DAVID JANSSEN          1931 - 1980     

                  Acteur Américain

David Janssen resta longtemps associer au médecin Richard Kimble dans la série "Le Fugitif", dont Harrison Ford aura eu le privilège de l'incarner au cinéma. Il fut également le partenaire de John Wayne dans l'une de ses rares réalisations (film très controversé) "Les Berêts Verts".  Il  disparaît le 13 février 1980 à l'âge de 48 ans.                        

David Janssen est né David Harold Meyer le 27 mars 1931 à Naponee, dans le Nebraska. (Il  succombe à une crise cardiaque, dans sa maison de Malibu, en Californie, le 13 février 1980). Sa famille s'installa à Hollywood alors qu'il n'était encore qu'un adolescent. Il fréquenta, avec ses deux soeurs, les bancs de l'école Fairfax où il fit preuve d'excellentes dispositions dans diverses disciplines sportives.

Une blessure au genou l'incita peu après à renoncer à une carrière d'athlète de haut niveau et il décida de se consacrer à une vocation de comédien. Encouragé par sa mère Berniece, qui avait été danseuse dans plusieurs revues de Broadway, il fit de la figuration, dès l'âge de quatorze ans, dans la comédie musicale "La Fée blanche" (It's Pleasure, 1945) de William A. Seiter avec Sonja Henie, puis dans le film d'aventures "Swamp Fire" (1946) avec Johnny Weissmuller.

A la recherche de nouvelles têtes d'affiche, le studio 20th Century Fox lui proposa de signer un contrat, à la fin des années 50 en insitant pour qu'il effectue une opération de chirurgie esthétique visant à rectifier la position de ses oreilles, "beaucoup trop décollées" selon ses responsables. David Janssen refusa de se plier à leurx exigences et signa un contrat ne comportant aucune clause similaire, avec les studios Universal.

Il participa ensuite à une quinzaine de films d'intérêt inégal, dans lesquels il tint le plus souvent un rôle de complément. Outre "Passage interdit" (Untamed Frontier, 1952) du cinéaste Hugo Fregonese avec Joseph Cotten et Shelley Winters, "Les Boucaniers de la Jamaïque" (Yankee Buccaneer, 1952) avec Jeff Chandler et "Tout ce que le ciel permet" (All that Heavens Allows, 1955) mise en scène par le spécialiste du mélodrame américain, Douglas Sirk avec Jane Wyman et Rock Hudson.

David Janssen enchaîna en incarnant un lieutenant de l'armée dans les films "La Guerre privée du Major Benson" (The Private War of Major Benson, 1955) de Jerry Hopper avec Charlton Heston, "Francis in the Navy" (1955) d'Arthur Lubin avec un jeune débutant nommé Clint Eastwood, "Le Grand Chef" (Chief Crazy Horse, 1955) de George Sherman avec Victor Mature, et "L'Enfer des hommes" (To Hell and Back, 1955) de Jesse Hibbs avec dans le rôle principal Audie Murphy.

Il fit, parallèlement, plusieurs apparitions à la télévision dans des dramatiques télévisées, comme "Lux Video Theatre", sans renoncer au cinéma où il obtint un rôle plus conséquent dans "Ne Dites jamais adieu" (Never Say Goodbye, 1956) de Jerry Hopper avec Rock Hudson, et "The Girl he left behind" (1956) de David Butler avec Natalie Wood et James Garner. En 1957, il accepta néanmoins de tenir le rôle régulier d'un ancien officier de police new-yorkais devenu détective privé dans la série "Richard Diamond", qui dura trois semaines.

Après avoir incarné un aviateur dans le film "Escadrille Lafayette" (1958) de William A. Wellman, il revint à la télévision en participant aux séries "The Millionnaire", "Les Aventuriers du Far West", "Aventures dans les îles", "Thriller", "Ombres sur le soleil", "Echec et mat", "Route 66" et "The Dick Powell show". David Janssen tourna ensuite dans les films "Le Cercle de feu" (Ring of Fire, 1961) d'Andrew L. Stone où il campait un sergent de police pris en otage par des malfaiteurs avant de rejoindre la distribution de la comédie "My six loves" (1963) aux côtés de Debbie Reynolds et Cliff Robertson.

                   "Le Grand Chef" (Chief Crazy Horse, 1955) de George Sherman

Sa carrière prit un nouveau départ en 1963 lorsqu'il accepta d'incarner, à la demande du producteur Quinn Martin, le docteur Richard Kimble, un pédiatre accusé à tort du meurtre de sa femme et qui parvient à s'évader durant le trajet en train le menant vers son exécution, dans la série à succès : "Le Fugitif". Poursuivi par un lieutenant de police tenace, Philip Gerard (Barry Morse), il n'aura de cesse de prouver l'existence d'un manchot qu'il tient pour responsable de l'assassinat de sa femme. Diffusée avec succès pendant quatre saisons, "Le Fugitif" bénéficia d'une interprétation en tout point remarquable, mise au service d'un concept inédit à la télévision.

David Janssen refusa un cachet élevé et préféra opter pour une participation aux éventuels bénéfices, ce qui lui permit de gagner plusieurs millions de dollars grâce au succès considérable de cette série (un Golden Globes lui fut également décerné en 1966). Quinn Martin, ancien monteur aux studios Universal, pensait qu'il était l'interprète idéal pour ce rôle car il avait pu observer son jeu à maintes reprises. Lorsque Martin prit contact avec lui,l'acteur était engagé avec une société de production pour tourner le pilote d'une autre série. Martin fut donc dans l'obligation de racheter ce contrat, seul moyen de mettre en chantier la série dans les plus brefs délais.

David Janssen devint en quelques années, un des acteurs les plus populaires des Etats-Unis et profita de sa notoriété pour tenter à nouveau sa chance au cinéma. Il figura à l'affiche des films "L'assassin est-il coupable? ." (Warning Shot, 1967) avec Stefanie Powers, puis, "Les Souliers de Saint-Pierre" (The Shoes of the Fisherman, 1968) réalisé par Michael Anderson avec Anthony Quinn, "Les Naufragés de l'espace" (Marooned, 1969) de John Sturges avec Gregory Peck et enfin "Macho Callahan" (1970) de Bernard L. Kowalski au côté de Jean Seberg, mais sans pour autant retenir l'attention du public ou des professionnels.

Dans "Les Berets Verts" (The Green Berets, 1968), John Wayne l'engage, il fut l'acteur principal mais également le metteur en scène de ce film très controversé. Quant à David Janssen, il incarnait un journaliste, correspondant de guerre au Viêt-Nam, qui s'engage dans le conflit en tant que simple soldat après avoir évité la mort grâce au sacrifice d'un officier américain.

Ces apparitions constituèrent ses dernières tentatives pour tenter de percer véritablement au cinéma puis l'acteur se tourna vers la télévision. Dans la série "O'Hara U.S. Treasury" en 1971, il fut l'agent spécial Jim O'Hara rattaché au département du Trésor américain, dont les services supervisèrent le tournage. Durant les années qui suivirent, il participa à de nombreux téléfilms comme "Moon of the wolf" (1972) avec Bradford Dillman. Son personnage, le shérif d'une petite ville de Louisiane, enquête sur les circonstances étranges du décès de plusieurs de ses concitoyens. Dans "Hijack" (1973), avec Keenan Wynn, il était l'un des deux chauffeurs d'un camion transportant, de New York à Houston, une cargaison secrète convoitée par un groupe de terroristes.

Après un épisode de "Cannon", il fut Harry Orwell, dans la série "Harry-O", diffusée pendant deux saisons. Détective privé résidant à San-Diego, celui-ci est un ancien officier du corps des Marines ayant servi dans la police avant d'être libéré de ses fonctions après une grave blessure. A noter la présence, dans un rôle récurrent, d'une jeune actrice nommée Farrah Fawcett.

David Janssen revint au cinéma le temps de tenir un rôle secondaire dans les films "The Swiss Conspiracy" aux côtés de Ray Milland, et sous la direction du célèbre réalisateur de films fantastiques, Jack Arnold. On le retrouve aussi avec Charlton Heston dans "Un Tueur dans la foule" (Two Minutes Warning, 1976) de Larry Peerce. (Il était l'un des spectateurs présents avec son épouse, interprétée par Gena Rowlands, dans un stade où un psychopathe armé d'un fusil attend la venue du président américain). Il y eut aussi "Golden Rendez-vous" (1977) d'Ashley Lazarus avec Richard Harris et Dorothy Malone, un récit relatant l'enlèvement d'un scientifique par un groupe de terroristes.

Durant les dernières années de sa vie, sa carrière comporta encore quelques belles réussites telles que ses performances dans les mini-séries "The Word" (1978) et "Colorado" (1978). Il fut le pilote d'un avion de ligne devant faire face à une prise d'otages dans "Panique en plein ciel" (1976), un mari alcoolique dans "Asensitive passionate man" (1977) avec Angie Dickinson, puis un époux désabusé dans "Nowhere to run" (1978) avec Stefanie Powers, des téléfilms de bonne facture dans lesquels il tenait le rôle principal.

Il incarna ensuite un vieux millionnaire dans "SoS Titanic" (1979) de William Hale. Une évocation assez réussie de la plus grande catastrophe maritime survenue le 15 avril 1912, puis il endossa le rôle d'un inspecteur de police enquêtant sur l'apparent suicide d'un prêtre, tombé du haut du Golden. Gate, dans "Meurtre à San Francisco" (The Golden Gate Murders, 1979) de Walter Grauman avec Susannah York.

Dans "S.O.S. avalanche" (High Ice, 1980) de Eugene S. Jones, il interprétait un guide de haute montage recherchant un groupe d'alpinistes disparus au cours d'une dangereuse escalade. David Janssen, qui avait divorcé de sa première épouse en 1973, après quinze ans de mariage, s'était remarié en 1975. Il a succombé à une crise cardiaque, dans sa maison de Malibu, en Californie, le 13 février 1980.

                             ______________________________

                     ___________________________