YUL BRYNNER, LE CHAUVE LE PLUS CÉLÈBRE DU CINÉMA

26 décembre 2022

YUL BRYNNER, LE CHAUVE LE PLUS CÉLÈBRE DU CINÉMA

YUL BRYNNER 1921 - 2007

Acteur Américain

"Les gens se demandent qui je suis, et ils ne sont pas près de le savoir." C'est Yul Brynner qui parlait ainsi. Pendant des années, l'homme au crâne chauve et au regard hypnotique a caché pendant très longtemps ses origines. Mais on apprendra qu'il est né dans une île au large de la Sibérie et qu'un de ses parents était d'origine bohémienne.

Yul Brynner est né le 11 juillet 1920 sur l'île Sakhaline en République d'Extrême-Orient, de père d'origine Mongole et de mère d'origine Russe. Pendant la révolution russe de 1917, ses parents fuient l'empire russe et s'installe à Nice. Son père retourne en Russie entre 1919-1920, devient ministre de l'Industrie et du Commerce de la république d'Extrême-Orient mais à la fin des années 20, son père décide de quitter la Russie définitivement.

Vers l'âge de dix ans, il arrive à Paris, où il rejoint une troupe de saltimbanques qui jouent et chantent dans des cabarets. Plus tard, il entre au Cirque d'Hiver comme trapéziste mais doit abandonner à la suite d'une chute. Il entreprend alors des études de philosophie à la Sorbonne, qu'il interrompt pour partir aux Etats-Unis avec une troupe de théâtre, en 1940. Il y reste pendant toute la durée de la Seconde Guerre mondiale, en tant que speaker français à l'US Office of War Information, et épouse l'actrice Virginia Gilmore. Entre-temps, il avait posé nu pour un photographe George Platt Lynes et avait même joué de la guitare dans les clubs de nuit.

Yul Brynner débute à l'écran en 1949 avec le rôle d'un gangster dans "La Brigade des stupéfiants" (Port of New York) de Laszlo Benedek, ensuite il cesse de tourner pendant sept ans, il fait sensation à Broadway dans "Lute Song" dont la mise en scène était de Nicholas Ray. Dans son second film, il sera le roi du Siam, souverain despotique et polygame dans "Le Roi et moi" (The King And I,1956) de Walter Lang; après s'être rasé la tête, il obtient pour ce rôle, qu'il interprète avec une admirable maîtrise, l'Oscar du meilleur acteur. Ce personnage à la fois gracieux, viril et comique, il l'incarne à merveille puisqu'il l'a déjà joué plusieurs fois au théâtre. En 1977, il reprend le rôle pour un feuilleton télévisé, puis dans des théâtres de Broadway où on lui réserve un accueil triomphal.

La même année, Cecil B. DeMille lui propose d'incarner le pharaon Ramsès II dans "Les Dix Commandements" (The Ten Commandments) aux côtés de Charlton Heston dans le rôle de Moïse, Anne Baxter dans celui de Néfertari et une pléiade d'acteurs confirmés comme Edward G. Robinson, Yvonne de Carlo, Debra Paget, Cedric Hardwicke...Yul Brynner est très à l'aise dans des rôles de Russes "Anastasia" (1956) d'Anatol Litvak avec Ingrid Bergman, "Taras Bulba" (Tarass Boulba,1962) de Jack Lee Thompson avec Tony Curtis et "Le Serpent" (1973) d'Henri Verneuil avec Henry Fonda.

"Salomon et la rein de Saba" (Salomon And Sheba,1959) de King Vidor convenait très bien à sa personnalité orientale et exubérante, il remplace Tyrone Power, mort pendant le tournage. Après son grand succès dans le rôle du chef des "Sept Mercenaires" ( (The Magnificient Seven,1960) réalisé par John Sturges, il enchaîne les tournages au cinéma avec "Les Rois du soleil" (Kings of The Sun,1963) de Jack Lee Thompson, "Morituri" (1965) de Bernhard Wicki avec Marlon Brando, "L'Ombre d'un géant" (Cast a Giant Shadow,1966) de Melville Shavelson avec John Wayne, Kirk Douglas et Frank Sinatra, "Les Turbans rouges" (The Long Duel,1967) de Ken Annakin avec Trevor Howard, "Pancho Villa" (Villa Rides,1968) de Buzz Kulik avec Robert Mitchum et Charles Bronson et "La Folle de Chaillot" (The Madwoman of Chaillot,1969) de Brian Forbes avec Katharine Hepburn.

Yul Brynner fut à l'affiche de plusieurs westerns comme la suite des "Sept mercenaires" : "Le Retour des sept mercenaires" (Return of the Seven,1966) de Burt Kennedy, "Adios Sabata" (Indio Black, sai che ti dico : Sei un gran figlio di...,1970) de Gianfranco Parolini, "Catlow" (1971) de Sam Wanamaker. Ensuite, si sa côte semble baisser, il est néanmoins exceptionnel et original dans le rôle du robot tueur "Mondwest" (1973) de Michael Crichton, tout en reprenant les habits des "Sept mercenaires". Yul Brynner avait déclaré parler onze langues dont le français, le russe, le hongrois, le japonais ou le hébreu. Dans la première partie des années 80, il annonce être atteint d'un cancer des poumons, il décède le 10 octobre 1985 à New York, il avait 65 ans et avait enregistré une vidéo où il annonçait sa propre mort et profitait de l'occasion pour demander à toutes et tous d'arrêter de fumer. Yul Brynner a été enterré en France à l'abbaye royale Saint-Michel de Bois-Aubry.

La Brigade des stupéfiants - 1949 - Laszlo Benedek