide de jouer des rôles de femmes affirmées : "Bethsabée" de Léonide Moguy, la reine dans "RUY BLAS" aux côtés de Jean Marais dans un film de Pierre Billon, enfin Marceline dans "Jean de la Lune", mis en scène par son propre auteur, Marcel Achard, en 1949.

Claude Autant-Lara se décida à adapter la pièce de Georges Feydeau, "Occupe-toi d'Amélie" (1949), le cinéate s'attaqua avec le souci d'en faire élcater le cadre théâtral. Le film fut présenté au Festival de Cannes 1949, et obtint le Prix du meilleur décor.

1950. Femme accomplie et fascinante, Danielle Darrieux rayonne à la scène et à l'écran. Il était impossible qu'un directeur d'actrices comme Max Ophuls reste indifférent au talent de cette comédienne. Ainsi après "La Ronde" (1951) 'la femme mariée' lui fera-t-il jouer une prostituée dans "Le PlaisirMax Ophuls lui donnera son plus beau rôle, en 1953 dans le légendaire "Madame De", d'après le roman de Louise de Vilmorin. Le cinéaste a transformé la fin, il souhaitait en faire une tragédie conforme à ses thèmes favoris : le plaisir est triste, et l'amour rencontre la mort. Charles Boyer et Vittorio de Sica sont les deux principaux interprètes.

Henri Decoin retrouvait son ex-femme Danielle Darrieux à trois reprises, trois films dont "La Vérité sur Bébé Donge" (1952), d'après un roman de Georges Simenon, avec Jean Gabin."Bonnes à tuer" (1954) qui fut le huitième des neuf films que tournèrent le couple de légende (Darrieux-Decoin) entre 1933 et 1955. Celui-ci était adapté d'un roman de l'américaine Pat Mac Gerr (Follow as the night), et enfin "L'Affaire des Poisons" (1955) Darrieux avait pour partenaires Viviane Romance, Paul Meurisse et Anne Vernon sans oublier la participation de Pierre Mondy. 

Entre temps, en 1952,Joseph L. Mankiewicz engagea Danielle Darrieux, James Mason et Michael Rennie,  dans une adaptation romancée d'une affaire d'espionnage authentique "L'Affaire Ciceron" qui fut l'un des deux films tournés à Hollywood par l'actrice..."Alexandre le Grand" (1955) de Robert Rossen avec Richard Burton fut le deuxième film.Dans les années 50, on peut aussi retenir, la participation de Darrieux dans deux autres films de Claude Autant-Lara : "Le Bon Dieu sans confession" (1953) avec Henri Vilbert (acteur méconnu), le film est construit sur une suite de retours en arrière qui, de plus, ne suivent pas l'ordre chronologique des évènements. Ce procédé permet à chacun d'exprimer sa vérité sur M. Dupont et à Autant-Lara de tracer, à travers eux, un portrait féroce d ela bourgeoisie. Le deuxième film fut "Le Rouge et le Noir" (1954)d'après Stendhal avec Gerard Philipe, qui restera un moment mémorable du couple de cinéma : Danielle Darrieux et Gérard Philipe.

L'actrice  participa au tournage de trois films de Sacha Guitry : "Napoléon" (1954) et "Si Paris nous était conté" (1956) et enfin "La Vie à deux" (1958). Sacha Guitry souffrant, ce fut Clement Duhour qui contribua à finaliser le film.Darrieux fut co-productrice avec son mari Georges Mitsinkidès et ,indiqua  avoir été ruinée par l'insuccès du film de Raymond Bernard "Le Septième Ciel" (1958) avec Noel-Noel, Paul Meurisse, Alberto Sordi et Gérard Oury. Le cinéaste déclara "qu'elle était d'une habileté jamais vue chez aucune comédienne. Elle faisait tout ce que l'on souhaitait avec une simplicité, une facilité, une vérité qui rendaient le travail avec elle particulièrement agréable" (in 'Les Archives du XXème siècle) 

De 1956 à 1958, on retiendra "Typhon sur Nagazaki"  (1956) de Yves Ciampi avec Jean Marais,"Pot-Bouille" (1957) de Julien Duvivier avec Gérard Philipe, "Le désordre et la nuit" (1957) de Gilles Grangier avec Jean Gabin et "Un drôle de dimanche" (1958) de Marc Allégret avec Arletty, Bourvil et un débutant nommé Jean-Paul Belmondo.

En 1959, Julien Duvivier tourne en 23 jours, un huit clos avec une pléiade de vedettes : Bernard Blier, Lino Ventura, Paul Meurisse, Serge Reggiani, Noel Roquevert, Daniel Ivernel, Paul Guers, Robert Dalban, Paul Frankeur et Jeanne Fusier-Gir. Le film fut l'un des plus gros succès de l'après-guerre "Marie-Octobre".. 

Pendant que la "nouvelle vague" envahit les grands écrans français en ce début des années 60, Darrieux se lance dans des interprétations divers qui n'auront pas la ferveur des critiques  ou du public hors mis sa participation à quelques films tels que "Le crime ne paie pas" (1961) de Gérard Oury ainsi que le film à sketches de Julien Duvivier "Le Diable et les Dix Commandements" (1962) avec une pléiade d'acteurs : Fernandel, Darrieux, Delon,Michel Simon...Il y eut aussi "Meurtre en 45 Tours" (1960) d'Etienne Perier avec Michel Auclair et Jean Servais. Darrieux chanteuse en son temps, avait fredonné quelques mélodies à succès dans quelques unes des comédies des années 30-40, renoue avec la chanson dans ce film policier et accentue en enregistrant une série de disques et chanta ainsi dans d'autres films.

Henri Verneuil réalisa "Les Lions sont lachés" (1961)  sur l'affiche : Claudia Cardinale, Jean-Claude Brialy, Michèle Morgan, Danielle Darrieux, Lino Ventura et Darry Cowl. Ce film a été adapté d'après le roman de Nicole, publié en 1955, il s'agissait d'une correspondance épistolaire entre la jeune Albertine, venue se divertir quelques semaines à Paris et son amie Cécile restée à Bordeaux...

Au théâtre, où elle débuta en 1933 lui a également apporté des succès, entre autres ceux de: " Les jeux dangereux ", " Tristan et Yseult ", " La robe mauve de Valentine ", " Domino " A la télévision elle interpréta " Les jardins du Roi". Elle fit aussi un tour de chant en 1967 à la Tête de l'Art. Elle est Chevalier de la Légion d'Honneur et Officier des Arts et des Lettres. Au cours des années 70, Danielle Darrieux partage équitablement sa carrière entre théâtre, télévision et cinéma.

Jacques Demy eut l'excellente idée de l'engager dans la troupe formait dans"Les Demoiselles de Rochefort" (1966) aux côtés de Catherine Deneuve, Françoise Dorléac, Gene Kelly, Jacques Perrin, Michel Piccoli...

Elle donne la réplique à Fernandel dans "L'Homme à la Buick" (1966) de Gilles Grangier.Elle incarne le premier amour du "Cavaleur" (1979), pianiste de renom et infatigable séducteur interprété par Jean Rochefort dans la comédie douce-amère signée Philippe de Broca. Mais son grand retour à l’écran s’effectue en 1982. Cette année-là, Jacques Demy parvient à réaliser "Une Chambre en ville", drame social chanté, dont le projet remontait à 1975. À l’époque, Gérard Depardieu, Catherine Deneuve, Simone Signoret et Isabelle Huppert étaient pressentis pour les rôles principaux. Lorsque le projet refait surface sept ans plus tard, la distribution est totalement modifiée et Danielle Darrieux se voit confier le rôle de la baronne nantaise, alcoolique et ruinée, mère de Dominique Sanda et logeuse de Richard Berry. Elle y est la seule, avec Fabienne Guyon, à chanter avec sa propre voix.

À son tour, Paul Vecchiali, qui admire la comédienne depuis son enfance et souhaite la diriger depuis longtemps, parvient également à concrétiser son rêve grâce à "En Haut des Marches" (1983). Elle y incarne une institutrice, très proche de la propre mère du cinéaste, qui revient à Toulon quinze ans après la guerre et affronte les souvenirs liés à la mort de son mari, accusé de collaboration et assassiné à la Libération. Elle y chante trois chansons. La même année, André Téchiné souhaite adapter au cinéma “Les Mots pour le dire” de Marie Cardinal, récit d’un affrontement entre une jeune femme et sa mère auxquelles Catherine Deneuve et Danielle Darrieux doivent prêter leurs traits. Des divergences entre la production et le réalisateur annulent le projet mais André Téchiné parvient à réunir les deux comédiennes, pour les mêmes rôles, trois ans plus tard dans "Le Lieu du crime" (1985). Benoît Jacquot la sollicite pour composer une vieille excentrique portée sur la boisson, décidée à venger son amie assassinée dans "Corps et Biens" (1986) tandis que Claude Sautet lui confie la direction d’une chaîne de supermarchés dans "Quelques jours avec moi" (1987), aux côtés de Daniel Auteuil, Sandrine Bonnaire et Jean-Pierre Marielle. 

Grand-mère pleine de sagesse dans "Bille en tête" (1989), elle se chamaille avec ses sœurs (Micheline Presle et Paulette Dubost) tout au long du "Jour des Rois" (1990) avant de rejoindre la cohorte bavarde et pressée qui s’active autour d’une encombrante commode dans "Ça ira mieux demain" (2000) de Jeanne Labrune. Son 99e film, qui marque ses soixante-dix ans de carrière, en fait l’une des suspectes de "8 Femmes" de François Ozon. Mère de Catherine Deneuve pour la troisième fois, elle y chante le poème d’Aragon mis en musique par Georges Brassens, “Il n’y a pas d’amour heureux”.

Sur scène, Danielle Darrieux interprète successivement “La Bonne Soupe” (1980), “L’Intoxe” (1981), “Gigi” (1985), “Adorable Julia” (1986), “La Maison du lac” (1988), “Adélaïde 90” (1990), “Harold et Maude” (1995), “Ma petite fille, mon amour” (1998), “Une Douche écossaise” (id.) et “La Valse de Manhattan” (2001). 

Très présente à la télévision, Danielle Darrieux y tourne notamment “Les Jeudis d’Adrienne” (1977), “Bonheur, impair et passe” (id.), “Miss” (1979), “Une Puce dans la fourrure” (1980), “La Mort en sautoir” (1980), “Marie, Marie” (1981), “La Dame aux mille et une vie” (1983), “L’Âge vermeil” (1984), “La Petite Fille modèle” (1985), “La Vieille Dame et l’Africain” (1986), “Bonjour maître” (1987), “Tu crois pas si bien dire” (1988), “Le Front dans les nuages” (1989), “La Vérité en face” (1993), “Jalna” (1994), “Belle comme Crésus” (1997), “Un et un font six” (1997) et “Que reste-t-il” (2000). En 1995, Danielle Darrieux publie un album consacré à sa carrière commentée par elle-même (“Danielle Darrieux”, avec le concours de Jean-Pierre Ferrière, préface de Jean-Claude Brialy, Éditions Ramsay). En 1997, elle prête sa voix au personnage de l’Horloge dans la nouvelle version enregistrée d’“Émilie Jolie”. Danielle Darrieux est lauréate d’un César d’honneur reçu en 1985 et d’un Molière d’honneur décerné en 1997.

 
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 "8 Femmes" Danielle Darrieux (Il n'y a pas d'amour heureux)

Affiches : Affiches-cine*cinemafrançais* Cinetom

       

 

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