DÉCÈS DES COMÉDIENS FRANCAIS

        DOMINIQUE PATUREL

                 & MICHEL LE ROYER

DOMINIQUE PATUREL

Lundi 28 février 2022, Dominique Paturel s'est éteint à l'âge de 90 ans, comme l'a annoncé sa famille ce mardi 1er mars à l'AFP. L'acteur qui s'est illustré au théâtre et à la télévision était connu pour avoir prêté sa voix à J.R. Ewing de la série "Dallas" mais également la voix de David Vincent dans "Les Envahisseurs"

Dominique Paturel est né le 3 avril 1931 au Havre. Après avoir fait ses études secondaires au collège Saint-Joseph au Havre, il entre dès l'âge de 19 ans à l'école de la rue Blanche à Paris dans les classes de Teddy Bilis puis de Robert Manuel. C'est ainsi que débute la carrière de ce comédien aux multiples talents, imitateur après son service militaire en Algérie, il remplacera Pierre Dux dans la pièce "Les Vignes du Seigneur".

Au théâtre, il joue tant dans des pièces classiques que du théâtre de boulevard, il se produit pendant trois années au Théâtre National Populaire avec Jean Vilar puis cinq ans avec la compagnie Renaud-Barrault. Connu pour ses talents de doubleur, Dominique Paturel a également fait face à la caméra. Sa carrière a débuté dans les années 1960-1970 lorsque le comédien s'est illustré dans des séries comme "Le chevalier de Maison-Rouge" ou "d'Artagnan".

Dominique Paturel a débuté au cinéma dans un film à sketches "Les Sept péchés capitaux" en 1961, puis l'année suivante dans un autre film à skectches de Julien Duvivier "Le Diable et les dix commandements". Il a également joué pour le cinéma sous la direction de Maurice Labro, avec qui il a travaillé pour le film "Coplan prend des risques" (1963). On ne peut oublier également le huit-clos, ou se mêle comédie et drame, pendant l'Occupation avec Francis Blanche, Claude Nicot et Claude Rich dans "Le Repas des fauves" (1964) de Christian-Jaque. On le retrouvera dans les années 70-80 dans "L'Amour en question" (1977) de André Cayatte avec Annie Girardot puis "La Provinciale" (1980) de Claude Goretta.

Il tourne avec Philippe de Broca dans "Vipère au poing", Olivier Dahan pour "La Môme". "Il était l'un des derniers à avoir joué sous la direction de Jean Vilar (Ndlr : metteur en scène et fondateur du festival d'Avignon). Il avait près de 80 pièces à son actif et une trentaine de films. Il faisait partie de cette génération qui savait tout faire", a souligné le neveu de Dominique Paturel à l'AFP, le mardi 1er mars.

Mais Dominique Paturel c'était surtout une voix. Le comédien a ainsi doublé une centaine de personnages. Celles de Terrence Hill, de Franck Sinatra, de Vittoria Gassam et du populaire J.R. Ewing. Sa voix a résonné dans les films tels que "Barry Lyndon", "Les hommes du président", "Elephant man", "Mad Max 2" ainsi que "Millenium". Côté séries, vous avez pu l'entendre dans "L'agence tout risque", "Columbo" et même dans "Desperate Housewives". Pour finir sur une note nostalgique, les enfants qui ont grandi dans les années 1980 ont sans doute entendu sa voix dans le générique de la célèbre série d'animation "Capitaine Flam".

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MICHEL LE ROYER

Exclusif. Comédien hors pair, jeune premier ayant fait tourner la tête de toutes les femmes au moment de la projection du « Chevalier de Maison Rouge » (1963) à la télévision puis de « Corsaires et Pirates »… Michel Le Royer nous a quittés à l’aube de son quatre-vingt-dixième anniversaire le vendredi 25 février 2022…chevalier de la Légion d'Honneur, il laisse derrière lui une longue carrière au cinéma, à la télévision et dans le doublage. La plupart des Français se souvenait de la série du "Chevalier de Maison-Rouge", qui racontait l'histoire d'un groupe de royalistes tentant de libérer Marie-Antoinette et son fils après l'exécution de Louis XVI. Cette mini-série franco-italienne lui avait apporté la célébrité, grâce à son jeu et à son physique agréable, et lui a permis de décrocher de nombreux autres rôles. Michel Le Royer était né le 31 août 1932 à Carrouges

Michel Le Royer fut un exceptionnel La Fayette sur grand écran et dans un des premiers films français en cinémascope, mais il fut aussi un comédien de théâtre sans égal et ses partenaires de la Comédie Française : Robert Hirsch, Jacques Charron, Geneviève Casile… se pâmaient devant cet ange blond semblant venu d’au-delà de l’olympe. Il avait débuté au cinéma en 1953 dans un film de Claude Autant-Lara "Le Bon Dieu sans confession" avec Danielle Darrieux, mais il lui faudra attendre le tournage de "La Fayette" (1961) de Jean Dréville pour connaître la consécration au cinéma.

Il rejouera plus tard pour la télévision et fut même le père de Carole Bouquet dans « La famille Cigale »… un feuilleton à rallonges et fut aussi un flamboyant d’Artagnan, tourné en grande partie à Pérouges. Ensuite Michel Le Royer consacra une grande partie de son temps au doublage ( la voix de Ducky dans NCIS, celle de Christopher Lee dans  » le Seigneur des anneaux » ou le deuxième film des  » Rivières pourpres »…

Il fut aussi adjoint à la culture de Levallois-Perret et revint encore au théâtre avec notamment une pièce remarquée de Charles André « Ultime dialogue » jouée en maintes saisons au Festival d’Avignon, puis pour un hommage à Jean Paredès que je lui avais confié, des lectures de plusieurs de mes textes « La dernière grimace », « Vieux con » et encore « Suburban Remix » qu’il enregistra avec des comédiens togolais éblouis, à juste titre, par son charisme. Mais c'est au théâtre que Michel Le Royer a surtout fait ses armes. Entré à la Comédie Française en 1957, il en est resté pensionnaire pendant 5 ans, jusqu'en 1962 et a ensuite continué à monter sur scène jusqu'en 2016. Durant sa carrière, il a impressionné en jouant les plus grandes pièces du monde "Roméo et Juliette", "Ruy Blas", "Bérénice", "Cyrano de Bergerac"...) et a participé de nombreuses fois à l'émission de télévision Au théâtre ce soir.

A Lyon, ville de ses passions et son amour, il dirigeait un cours de théâtre  » La Récréation » à l’égal de sa chère Jacqueline Bœuf du théâtre Tête d’Or dont il fut souvent le partenaire et dont la disparition l’avait profondément affligé. Homme des mots et de la voix bien posée, Michel Le Royer était avant tout un homme de cœur et le nôtre ne peut que s’épancher de larmes de sang comme de sens à l’annonce de la triste nouvelle de sa disparition.

*Affiches * Cinémafrançais * Cinetom

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