ADIEU A LA DOYENNE DU CINÉMA FRANÇAIS GISÈLE CASADESUS
ADIEU A LA DOYENNE DU CINÉMA
ET DU THEATRE FRANÇAIS
GISELE CASADESUS 1914 - 2017
Gisèle Casadesus est née le 14 juin 1914 à Paris, fille du musicien Henri Casadesus. Elle étudie la danse et la harpe avant de s'orienter vers le théâtre. Après une inscription au cours Hattemer, elle suit ensuite l'enseignement de Georges Leroy au Conservatoire national d'art dramatique, où elle obtient un premier prix de comédie en 1934. Cette année-là marque une étape importante dans sa vie artistique et personnelle. En effet, elle est aussitôt engagée comme pensionnaire à la Comédie Française, dont elle deviendra sociétaire de 1938 à 1963, avant de passer sociétaire honoraire en 1967.
Elle débute en même temps au cinéma en 1934 dans "L'aventurier" de Marcel L'Herbier. Cette même année, elle épouse le comédien Louis Pascal, qui deviendra le directeur général de la scène à la Comédie Française. Parmi leurs quatre enfants, Jean-Claude, né en 1935, deviendra chef d'orchestre, entretenant ainsi le lien profond qui unit, de génération en génération, la dynastie Casadesus à la musique. Mathilde Casadesus (1921-1965), cousine de Gisèle, deviendra comédienne à son tour.
Interprète privilégiée de Molière, Marivaux et Musset, Gisèle Casadesus joue également sur scène "Feu la Mère de Madame", "L'Ami Fritz", "Asmodée", "Le Dindon", "Madame Quinze", "Le Complexe de Philémon", "Lorsque l'Enfant paraît", "Caroline a disparu", "La Voyante", "Ce Formidable Bordel", "La Folle de Chaillot", "Entre Passions et Prairies", "Le Vallon", "Clair de Terre", "Savannah Bay", etc...
Accaparée par ses activités à la Comédie Française, Gisèle Casedesus apparaît très irrégulièrement au cinéma. Ses débuts cinématographiques en 1934, en jeune fille douce et délicate dans "L'Aventurier", demeurent sans lendemain. Il faudra attendre dix ans pour la voir réapparaître, inchangée, devant une caméra. Elle interprète alors des personnages secondaires de jeunes femmes discrètes et sensibles dans plusieurs films en costumes dont certains ont été réalisé sous l'Occupation comme "Vautrin" (1944) de Pierre Billon avec Michel Simon, ou "Pamela" (1944) de Pierre de Hérain avec Renée Saint-Cyr et Fernand Gravey. A partir de 1948, on peut citer également "L'Homme au chapeau rond" de Pierre Billon avec Raimu, "Les Aventures de Casanova" (1948) de Jean Boyer avec Georges Guétary et "Duguesclin" (1949) de Bernard de La Tour avec Fernand Gravey. Elle se montre plus délurée face à Louis Jouvet dans "Entre onze heures et minuit" (1949) de Henri Decoin.
Après une seconde éclipse de vingt-cinq ans entièrement consacrée au théâtre, Gisèle Casadesus effectue un retour au cinéma pour interpréter successivement les épouses de Georges Wilson dans "Le mouton enragé" (1974) de Michel Deville et de Jean Gabin dans "Verdict" (1974) de André Cayatte (Immense Sophia Loren kidnappe l'épouse du président du tribunal...). Dès lors, sa présence se fait plus fréquente et elle apparaît tout à tout en marquise dans "Une femme fidèle" (1976) de Roger Vadim, sénateur "Un mari c'est un mari" (1976), pensionnaire de maison de retraite "Roulez jeunesse" (1993) ou octogénaire jeune mariée dans "Hommes, femmes, mode d'emploi" (1996). Après plus de soicxante ans de mariage, elle figure symboliquement aux côtés de son mari Lucien Pascal, dans "Post Coitum, Animal triste" (1997) réalisé par Brigitte Roüan.
Gisèle Casadesus poursuit également une importante activité à la télévision, interprétant notamment "Les Compagnons de Jéhu" (1966), "Valérie" (1973), "Une Vieille maîtresse" (1975), "Ma Mie Rose" (1976), "Un Crime de notre temps", "Un Ours pas comme les autres", "La Lumière des justes" (1978), "Les Dames de coeur" (1979), "Roméo et Baucis" (1979), "Comme chien et chat" (1980), "Le Curé de Tours" (1981), "Le Hérisson" (1986), "Les Tisserands du pouvoir" (1987), "Lise ou l'affabulatrice (1994) et "J'ai rendez-vous avec vous" (1997).
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