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10 octobre 2017

ADIEU L'ARTISTE ! JEAN ROCHEFORT

                 ADIEU L'ARTISTE !

            JEAN ROCHEFORT                       1930 - 2017

 

 

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Jean Rochefort, l'un des plus emblématiques comédiens français est mort ce 9 octobre 2017 à Paris, il avait 87 ans. On se souviendra de ses prestations dans quelques-uns des meilleurs films d'Yves Robert  dont "Un éléphant ça trompe énormément" (1976) et "Nous irons tous au paradis" (1977) auprès de ses acolytes : Claude Brasseur, Guy Bedos et Victor Lanoux (disparu lui aussi il y a peu).

Quelques-uns des ses meilleurs films : "Que la fête commence" et "L'Horloger de Saint-Paul de Bertrand Tavernier, "Le Crabe Tambour" de Pierre Schoendorffer, "Le Diable par la queue" et "Le Cavaleur" de Philippe de Broca, "Chère inconnue" de Moshe Mizrahi, "Un étrange voyage" de Alain Cavalier, "Tandem", "Le Mari de la coiffeuse" et "Ridicule" de Patrice Leconte, "Un éléphant ça trompe énormément", "Nous irons tous au paradis" et "Courage fuyons" tous trois d'Yves Robert, "Je suis le seigneur du château"  de Régis Wargnier ou "Cible émouvante" de Pierre Salvatori.

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Jean Rochefort est né le 29 avril 1930 à Dinan. Ses études secondaires achevées, il s'inscrit au conservatoire de Nantes et par la suite à celui de Paris, certains élèves seront quelques-uns de ses partenaires qui deviendront tous célèbres : Jean-Paul Belmondo, Jean-Pierre Marielle, Annie Girardot, Bruno Cremer et quelques-uns d'autres... Il débute dès la fin de son service militaire, avec la compagnie Grenier-Hussenot pour laquelle il interprète de nombreuses pièces. Il se fait particulièrement remarqué sur scène dans des pièces de Pinter et Pirandello. Passant avec la même aisance du comique au tragique Jean Rochefort est, de par l'éclectisme de son talent et son physique l'un des comédiens dont ne saurait se passer le cinéma français.

Jean Rochefort débute en 1955 au cinéma dans un film de Georges Lampin "Rencontre à Paris" où Robert Lamoureux, Betsy Blair et Claude Brasseur partagent l'affiche, il enchaîna trois ans plus tard dans un film de Michel Deville et Charles Gérard dans "Une balle dans le canon" avec Roger Hanin et Pierre Vaneck. Des tournages de films à costumes se présentent à lui au début des années 60 comme "Le Capitaine Fracasse" (1960) de Pierre Gaspard-Huit avec Jean Marais, Philippe Noiret et Louis de Funès, puis "Le masque de fer" (1962) de Decoin avec Marais, entre deux, on retrouvera sa complicité avec Belmondo dans "Cartouche" (1961) de De Broca, ce qui lui permettra de découvrir la passion des chevaux, grâce à la complicité de son ami Bébel....C'est ainsi qu'on le verra monter à cheval dans la sage des "Angélique, Marquise des Anges" (1964), "Merveilleuse Angélique" (1965) et "Angélique et le Roy" (1966), tous trois réalisés par Bernard Borderie.

EN 1963, Jacques Deray lui propose le rôle principal d'une "Symphonie pour un massacre" avec Charles Vanel et Michel Auclair. Deux ans plus tard, il retrouve Philippe Noiret pour une comédie signée par William Klein : "Qui êtes-vous, Polly Maggoo ?" sur une musique de Michel Legrand; il donna même la réplique à Brigitte Bardot dans un film méconnu : "A coeur joie" (1966). De Broca lui offre deux rôles sur mesure dans "Les Tribulations d'un chinois en Chine" (1965) puis "Les  "Le diable par la queue" (1968). Il lui faudra attendre le succès du "Grand blond avec une chaussure noire" (1972) pour s'infiltrer dans les grandes comédies d'Yves Robert. L'âge a bonnifié Jean Rochefort. Il aura joué plus de séducteurs sur le tard que de jeunes premiers. Sa silhouette virilisée par l'adjonction d'une élégante moustache, il est même devenu, sous la houlette de Philippe de Broca et d'Yves Robert, le séducteur type des années soixante-dix, racé et décontracté, comme en témoignent "Le Cavaleur" (1979) de Philippe de Broca, "Un Elephant ça trompe énormément" (1976) et "Nous irons tous au paradis" (1977) tous deux signés par Yves Robert avec la bande de copains (Claude Brasseur, Guy Bedos et Victor Lanoux). Une fausse allure d'inspecteur Clouseau en fait même le plus britannique des acteurs typiquement français. 

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En 1977, il reçut le César du meilleur acteur masculin pour son interprétation dans "Le Crabe Tambour". Il épousa en 1960 Alexandra Moscwa qui lui donna une fille : Marie (1962) et un fils : Julien (1965).  "Calmos" (1976) de Bertrand Blier fut un échec commercial, même avec la présence de Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle et Bernard Blier. Avec "Courage fuyons" (1979), c'était la sixième fois que Rochefort tournait sous la direction d'Yves Robert mais c'était la première fois pour Catherine Deneuve.

Parti à la recherche de sa mère, c'est sa fille jouée par Camille de Casabianca, qu'il redécouvre à la faveur d' "Un étrange voyage" (1981) de Alain Cavalier. Animateur de radio usé par les tournées dans "Tandem" (1987) au côté de Gérard Jugnot sur une musique inoubliable de Richard Cocciante; il ne doit sa propre survie qu'à son sens de l'observation et à son goût de l'amitié. Dessinateur de livre d'enfants, un soir de réveillon où tout le monde ne pense qu'à faire la fête, il se retrouve autour d'une table de Nouvel An aux côtés de Guy Bedos, Mireille Darc, Michel Galabru et Bernard Fresson dans "Réveillon chez Bob" (1984) de Denys Granier-Deferre. Après "Les Vécés étaient fermés de l'intérieur" (1975) avec Coluche, et "Tandem", "Le Mari de la Coiffeuse" (1990) est le troisième film de Patrice Leconte avec Jean Rochefort. Aristocrate veuf, il lui faut accompagner le détour initiatique de son fils pour retrouver l'amour dans "Je suis le seigneur du château" (1989) de Régis Wargnier. Tueur à gages vieilli dans "Cible émouvante" (1993), il doit sa rédemption à la jeunesse.

Moins actif au théâtre que par le passé, Jean Rochefort s'est plutôt orienté vers la mise en scène pour "L'étrangleur s'excite" d'Erik Naggar et "L'Histoire du soldat" de Stravinsky. Il est par ailleurs l'auteur de trois courts métrages : "Rosinne" (1973), consacré à la championne d'équitation Rosinne Boutin Cailleux; "Facile, très, très, facile" (1973) qui décrit la journée d'un vieillard dans un bistrot parisien, et "T'es fou Marcel !" (1974), portrait du comédien Marcel Dalio.

A la télévision, on a pu voir Jean Rochefort dans de nombreuses dramatiques : "La Dame de Pique", "La Lettre dans un Taxi", Le Mariage de Figaro", "Le Misanthrope", "Le Pain de Ménage", "Les Chiens de Jérusalem" ou encore la série "Les Boeufs-carottes". Jean Rochefort prétendait vouloir se retirer dans quelques temps, après un dernier film sous la direction de Patrice Leconte. Il l'avait confié à "Téléréma" en 1997 : "Il y a une dizaine d'années, j'ai demandé à Patrice de songer à mon dernier rôle. Le jour où je serais bien mûr, j'aimerais qu'il m'écrive mes "Fraises sauvages" à moi. Après ça, je pourrai m'arrêter." "Les Fraises sauvages" d'Ingmar Bergman est effectivement le film préféré de l'acteur, qui aimait à dire qu'il l'a "crucifié". Sans doute parce qu'il traite d'un thème qui l'obsède, déjà présent dans deux de ses courts métrages sur trois. Que serait-il devenu s'il n'avait pas réussi à s'imposer comme acteur? Serait-il resté confiné à contrecoeur dans sa bonne ville de Nantes? en se contentant de refaire le monde dans un café?.....    

 

 

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Tandem ( 1987 - bande annonce )

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La danse de Jean Rochefort dans "Le mari de la coiffeuse"

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*Affiches : Cinémafrançais 

 

___________________A suivre

 

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